mercredi 18 décembre 2024

Comcom Périgord nontronnais: situation des finances dégradée.

 La CCPN vient d'entrer dans le réseau de la DGFiP.

Gerard SAVOYE président de la CCPN ( communauté de communes du Périgord Nontronnais ) annonce le placement de notre  EPCI (Etablissement public de coopération intercommunale) dans le réseau d'alerte  de la Direction Générale des Finances Publiques ( DGFiP ).

L'information a été annoncée lors du conseil communautaire le lundi 9 décembre à la salle des fêtes de St Front la Rivière devant les représentants des 28 communes. Cette annonce n'était pas prévue à l'ordre du jour.

Après quelques mots, le Président a demandé au représentant de la DGFiP d'en expliquer les raisons.

La situation dégradée des comptes administratifs 2023 explique cette mesure.

A part le président, les élus n'ont pas fait de commentaires sur les informations ci-après.

Les indicateurs ne sont pas bons.

Chaque année des collectivités locales entrent dans le réseau d'alerte et heureusement d'autres en sortent si  les indicateurs repassent au vert.

Ce va-et-vient s'effectue sur la base de 4 ratios de référence.

Pour éviter que cela ne se produise, les collectivités feraient bien d'anticiper cette entrée dans le réseau d'alerte en s'appropriant la méthodologie pour éviter cette intervention de l'état souvent tardive et même parfois trop tardive.

La situation de la CCPN est dégradée par rapport à des EPCI de la même strate.

Une analyse très  approfondie des différents budgets n'a pas été présentée dans le temps imparti.

Cependant parmi les ratios, on note une capacité d'autofinancement faible, un taux d'endettement par habitant élevé par rapport à la moyenne,  le taux d'épargne est également trop faible.

Il sera donc nécessaire d'améliorer l'autofinancement, réduire l'endettement qui aura pour effet de freiner les investissements.

Il serait nécessaire de connaitre le détail de l'endettement dans une analyse plus approfondie, ainsi que l'objet des emprunts.

Donc revoir à la baisse les investissements comme prévu par anticipation avec le stade ( coût prévisionnel divisé par trois ) et renoncer à certains projets en évitant les priorités trop "politiques".

S'interroger sur les frais de fonctionnements.

Expliquer les choix à chaque budget prévisionnel jusqu'à une situation qui redevienne saine.

Faut-il envisager une hausse des taxes foncières, il faut souhaiter que non.

Pourquoi ne pas envisager une fusion avec une autre EPCI pour réaliser des économies d'échelle.

En conclusion :

Il n'est pas nécessaire ici de revenir sur les investissements réalisées ou en cours de réalisation, certains étaient sans doute à des prix trop élevés, trop somptuaires, mais les hausses des matériaux, les difficultés dans les appels d'offre ont été pénalisantes.

Faut-il incriminer les élus, à priori non. Ils font le maximum pour développer le territoire avec les moyens dont ils disposent  et font la chasse aux subventions.

Par contre une consultation publique serait parfois nécessaire pour avoir l'aval des de la population sur certains investissements et pour expliquer les contraintes budgétaires.

Du rêve à la réalité: 

Comment avec le modèle économique et financier actuel, la dépendance aux subventions, les intercos peuvent relancer la politique d'aménagement du territoire, favoriser les développement économique dans nos territoires ruraux.

Nous avons travaillé sur un PLUI H, un SCOT, un PCAET etc ...avec plein  de promesses , à un moment ou des coupes budgétaires seront demandées avec le risque de supprimer des emplois avec la baisse des investissements.

Pour information, source CEVIPOF  (centre de recherches politiques de Sciences Po) : 60% des élus estiment que le mode de scrutin devrait être amélioré en portant à la connaissance des citoyens le projet intercommunal des candidats aux élections municipales.


Francis LE GOYET.   St Front la Rivière

mercredi 11 décembre 2024

Lettre du CDD N°18. Novembre 2024

 Le mot de la Présidente

Chères adhérentes, chers adhérents,

Chères amies, chers amis du CDD,

En cet automne finissant, le Conseil de développement durable du Périgord Vert poursuit son action de fond, certes modeste au regard des enjeux et de l’importance de notre territoire, mais avec constance et détermination.

Cette Lettre illustre une fois encore la diversité des possibles, des thèmes, des acteurs et des initiatives positives. On pourrait bien sûr faire beaucoup plus, mais ce serait avec vous qui êtes prêts à vous engager à nos côtés.

A bientôt, au plaisir de vous rencontrer,

Catherine Petit


Ça s’est passé en novembre

Le 8 : nouveau café-citoyen au Café Pluche, organisé par le groupe ribéracois du CDD sur l’agroécologie et le stockage du carbone dans les sols (Voir brève au verso).

Le 26 : rencontre de l'équipe nontronnaise du CDD avec M. Laurent Pialhoux, Vice-Président du SYMBA (Syndicat Mixte des Bassins Bandiat Tardoire) pour travailler sur un sentier pédagogique aux bords du Bandiat (Cf. La Lettre d’octobre).

A propos du GAL

Le GAL (Groupe d’Action Locale) Périgord Vert tenait en novembre sa 4ème session de l’année pour examiner les projets candidats à des financements européens.

Rappelons que les acteurs publics ou privés du Périgord Vert peuvent bénéficier de subventions européennes à hauteur de 3 350 000 € pour la période 2023- 2027.

Les projets déposés auprès des services du Pays Périgord Vert y sont instruits, confortés puis présentés pour évaluation à un jury, le GAL, composé de 24 élus locaux et de 27 représentants de la société civile. Au titre de celle-ci, deux membres mandatés du CDD Périgord Vert siègent au GAL.

Développer les services des centres-bourgs, agir pour la santé des habitants, faciliter l’accès à la culture, promouvoir la mobilité durable, encourager le lien social et les pratiques solidaires, valoriser les produits et savoir-faire locaux, stimuler un tourisme durable, engager la transformation de friches, expérimenter et appuyer la coopération d’acteurs, tels sont les grands axes de la stratégie en cours.

L’agroécologie et le stockage du carbone dans les sols agricoles.

Ce thème est présenté par Benoît Le Baube, ingénieur agricole, maraîcher et arboriculteur à la Ferme de Cagnole, pays de Belvès, depuis 2008.

Son expérience constitue une alternative au modèle d’agriculture actuel qui conduit à une dégradation des sols et à une réduction de la biodiversité sauvage.

Il existe des techniques culturales simplifiées comme la préparation au semi en surface, la couverture des sols et l’apport de matière organique, qui maintiennent les sols vivants et préservent leur capacité à stocker le carbone.

Est mentionné au niveau national le plan Ecophyto qui vise à réduire l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et à promouvoir la biodiversité cultivée défendue par le réseau Semences Paysannes. Débat nourri sur les freins et les difficultés pour les agriculteurs à changer de modèle (Plus d’informations sur le site).

Des mots pour nos rivières / Concours de poésie

Dans le cadre du projet « Paysages et rivières de demain », le CDD, en partenariat avec le réseau des bibliothèques de la Communauté de Communes du Périgord Nontronnais, avait lancé un appel à la création libre de poésies sur le thème « Des mots pour nos rivières » (Cf. La Lettre d’octobre).

Le jury de ce concours de poésies a distingué 3 poèmes dans chaque catégorie,

Enfant, Adolescent et Adulte, tous accessibles sur le blog du CDD.

Nous vous proposons ici le 1er prix de la catégorie Enfant, qui est un haïku (poème extrêmement bref, d’origine japonaise), composé par Théo, Lenny, Lucas et Isaac :

Etre calme près de l’eau

Avoir les pieds dans l’eau

Une rivière auprès de moi


Recherche webmaster bénévole

Le CDD est toujours à la recherche du jeune (ou moins jeune) talent qui nous rejoindrait pour mettre à jour le site internet. La connaissance de WordPress est nécessaire.

Contacts

Vous pouvez nous écrire : cdd.perigordvert@gmail.com

Consulter le site : conseildeveloppementdurableperigordvert.fr

Vous abonner (gratuitement !) à notre blog : citoyensperigordvert.info

Petite visite au salon des maires.

 Je suis allée au Salon des Maires et j'ai relevé quelques adresses qui pourraient être utiles.

Ils ne sont pas toujours faciles à utiliser (en tout cas pour moi) mais ils contiennent de multiples informations et renseignements...

L'IGN en particulier a fait un travail remarquable et propose toute une information sur les forêts.

Marie Pauthier- Piégut Pluviers


Une petite visite au Salon des Maires. Paris 19-21 novembre 2024.

Au cours de mes déambulations j’ai noté quelques sites qui semblent intéressants pour les habitants du Périgord vert dans le cadre de la mise en place des projets des communes et des communautés de communes.

Certains sites dépassent le cadre du Périgord vert mais ils peuvent être utiles aux habitants en tant que citoyens.

La liste des sites n’est pas exhaustive (loin de là !), les sites sont regroupés par thèmes, sans aucune hiérarchie.

Tous ces sites sont, sans doute, connus de beaucoup... Il faut les considérer comme des outils utiles aux intérêts et aux besoins de chacun. Ils fournissent une information officielle et sûre souvent difficile à obtenir à cause des inégalités d’accès aux informations.

salondesmaires.com

Ne pas rater les prix de l’innovation territoriale qui montrent la créativité de certaines collectivités ou de leurs partenaires.

9 lauréats : ... construction écologique en béton de chanvre, production d’énergie locale et citoyenne par le SDE 35 (Part’EnR35), stations rurales de mobilité décarbonée (malheureusement pas d’information sur le stand SNCF), cartovégétation( Ile-de-France pour le moment), etc....

Les prix de l’innovation du sport, 5 lauréats : ...Programme de pratiques innovantes et inclusives, mallette mixité contre le sexisme et les inégalités...

On peut consulter l’ensemble des innovations sur le site du Salon des Maires.

ADEME Agence de la transition écologique www.ademe.fr librairie.ademe.fr agirpourlatransition.ademe/fr/particuliers/

De multiples informations, guides, fiches, tutos, podcasts, sur les enjeux écologiques, les réglementations. Le site est très complet et répond à toutes les interrogations. Il fournit de multiples informations et références. C’est une mine !

    

 CEREMA Climat et territoires de demain. www.cerema.fr , doc.cerema.fr

Fournit des connaissances, des savoirs scientifiques, techniques, des réglementations, des solutions pour améliorer le cadre de vie des citoyens. Il publie des catalogues, des tutos, des fiches très complètes, des études... C’est une autre mine ! Un nouveau site plus facile d’utilisation est prévu pour mars prochain.

MON DIAGNOSTIC ARTIFICIALISATION mondiagartif.beta.gouv.fr

Portail de l’artificialisation ; artificialisation.developpement-durable.gouv.fr

Permet de réaliser le diagnostic de l’artificialisation de sa commune, (indiquer le code Insee de la commune).

ANCT Agence nationale de la cohésion des territoires agence-cohesion- territoires.gouv.fr

Elle se veut une fabrique à projets pour l’ensemble des territoires. Elle fournit de multiples renseignements, projets, réalisations...

Des informations et des exemples sur les projets « petites villes de demain ».

Elle possède une chaine Youtube très instructive ex : « Acteurs des territoires engagement et participation citoyenne dans le Grand-Est ». Prochain sujet la Normandie.

FRANCE STRATEGIE strategie.gouv.fr

Anime le débat public et fournit analyses et propositions dans de nombreux domaines dont l’environnement, la vie locale, la sobriété...

       EMPREINTE CARBONE nosgestesclimat.fr

Chacun peut calculer son empreinte carbone personnelle.

IGN Institut géographique national. www.ign.fr/institut geoportail-urbanisme.gouv.fr

foret.ign.fr

Atlas de l’anthropocène.

geoportail.gouv.fr

     Multiples cartes, plans... ex : occupation des sols, cartographie des énergies renouvelables, zones bâties et non bâties dans les zones urbaines,


 Comparaison des photos aériennes dans le temps,

Panoramax = prises de vue gérées depuis la rue pour ne pas dépendre de google street. Plateforme permettant d’élaborer des cartes communales spécifiques sur le

photovoltaïque ou d’autres sujets, on peut aussi élaborer ses cartes personnelles. Mises à jour systématiques.

Observatoire de la forêt française.

L’IGN propose l’application « cartes IGN » à télécharger sur smartphone.

GEOFONCIER geofoncier.fr

Site des géomètres-Experts. Partie gratuite : informations foncières, cadastre, montant des ventes depuis 2014, demande de permis de construire et éventuellement nom du géomètre expert qui est intervenu sur la parcelle.

MINISTERE DE LA CULTURE culture.gouv.fr/le-plan-culture-et-ruralite contact@gipcafescultures.fr tel : 01 42 58 98 90

Aides pour soutenir l’emploi artistique et technique dans les lieux de proximité : cafés, hôtels et restaurants et aide pour les autres employeurs occasionnels (dans les communes de moins de 3500 habitants).

L’HEURE CIVIQUE www.lheurecivique.fr

Pour ceux qui veulent donner de leur temps et proposer leurs compétences à leurs élus locaux.

SERVICE CIVIQUE service-civique.gouv.fr

En direction des jeunes pour une sensibilisation aux enjeux démocratiques et participation citoyenne avec une indemnité de 620€.

FONCTIONNEMENT DES COLLECTIVITES LOCALES collectivités-locales.gouv.fr Tout sur les collectivités locales et leur fonctionnement. Exemples : les différents conseils sont publics, ils peuvent être enregistrés et publiés par toute personne y assistant, accès aux documents administratifs (voir cada.fr), organisation de référemdums locaux, transparence, protection des élus dans le cas de violences commises à leur encontre... A utiliser comme un guide de bonne gouvernance des collectivités locales.

       

DEFENSEUR DES DROITS antidiscriminations.fr tel : 3928 5 domaines d’intervention :

défense des droits des usagers des services publics,

Défense des droits et de la promotion de l’enfant,

Lutte contre les discriminations et promotion de l’égalité,

Respect de la déontologie des professionnels, protection des lanceurs d’alerte...

CHARTE EUROPEENNE POUR L’EGALITE DES FEMMES ET DES HOMMES DANS LA VIE LOCALE cemr.eu, charter-equality.eu


La charte s’adresse aux collectivités locales et régionales d’Europe qui s’engagent publiquement et formellement à respecter le principe d’égalité homme femme... En Dordogne, à ma connaissance, seule la ville de Périgueux a signé cette charte.

La Région Nouvelle Aquitaine produit également des dossiers, des informations, des cartes (Direction de l’intelligence territoriale, de l’évaluation et de la prospective ditep@nouvelle-aquitaine.fr).

CAUE conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement de Dordogne cauedordogne.com reçoit les particuliers qui souhaitent des informations, des conseils des aides concernant leur projet architectural, les économies d’énergie (aides, subventions) et l’assistance paysagère.

Résultats du concours de poésie.

L'équipe CDD du Périgord Nontronnais vient d'éditer la version numérique du livret des poèmes lauréats du concours de poésie "Des mots pour nos rivières"

Pour y accéder et télécharger cliquer iCi  




mardi 3 décembre 2024

La rivière, un commun: synthèse de la journée à Javerlhac.

Synthèse, écrite par Catherine Petit, de l’intervention de Clara Soleilhavoup, designer, lors de la journée « La rivière, une amie pour la vie » organisée par le CDD Périgord Nontronnais, le 19 octobre 2024 à Javerlhac


Pour avoir une réflexion sur la rivière un commun, il faut commencer par définir ce qu’est le paysage des eaux et comment il est géré. Depuis 1964 les lois françaises suggèrent la concertation des usagers et des élus pour nos activités de protection, de planification et d’utilisation des ressources en eau. Ces lois régissent les activités par bassin, par exemple le bassin de l’Adour-Garonne, et sous bassin versant (Charente, Dordogne). Ce découpage prévoit l’écoute des usagers et des élus aux cours de commissions locales de l’eau (CLE). Cette gestion a priori locale, cohérente et fédératrice aux cœurs du bassin de vie est proche d’une conception biorégionaliste. Elle semble idyllique, cependant un sentiment global de dépossession chez les usagers se creuse. On ne sait pas à qui revient la responsabilité de cette gestion de l’eau.

Clara Soleilhavoup


Face aux mutations paysagères et climatiques, le devenir de la ressource en eau inquiète. Comment réagir ? Sur quoi faut-il agir ? C’est là que l’appellation « commun » prend son sens. Un commun ce sont des personnes qui s’auto-organisent autour d’une chose (une ressource par exemple) qui les concerne et les responsabilise, et où elles y poursuivent des activités génératives (aménagements,  gestion locale et approvisionnement…)*. En fait, c’est un mélange entre une ressource (l’eau) autour de laquelle une communauté instaure des pratiques (moulin…), organise et régule ces pratiques. Les documents graphiques permettent la reconnaissance locale et sociale de ces structures pas tout à fait identifiées, entre le public et le privé, il est question de leur trouver un espace au sein des représentations. 

Il  y a des milliers d’agents qui interviennent sur le paysage de l’eau, les usagers et les gestionnaires. Faut-il les séparer ?  A partir du moment où l’on ouvre un robinet ou on gère un moulin, on est forcément responsable de l’altération de la ressource, ce qui entraine notre responsabilité. L’usager est donc aussi gestionnaire. Tous les utilisateurs sont gestionnaires. Mais il y a ceux prévus par la loi et ceux qui vont adapter cette gestion aux contingences locales (ex : association de spéléologues, randonneurs, pécheurs, CDD…..). Comment faire commun entre toutes ces institutions et associations ? Des outils de concertation et de participation ont vu le jour pour pallier à des frustrations. Ces démarches participatives ne sont pas suffisantes. Il faudrait penser le processus de participation comme un moyen de cartographier les polarités entre tous les agents et leur donner une place au milieu d’une représentation graphique.

Reconnaitre un commun c’est continuer d’actualiser une documentation sur les pratiques qui sont ancrées sur un territoire. Une carte représentative du milieu nature, culture, humain, non humain permettant une vision sensible, et mettant tout le monde sur le même plan pictural. C’est ce que propose de faire le Parlement de Loire**. C’est un projet à propos du fleuve Loire pour reconnaitre la personnalité juridique de Loire. Ce projet prend appui sur d’autres exemples internationaux (notamment la Nouvelle Zélande). En 2017 la communauté Maori réussit à faire reconnaitre le fleuve   Wanganui  comme un ensemble vivant, intégrant à la fois le fleuve et les communautés riveraines.


La généralisation de ce projet en France semble difficile du fait de la tradition juridique et légale française qui ne peut donner une entité juridique à une entité naturelle

Pour continuer vers cet objectif le parlement de Loire veut réaliser un état des lieux et une reconnaissance du paysage par les communautés qui soutiennent et supportent le fait de prendre soin d’un paysage et d’une ressource.

Il faudra mettre en commun tous les documents qui existent dans les différents services, institutions, associations ou réalisés lors de réunions. Tout regrouper pour connaitre le paysage et la communauté qui se trouve derrière ce paysage. Le Bandiat ne pourrait avoir une personnalité juridique que si la communauté soutient le projet car c’est elle qui parlerait en son nom.

Synthèse réalisée par Catherine Petit

Pour l’équipe CDD Périgord Nontronnais


*Alessia Tanas et Serge Gutwirth, « Une approche « écologique » des communs dans le droit », In Situ. Au regard des sciences sociales.

** Tolédo, C., 2021, Le fleuve qui voulait écrire, Paris, Manuella Editions-LLL Les liens qui libèrent, 377 p.

Café Pluche: Loup y es-tu? Vendredi 6 décembre.

Bonjour à toutes et tous, adhérents, contacts ou élus du Périgord Ribéracois, du Pays de Saint-Aulaye, de Dronne et Belle, 

 Nous vous donnons rendez-vous au Café Pluche, le vendredi 6 décembre à 18h30. 

En partenariat avec le Café Pluche, ce café-citoyen sera consacré au retour d’un grand prédateur dans notre paysage rural, le loup. 
 A-t-on toujours peur du loup dans nos campagnes ? Ou sommes-nous prêts à faire un peu de place à cet animal mythique et protégé, objet de tant d’histoires et de comptes qui baigne notre culture, objet de tous nos fantasmes… 
Qu’en est-il concrètement du retour du loup en France et en Dordogne et plus particulièrement dans notre territoire de la Double ? Les conditions de ce retour se font elles dans un contexte favorable vis-à-vis des populations locales et notamment des agriculteurs et des éleveurs ? 

Pour répondre à toutes ces questions, Eric Guttierrez, éleveur et président du CIVAM PPML ( Produire Partager Manger Local), viendra nous dire pourquoi il convient de se préparer et comment anticiper le retour naturel et progressif du loup, il nous présentera notamment le Plan de Prévention du Risque de Prédation (PPRP) et comment mobiliser les éleveurs, élus et pouvoirs publics afin de diminuer le risque de prédation par le loup. Les citoyens intéressés peuvent par exemple participer au Réseau d’Entente qu’il nous présentera. 

Alors pourquoi pas vous ? Francis Collie, pisteur animalier et fondateur de l’association « Je suis la piste » développe au sein du groupe « Périgord Pistage », le pistage animalier en Dordogne, il nous parlera d’éthologie du loup et des différentes traces et indices qui peuvent révéler sa présence. Il illustrera cette présentation avec des solutions concrètes pour devenir par exemple « vigie » du « Réseau d’Entente », mais surtout mieux appréhender notre environnement naturel en y découvrant les traces et indices de la faune locale tout autour de nous et en se mettant à la place….de ses nouveaux arrivants. 

Loup y es-tu ? Le débat sera comme chaque fois suivi d’un apéro convivial et de quelques agapes. 
Entrée libre, curiosité acceptée, convivialité recommandée... 

Pour tous renseignements : 06 71 64 04 26 A bientôt ! 

  Jean-luc Pujols et Paul Brejon, administrateurs du CDD Périgord Vert

dimanche 24 novembre 2024

27 novembre: soirée femmes Solidaires à Piégut-Pluviers.

 A l'occasion de la Journée Internationale contre les violences faites aux femmes, l'Antenne Femmes Solidaires Périgord et la Baleine à Bascule se mobilisent !

Au menu, un beau programme :

Toute la journée : Exposition des affiches de sensibilisation réalisées par les collégien.nes

18h30 : État des lieux des violences sexistes et sexuelles

19h : Projection/débat

20h : Chorale féministe

*Une partie des bénéfices de la soirée sera reversée à l'association FS afin de continuer à venir en aide à des femmes victimes de violences.



25 novembre: journée internationale contre les violences faites aux femmes.

Et si on jouait ?...

Le jeu consiste à souligner en rouge la misogynie (mépris des femmes), en bleu la phallocratie (mépris ET domination des femmes), en vert le sexisme (disqualification des femmes) dans les allégations suivantes :

C’est une répartition naturelle des tâches dans l’organisation : les garçons salissent, les filles lessivent !

Occupe-toi des enfants au lieu de t’intéresser aux informations !

Ah! Ces bonnes femmes ! Jamais contentes ! Toujours un truc qui cloche !

Elle sert à quoi ? Elle ferait mieux de rester à la cuisine !

Quand les moules apparaissent c’est que le niveau baisse !

Qui gardera les enfants ?

Vous avez deux défauts : vous n’avez pas d’expérience et vous êtes une femme.

Je t’ai laissé gagner par galanterie.

Les femmes ne savent pas lire les cartes routières.

Ça joue au foot les Nanas ? En parlant coiffure ?

Vous êtes sensibles vous les femmes... Vous prenez tout à coeur.

J’aimerais quelqu’un qui sache s’imposer, se faire entendre, créer de l’adhésion... Un homme quoi !

C’est moi qui prend la parole et vous les femmes vous restez derrière sur la photo ! T’es déjà bien payée pour une femme !
Si on ne peut plus rire ! T’as tes règles où quoi ?
Toute femme a sa fortune entre les jambes.

J’ai souvent envie de demander aux femmes par quoi elles remplacent l’intelligence ? Une vraie femme sait qu’elle doit être dominée.
C’est pas une femme qui va m’apprendre à conduire !
C’est une mal baisée !

25 novembre Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes


Marie Pauthier. Piégut Pluviers




jeudi 31 octobre 2024

Plan climat de la comcom nontronnais où en sommes nous 2 ans après ?

 PCAET  (plan climat air énergie territorial) de la CCPN (communauté de communes périgord nontronnais) 

 43 actions sont prévues dans le plan climat air énergie territorial validé en septembre 2022.


Ce que nous voyons depuis  quelques années fait peur même si ces changements climatiques sont contestés par certains. Tout le monde ou presque préfère ne pas voir ces changements, les individus ont fait du changement le problème des autres et ça arrange tout le monde, un manque de courage politique évident. Qui a le sentiment d’avoir une dette envers nos enfants et petits-enfants.

La CCPN s’est emparé du problème et c’est à mettre à son crédit.

«  va prendre tes leçons dans la nature c’est là qu’est notre futur ( Léonard de Vinci) »

Des générations ont coupé le lien avec la nature, décliner sa beauté comme celle des arbres.

Les contributions des habitants à l’élaboration du PCAET sont peu nombreuses, rien de surprenant quant on sait que les enquêtes publiques sont faites pour la forme mais sont le plus souvent inutiles, c’est toutefois moins le cas pour les concertations publiques.

 2 ans après où en sommes sur les 43 actions visibles seulement sur le site ? Combien d’habitants ont en pris connaissance ?

La première action consiste à désigner un référent par commune, combien sur les 28 communes à ce jour ? Et donc combien des restitutions des 43 actions à mener ?

Combien également de réunions par le chargé de missions PCAET dans les communes ?

Quels petits gestes au niveau communal pourraient faire tâche d’huile pour freiner même modestement les évènements climatiques qui s’annoncent.

Nous devons prioriser à la fois le développement et l’environnement qui est en danger. IL est toutefois délétère de penser que le développement doit l’emporter sur tout le reste.

 Le débat public à condition qu’il soit suivi d’effet est la seule manière de garantir la transparence pour la préservation de la nature.

Une observation oubliée concernant l’air, le brûlage des végétaux est interdit toute l’année dans de nombreux départements, les communes de la Dordogne délivrent une autorisation d’octobre à février, c’est assez incompréhensible , des solutions existent, broyage individuel ou communal, compostage au fond du jardin.

Vous trouverez ci-dessous un guide sur 30 gestes au quotidien pour économiser l’eau, réduire nos déchets, économiser l’énergie.

C’est une communication facile à mettre en œuvre pour la diffuser à l’ensemble de la population même si elle paraît évidente à bon nombre d’entre nous ( bulletin CCPN, bulletin municipaux).

Des aides à l’installation de panneaux solaires et de récupérateurs d’eau sont à envisager.

Fin 2025 nous aurons les premiers résultats des actions à mener si les moyens de la CCPN et de ses partenaires (cabinet conseil) le permettent,  avec les indicateurs de suivi mis en place.

Notons enfin que les aspects liés à l’adaptation au changement climatique sont peu présents dans ce PCAET et celui ci doit s’articuler avec d’autres documents directeurs, Scot (schéma de cohérence territoriale) et Plui H (plan local d'urbanisme intercommunal de l'habitat)  notamment.

 Francis LE GOYET - St Front la Rivière








Quelle place pour les habitants dans les travaux de révision de la charte du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin ?

 J'ai écrit au parc naturel, parce que depuis quelques mois, les dossiers de séance du comité syndical ne sont plus accessibles aux habitants non élus, ou, parfois, accessibles juste quelques jours.

Pour être précis, les documents sont toujours téléchargeables, mais le lien n'existe plus – et la façon d'écrire le titre change d'un mois à l'autre.

En fin de journée du 23 octobre, la page « vie institutionnelle », le jour précédent encore désespérément vide, se remplit de documents.

Il était temps, parce la prochaine réunion du bureau syndical aura lieu le mardi 5 novembre 2024 à Champniers-Reilhac.

A l'ordre du jour, un point d'information « Information sur la révision de Charte 2026-2041 : Calendrier, rédaction des fiches »

Je suis tout de suite allée à la page. A ma grande déception, il s'y trouve juste deux mots « en séance ».


Il faut savoir qu'un sujet pour information n'est pas repris, ni dans le procès verbal de la séance, ni dans les délibérations, ce qui est logique vu qu'une information n'est pas suivi d'un vote.

Si vous êtes disponibles mardi, rendez vous à la réunion. On a le droit d'y assister. Si on vous dit le contraire, brandissez l'article 17 du règlement intérieur du Syndicat mixte. « Les séances du Comité Syndical et du Bureau Syndical sont ouvertes au public. Le/la Président.e peut également convier qui il/elle souhaite. »

Jusqu'à la refonte du site internet, les documents de séance (ordre du jour, dossier, procès verbal, délibérations) étaient accessibles pendant au moins deux ans. Pourquoi ce changement de politique ?

Comment justifier ces petites cachoteries à un moment où l'on écrit en gras sur le site web Je cite :

”Le opinions et idées exprimées par les habitants et les partenaires viendront alimenter la rédaction d’un avant-projet de charte, prévue dans le courant de l’été 2024.”

(lien https://www.pnr-perigord-limousin.fr/revision-de-la-charte/dialogue-territorial/ )

Au printemps, ont eu lieu des réunions de citoyens tirés au sort. En cherchant bien, les conclusions se trouvent sur le site web. Ce n'est pas le cas des réunions publiques du mois de mai. (Du moins je n'ai pas trouvé de page à ce sujet). En plus le document pour les élus ne contient aucune synthèse et a un titre fait pour éviter tout ouverture du document. Pourquoi ouvrirait-on un fichier nommé annexes CS 26.06.2024 ?

Il semble qu'il y a 3 ambitions et 13 orientations définies pour la nouvelle charte. Aucune idée de quoi il s'agit.

Lors d'une réunion sur un sujet mineur dans la comcom du Périgord Nontronnais, monsieur Méchinau (entre autres responsable du tourisme) a déploré les problèmes de communication. Avec son chapeau de premier vice-président du parc naturel, la communication n'est pas une de ses préoccupations, La transparence non plus dirait-on.

Au fait, saviez-vous que certains élus sont en train d'écrire une charte des énergies renouvelables ?

Le parc se fait conseiller par CIRENA. En toute indépendance ? En effet, le parc fait partie du comité de pilotage de l'association.

https://www.pnr-perigord-limousin.fr/actualites/quelles-conditions-pour-le-developpement-des-energies-renouvelables-sur-le-parc/ )

Pour ceux qui ont participé aux ateliers de CIRENA dans le Périgord Nontronnais, le jeune homme qui animait les groupes, n'est plus dans l'organigramme de l'association.


Sigrun Strunk, Javerlhac-et-la-Chapelle-St-Robert


Zones d'accélération des énergies renouvelables(zaenr)

Seulement 1129 communes soit 26% des communes de Nouvelle Aquitaine ont délibéré en proposant des ZAENR.

Les objectifs du SRADDET (schéma régional d'aménagement de développement durable et d'égalité des territoires) à l'horizon 2030 et 2050 ne seront pas atteints sur les différentes filières éolienne, biomasse, solaire, biogaz. 

Une mobilisation du foncier supplémentaire sera nécessaire sur la filière photovoltaïque.

Il est à noter que beaucoup de communes ont proposé toute la surface ENAF ( espace nature agricole forestière de leur commune) c'est assez surprenant !

Seul l'objectif de  la filière hydroélectrique est proche d'être atteint.

Le développement inconsidéré de certains sites agrivoltaïsmes risque de  mettre à mal nos paysages et nuire à la biodiversité.

Des projets sont à l'étude dans les communes de St Saud, St Pardoux la Rivière , Sceau St Angel, St Martial de Valette, Nontron.

Il est précisé que les critères qualitatifs avec un haut niveau de prise en compte des enjeux environnements, biodiversité, paysages, bruit, aléa incendie, seront pris en compte, en respectant une exigence l'application de la séquence, éviter, réduire compenser.

Les objectifs doivent être atteints dans une approche concertée, mais si les propositions faites dans ce cadre sont insuffisantes pour atteindre les objectifs du SRADDET, des mesures contraignantes seront prises par les pouvoirs publics et la question des recours se pose, il est par ailleurs vraiment dommage que la communication sur la concertation a été faible voir inexistantes dans certaines communes et de nombreux citoyens ne se sont pas sentis concernés et réagiront après coup en pure perte.

(Ci-dessous l'avis du Comité Régional de l'énergie de la Nouvelle Aquitaine. 

Légende des tableaux: ligne 1 en MW Nouvelle Aquitaine et ligne 2 en GW National)

  

Francis LE GOYET Saint Front la Rivière






mercredi 23 octobre 2024

Habiter, prendre soin semer des graines pour demain. Réunion le 26 oct.

 SAUVEGARDONS NOS TERRITOIRES 

Habiter, prendre soin, semer les graines pour demain 

CHAPITRE #1 

 

Samedi 26 Octobre

à partir de 13h30

à la salle des fêtes de St-Romain-et-St-Clément

 

Les associations "Sauvegardons Razac et le bassin de la Côle", "Sauvegardons Lempzours et la vallée de la Côle" et le collectif informel qui les rassemble invitent toutes les personnes, collectifs et associations soucieux.ses du territoire à un après-midi d'informations, de rencontres et d'échanges. Cet évènement est le premier d'un cycle de journées thématiques : "HABITER, PRENDRE SOIN, SEMER LES GRAINES POUR DEMAIN".


Il est né du besoin urgent de nous informer, nous outiller et nous relier pour faire entendre l'opposition des habitants et habitantes à la transformation de notre territoire vert en un territoire-gruyère ou artificialisé. Pour célébrer le vivant et éveiller d'autres possibles ensemble... 

L'opposition à ces nouveaux projets de carrière Imerys doit aussi et surtout être l'occasion pour nous tous.tes de renforcer les nombreux liens existants déjà entre les habitant.e.s soucieuses de ce territoire ainsi que de cultiver l'entraide matérielle, le soin et le partage des savoirs, essentiels à notre subsistance dans les temps à venir. 


Programme :

13h30 - ouverture des portes & accueil

14h-16h - Témoignage de l'Association APSMB du Lot (qui voit son territoire détruit par l'exploitation du quartz par Imerys qui depuis trente ans) > suivi d'un débat,

16h-16h30 - pause café / coin lecture

16h30-18h30 - table ronde participative « Comment nous organiser pour sauvegarder nos territoires ? » initiée par le sociologue Francis Chateauraynaud (EHESS - créateur du concept de « lanceur d’alerte ») accompagné de Laure Zudas de l'Association Vivreensemble (Moulin Neuf)

19h - repas partagé > restauration sur place au profit des organisateurs

19h30 - concerts : GOGO - Les Mots vagabonds, suivi d'INDIGO MAGE (Bruxelles) avec sa Cosmodelyk session.

21h - JAM ouverte à tous.tes

> Entrée libre.

À SAMEDI !

Les organisateurs:

Sauvegardons Razac et le bassin de la Côle 

Sauvegardons Lempzours et la vallée de la Côle

& le Collectif informel qui les rassemble 




vendredi 13 septembre 2024

Contribution au PLUI-H en Périgord nontronnais

 Je souhaite ici apporter ma contribution à deux documents publiés sur le site de la communauté de communes Périgord Nontronnais concernant le PLUi-H (plan local d'urbanisme intercommunal habitat)  :

- La conférence intercommunale des maires N°2. Validation du PADD (plan d'aménagement et de développement durable) 11 juin 2024.

- Compte-rendu de la réunion publique N°2 au cours de laquelle a été présenté le PADD validé par la conférence du 11 juin 2024.

Ces deux documents entérinent les résultats du diagnostic qui a été entrepris depuis environ un an. L’un est en direction des élus et l’autre du public mais il s’agit dans les deux cas d’expliquer le déroulement et le calendrier 2025, année cruciale de la mise en oeuvre du PLUi-H qui va traduire en règlements, zonages, OAP… les choix du PADD.

En direction des élus

Vraisemblablement les élus vont être confortés par les aides et outils fournis comme : la façon de débattre en conseil municipal ? Ce qui laisserait supposer que l’unanimité vis-à-vis du PLUi-H n’existe pas vraiment dans les conseils municipaux particulièrement dans les communes qui ont peu d’habitants souvent âgés et qui sont mal reliées aux pôles économiques définis par le PADD, ou dans des communes concurrentes car de poids comparables.

L’utilisation d’un mémento permettra aux élus d’appréhender la complexité du PLUi-H

pour être en capacité de le fabriquer car c’est effectivement un travail d’autant plus

complexe qu’ils doivent fournir un document en cohérence et en harmonie territoriale

ce qui laisse peu de latitude par rapport aux contraintes imposées mais cela leur

permettra de se dédouaner face à des administrés qui pourraient exprimer leur

mécontentement.


Mais que veut dire « … Le Copil avait ciblé la réalisation de rencontres individuelles dans chaque commune, plutôt dans un second temps, lors de la phase d’élaboration du dispositif règlementaire ; C’était à leur sens, une étape cruciale à la réalisation du plan de zonage des différentes règles afin qu’elles puissent répondre aux attentes des communes ».?


Cette phrase nécessite explication : rencontres individuelles ? Qui avec qui ? 

Dans un second temps ? C’est-à-dire à quel moment de la phase d’élaboration du dispositif réglementaire ? Quel est le premier temps ?

C’était à leur sens ? S’agit-il du COPIL ? Afin qu’elles puissent répondre : qui elles ?

De plus, si la composition du COPIL est connue, il n’en est pas de même pour le comité

technique. A-t’il été fait allusion à ce comité ? à sa composition ? C’est pourtant une

information importante que les habitants devraient connaître.

Que veut dire « …un temps de double-instruction sera mis en oeuvre pour s’approprier le futur document » ? Double instruction : quand ? par qui ? comment ?

Un second débat est prévu : A quel moment de l’élaboration ?


Les objectifs chiffrés de modération consommation d’espace, autrement dit, l’application de la loi ZAN (zéro artificialisation nette) qui n’a pas vraiment été évoquée sous son nom dans les documents du PADD sachant que tout le monde a entendu parler de la loi ZAN pourquoi la remplacer par l’euphémisme de « modération de la consommation d’espace » ! C’est là que va se jouer la répartition des zones, en particulier, les zones urbaines (c’est-à-dire constructibles) dans les communes et entre des communes qui ont ou peuvent avoir des intérêts divergents.


En direction des habitants


Le PLUi-H est la traduction spatiale du PADD, il le complète en intégrant une réglementation très précise et très coercitive dans l’utilisation des sols, dans la politique de l’habitat (répartition, qualité de l’habitat, logement social, lotissements, constructions individuelles…et où sont précisées les caractéristiques des constructions : hauteur, distances, etc…). Il doit être « bouclé » avant les élections municipales de mars 2026.

Les démarches et les demandes particulières doivent avoir lieu dans la période septembre-octobre 2024.


Interventions et questions du public


Informations, transparence et concertation

Malgré, les réunions, forum, stands, etc …Il existe un questionnement sur comment informer les habitants.

Il a été noté que le nouveau site de la CCPN (communauté de communes du Périgord nontronnais) semble rendre plus difficile l’accès aux comptes-rendus des différents projets et ne donne pas assez d’informations sur le projet PLUi-H.


La question de l’anonymat est posée. Je rappelle que j’ai dû faire intervenir des autorités extérieures pour que l’anonymat ne soit pas systématiquement imposé dans les contributions à la concertation sur les différents projets qui ont été soumis aux habitants.

Si certains souhaitent rester anonymes la possibilité leur en est offerte c’est à eux de le demander mais on ne peut pas l’imposer à tous…


Personnellement, je ne comprends pas que les élus ne réclament pas que leurs interventions soient nominatives. D’une part, parce que certaines interventions deviennent incompréhensibles. Exemple, séminaire N° 4 de février 2024, un intervenant indique que son lotissement est vide. Il lui est répondu que c’est à cause de la proximité d’une usine. A quoi sert cette information ? On ne sait pas qui parle ni de quelle commune (sur 28) il s’agit, en quoi cela permet d’avoir une réflexion ? 

D’autre part, lorsque les intervenants qui sont par ailleurs des élus mandatés par des électeurs auxquels ils ont d’abord demandé leur suffrage et qui sont de ce fait, des élus comptables de leurs actions, on ne comprend pas pourquoi on peut connaître leur nom quand ils sont candidats et ne pas connaître leur nom quand ils interviennent sur un sujet qui concerne les habitants auxquels on a dit « votre avis nous est précieux » , « votre avis compte pour nous », un projet que nous voulons « faire ensemble ».

Un participant réclame que l’ensemble des documents soit publié et public, que l’éviction de certaines contributions soit expliquée en amont du bilan de la concertation afin que leurs auteurs puissent être sûrs que leurs remarques et suggestions ont bien été comprises par les élus et aussi pour préparer leur argumentation 

Pas de réponses précises sur ces sujets précis qui reçoivent un certain écho dans l’assemblée.


Les énergies nouvelles


Les communes ont identifié les zones de leur territoire où l’implantation des énergies nouvelles pourrait être possible. La préfecture pourra demander des compléments, des corrections, etc.. Le PLUi-H prendra en compte ces zones dans le plan de zonage et identifiera les zones d’exclusion.

Il faut, cependant, noter que la concertation sur ces zones a eu lieu par commune selon des modalités que chacune pouvait choisir. On a pu constater que, si certaines communes avaient joué le jeu en fournissant de nombreuses cartes et documents, d’autres avaient été beaucoup plus parcimonieuses ne donnant qu’un minimum d’informations (une carte, une légende), d’autres ont fait des réunions publiques et certaines ont montré les cartes mais refusé de les fournir. On peut constater que tous les habitants n’ont pas profité d’informations comparables.

L’implantation des énergies renouvelables renvoie aux règlements qui seront adoptés dans le PLUi-H et en particulier dans le document d’Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP). Il faut savoir que dans chaque zone les possibilités de faire seront acceptées, limitées, refusées en fonction des OAP. Il faut donc ne pas contenter de la lecture d’une zone… mais être très attentif aux diverses réglementations qui vont varier d’une commune à l’autre et qui peuvent être très très contraignantes.

L’agrivoltaïsme n’a pas été évoqué en tant que tel. A ma connaissance la position de la CCPN n’est pas vraiment connue sur ce sujet.

Les investisseurs qui respecteront le zonage bénéficieront d’avantages tels qu’une étude plus rapide de leur dossier. On sait que l’Etat pousse à la réalisation des énergies nouvelles.


La consommation d’espace


J’ai rappelé que la région Nouvelle-Aquitaine a défini :

« 5 profils de territoires se distinguant par leur dynamique démographique et économique ainsi que par leur densité :

1) Les territoires littoraux et rétrolittoraux.

2) L’aire métropolitaine bordelaise.

3) Les aires de Poitiers, Limoges, La Rochelle, Pau, Bayonne = villes moyennes structurantes.

4) Les petites villes moyennes et territoires ruraux en gain d’habitants ou d’emploi.

5) Les territoires ruraux marqués par des pertes d’habitants et d’emplois.


Les objectifs de réduction de la consommation sont différenciés selon les profils de territoires. Ainsi la demande de sobriété est renforcée pour les profils 1 et 2. Les profils 3 et 4 doivent mettre en oeuvre une sobriété intermédiaire, autour de la moyenne régionale, avec un effort qui sera particulièrement marqué sur le résidentiel tandis que le profil 5 doit appliquer une sobriété, qualifiée par la région de « raisonnée » afin de ne pas entraver le développement d’activités économiques dans ces territoires ».

(France Stratégie 28 novembre 2023.)


La communauté de communes Périgord Nontronnais appartient au profil N°5 et à cela s’ajoute la loi du 20 juillet 2023 qui accorde 1 hectare aux communes peu denses.

Cela signifie que, même si l’urbanisation se définit en fonction des besoins effectifs du territoire et selon les différentes zones urbaines qui auront des règles différentes, il peut y avoir tout de même, une certaine souplesse sur laquelle chaque commune aura la main…

Des pistes comme la possibilité de diviser des terrains constructibles, quand ils sont proches des centres, ne sont pas évoquées alors que chacun sait que si on veut attirer des nouveaux habitants, il n’est pas sûr que les propositions d’appartements en étage même au centre ville, répondent au souhait de néo-ruraux qui délaissent les villes (8 français sur 10 souhaitent vivre dans une maison individuelle avec un jardin même petit (voir IFOP 2022). La division des terrains constructibles est un moyen de lutter contre l’étalement urbain, de limiter la mobilité et répond à la volonté de densification des bourgs..

On connait des tentatives de transformation d’ immeubles vacants des centre-ville en habitations lancées par des investisseurs particuliers. On sait que le coût est élevé surtout quand il s’agit d’une rénovation lourde qui nécessite des travaux d’isolation mais lorsque c’est la commune qui investit, il ne faut pas oublier que les subventions sont des impôts ou proviennent d’emprunts créateurs de dettes.

Les habitants sont prévenus : « un terrain aujourd’hui constructible dans les cartes communales et cela depuis 20 ans et sur lequel rien n’a jamais été construit, faut-il le garder constructible ? » Il ne faudrait pas oublier de préciser que sa valeur sera alors divisée par 10 et plus selon son déclassement d’une zone urbaine à une zone naturelle, et même à l’intérieur d’une zone urbaine selon son emplacement dans le bourg et des contraintes de la zone urbaine. (Voir www.data.gouv.fr ou geofoncier.fr pour connaître les prix de vente de l’immobilier dans toutes les communes de France depuis 2014).

On peut poser la même question concernant les lotissements qui existent depuis 15 ou 20 ans et qui n’ont pas été lotis. Ils sont souvent trop loin du centre-ville pour s’y rendre à pied. (Au delà d’1km 76% des gens prennent un moyen de transport pour se déplacer dont 56% utilisent une voiture (voir Insee.fr/fr/statistiques). Se libérer de ces lotissements qui sont responsables d’une imperméabilisation des sols bien supérieure à celle d’une maison individuelle à cause de la construction de routes intérieures pour desservir les parcelles et sans végétation, permettrait de conserver des terrains constructibles mieux placés et proches des centre-villes que l’on veut densifier. On pourrait récupérer plusieurs hectares de zone constructible. Actuellement l’IGN travaille sur un document qui permettra, en zone urbanisée de mesurer la part imperméabilisée des sols (maisons, parking, places bitumées, etc… et la partie où les sols sont perméables et où la végétation existe…


Déjà des migrations de populations hexagonales (estimées à 45 000 personnes par Oxfam France) causées par la hausse des températures, la sécheresse, la rétractation des argiles, la hausse du niveau de la mer, les inondations, la fonte des glaciers..se dirigent à bas bruit vers des régions moins exposées dont le Limousin, ne sont pas mentionnées alors qu’elles auront besoin d’activités et d’accueil ce que ne pourra pas fournir des PLUi-H à cause d’une gestion trop malthusienne de l’espace.


La réduction de l’espace constructible n’est pas la seule réponse au réchauffement climatique.


La gestion de l’eau


A la question de la consommation d’eau, la réponse est qu’elle pourrait faire partie des sujets sur lesquels travailler.


L’impact de l’e-commerce sur la vitalité économiques des bourgs.

La volonté de réactiver les commerces de centre ville se heurte à la concurrence des grandes surfaces et aussi à la concurrence invisible de l’e-commerce dont on sait que le chiffre d’affaire a augmenté de 10,5% de 2022 à 2023 (voir FEVAD). Le secteur des services (banques, assurances…) a le plus augmenté mais la vente en ligne de la seconde main, de la parapharmacie, de l’habillement continue de se développer. Il suffit de constater non seulement le nombre de lockers (point relais des colis) sur les parkings des grandes surfaces mais aussi le nombre de magasins qui sont point relais de transporteurs sans oublier la poste… Les services et la vente en ligne, le télétravail transforment les structures urbaines et la dynamique commerciale sans permettre de lutter contre « les vitrines vides" dans l’espace des villes et des bourgs. Le phénomène s’accélère au fur et mesure que l’illectronisme recule. Les commerces physiques, les lieux culturels ou de loisirs, les tiers- lieux (1 à Saint-Pardoux-la-Rivière à ma connaissance) ont un avenir car ils répondent aux besoins de la vie quotidienne, au besoin de créer du vivre ensemble, de la convivialité mais aussi de contestation.

Des magasins accompagnés de sites marchands pourraient promouvoir les producteurs locaux avec une plus grande visibilité sur le territoire de la CCPN et au delà.


La lecture du PADD montre que le poids des communes sera déterminant dans la gestion de l’espace de la communauté de communes Périgord Nontronnais.

Marie Pauthier- Piégut Pluviers

lundi 9 septembre 2024

Dans la perspective d'élections prochaines, comment s'y retrouver parmi les nombreux dispositifs.

Les élections municipales approchent mais comment s'y retrouver avec tous ces dispositifs qui se mettent en place et avec les menaces qui pèsent sur l'avenir des territoires ruraux, mobilité, logement, santé, service public.

Parmi les dispositifs récents :

Petite ville de demain à Nontron

Villages d'avenir à Champniers et Reilhac, Mialet, St Saud et Milhac, pour par exemple réhabiliter un bâtiment communal pour le transformer en tiers lieu, rouvrir un commerce multiservices et un café ( voir article blog sur le sujet), aménager des liaisons douces et piétonnes, un accueil vélo sur une voie verte etc.. 

Cet appui en ingénierie locale et recherche de financements a le mérite d'exister pour les collectivités qui veulent développer leur territoire.

Mais cela ressemble à un cataplasme sur une jambe de bois.

D'autres dispositifs plus anciens :

Le  CRTE (contrat pour la réussite de la transition écologique) complexe et difficile à mettre en place faute de moyens financiers. 

Autres remarques et suggestions : 

Un vrai projet de territoire, un pacte de gouvernance, un pacte financier et fiscal  qui tardent  à voir le jour.


Ces outils permettent  de mettre tous les sujets sur la table et de les traiter, ils renforcent  la solidarité entre les communes, ils renforcent le soutien aux communes les plus modestes. Ils jouent un rôle fédérateur.

Des outils de pilotage, de mesures et de contrôle de gestion  avec une formation adéquate qui font parfois défaut.

Quid des comptes rendus de la CDCI ( commission départementale de coopération intercommunale) difficilement accessibles au grand public.

Une taille critique des EPCI (Ets publics de coopération intercommunale) de 15000 habitants ou plus , faut il en changer le seuil 

La réduction de la DGF (dotation globale de fonctionnement de l'état) sans  indexation sur l'inflation,  freine les investissements, donc  l'activité économique et à l'emploi, comment y remédier ?

Mise en place nécessaire d'une formation des élus indispensable pour répondre aux sollicitations parfois agressives des administrés et des incivilités croissantes afin que les élus gardent la foi !

Comment s'y retrouver en tant qu'élu d'une EPCI ou en tant que maire dans un contexte financier et règlementaire qui ne cesse de se complexifier.

Comment faire pour aller chercher des subventions dans le labyrinthe des aides et passer tout son temps à remplir les dossiers des appels à projets qui nécessitent de la technicité.

Faut il accentuer le rôle de l'EPCI comme outil au service des communes et si oui   avec quels moyens humains et financiers?

Faut il accentuer le regroupement de communes de moins de 500 habitants, tout en gardant une proximité et une identité, pour réduire les dépenses de fonctionnement et d'investissement (300 euros par habitant selon l'Ifrap )  

Comment et quoi mutualiser, pour réaliser les  économies d'échelle ?

Comment résister aux propositions des aides financières des promoteurs éoliens ou photovoltaïques sur des projets non adaptés à notre territoire, avec des atteintes à l'environnement, paysages et biodiversité.  

Nous vivons sur un territoire où les taxes foncières sont élevées par rapport aux revenus modestes des habitants et aux contreparties offertes plus faibles que dans des villes moyennes, la nécessité de les maintenir à un niveau acceptable pour les plus modestes est indispensable pour vivre décemment.


Avec le risque de me tromper, voilà des questions que peuvent se poser les citoyens à la veille des prochaines élections notamment  municipales et in fine communautaires à moins de se contenter de la profession de foi rédigée à la hâte sans une consultation citoyenne, pourtant absolument nécessaire.


Il est à souhaiter que notre ruralité ne passera pas à la trappe dans le contexte politique actuel.


Francis LE GOYET.  -  St Front la Rivière

Journée découverte: Moulins de la Dronne

 Le groupe ribéracois du CDD Périgord Vert vous propose une journée à la découverte de moulins sur la Dronne, le samedi 5 octobre prochain, une journée d'information et d'échanges, sur le terrain, alliant  plaisir de la découverte et  convivialité.

Les moulins font partie de notre patrimoine industriel et architectural. Ils ont joué un rôle économique et social important pendant des siècles.

Que deviennent-ils ? Comment peuvent-ils revivre ? Comment s'adaptent-ils au contexte contemporain ?

Autant de questions que nous évoquerons avec des propriétaires qui demeurent fidèles à la tradition meunière des générations qui les ont précédés.

L'association périgourdine des amis des moulins, l'APAM, nous a aidés à organiser cette journée et sera présente à nos côtés le 5 octobre.

Vous trouverez dans le fichier ci-après le programme, les horaires ( de 9h30 à 17h), le coût (20 €) et les conditions d'inscription.

Le rendez-vous est fixé au Moulin de la Pauze, chemin du Moulin de la Pauze, 24600 Saint-Méard de Dronne, à 9h30 précises.


Paul Brejon, vice-président du CDD

Jean-Louis Chanseau, référent territorial du CDD pour le Ribéracois






 

PLUI-H en nontronnais: dispositif réglementaire très complexe.

 

Sur le site de la Communauté de Communes Périgord Nontronnais :
Le compte rendu de la présentation du PADD (Plan d'aménagement et de développement durable) au public le 26 juin 2024 est suivi d’une quarantaine de pages reprenant le PADD, le déroulé de la présentation, etc …
Dans la partie Présentation, l’habitat est inclus dans « conforter l’attractivité du Périgord Nontronnais ».

La carte synthétique n’est pas accompagnée de sa légende (2 pages). On la trouve dans le dossier intitulé « Projet d’aménagement et de développement durable 1 » qui se trouve sur la page d’ouverture du PLUi-H.





Les membres du comité de pilotage (COPIL) sont connus mais la composition du comité technique n’a pas été révélée. On ne sait pas qui « est à la manoeuvre ».





Les demandes particulières sont à faire en septembre, octobre comme indiqué lors de la réunion publique du 26 juin 2024.
Le dispositif réglementaire est très complexe y compris pour les élus d’autant que seules 4 communes sur les 28 ont déjà un PLU…

L’agence Espace-ville chargée du PLUi-H a publié sur internet, concernant une autre Communauté de Communes, un mode d’emploi pour les élus. On peut le consulter sur


Cela donne une bonne idée de ce qu’est un PLUi-H et des contraintes imposées. Le futur PLUi-H du Périgord Nontronnais risque de réserver des surprises aux habitants car tous les documents fournis, toutes les réunions organisées pour le public, ont été extrêmement discrets sur le zonage lié aux contraintes du ZAN (zéro artificialisation nette), aux règlements liés l’existence des OAP (Orientations d’Aménagement et de Programmation), au zonage des énergies nouvelles, à l’existence ou non de lotissements, etc … 
Les quatre zones : U (zone à urbaniser, A (zone agricole) N (zone naturelle et forestière, zone AU (zone à urbaniser ) se déclinent en de multiples sous-zones exemple : 1AU, 1AUa, 2AU, AUc, AUYa, AUYc…. UA, UB, UC, UY ce qui augmente la difficulté d’appropriation par les habitants et façonne un territoire globalisé, sans souplesse et dépendant des moyens financiers mis en oeuvre pour sa réalisation.


Marie Pauthier - Piégut Pluviers



















vendredi 30 août 2024

Un Atlas de la Biodiversité piloté par le PNRPL ?

Les objectifs du projet d'Atlas de la Biodiversité Communale sont :

-Améliorer les connaissances sur la biodiversité locale et repérer les espaces et les espèces à

protéger.

-Assurer la conservation de l'existant et mettre en place des mesures d’amélioration du potentiel

d’accueil de la biodiversité sur la commune.

-Favoriser la compréhension et l'appropriation du territoire local pour les citoyens et les élus.

-Impliquer les acteurs locaux pour une meilleure gestion des espaces publics.

-Intégrer les résultats des états des lieux dans les projets à venir (plans d'urbanisme, les projets de

construction et l’élaboration d’un plan guide ,pour agir sur le changement

climatique, la pollution, aller vers la « zéro artificialisation nette », valoriser les démarches

vertueuses des exploitations agricoles, préserver les lieux les plus riches en termes de biodiversité.

-Associer les habitants via un programme d’animation et des activités participatives.


Les PCAET (Plan climat air énergie territorial) répondent en partie à ces problématiques, associer davantage les habitants dans l'atlas de la biodiversité communale, commune par commune avec l'aide du (PNRPL) Parc Naturel Régional Périgord Limousin me semble indispensable pour l'avenir de notre territoire.


Francis LE GOYET. -  St Front la Rivière

Café Pluche citoyen : les moulins de la Dronne

 


Nous vous donnons rendez-vous au Café Pluche, le vendredi 6 septembre à 18h30.

En partenariat avec le Café Pluche, ce café-citoyen sera consacré aux moulins de la Dronne et à ceux qui les font vivre. 


Frédéric Pradeau du Moulin de la Pauze, Alain Duchez du Moulin d'Epeluche et Sylvie Berardi du Moulin de Salles, viendront nous présenter trois histoires de moulins, illustrant la diversité des projets possibles et leur passion commune.


Le débat sera comme chaque fois suivi d’un apéro convivial et de quelques agapes.

Entrée libre, curiosité acceptée, convivialité recommandée...

Pour tous renseignements : 06 80 91 10 14

A bientôt !


Jean-Luc Pujols et Paul Brejon, administrateurs du CDD Périgord Vert

mercredi 28 août 2024

Fête de l’agriculture paysanne dimanche 22 sept

Chaque année, la Confédération Paysanne de la Dordogne convie le grand public à partager les valeurs de l'agriculture paysanne, à travers un événement festif et politique sur une ferme de son réseau.

Cette année, la Fête de Agriculture Paysanne prend une nouvelle forme en accueillant un "Bal Paysan" avec HK, sur une ferme Terre de Liens, à Savignac Lédrier au Nord-Est de la Dordogne. En partenariat avec l'association locale "Le Monde dans mon Village", cette nouvelle édition fait la part belle au 100 % local. Vive le militantisme joyeux !

Toute la journée du dimanche 22 septembre, de 10h à 23h : marché de producteurs et d'artisans locaux, village associatif, ateliers d'éducation populaire, visite de la ferme Terre de Liens, animations et jeux pour enfants, scène ouverte, buvette et restauration locale. 

À 18h, bal paysan avec le groupe HK. Prix libre. Réservation possible à l’avance,  balpaysan@gmail.com .

Sézelard est situé entre Lanouaille, Payzac et Savignac-Lédrier, sur la Commauté de Communes Isle-Loue-Auvézère ; pour les passionnés de l’eau, ce lieu du Périgord Vert est arrosé par la Haute-Loue et l’Auvézère.






Richard Mailfert- St Sulpice d'Excideuil




dimanche 25 août 2024

2026: La Mairie est à vous!

 C’est avec ce slogan que le réseau Actions Communes a mobilisé plus de 500 personnes la semaine dernière à Vaour dans le Tarn.

L’objectif: préparer les prochaines élections municipales de 2026. 

2026, c’est bientôt... c’est demain!

Pendant 4 jours intenses, des ateliers (une cinquantaine!) et des conférences ont été conduits par 30 intervenants.es et 15 animatrices et animateurs. 




Il s’agissait d’imaginer une alternative à la classique liste de candidats préparée (en toute discrétion quelques semaines avant l’élection!), proposée et conduite par une personne (un homme sénior dans la majorité des cas) qui se propose pour être « maire ». 

Ce futur « maire » sachant s’entourer de copains, amis et connaissances fidèles « du même bord »…sans étiquette…

Quelques femmes (hé oui, la loi oblige à la parité).

Comment s’étonner que les citoyens se sentent peu concernés dans cette démarche? 


Miser plutôt sur l’intelligence collective!

Le réseau Actions Communes propose d’autres pistes. 

Par exemple: à l’initiative de quelques personnes, convier la population à des réunions citoyennes d’information, organiser un collectif, des listes participatives. 

Mettre ensemble les bonnes volontés, partager et confronter les idées dans l’écoute et la bienveillance, trouver des modes nouveaux pour finaliser une liste. 

C’est une voie moins conventionnelle, moins habituelle. Dans notre culture, on y est peu préparé. 

Mais c’est une voie tellement plus enthousiasmante!!

C’était l’objet même des journées à Vaour. 


Des témoignages d’expériences vécues suite aux élections de 2020.


Plusieurs élus de diverses communes, du petit village de Vaour (400 habitants) à la ville de Poitiers (90 000 habitants ) ont apporté des éclairages sur les méthodes, les réussites et les échecs, les conseils, les écueils à éviter. Instructif et édifiant!


 Aucun tabou, de la transparence.


Tous les sujets ont été abordés dans les ateliers: construire une stratégie de mobilisation, différentes étapes du parcours d’une liste, doit-on finaliser un programme ou laisser une part à décider au fur et à mesure avec les citoyens… 


Mais aussi des sujets plus délicats:  gouvernance partagée d’une liste, fusion de liste avec les partis politiques (comment ne pas se faire avoir?), répartition des délégations …et des indemnités (selon les besoins et non selon les appétences!). Désignation des candidats et de la tête de liste à la fin et non au début, en fonction des compétences de chacun. Pourquoi pas une élection de la tête de liste sans candidat? (Les membres de la liste choisissent celui ou celle qui semble le plus apte). 


Beaucoup de solutions  possibles pour exercer vraiment la « démocratie » et ouvrir la politique (dans son sens le plus noble) aux citoyens. 


 Des liens pour ceux qui se disent: »Ah! Ça m’aurait bien intéressé ! »

https://www.actionscommunes.org/

https://www.actionscommunes.org/boite-a-outils/boussole-democratique/



Patricia Huret- Brantôme

En Périgord Vert la mairie sauve son café pour éviter la mort du village ?

 Petite épicerie de dépannage, produits locaux, presse quotidienne, dépôt de pain, petit déjeuner, casse croûte, repas rapide avec pizza ou steak frites, un espace internet, un point relais colis, et sans doute un jour un point poste. Pouvoir prendre un café avec les copains et refaire le monde, voilà qui met en joie pierre, paul, jacques et les autres dont les élus, fidèles clients et habitants du village et hameaux de cette charmante commune. Une grande salle peut également servir de réunions, pour jouer à la belote ou se réunir entre amis où la fraternité est en valeur.

Le sauvetage de ce café menacé de fermeture est l'aboutissement d'une collaboration entre un nouveau commerçant qui cherche à s'installer et la municipalité.

Après la mise en vente de l'ancien propriétaire des murs et du fonds de commerce, après une retraite bien méritée après plus de 20 ans d'exploitation du seul commerce du village.

Le maire commence à se ronger les ongles pour trouver une solution pour éviter la fermeture de ce lieu de vie et la mort du village.

La municipalité se mobilise alors comme beaucoup de communes rurales et à l'unanimité des conseillers décide d'acheter les murs et le fonds de ce commerce où les touristes et les autochtones aiment prendre une boisson l'été au frais sous un magnifique arbre centenaire.

La négociation se fait à un prix raisonnable, des travaux sont réalisés dans la partie commerciale et à l'étage pour un logement communal. La mairie mobilise toutes les subventions pour le financement et fait signer un bail au nouveau locataire des lieux à un prix raisonnable sans mettre en péril les finances de la commune.

La municipalité fait grâce, pendant un an du loyer du commerce et de l'appartement au dessus du commerce.

Le maire et ses adjoints connaissent les difficultés actuelles des cafés, et décident de lui laisser le temps de faire sa clientèle, de se constituer un fond de roulement et prendre un petit salaire pour vivre décemment.

Le village revit enfin avec cet espace de vie sociale indispensable à la vie locale. Ce café répond à la philosophie du bistrot de pays dont il obtient le label. Oui à la singularité des bistrots, loin de l'accueil standardisé, pour que batte le coeur du village, à la chaleureuse proximité qui rallie toutes les trajectoires; lieu de rencontre de service, de fête, de découverte. Que nenni, ce n'est pas pour cette commune, ce n'était qu'un rêve, une autre déception après la suppression du marché hebdomadaire  par la municipalité !

Un distributeur de pain, un distributeur de boissons, et un distributeur de pizzas ont pris place dans la rue principale du village et sans doute d'autres demain. C'est la mort du village, une perte du lien social, ces appareils posent un problème patrimonial car ils sont franchement moches, aussi moche que les containers du SMD3 qui polluent visuellement l'entrée du village. Un kiosque à pizza éclairé  toute la nuit qui attire tous les papillons nocturnes et autres insectes volants du coin, sous prétexte d'un service 24/24, service considéré comme une avancée sociale, comment pouvons nous accepter une telle atteinte à l'environnement, à l'heure ou nous devons faire preuve de sobriété énergétique.  Rien ne vaut l'accueil chaleureux d'un commerçant sympathique et souriant.

 Francis Le Goyet- St Front la Rivière

vendredi 9 août 2024

Conférence de Bernard Platevoet: Panorama géologique du Périgord

Panorama géologique du Périgord et occupation humaine au paléolithique dans le Haut Périgord

La région du Périgord vert, se situe sur deux entités géologiques : au nord, le socle du massif central représentant la partie profonde de ce qu'il reste d'une grande chaîne de montagnes, la chaîne hercynienne, qui s'est formée durant l'ère primaire entre 550 et 300 Ma. Cette partie  est visible dans le nord de notre région, depuis Nontron jusqu'à Corgnac-sur-l'isle, elle est séparée de la seconde entité géologique constituée de roches sédimentaires appartenant au bassin aquitain, par un réseau important de failles qui se prolonge en direction de la Vendée et du sud de la Bretagne, ces failles font partie de la tectonique hercynienne de l'ère primaire, ces failles se réactivent encore légèrement de temps en temps ( en Charente en 2023 et en Périgord)

Plusieurs séries de roches métamorphiques et des témoins de croute océanique et de roches du manteau terrestre sont les témoins de l'existence d'un océan à la place de Massif Central.

L'océan ayant disparu, on observe  des dépôts de sables grossiers à petits galets et des argiles vers St Martin de Fressengeas et Thiviers, des calcaires jaunâtres à granules appelées oolithes à st Pardoux la Rivière et Milhac, pierre de constructions pour des édifices anciens de la région. La mer revient à nouveau entre 100 et 65 Ma et on observe  des calcaires blancs riches en fossile ( la pierre coquillère), une carrière d'extraction à la Chapelle Faucher et utilisation de cette pierre pour les constructions du 19e siècle surtout.

A la fin de la période Crétacé et jusqu'au Quaternaire avec les glaciations successives, creusement actuel des vallées, formation de grottes, exploitation du kaolin à Milhac pour l'industrie de la porcelaine à Limoges, exploitation de sables à galet de quartz à St Pierre de Côle.

Comme en témoigne, entre autres, la grotte de Villars l'homme est présent ici depuis au moins 100 000 ans.

La présentation de ce panorama de façon plus détaillé par Bernard Platevoet a duré un heure.


Occupation humaine du Paléolithique* dans le Haut Périgord par Guy Marchesseau

En 1864 Edouard Lartet, paléontologue avec son ami Londonien Henry Christy découvrent dans le gisement de la Madeleine aux Eyzies un fragment de défense de mammouth  sur lequel est gravé un mammouth, preuve de la contemporanéité  de l'homme avec les espèces animales disparues.

Une frénésie de recherches préhistoriques commence, le Fourneau du Diable entre Bourdeilles et Brantôme est fouillé en 1863, puis la partie charentaise de la Dronne sur le site de la Quina en 1872, près de Gardes le Pontaroux  puis autour de la grotte de Meynieux sur la rive droite de la Nizonne près de la Rochebeaucourt.

La Dronne de St Pardoux à Lisle a creusé son lit dans des massifs calcaires créant des abruts rocheux et des grottes.

Outre l'abri de la Font du prince à St Pardoux, des trouvailles isolées à Bren, Chantres, la Pépide, Sceau St Angel, c'est dans le Brantômois que l'on trouve les gisements les plus importants, dont le Fourneau du Diable ( site inscrit Monument Historique), la grotte du Pey de L'Aze, les Bernous (MH) , le trou de la Chèvre ( MH),la grotte de Rochereuil  (MH) et le Pont D'ambon ( MH) plus en aval et de nombreux sites de plein air.

Sur la Cole, la grotte de Rochecaille et sur le Trincou la fameuse grotte du Cluzeau à Villars. 

Dans le vallon des Rebières, les grottes du Bonhomme, du Carnassier, des Oiseaux, du Cheval, découverts en 1906 et fouillés pendant 50 ans par Eugène Pittard.

Sur la Donzelle, la grotte de la Peyzie.

Sur la Nizonne, la Font Bargeix( MH) à Champeau, et Fronsac ( MH) à Vieux Mareuil découvertes par Christian Carcauson en 1984 et 1986

Sur le Boulou, les gisements de Brouillaud (MH) et Sandougne (MH)

Sur L'Euche, la carrière Thomasson.

Sur la rive droite de la Nizonne, la grotte du Meynieux et des gisements sur 1 km.

Sur le Voultron, le gisement de la Quina évoqué précédemment.


Les grottes ornées :

En dehors de la Dronne la grotte de la mairie à Teyjat mérite d'être citée.

La grotte des Bernoux près de Bourdeilles (découverte par Denis Peyronnet en 1927)

La grotte du Cluzeau à Villars découverte en 1953 par deux spéléos de Périgueux

La grotte de Jovelle à la Tour blanche ( MH) et la grotte de la Croix  à Condat sur Trincou, découvertes par Christian Carcauson en 1983 et 1987

Messieurs Bernard Platevoet et Guy Marchesseau sont à féliciter pour leurs recherches et la qualité de leur présentation.

Les 50 participants présents le 31 juillet 2024 à 15 h à la salle des fêtes de st Front la Rivière, tous ravis de cette conférence ont chaleureusement applaudi les deux intervenants.

La culture était à l'honneur dans cette petite commune du Périgord Vert !


* Le paléolithique : période de la préhistoire qui débute avec l'invention  de l'outil en Afrique il y a 2,5 millions d'années, époque pendant laquelle l'homme  n'est qu'un prédateur.


Francis LE GOYET.  -  St Front la Rivière