vendredi 29 juin 2018

Ordre du jour du Conseil communautaire 5 juil 2018

Prochain conseil communautaire le jeudi 5 juillet à 18 h 30 à la salle des fêtes de Champs Romain.


samedi 16 juin 2018

L'élu, le jardin et la bibliothèque


Chronique d'une démolition : Première Saison , la triste fin d'un beau jardin .

        Il était une fois... Il n'y a pas si longtemps, dans la rue principale de Nontron, une très belle cour avec ses deux piliers , son portail en fer forgé et son petit jardin accueillait ceux qui passaient par là avant d'entrer dans le bâtiment .(1)

 L'ancienne Ecole Professionnelle de Nontron était devenue une annexe du Collège, les classes et ateliers se trouvaient derrière . Ne cherchez pas : de cet ensemble il ne reste que la Bibliothèque, la Maison des Livres, lieu plein d'Histoires et de Rêves....
        Quant au reste ? Que peuvent de vieilles pierres lorsque l'Elu inspiré par une rénovation moderne et goudronnante annonça son projet : « Nous allons faire un beau parking ! » Ainsi fut dit, ainsi fut fait, et l'Ecole fut rasée, place aux voitures .
         Et cette jolie petite cour qu'est-elle devenue ? Dans une petite ville les lieux de Culture tiennent à peu de choses . Un mercanti vint jérémier qu'on refaisait les trottoirs et qu'il ne pouvait plus garer son véhicule, là, devant Son magasin . L'Edile reçut sa plainte .
         Que peut un petit jardin contre la furie parkingesque ? La petite cour qui devrait aujourd'hui inviter à la lecture et à la rêverie fut elle aussi livrée au bulldozer et au goudron . Pour 1 2 3 4 5 6 7 8 places de parking : pour caser huit véhicules tout fut détruit .
                    Si le progrès consiste à améliorer le cadre de vie des citoyens
                    le dégrader  est forcément une régression .
         Ne resta plus qu'un petit bout de terre ou furent plantés de sympathiques végétaux, offrant fleurs et verdure . Ils ne s'en sortaient pas mal, surtout la belle Azalée .


                                       Deuxième saison :, la fin des arbustes .


        Cet îlot de verdure déplut, quelqu'élu en prit ombrage . Il y avait là... quelque chose de trop, trop de rêve, trop de liberté, un petit ferment d'anarchie . Sait-on jamais, peut-être soupçonna-t-on ce bout de terre rescapé du désastre initial, de vouloir repartir à l'assaut du goudron ? Bref, il fallait faire du radical, on le fit . Tabula rasa, on effaça les traces, on arracha on maçonna et l'on vit sortir de terre deux grandes jardinières où furent  disposées quelques plantes .
        Les unes, se le tenant pour dit, se firent discrètes pur se faire oublier .
        Les autres, ricanates, s'éparpillèrent croyant jouer les herbes folles .



   Hélas, ce n'était pas fini !

                                  Troisième saison : on achève bien les rosiers .


      Derrière la Bibliothèque – on aurait pu faire plus gai et plus luxuriant- une pelouse et deux rectangles de rosiers entourés de buis . Ce modeste jardin à la française était bien agréable dès le mois de Mai, lorsque les roses s'éveillaient . On allait à la Bibliothèque en attendant le moment où les rosiers allaient jouer leur petite partition pendant le mois des rosiers . Las ! Ce fut le coup de grâce ! Plus de rosiers : ne reste qu'une terre décharnée, on dirait une tombe fraîchement creusée . (2)
     Une rose peut apprivoiser un Petit Prince, mais que peut-elle contre un Elu acharné à sa perte ?



                     Le mois de juin, c'est le mois des jardins .
      Un sinistre pressentiment me saisit tout à coup : ça ne s'arrêtera pas là, ils vont continuer . Tant de petits lieux plantés et fleuris qui tiennent leur place depuis longtemps, que vont-ils devenir si nous ne sommes plus capables de veiller sur eux ? La brigade des éradicateurs de jardins va-t-elle continuer à sévir ? Allons-nous avoir une saison 4,5,6....
      Ceci n'est pas anodin . Avec le patrimoine bâti, les squares et les jardins racontent leur petite histoire, celle d'un espace public aménagé pour le plaisir de la promenade, de la détente, de l'évasion, des lieux ouverts à tous pour se poser ou se reposer, un espace de liberté et de poésie où nous allons à notre tour sur les pas de ceux qui nous les ont imaginés et réalisés . Il faut les préserver pour que chacun puisse continuer à raconter sa petite histoire dans l'Histoire de sa ville .

        La où le sol s'est enlaidi, là où toute poésie a disparu du paysage,
        les imaginations s'éteignent, les esprits s'appauvrissent, la routine
        et la servilité s'emparent des âmes et les disposent à la torpeur et
        à la mort . Elysée Reclus .


(1) Impossible de trouver une photo de cette cour, détruite en 1990 . Sur la carte postale on aperçoit les piliers et les grilles .
(2) De gentilles fleurettes et quelques légumes sont depuis venus prendre la place des rosiers . Décidément l'hiver ne sera pas gai .

Ils ont tracé les petits chemins où s'invitent les roses :
Jacques Dutronc, avec son « Petit Jardin »
Le Petit Prince de Saint Exupéry
Elysée Reclus avec son « Histoire d'un Ruisseau »
Eric Rohmer, cinéaste : » L'Arbre, le Maire et la Médiathèque »
Gilles Clément, le Jardinier Planétaire, amoureux des herbes folles
Et tout ceux qui seraient prêt à soulever le goudron pour remettre les petits jardins à la place des parkings : sous le goudron, il y a toujours de la terre .

Nicole Cazenave . Juin 2018  



Nicole Cazenave . Juin 2018

Tourisme: taxe de séjour



Dans sa réunion du 4 juin, le conseil communautaire a fixé le montant de la taxe de séjour journalière pour l’année 2019.
Toutes les personnes qui séjournent sur le territoire doivent s’acquitter de celle-ci : en hôtel, en camping, en gîte, en chambre d’hôtes. Les sommes récoltées doivent servir à l’organisation, à l’accueil et la promotion du tourisme local. Rappelons que tous les hébergeurs (à titre payant) sont chargés de récupérer cette taxe auprès de leurs hébergés et de la reverser à la Com com.
Selon la catégorie de l'hébergement, la taxe varie de 0,20€ à 3,00€/jour/personne.




 Concernant la dernière ligne du tableau: L'article 44 de la LFR 2017 fixe un nouveau mode de taxation. A compter de 2019, les hébergements en attente de classement ou sans classement se verront appliquer un tarif par personne et par nuitée compris entre 1 % et 5 % du coût par personne de la nuitée.La Com com a donc décidé de fixer le taux à 1%.

Quelques questions restent posées:
-Le recensement des hébergements à titre payant se fait au niveau des communes….. ou bien va-t-il devenir communautaire ?
-Comment solliciter les hébergeurs étrangers accueillant des hôtes étrangers payant leurs prestations hors de France ?
-Comment est utilisé concrètement l’argent collecté ?
Rappelons que cette taxe existait précédemment sur une partie des communes anciennement « Périgord Vert Nontronnais » et qu’elle a été instituée en 2017 sur la partie anciennement « Haut Périgord ».

Le conseil communautaire a décidé d’accorder une subvention à l’Association Office de Tourisme Intercommunal de seulement 3 000 euros sur demande initiale de 5 000€, car "la communauté de communes prendra à sa charge le financement d’un guide touristique en 2018" a précisé Pascal Méchineau.

Remarque : aujourd’hui, les acteurs touristiques ne connaissent toujours pas les conditions de participation à cette association d’intérêt général en matière de tourisme (la loi oblige pourtant aujourd’hui une représentation des acteurs touristiques !) Quelle convention pourtant annoncée fin 2017 lie la Communauté de communes et l’Association alors que 6 mois se sont déjà écoulés ?

Patricia Huret Champniers et Reilhac



Commentaire

La taxe de séjour a été instaurée en 2014 par la communauté de communes du Périgord Vert Nontronnais. Pour rappel: Cette communauté de communes était le résultat de la fusion de la communauté de communes du Périgord Vert (siège Saint-Pardoux-la-Rivière) et la communauté de communes du Périgord Nontronnais (siège Nontron, ancienne version) (source Wikipédia - jusque là je n’avais pas réalisé qu’on est revenu à l’ancien nom). Cette dernière n’avait pas de taxe de séjour avant 2014.
Donc, la première année j’ai fait payer les vacanciers. Certains ont payé en espèces, puis j’ai fait un chèque global et d’autres par chèques. La communauté de communes m’a envoyé une lettre demandant un seul chèque en fin de saison. S’il fallait encaisser tous les chèques des vacanciers, cela faisait trop de travail! Depuis je prends en charge la taxe de séjour et la déduit dans mes charges, sinon c’est moi qui ai trop de travail.
Pour 2018, je n’ai pas encore reçu le tarif de la taxe. Comme le tourisme n’est plus géré par la communauté de communes, je ne sais pas s’il faudra toujours faire un chèque au trésor public. Mais visiblement l’administration pense que l’association du tourisme enverra les informations aux hébergeurs. Pour 2019, c’est encore moins clair si l’hébergement n’est pas classé.
Partout en France de la Charente au Finistère les touristes font un chèque au nom du trésor public à l’hébergeur.
Je crois qu’au niveau national on veut inciter (obliger?) tous les hébergeurs de faire classer leur établissement. Curieusement, ce classement ne semble pas intéresser la clientèle qui réserve via des portails sur internet. Personne ne m’a jamais demandé le classement de mon gite. Les gens veulent voir un maximum de photos sur les sites et ne semblent pas faire confiance au classement officiel. (Qui est un peu douteux, j’ai déjà dormi dans des hôtels 4 étoiles dont les draps étaient plein de trous!)


Sigrun Strunk, Javerlhac


samedi 9 juin 2018

Energies renouvelables adaptées à notre territoire.

Le Conseil de Développement Durable du Périgord Vert a le plaisir de vous inviter à une nouvelle JOURNÉE DE DÉCOUVERTE LE 22 JUIN consacrée aux ÉNERGIES RENOUVELABLES EN ACTION.


Vous trouverez dans le document ci-joint tous les détails de cette journée programmée dans le cadre de la préparation de la seconde édition du Festival des Énergies, conjointement par le CDD du Périgord Vert et la Communauté de communes du Pays Ribéracois. Elle vous propose la visite d’installations remarquables présentées par les acteurs engagés et passionnés qui les ont fait naître.


Vous trouverez également sur ce document toutes les informations pratiques utiles à votre inscription à nous transmettre avant le 20 juin.


Dans l’attente de nous rencontrer à l’occasion de cette journée originale et conviviale, recevez nos plus cordiales salutations.


Bruno Déroulède, Président du CDD Périgord Vert.


Programme et fiche d'inscription


Lettre ouverte à Monsieur le Président du Conseil Départemental de Dordogne



Monsieur le Président,
Votre engagement pour la protection de l’environnement est bien connu et nous ne pouvons que vous en être reconnaissants.
« Pour un territoire préservé Mondialement réputé pour sa qualité de vie, le Périgord se veut aussi être fortement engagé dans le domaine de la protection de l’environnement. Cet enjeu est crucial pour la planète et l’humanité. Fort de son patrimoine bâti par l’Homme, le Périgord est également riche de ses paysages, de ses rivières, de sa nature. Cette nature est un atout que nous devons préserver aujourd’hui et pour les générations futures. Cet engagement, le Département l’a traduit en acte depuis de nombreuses années, avec notamment un entretien raisonné du réseau routier. Nous l’avons poursuivi avec la Charte Zéro Pesticide qui a conduit de nombreuses communes à s’engager fortement dans cette démarche. Poursuivons dans cette voie, la seule qui nous permettra d’offrir à nos enfants un territoire préservé. »

Comment ATTEINDRE L’OBJECTIF 0 pesticide ?
« Pour renoncer progressivement à l’usage des pesticides, plusieurs solutions sont envisageables. La Charte zéro pesticide départementale privilégie la mise en œuvre de méthodes préventives, l’acceptation de la végétation spontanée, la formation des agents à ces nouvelles techniques et enfin la communication auprès de la population. » (1)


Le département s’est fortement engagé auprès des collectivités signataires en proposant notamment une assistance technique et des journées de formation à l’attention des personnels municipaux et en mettant à disposition des outils de communication spécifiques.

Enfin, le département intervient financièrement …
A ce titre, ainsi que l’atteste la photo jointe à ce courrier, le conseil départemental a subventionné une opération « Zéro Phyto » à Chantres, « petit hameau de caractère » situé sur la commune de « Milhac de Nontron ».


Très bien, sauf que cette opération présente deux travers rédhibitoires :
-la placette qui a fait l’objet d’un réaménagement lourd d’inspiration urbaine n’a sans doute jamais connu d’entretien chimique, d’ailleurs personne n’aurait eu cette curieuse idée, et les riverains s’y seraient fermement opposés,

-cette placette précède et dévoile une petite chapelle datée du 12ème siècle, qui, bien que non protégée, et a fortiori, impose prudence et intelligence avant toute action dans son environnement proche.

Le résultat de cette malheureuse initiative est donc particulièrement réussi puisque des crédits ont été inutilement engagées pour dénaturer un site, sinon remarquable, mais particulièrement précieux.
Il est donc fort dommageable que la collectivité départementale se trouve malencontreusement associée à cette très surprenante et inconvenante aventure (2).

En « faît », c’est la chapelle elle-même qui aurait eu besoin d’être confortée, son faîtage notamment, donnant quelques signes de lassitude. Tout ceci est vraiment très regrettable, alors qu’il eut suffi de lever les yeux … et de réfléchir un peu.

« Notre patrimoine n’est pas réductible à Versailles, au Louvre, au Mont-Saint-Michel, à la basilique de Vézelay, ou au palais des Papes… Il est l’ensemble des biens que nous allons léguer aux générations futures, nos paysages, nos maisons, le dessin de nos villes, les bancs sur lesquels nos enfants iront s’asseoir, les rues dans lesquelles ils se promèneront, les places où ils se rencontreront. (…)
Il est temps que le respect de la beauté passée se double d’une exigence de la beauté à venir.
 Le « patrimoine » ne doit pas être seulement le mot sacré représentant d’un temps vertueux et révolu. Le soin consacré à certains espaces et monuments bien définis doit s’appliquer aussi à tout ce qui fait notre quotidien, le patrimoine de demain… »
(3)


Recevez, Monsieur le Président, mes salutations les plus respectueuses.



                                Jean Claude FRASNETTI
                                Chantres
                                Milhac de Nontron


(1) Extrait du « Dossier de presse 0 pesticides 2016 2 »
(2) Voir en pièce jointe le billet publié à ce sujet sur le blog
www.citoyenspaysnontronnais.info
(3) Ouvrons les yeux – La nouvelle bataille du patrimoine de Jack Lang

vendredi 1 juin 2018