lundi 9 septembre 2024

Dans la perspective d'élections prochaines, comment s'y retrouver parmi les nombreux dispositifs.

Les élections municipales approchent mais comment s'y retrouver avec tous ces dispositifs qui se mettent en place et avec les menaces qui pèsent sur l'avenir des territoires ruraux, mobilité, logement, santé, service public.

Parmi les dispositifs récents :

Petite ville de demain à Nontron

Villages d'avenir à Champniers et Reilhac, Mialet, St Saud et Milhac, pour par exemple réhabiliter un bâtiment communal pour le transformer en tiers lieu, rouvrir un commerce multiservices et un café ( voir article blog sur le sujet), aménager des liaisons douces et piétonnes, un accueil vélo sur une voie verte etc.. 

Cet appui en ingénierie locale et recherche de financements a le mérite d'exister pour les collectivités qui veulent développer leur territoire.

Mais cela ressemble à un cataplasme sur une jambe de bois.

D'autres dispositifs plus anciens :

Le  CRTE (contrat pour la réussite de la transition écologique) complexe et difficile à mettre en place faute de moyens financiers. 

Autres remarques et suggestions : 

Un vrai projet de territoire, un pacte de gouvernance, un pacte financier et fiscal  qui tardent  à voir le jour.


Ces outils permettent  de mettre tous les sujets sur la table et de les traiter, ils renforcent  la solidarité entre les communes, ils renforcent le soutien aux communes les plus modestes. Ils jouent un rôle fédérateur.

Des outils de pilotage, de mesures et de contrôle de gestion  avec une formation adéquate qui font parfois défaut.

Quid des comptes rendus de la CDCI ( commission départementale de coopération intercommunale) difficilement accessibles au grand public.

Une taille critique des EPCI (Ets publics de coopération intercommunale) de 15000 habitants ou plus , faut il en changer le seuil 

La réduction de la DGF (dotation globale de fonctionnement de l'état) sans  indexation sur l'inflation,  freine les investissements, donc  l'activité économique et à l'emploi, comment y remédier ?

Mise en place nécessaire d'une formation des élus indispensable pour répondre aux sollicitations parfois agressives des administrés et des incivilités croissantes afin que les élus gardent la foi !

Comment s'y retrouver en tant qu'élu d'une EPCI ou en tant que maire dans un contexte financier et règlementaire qui ne cesse de se complexifier.

Comment faire pour aller chercher des subventions dans le labyrinthe des aides et passer tout son temps à remplir les dossiers des appels à projets qui nécessitent de la technicité.

Faut il accentuer le rôle de l'EPCI comme outil au service des communes et si oui   avec quels moyens humains et financiers?

Faut il accentuer le regroupement de communes de moins de 500 habitants, tout en gardant une proximité et une identité, pour réduire les dépenses de fonctionnement et d'investissement (300 euros par habitant selon l'Ifrap )  

Comment et quoi mutualiser, pour réaliser les  économies d'échelle ?

Comment résister aux propositions des aides financières des promoteurs éoliens ou photovoltaïques sur des projets non adaptés à notre territoire, avec des atteintes à l'environnement, paysages et biodiversité.  

Nous vivons sur un territoire où les taxes foncières sont élevées par rapport aux revenus modestes des habitants et aux contreparties offertes plus faibles que dans des villes moyennes, la nécessité de les maintenir à un niveau acceptable pour les plus modestes est indispensable pour vivre décemment.


Avec le risque de me tromper, voilà des questions que peuvent se poser les citoyens à la veille des prochaines élections notamment  municipales et in fine communautaires à moins de se contenter de la profession de foi rédigée à la hâte sans une consultation citoyenne, pourtant absolument nécessaire.


Il est à souhaiter que notre ruralité ne passera pas à la trappe dans le contexte politique actuel.


Francis LE GOYET.  -  St Front la Rivière