lundi 24 février 2025

Compte-rendu du Café Citoyen du 13/02/2025 à l’HanGare Thiviers

Bilan de la rencontre :

Participants : 30 personnes

Entrepreneurs présents : 8

Associations citées : 23

Élu : 1 (adjoint au Maire de Thiviers Jean François Bost)

Collectivité territoriale : 1 (ComCom Périgord Limousin - CTG - Convention Territoriale Globale, rattaché à la CAF). 

Autre : 1 (CGT)


Objectifs de la rencontre :

Le projet que nous souhaitons créer vise à renforcer les liens et la transversalité entre les initiatives existantes et celles que nous souhaitons développer. L'idée est de construire des synergies entre les acteurs du territoire, et de favoriser une collaboration entre citoyens, associations, entreprises, agents territoriaux et élus à travers des actions concrètes.

Exemples inspirants comme exemples d'intelligence collective :

A Poitiers : expérience d’une Assemblée Citoyenne menée par la commune et animée par l’association Fréquences communes

Dans le Périgord

- Initiative émanant du Maire de Verteillac pour favoriser la participation citoyenne dans sa commune et en faire un Village Vivant. 

- Gco sur le Nontronnais avec entre autres l’association citoyenne Les petits ruisseaux

- Une commission extra-municipale de la transition écologique à Bergerac mêlant élus et citoyens.

Thématiques abordées :


Nous avons discuté de nombreux sujets pour améliorer notre territoire, avec une attention particulière à :

Lien social et vivre ensemble

Sécurité sociale alimentaire

Transports collectifs et mobilité durable

Autonomie, réappropriation

Démocratie participative et Référendums citoyens 

Accès aux soins et au logement

Éducation et partage de connaissances

Implication des jeunes

Diversité culturelle 

Identité et corps territorial 


Ressources évoquées :

Guinguette du Touroulet : Conférence sur la sécurité sociale alimentaire le 7 mars à 19h.

CIAS Périgord-Limousin : Collaboration avec l'Université de Limoges  pour permettre l'utilisation des tickets restaurant dans les commerces locaux : plan alimentaire local.

Expérimentation territoriale Où atterrir ? En cours sur le Nontronnais, et qui prend racine dans les travaux de Bruno Latour 

Livre ‘La subsistance au quotidien’, de Geneviève Pruvost


Rappel important :

Distanciation de la politique partisane : nous nous engageons à éviter les clivages politiques et à réfléchir ensemble sur ce qui est bon pour notre territoire, en privilégiant la collaboration et le vivre-ensemble.

Prise de parole : nous avons rappelé l'importance de respecter les règles de prise de parole et de favoriser un dialogue ouvert et équilibré.


Prochaines étapes, les formats proposés :

Création d'un groupe Télégram auquel sont invités celles et ceux qui ont mentionné leur accord, pour nous organiser en autonomie et trouver les informations pour les prochaines réunions. Une organisation en sous-groupes est proposée, selon les choix qui ont été faits ensemble jeudi soir. Commencez à échanger et proposer des rencontres, ou d’autres thèmes si vous le souhaitez.

Un espace de travail ouvert sera accessible chaque vendredi de 14h à 18h à l’HanGare pour ceux qui veulent se retrouver et travailler ensemble.

Nous continuerons à proposer des plénières une fois par mois pour faire le point des avancées. Le prochain rendez-vous aura lieu le samedi 22 mars après-midi à L’HanGare (sans doute sous la forme d’un Forum ouvert).

Des conférences avec des intervenants extérieurs seront organisées ponctuellement.

Les premiers groupes de travail :

Nous vous invitons à venir nous retrouver dès le vendredi 21 février de 14h à 18h à L’HanGare.
Des petits groupes se sont déjà formés pour travailler sur : 

Le diagnostic territorial (sous forme d'enquête, élaborer un questionnaire, trouver des thématiques etc.). RV vendredi 21/02 de 14h à 15h30.

Lien social. RV vendredi 21/02 de 15h30 à 18h pour réfléchir à  l’implication des jeunes.

L’organisation de l’événement du 22 mars. RV le vendredi 28/03 à 14h.


Noëlla Chatenoud, Hannah Burgeot et Romane Poquet. --Thiviers

jeudi 13 février 2025

Café-citoyen sur la réussite d’une librairie: l’Arbre à Palabres.

 Le Conseil de Développement Durable du Périgord Vert et le Café Pluche vous donnent rendez-vous vendredi 7 mars à partir de 18h30, pour un nouveau café-citoyen sur la réussite d’une librairie en mode coopératif : l’Arbre à Palabres.

En présence de ses responsables et fondateurs, nous remonterons à la genèse du projet qui a permis de sauver la librairie de Ribérac, et qui bénéficie depuis à l'ensemble des lecteurs du Ribéracois.

Comment ce projet a-t-il pu voir le jour en tant que Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) ? 

Quel est le rôle de son conseil coopératif ? de ses sociétaires ? 

En quoi les bénévoles coopérateurs peuvent-ils s’impliquer au quotidien dans ce projet ?

Vous êtes peut-être déjà sociétaire ou souhaitez le devenir pour le soutenir ?

Pour répondre à toutes ces questions, Valérie DARRACQ, présidente engagée, et Anne DELAUNAY, libraire compétente et attentive à chacun, accompagnées de membres du conseil coopératif, viendront nous donner le pouls de ce projet emblématique du Ribéracois et de ses développements.

Alors, venez participer à cette rencontre et au débat, qui comme chaque fois seront suivis d’un apéro convivial et de quelques agapes.

Entrée libre, curiosité acceptée, convivialité recommandée...

Pour tous renseignements : Jean-Luc Pujols 06 71 64 04 26


Jean-Luc Pujols et Michel Cellier 

Administrateurs du CDD 

La Mairie est à vous! (suite)

 Suite à l'article "La Mairie est à vous!" du 25/08/24, voici une proposition de formation pour les futurs candidats aux municipales en Périgord Vert. 

Cette formation proposée par Fréquences Communes aura lieu à Milhac de Nontron (24470) du 15 au 18 mai prochains. 


🌟 Une session de formation en mai dédiée aux facilitatrices et facilitateurs de listes citoyennes et participatives  🌟

À un peu plus d'un an des municipales 🗓️, les démarches citoyennes pour animer des listes citoyennes et participatives se multiplient un peu partout sur le territoire 🌱 .

En complément des week-end d'accompagnement de vos listes par notre Horde 🤝, Fréquence Commune vous propose une formation « Facilitateur.trice de liste » 🧑‍🏫 afin de permettre à des membres de vos collectifs de monter en compétence dans l'animation des temps d'échanges et de travail jusqu'en mars 2026.

Cette formation/action est destinée à toutes les personnes qui souhaitent progresser 🚀dans la facilitation d'un collectif en gouvernance partagée dans un cadre politique et veulent découvrir et pratiquer les outils incontournables de l'intelligence collective 🧠 et leur puissance 💪 pour faire émerger des idées 💡 et aider aux prises de décisions collectives. 🗳️

Durant 3 jours le groupe de stagiaires 🧑‍🎓, accompagné par Thomas et Bruno de Fréquence Commune, sera en immersion dans une commune imaginaire 🏘️ où la démocratie et l'avis des citoyens ne comptent pas beaucoup …. Pas si imaginaire en fait ! 

Motivé.e.s pour lancer une liste participative et citoyenne, les membres du collectif vont apprendre à se connaitre 🤗, ils et elles vont mettre en place les bases de leur fonctionnement ⚙️, définir une gouvernance partagée et lancer ses cercles de travail 🔄. Ils travailleront sur leur schéma municipal en cherchant comment co-construire les décisions avec les habitant.e.s 🤝. Enfin, ils choisiront le processus pour sélectionner leurs candidat·es et nommer leur tête de liste...

Nous avons conçu la formation pour vous permettre de multiplier les cas pratiques d'animation avec des outils d'intelligence collective 🧠, pour expérimenter des temps d'animation dans un cadre bienveillant 🤗 et avoir des retours collectifs pour vous améliorer. 📈

Ce voyage 🧭 se veut être un condensé de ce que vivront les collectifs qui présenteront des listes participatives et citoyennes aux élections municipales de mars 2026.

📆 La formation se déroulera du jeudi 15 mai à 18h au dimanche 18 mai à 12h en Dordogne (24) dans le magnifique lieu « Parenthèses imaginaires » dans la commune de Milhac de Nontron.📍

Le coût tout compris de cette formation est de 499€ 💰 : 170€ pour payer les formateurs et 329€ pour les 3 nuits 🛌, les petits déjeuners 🥐 et les 5 repas 🍲 du vendredi midi au dimanche midi. Le repas du jeudi soir étant une auberge espagnole ou chacun pourra faire découvrir ses spécialités.

170€ c'est un tarif militant pour limiter, autant que possible, la barrière financière et permettre au plus grand nombre de participer. Si vous souhaitez donner un peu plus, libre à vous… 🙏

Vous avez jusqu’au 28 février pour postuler !⏳   Inscription ici!

La formation se tiendra pour un minimum de 16 et un maximum de 24 stagiaires. Nous prendrons les volontaires dans l'ordre des inscriptions, le critère principal étant d'être effectivement dans une liste qui se présente aux municipales de 2026. 

💡Si vous ressentez le besoin que certain·e.s d'entre vous montent en compétence de facilitation pour votre liste, vous pouvez décider de vous cotiser au sein du collectif pour payer la formation à un ou deux membres qui viendront se former. En venant à plusieurs d’un même collectif vous économiserez en frais de transports 🚗 et vous serez surtout beaucoup plus forts dans la facilitation demain. 💪


Roland Maquaire- Brantôme


L’agrivoltaïsme et les projets dans le Nontronnais

Dans l’article du 14 janvier 2025, nous avons invité les lecteurs du blog à écouter dans  « secrets d’infos » les effets pervers de l’agrivoltaïsme.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/secrets-d-info/secrets-d-info-du-samedi-04-janvier-2025-9559855 

La chambre d’agriculture parfois juge et partie, a ouvert les portes de l’agrivoltaïme et aiguisé ainsi l’appétit des « énergiseurs ». Ceux-ci sont très actifs sur le terrain pour faire signer des baux aux agriculteurs. C’est tentant avec un écart de 1 à 100 entre le revenu agricole et le revenu issu de l’agrivoltaïsme. On peut comprendre l’agriculteur dans le contexte actuel.

La position actuelle de la chambre d’agriculture est la suivante :

https://www.dordogne.gouv.fr/contenu/telechargement/41915/334283/file/Chambre%20Agriculture_d%C3%A9veloppement%20photovolta%C3%AFque.pdf

Va t-elle évoluer, en fonction des recommandations nationales, de la position du préfet ?.

Vous pouvez prendre connaissance du projet VALECO dans le nontronnais dans le blog ci-après :

https://blogvaleco.com/perigordnontronnais/ 

Il s’agit d’installer des panneaux ( ombrières) sur 75 hectares de terres agricoles ou pourront paître des animaux, entourés d’une clôture de deux mètres de haut.  

A ce jour 4 communes sont concernées : Nontron, Sceau St Angel, St Martial de Valette, St Pardoux la Rivière. 

Le projet est en phase de développement pour une production en 2030 et un démantèlement en 2070. Il rentre dans le cadre des ZAEnR ( Zone d’Accélération des Energies Renouvelables) avec l’obligation de consulter les citoyens dans chaque commune à la demande de la préfecture.

Certaines communes ont « validé »  des zones en conseil municipal pour une transmission à la préfecture, après une concertation parfois un peu rapide voire inexistante, de l’avis des habitants qui s’intéressent de près à l’avenir du territoire, malheureusement peu nombreux. 

On peut s’interroger sur le bien fondé de ces implantations sur ce site de la vallée du Bandiat, site préservé avec une zone Znieff (zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique), avec une promenade emblématique en phase d’embellissement avec le concours du CDDPV. ( conseil de développement durable du Périgord Vert).

Parler du bien être animal dans le document me semble inapproprié et mérite d’être précisé . Une chaleur estivale sous panneaux de plus de 5 degrés ne fait-elle pas fuir les animaux ?.

Mais surtout quid de la production herbagère sous les panneaux avec un taux de couverture de 40 % de la surface.


Les rares études de l’INRAE (institut de la recherche pour l’agriculture)  montrent que au-delà de 20 % de taux de couverture, la production végétale périclite.

Quid du raccordement au réseau électrique, faudra t-il tirer des lignes ?


VALECO se charge de la communication, (voir le flyer ci-dessous), l’enquête de recevabilité se poursuit sur le terrain.

Les habitants du Nontronnais se sont mobilisés pour rejeter les éoliennes avec  les associations de protection de l’environnement : VIAPL (vivre informer et agir pour le Périgord Limousin) et SEPANSO (La Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest)

Qu’en sera t-il pour les panneaux photovoltaïques ?

Cela concerne les riverains en particulier ceux qui ont une vue directe ou plongeante sur des hectares de panneaux. L’aspect paysage est d’une importance capitale pour eux, ainsi que la valeur patrimoniale de leur maison, l’investissement de toute une vie.

La CDPENAF ( commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers) qui associe des représentants de l’état, des collectivités territoriales, des professions agricoles et forestières, des gestionnaires et des protecteurs de la nature et la chambre d’agriculture nouvellement dirigée par la Coordination Rurale donnera son avis sur la faisabilité de ces projets. 

Certains verront le jour, à noter que des conflits d’intérêts peuvent exister.

Certaines communes rurales ont uniquement proposées des zones artificialisées, suffiront-elles à épargner les zones agricoles ?

En 1993, dans le cadre de la préservation des paysages ( déjà!) point de vue qui n’était pas « subjectif" ( dixit un ancien président du PNR), le label a été attribué au domaine de la Pouyade ( de 1000 hectares) , par Ségolène Royal (ci-dessous).


30 ans plus tard, les énergies renouvelables vont modifier nos paysages.

Les projets dans le Nontronnais vont se multiplier, exemple SUD GER à St Saud  et  PHOTOSOL  à Nontron , SEM 24 etc...

Notre beau périgord vert va changer de couleur !

L’idée d’installer un système d’autoconsommation collective pour permettre à certains une économie sur la facture individuelle ( une centaine d’euros !) a été présentée aux communes qui ont parait-il attiré leur intérêt, les obstacles seraient  nombreux ! miroir aux alouettes ?

Les habitants devraient rapidement  prendre contact individuellement ou en collectif avec les élus pour connaître le dispositif proposé par VALECO/ ENEDIS sur ce système d’autoconsommation.

Les enjeux financiers sont énormes, les communes, la comcom, le département ont des retombées fiscales non négligeables sur les réalisations VALECO.

Attention le diable se cache parfois dans les détails, il faut penser à la biodiversité, à l’agriculture elle même et pour le monde rural en général.

Ne faudrait-il pas se limiter à des petites surfaces de 2 à 3 hectares au maximum,  loin des habitations, sans dénaturer le site, protéger le champ visuel  et surtout privilégier les endroits artificialisés. Mais le mitage n'est pas bon pour les paysages et le cadre de vie et on ne respecte pas les règles de l'urbanisme 

Des réunions publiques seraient nécessaires pour que vive la démocratie participative, les habitants devraient savoir ce qu’il en est de ce  projet VALECO et  ceux qui suivront, quels sont les avantages et les inconvénients.

Notons enfin que ces projets ne sont pas instruits dans le  cadre d’un projet de territoire, au sein d’un comité de pilotage élus et citoyens, pour un développement qualitatif du notre territoire, pourquoi toutes ces incohérences ? Et quid du ScoT ( schéma de cohérence territoriale !) du PCAET ( plan climat air énergie territorial), du PLUI H (plan local d'urbanisme intercommunal habitat) ces « machins » de plusieurs centaines de pages, réalisés par des cabinets d’études, à la charge de la comcom et que personne ne lit ou presque ni participe aux enquêtes publiques.


Francis LE GOYET - St Front la Rivière







lundi 10 février 2025

Arbres centenaires condamnés au château de Puyguilhem

 L’ARBRE PATRIMOINE COLLECTIF

Diagnostic bâclé, 35 arbres centenaires condamnés au château de Puyguilhem!

Des arbres patrimoniaux plantées au 19ème siècle sont menacés d’abattages ou rabattages suite à une expertise bâclée.

Comment peut-on décider, sur l’avis d’une seule personne, de l’abattage d’arbres d’une grande valeur patrimoniale!



Le château de Puyguilhem en Dordogne, propriété de l’État classée Monument Historique, est niché au milieu d’un somptueux écrin de verdure. Parmi les nombreux arbres, dont certains étaient déjà plantés au XVIIIe siècle, l’allée cavalière de Tilleuls a été classée en 1931.

Ouvert au public, le parc nécessite bien évidemment d’être suivi afin d’en assurer la sécurité, mais pas d’abattre ou mutiler gravement des arbres par précaution excessive ou facilité.

En juin 2024 une expertise des arbres, commanditée par le Centre des Monument Nationaux, est réalisée.

Verdict : 14 abattages, 21 tailles sévères ou soins inappropriés. 



La connaissance des arbres du château, complétée de récentes inspections nous amènent à émettre des réserves sur l’expertise et ses préconisations drastiques (abattage, tailles mutilantes, etc.) pour, au moins, 35 arbres parmi les plus beaux et les plus visibles :

 3 jours sur le terrain pour implanter et expertiser 212 arbres dont un certain nombre est plus que centenaires soit 10 arbres par heure en moyenne, 6 minutes par arbre !

 Contradictions avec les dernières données scientifiques et techniques sur la tenue biomécanique des arbres, sur les effets du vent et le comportement des houppiers, sur les fourches et leur solidité, etc.

 Préconisation de type de tailles qui, depuis des décennies, sont considérées par les arboristes professionnels comme aggravant les problèmes et mettant en jeu la durabilité des arbres concernés.

C’est pourquoi nous les arboristes professionnels du territoire à la retraite ou en activité:

 Grimpeurs qui connaissent bien le sujet, pour avoir précédemment travaillé, sur les arbres en question,

 Techniciens qui ont lu les diagnostics antérieurs, rédigés, alors, par un expert reconnu nationalement,

 Humains qui ont ou ont eu en charge d’assurer la sécurité du public…réunis au sein du collectif « l’Arbre Patrimoine Collectif » demandons l’arrêt des travaux et la tenue d’une contre-expertise.

Ne laissons pas massacrer notre patrimoine par nonchalance !


« L’ARBRE PATRIMOINE COLLECTIF »

invite les citoyens, les élus territoriaux, les institutions et les acteurs du paysage et de l’environnement ainsi que les arboristes professionnels, à manifester

LE SAMEDI 22 FEVRIER A 15 H,

AU CHATEAU DE PUYGUILHEM

VILLARS (24530)

Nous demandons au Centre des Monuments Nationaux, gestionnaire du site, l’arrêt des

travaux et la tenue d’une contre-expertise.


Etienne Barteau, secrétaire du Collectif - Augignac



dimanche 9 février 2025

Procédure d’élaboration du PLUi-H

PLUi-H: Plan d’urbanisme local tenant lieu de programme local de l’habitat


A -Collaboration, engagement et concertation


Conférence intercommunale (L.153-8 du CU)

Constituée de l’ensemble des maires :

Fixe les modalités de la collaboration/participation des communes membres.

Désigne un certain nombre de représentants par commune aux différentes commissions du PLUi-H ( A ma connaissance ces différentes commissions ne sont pas connues du public: nombre ? Objet ?).

Fixe la fréquence des réunions (quelle fréquence ?) .

La délibération qui fixe les modalités de collaboration fait l’objet de mesures de publicité par affichage au siège de l’EPCI et dans chaque commune membre. (Publiée ?)

La conférence intercommunale doit se réunir au moins une fois par an (L5211-62 code général des collectivités territoriales.)

A aucun moment de la procédure n’est indiqué comment et avec qui les 5 prestataires interviennent en particulier Espace-Ville.

Engagement de la procédure à l’initiative du président de l’EPCI

(Etablissement public de coopération intercommunale

(153-11 du CU = code de l’urbanisme)

définit :Les objectifs poursuivis, les modalités de concertation.

Notifie :

Au préfet.

Aux PPA (L153-8 du CU) PPA (Personnes Publiques Associées) = Région, département,

organisateurs des transports urbains, organisme de gestion du Parc, chambre de commerce et d’industrie, chambre des métiers, chambre d’agriculture, établissement public responsable du SCoT (schéma de cohérence territoriale), des EPCI limitrophes si elles le demandent)

Définit les modalités de collaboration entre le conseil communautaire et les communes membres. (Comment sont organisées ces collaborations ?).

Concertation avec la population

(L153-11 et L 103-2 à 4 du CU

Obligatoire, elle permet au public d’accéder aux informations relatives au projet et aux avis requis par les dispositions législatives et réglementaires.

Les observations et propositions doivent être enregistrées et conservées par l’autorité compétente. (Dans un premier temps les contributions ont toutes été anonymisées. Elles sont publiées sans numérotation ni respect de la chronologie à l’intérieur de chaque dossier de contribution.)

Les modalités de la concertation doivent être respectées (risques de fragiliser la procédure)

Evaluation environnementale

(L 104-8, 9 du CU)

Si un site Natura 2000 est compris dans le périmètre du PLUi-H l’évaluation environnementale est obligatoire.

Cette phase est terminée

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Année 2025

B  -Réunions, association, débat PADD (Projet d’Aménagement

et de Développement Durable) et arrêt


Réunions techniques et association des PPA aux étapes clefs:

Diagnostic PADD-OAP-règlements (zonage)

Le rapport de présentation doit fournir un diagnostic comprenant :

L’analyse de l’environnement pour supprimer, réduire ou compenser les impacts dommageables…

La consommation des espaces. Régulation de tous espaces qui ne sont pas naturels ou forestiers. Loi ZAN (zéro atificialisation nette), Voir www.vie-publique.fr , et doit justifier les objectifs de modération de la consommation (en tenant compte des réserves et des assouplissements accordés aux communes rurales par la région Nouvelle-Aquitaine et le Sénat).

L’explication des choix du PADD, des OAP (Orientation d’Aménagement et de Programmation) qui déterminent les conditions d’aménagement et d’utilisation des sols sur le territoire de l’EPCI. (www.outil2amenagement.cerema.fr),

Le règlement écrit et graphique c’est-à-dire le zonage = le choix des zones A agricoles, N naturelles, U constructibles (maisons individuelles ou lotissements, règles de construction. C’est le coeur des décisions qui vont modeler une réorganisation de l’espace avec la suppression éventuelle de zones constructibles (Zones U) entraînant de nouveaux enjeux économiques, une répartition différente des droits et des contraintes.. Cela a des conséquences sur l’évolution ultérieure des 28 communes qui n’ont pas toutes le même poids). Certaines communes peuvent demander un plan de secteur (Art. L 153-17). 

C’est un des points majeurs du PLUi-H car c’est celui qui a le plus grand retentissement sur la vie de la population…

Les annexes : avis des communes, avis des PPA et des PPC (Personnes Publiques Consultées)…

Le contenu de l’évaluation environnementale, les incidences du PLUi-H sur l’environnement (positives, négatives, réversibles…)

L’appréciation des indicateurs d’évaluation du PLU (pertinent, cohérent, efficace, durable, conséquences, etc…)

le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD)

les Orientations d’Aménagement et de Programmation OAP

C’est la phase centrale du projet mais c’est la phase pour laquelle on ne sait rien. Comité technique ? Commissions ? Combien ? Quelles attributions ? Qui participe ? Rôle des prestataires ? divergences entre communes ?

Débat sur le PADD L153-12 du CU

Chaque conseil municipal doit débattre (ainsi que l’EPCI) des orientations générales du PADD au plus tard 2 mois avant l’examen du projet de PLUi-H.

Dans les conseils municipaux en l’absence de réponse à la fin du délai d’exécution (2 mois) l’avis est réputé favorable.

Ce débat ne fait pas l’objet de décision mais il doit être, a minima, mentionné dans le compte-rendu du conseil municipal au cours duquel le débat a eu lieu.

Bilan de la concertation et arrêt du projet de PLUi-H

L153-14 et L.103-6 du CU

La concertation permet, pendant une durée suffisante (quel délai ?)et selon les moyens adaptés au regard de l’importance et des caractéristiques du projet de PLUi-H, au public d’accéder aux informations relatives au projet et de formuler des observations et propositions qui sont enregistrées et conservées par l’autorité compétente. Comment accéder aux informations relatives au projet ? . Les informations, mêmes les plus basiques (comité technique) sont inexistantes depuis la clôture de la partie A.

Le bilan de la concertation implique que le maire fasse un exposé devant le conseil municipal retraçant la position exprimée par les administrés sur l’ensemble des thèmes abordés et les incidences du projet initial.

Le bilan de la concertation doit être joint au dossier soumis à enquête publique.

La délibération qui tire le bilan de la concertation et qui arrête le projet doit être affiché en mairie et au siège de l’EPCI.

L’arrêt du projet de PLUi-H a lieu 2 mois minimum après le débat sur le PADD.

Si une commune donne un avis défavorable sur les OAP ou sur le règlement (= zonage) l’EPCI délibère à nouveau et le projet est arrêté à la majorité des 2/3.

Transmission et avis du PLUi-H

« arrêté »

L153-16, 17 du CU

Le PLui-H est soumis pour avis :

Aux PPA (personnes publiques associées.

À à l’autorité gouvernementale représentée par le Préfet,

A la Commission Départementale de la Préservation des Espaces Naturels Agricoles et Forestiers (CDPENAF),

Au Conseil de l’Habitat et de l’Hébergement (L.364-1 code de la construction et de l’habitation)

Le projet est soumis pour avis aux conseils municipaux. Cet avis est donné dans un délai de 3 mois, à défaut il est réputé favorable.

Le dossier peut être transmis aux associations agrées, aux associations locales et aux personnes concernées (qui ?)

Le délai de réponse des PPA et autres organismes est de 3 mois à compter de la réception du dossier complet. Au delà l’avis est réputé favorable.

Consultations éventuelles

1- Le président de EPCI peut souhaiter recueillir l’avis d’associations compétentes Il peut recueillir l’avis de tout organisme compétent en matière d’aménagement du territoire, d’urbanisme, d’environnement, d’architecture, d’habitat, de déplacements.

2 - ZAC

Créée par une personne publique autre que la commune ou EPCI, son avis doit être sollicité si les règles d’urbanisme sont modifiées.

Idem pour les ZAC communales ou intercommunales

L’avis doit être émis dans un délai de 3 mois. Ensuite il est réputé favorable.

3 - Cas où une commune EPCI limitrophe ou une association agrée demande à être consultée (L.132-12, 13 du CU). La demande doit être faite auprès du Président de l’EPCI en charge du PLU

4 - Cas de réduction des espaces agricoles, naturels et forestiers. (L.112-3 du code rural et R.153-6 du CU).

La réduction de ces espaces ne peut être approuvée qu’après avis de la Chambre d’Agriculture, l’INAO (Institut National de l’Origine et de la qualité) dans les zones contrôlées et de CRPF (Centre Régional de Propriété Forestière). Les avis sont rendus dans un délai de 2 mois.

En cas de réduction des espaces agricoles, naturels et forestiers la CDPENAF peut s’auto-saisir ou toute autre personne peut demander à ce que le projet soit soumis à l’avis de la commission.

Territoire avec SCoT approuvé

Auto-saisine systématique de la CDPENAF pour les PLUi-H et pour les projets photovoltaïques au sol (avis au plus tard 3 mois avant la saisine).

Création d’un STECAL (Secteur de Taille et de Capacité d’Accueil Limitées) dans une zone naturelle, agricole ou forestière (L.151-3 du CU) l’avis de la CDPENAF est

obligatoire. (Sur le site du SCoT Périgord vert, il existe une étude très complète sur les

STECAL).

Dans tous les cas c’est un avis qui doit être joint au dossier d’enquête publique.

E - les organismes d’HLM

Les propriétaires ou gestionnaires d’HLM sont consultés à leur demande

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Année 2025 - 2026

C. -Enquête publique

L.153-19, R.153-8 CU

Saisine du tribunal administratif pour nomination du commissaire

enquêteur par le président de l’EPCI

Réalisée par le président de l’EPCI (L123-1 à 19 et R.123-11 du code de l’environnement

Saisine du président du Tribunal administratif ( TA) pour désigner un commissaire enquêteur et une commission d’enquête. Demande précisant l’objet de l’enquête et la période retenue.

Le Président du TA doit nommer un commissaire enquêteur ou une commission d’enquête dans un délai de 15 jours.

Arrêté d’ouverture d’enquête publique pris par le président de l’EPCI

Arrêté de mise à enquête publique.

Après la nomination et la consultation du commissaire enquêteur ou de la commission d’enquête le président prend un arrêté de mise à l’enquête publique qui précise :

l’objet de l’enquête, la date d’ouverture, la durée qui ne peut pas être inférieure à 30 jours ni excéder 2 mois. (Sauf cas particulier de suspension d’enquête publique ou d’enquête complémentaire).

Les lieux, jours et heures où le public pourra consulter le dossier et déposer des observations dans le registre.

Les noms et qualités du commissaire enquêteur ou de la commission d’enquête et de leurs suppléants éventuels.

Les lieux, jours et heures où le commissaire enquêteur se tiendra à la disposition du public. Le commissaire enquêteur a un mois pour remettre son rapport.

Les lieux où à l’issue de l’enquête, le public pourra consulter le rapport et les conclusions du commissaire enquêteur.

Publicité de l’arrêté de mise a enquête publique

L’avis d’enquête publique est publié 15 jours au moins avant le début de l’enquête et rappelé dans les 8 premiers jours de l’enquête dans 2 journaux régionaux ou locaux diffusés dans le département.

Enquête publique organisée par le président

Dossier soumis à l’enquête comprenant les éventuels avis des PPA, de

l’AE, CDPENAF, CA, INAO et CRPF

Contenu et transmission

Le dossier soumis à enquête correspond à celui qui a été arrêté. Ce dossier ne doit pas subir de modification entre l’arrêt et l’enquête publique. Il est disponible au siège de l’EPCI et dans chaque commune concernée.

Sont joint au dossier d’enquête publique :

Le projet arrêté ainsi que le bilan de la concertation

Les éventuels avis écrits des PPA

L’avis de l’AE (Autorité environnementale)en cas d’évaluation environnementale

Dispense d’évaluation environnementale suite à un examen cas par cas dans le cadre d’un projet concernant une opération d’aménagement réalisée dans une ZAC, l’étude d’impact comprise dans les dossiers de création de ZAC, l’avis de la personne publique à l’initiative de la ZAC

Dans le cas d’une réduction des espaces agricoles naturels et forestiers, les avis de la chambre d’agriculture, de l’INAO, du CNPF, de la CDPENAF

Dans le cas de la création d’un STECAL dans une zone naturelle agricole ou forestière l’avis de la CDPENAF

L’accord du préfet ou de l’établissement public compétent en matière de SCoT en application du principe d’urbanisation limitée (L.142-4 du CU).

Clôture de l’enquête et publication

A l’expiration du délai d’enquête le registre est clos et signé par le président de l’EPCI puis transmis avec le dossier d’enquête au commissaire enquêteur ou à la commission d’enquête qui établit un rapport du déroulement et des observations formulées.

Le commissaire enquêteur transmet au président de l’EPCI dans un délai de 30 jours maximum à compter de la clôture, son rapport et ses conclusions motivées.

Le président de l’EPCI adresse une copie au président du Tribunal Administratif et au préfet et tient à la disposition du public le rapport et ses conclusions.

Approbation du PLUi (art 153-21 du CU)

Après l’enquête publique, les avis qui ont été joints au dossier, les observations du public et le rapport du commissaire d’enquête sont présentés lors d’une conférence intercommunale rassemblant les maires, les membres de l’EPCI.

Les modifications et les corrections du PLUi-H sont faites pour tenir compte des différents avis et des résultats de l’enquête publique.

A l’issue, l’organe délibérant de l’EPCI approuve le projet du PLUi-H à la majorité des suffrages exprimés en tenant compte des avis qui ont été joints au dossier, des observations du public et du rapport du commissaire ou de la commission d’enquête.

Les modifications et les corrections du projet ne doivent pas remettre en cause les orientations générales du PLUi-H

Publicité (R.153-20 153-21 du CU)

Des mesures de publicité doivent être réalisées pour les délibérations qui :

engage la procédure (prescription) et définit les modalités de la concertation

Approuve l’élaboration du PLUi-H

Ces mesures sont les suivantes :

Affichage pendant un mois au siège de l’EPCI et dans les mairies des communes concernées. La mention de cet affichage est insérée en caractères apparents dans un journal diffusé dans le département.

Le lieu ou le dossier peut être consulté est mentionné .

A suivre…

vendredi 7 février 2025

Premier Café citoyen le 13 Février à Thiviers.

 Nous vous invitons à un Café Citoyen : un lieu d’échange, d’inspiration et d’action pour réenchanter notre territoire (à l'échelle de la ComCom Périgord Limousin).


Premier rendez-vous : Jeudi 13 février de 18h à 20h, à L’HanGare - 19 rue Pierre Semard, Thiviers. Café Citoyen ouvert à toutes et tous, entrée libre.

Pour ceux qui le souhaitent la soirée se poursuivra autour d'une auberge espagnole. Vous pouvez amener un petit quelque chose à grignoter.

Le Café Citoyen, c’est un espace convivial où chacun peut s’exprimer, partager ses idées et découvrir les initiatives locales qui façonnent notre quotidien. C’est aussi un lieu où collectivités et habitants peuvent se retrouver autour d’un même objectif : remettre du dialogue au cœur de nos vies et élaborer des projets communs qui ont du sens avec des outils de l'intelligence collective.

Pourquoi venir ?

Pour faire entendre notre voix et co-construire des solutions concrètes

Pour soutenir les structures locales et les porteurs de projets engagés

Pour créer du lien entre habitants et collectivités/élus

Pour réenchanter notre territoire avec des initiatives porteuses d’avenir.

Autour d'un verre, des discussions, des échanges, des perspectives d'actions …  Rejoignez-nous et faisons ensemble de notre territoire un espace de vie inspirant et plus participatif !

A bientôt !


 Noëlla Chatenoud, Hannah Burgeot et Romane Poquet. --Thiviers




jeudi 6 février 2025

Retour sur les réunions publiques, révision de la charte : objectif 2041

 Introduction

J'ai participé à l’une des réunions publiques sur la révison de la charte du Parc Naturel Régional Périgord Limousin. Je me demandais donc assez naturellement ce qui avait été proposé dans les différents groupes. J'ai l'impression que les participants n'ont pas toujours posté leurs remarques et suggestions sous le « bon » intitulé. Il faut dire que je ne savais pas non plus toujours où apposer un post-it donné.

Dans ce billet, je m'intéresse uniquement à la question des énergies renouvelables. De regarder les aspirations des habitants du parc sur les questions de l'eau et de la forêt serait tout aussi intéressant. Mais, il faudrait faire d'autres articles,si je ne veux pas être aussi illisible que le document du parc.

Lieux des réunions :

Chalais (25 mai 2024)

Champagnac-la-Rivière (25 mai 2024)

Milhac-de-Nontron (21 mai 2024)

Pageas (21 mai 2024)

Sujets des panneaux sur lesquelles on pouvait poser de post-it ; (entre parenthèses chaque fois la ou les pages dans le document nommé : « annexes CS 26.06.2024.pdf »)

1) Préserver les paysages tout en imaginant et en accompagnant leur évolution dans un contexte de changement climatique (p. 2)

17 propositions dont

-  Ne pas défigurer les paysages avec les parcs éoliens et

-Des éoliennes dans le paysage du Parc cela me choque : incohérence.

2) Créer une dynamique harmonieuse sur la gestion multifonctionnelle des forêts en tenant compte des paysages, des changements climatiques, des risques et de la biodiversité (p. 3 et 4)

27 propositions

3) Préserver les zones humides et les cours d’eau. Préserver la qualité de la ressource en eau et veiller à ce que l’accès à l’eau potable de qualité soit possible pour tous. (p. 4 et 5)

21 propositions dont 2 concernant l'énergie renouvelable

- Constructions éoliennes, fuite huile dans les zones humides. Garder les zones pour notre ressource en eau sans pollution.

- Intégrer des systèmes de production d’énergie renouvelable de valorisation de la ressource eau par la construction d’hydrolienne à tourbillon. La production électrique amène de l’argent qui peut être réutilisé pour la préservation de la ressource eau.

Et deux autres qui parlent de risques de tout projet dans une zone humide

- Projets industriels : risques importants de pollution

- Interdire l’artificialisation des zones humides, ne pas se contenter de mesures de compensation

3 bis) Préserver les zones humides et les cours d’eau. Préserver la qualité de la ressource en eau et veiller à ce que l’accès à l’eau potable de qualité soit possible pour tous (suite). (p. 5)

Il n'y a que deux phrases, sans citer de lieu. Il y est question des distances des projets industriels aux cours d'eau :

« - Il est nécessaire de mettre en place des articles dans la nouvelle charte qui limitent les distances des usines industrielles éoliennes et photovoltaïques privées des zones humides et cours d’eau. Il faut un minimum de 2 km de protection de toute source, rivière et zones humides. »

4) Sauvegarder et mettre en valeur nos patrimoines culturels, naturels et bâtis (p. 5 à 7)

24 propositions

4 bis) Sauvegarder et mettre en valeur nos patrimoines culturels, naturels et bâtis (suite) (p. 7)

9 propositions dont trois concernent les énergies renouvelables

- Pour les ENR, comme les éoliennes, en s’appuyant sur la loi constitutionnelle de 2005, rendre le bridage des éoliennes obligatoire du fait de la migration des oiseaux (le site de Peyrassoulat se situe sur le grand trajet de migration d’Europe de l’Ouest.

- Il serait intéressant d’inscrire la demande de dérogation d’espèces protégées (DEP) dans la charte. Cela permettrait de protéger les nombreuses espèces qui vivent ou passent dans des zones naturelles (comme à Peyrassoulat).

- Il faut mettre en place des articles dans la nouvelle charte qui met en place des limites de distances et de hauteur pour les énergies renouvelables (éolien et photovoltaïque) à proximité de nos sites remarquables et patrimoine historique.

5) Favoriser l’habitabilité du territoire dans un contexte de changement climatique (p. 7 et 8)

14 propositions

6) Accompagner notre territoire vers la sobriété et l’autonomie énergétique. (p. 8 et 9)

22 propositions qui ne parlent pas uniquement d'énergie renouvelable, mais aussi de l'absence de transport en commun, de pistes cyclable, de sobriété, etc.

- Faire en sorte que les projets énergétiques déraisonnables ne soient pas possibles dans le PNR comme les éoliennes industrielles.

- Les projets éoliens sur le territoire sont nombreux et resserrés : Bussière-Galant x 6 – Ladignac le Long x 3 – La Meyze x 3. Impact paysager et biodiversité. Position du Parc.

-  Eoliennes ? Compatibilité ? -

 Eoliennes = désastre écologique (socle en béton, courants d’air artificiels limitant la pollinisation par rapport aux oiseaux). Privilégier les hydroliennes à tourbillon (« turbulent » par ex) : turbines en dérivation respectueuses de la biodiversité.

- Ne pas promouvoir les projets « citoyens » à tout prix. Vérifier que ces projets ne sont pas soutenus par les gros industriels avant de les favoriser.

6 bis) Accompagner notre territoire vers la sobriété et l’autonomie énergétique (suite) (p. 9 et 10)

10 propositions sans indication de lieu et des approches aussi variées qu'au point précédent. Je retiens quelques remarques.

- informer les citoyens sur autonomie individuelle en énergie renouvelable.

- Faire attention à la consommation indirecte d’énergie causée notamment par la fabrication de matériel et par l’usage d’internet. Préconiser une distance de sécurité entre les éoliennes et les zones de passage et de repos d’oiseaux migrateurs (risque de collision avec les pales, régulièrement documentés).

7) Préserver et restaurer les trames écologiques. (p.10 et 11)

18 propositions dont deux qui mentionnent les énergies renouvelables.

8) Entraîner les habitants du territoire dans le projet Parc en privilégiant la communication, la sensibilisation, l’écoute, la mobilisation et l’implication. (p. 11 et 12)

18 propositions, 1 exemple

- Avoir plus de temps de parole et de débat sur la charte en cours d’élaboration. Associations et habitants.

8 bis) Entraîner les habitants du territoire dans le projet Parc en privilégiant la communication, la sensibilisation, l’écoute, la mobilisation et l’implication (suite) (p. 12)

5 propositions, sans lieu

9) Accompagner et soutenir la profession agricole sur des démarches durables préservant les ressources et pour une alimentation saine et abordable. (p. 13 et 14)

16 propositions et questions. Ici aussi on mentionne les énergies renouvelables (Enr)

- Protéger les agriculteurs sur la spéculation des terres pour des objectifs non agricoles (constructions habitats, ENR éolien sur terres agricoles).

9 bis) Accompagner et soutenir la profession agricole sur des démarches durables préservant les ressources et pour une alimentation saine et abordable (suite). (p. 14)

Cinq points sans lieu

10) Activités économiques – Promouvoir et soutenir les ressources économiques locales (p. 14 et 15)

16 propositions

11) « Frigo à idées » (p. 15)

8 idées, questions, propositions qui n'ont pas trouvé leur place ailleurs.

Y compris celle qui fâche

- Rendre le PNR plus démocratique. Ce n’est pas normal que 8 élus (région) + 2 (départements) sur 135 aient 55% des voix.

En effet ce n'est pas très démocratique. Je l'ai déjà dit ailleurs.

Ateliers La Fabrica

Ces ateliers ont eu lieu à quatre endroits du parc avec 86 habitants tirés au sort.

Les thématiques que les groupes pouvaient traités étaient les mêmes que celles des réunions.

AUCUN groupe n’a choisit les sujets

- Accompagner notre territoire vers la sobriété et l'autonomie énergétique

- Entraîner les habitants du territoire dans le projet Parc en privilégiant la communication, la sensibilisation, l'écoute, la mobilisation, l’information et l'implication (p. 73)

Commentaire

Que l'autonomie énergétique n'a pas inspiré les participants, ne veut pas dire que le sujet des énergies renouvelables n'a pas été évoqué. Il est mentionné :

- dans le cadre de « l'habitabilité » pendant la restitution le 23 avril à Cussac, on lit sous la « bulle » côté élus

N’implanter de panneaux photovoltaïque QUE sur des surfaces déjà artificialisées

Définitivement éliminer les projets éoliens industriels (toujours incompatibles des objectifs paysages du parc) (p. 43)

- dans le cadre de la promotion des ressources économiques locales, avec une « bulle » énergies renouvelables.

Signaux faibles :

Pas d’éoliennes ! ++

Quelles alternatives aux éoliennes ?

Photovoltaïque sur des bâtiments existants ++

Photovoltaïque sur les toits des équipements

Agrivoltaïque (arboriculture et élevage) +++

Photovoltaïque sarcophages sur anciennes décharges (à repérer avec les habitants)

Vigilance sur les structures alternatives énergétiques + (p. 44)

- dans le cadre de l'agriculture « 

Éléments négatifs :

Implantation de projets de photovoltaïsme ou d’éolien en dehors de bâtiments ou mal placé (p. 65)

Est-ce que les inquiétudes des citoyens / habitants du parc naturel trouvent un echo dans les travaux sur la révision de la charte ?

J’ai l’impression que les élus et le bureau d’étude qui travaillent sur le projet de charte ne s’occupent pas du tout des aspirations des citoyens. Il n’est pas du tout prévu d’entendre le rejet des éoliennes industrielles, au contraire on laisse dire un élu (et associés de la société « citoyenne » qui projette de construit des machines à Bussière-Galant et Rilhac-Lastours), je cite : »qu’un captage d’eau est en limite de projet. D’autre part, le syndicat des eaux est ent rain de redéfinir l’aire de captation à proximité, » (Commission Transition énergétique & Adaptation au changement climatique 26 juin 2024 – Cussac – p. 3)

D’un côté le parc mène un programme ambitieux pour la protection et la restauration des zones humides, de l’autre côté des élus veulent sacrifier leur eau potable sur l’autel de l’énergie électrique, probablement convaincus que l’électricité peut se boire.

Et pourquoi la commission des énergies renouvelables ne s’intéresse pas aux aspects écologiques (artificialisation des sols en tête de bassin versant, dégradation de la biodiversité, perturbation de la migration des oiseaux, etc.) Au moins ces élus devraient tenir compte des positions de la région Nouvelle-Aquitaine. L’ambition numéro un de Néo-Terra « La région Nouvelle-Aquitaine s’engage fermement dans la lutte pour la préservation de l’eau, ressource essentielle et menacée. » A un moment où les tensions sur l’eau montent ou les sécheresses sont plus longues qu’autrefois, est-il judicieux de l’ignorer ?

La décision d’écrire une charte des énergies renouvelables.

J’ai dû chercher pour trouver la délibération concernant la charte des énergies renouvelables. Il s’agit de la délibération numéro 7_2024 du comité syndical du 13 février 2024.

On peut y lire : « Afin de faciliter l'appropriation de cette démarche qualitative par les élus du Parc, en faveur des ENR mais dans le respect des autres axes de la Charte, il est proposé d'initier une réflexion sur une charte spécifique pour le développement des énergies renouvelables sur le territoire du Parc, » Pourquoi écrit-on « mais dans le respect des autres axes » au lieu tout en garantissant le respect des autres axes ?

Et pourquoi solliciter l’association CIRENA ? Le rapporteur Emmanuel Dexet (maire de Bussière-Galant où il y a un projet d’éoliennes industrielles) mentionne que le parc est membre de CIRENA. CIRENA est l’abréviation de citoyens en réseau énergies renouvelables en Nouvelle-Aquitaine qui n’a de citoyen que le nom. En effet, aucune personne physique ne peut devenir membre et tous les entreprises, comme EOL 87 ou encore Encis sont des acteurs actives pour les énergies renouvelables avec l’énergie éoliennes mise en avant. Les employés « les générateurs » sont intégrés dans CIRENA et apparaissent dans la liste des salariés sur le site. (https://cirena.fr/lequipe/)

N’est il pas l’intérêt d’un bureau d’études d’apporter un regard extérieur et indépendant à son client ? Comment cette association pourrait le faire, vu que le client fait partie de ces membres ?

Une autre question que je me pose est la suivante : Est-il pertinent d’élaborer une « charte » qui traite les sollicitation d’un avis au cas par cas ? Ne faudrait-il pas clairement définir un cadre général le plus objectif possible ? On devrait y trouver des points essentielles comme, pas d’énergies renouvelables en forêt (pas de défrichement), pas non plus à proximité de zones humides et de cours d’eau (distance minimale 500 m?), pas d’éolienne industrielles à moins de 1.000 m des habitations (les machines de nouvelle génération font entre 250 et 261 m de haut!), pas de projets qui empêcheraient la pose des oiseaux migratoires. Définir la hauteur maximale et les endroits possibles pour du agrovoltaïque et leur distance à la forêt (risque d’incendie). Si on projet se prétend citoyen ou non ne devrait pas être un critère car trop flou et non pertinent.

En effet, comment définir un projet « citoyen », par le financement apporté (p. ex. un minimum de 20 % d’autofinancement), par le lieu d’habitation (un citoyen habitant p. ex. à Paris est-il considéré comme citoyen), le nombre de personnes (une association de protection de l’environnement comme la SEPANSo a plus de citoyens adhérents que beaucoup d’entreprise) ?

Un parc naturel n’a pas vocation à devenir un parc industriel. Les citoyens qui y habitent et ceux qui viennent pour leurs vacances apprécient justement la grande biodiversité que nous avons encore et qui est essentielle paur la survie de l’humanité.

Sigrun Strunk - Javerlhac