vendredi 30 mars 2018

Au Front,une de Pardoux dix de retrouvées


Saint-Front, le 23 mars 2018

A 20 heures, à la mairie, Conseil municipal à Saint-Front-la-Rivière
Un seul point à l’ordre du jour : Réflexion commune nouvelle.

« Réflexion commune nouvelle » en langage courant cela voulait dire, étude du projet de regroupement avec la Commune voisine de Saint Pardoux.
Et en plus moderne et dynamique, la fusion avec Saint Pardoux.

Conseil municipal certes, mais un peu spécial puisque seuls les conseillers étaient censés être prévenus, et donc présents.
C’est une déclinaison locale de l'Article L. 2121-18 alinéa 2 du CGCT, puisque déjà rencontrée dans d’autres communes du secteur, le « Conseil municipal à huis-clos ».

Séance à huis clos. Article L. 2121-18 alinéa 2 du CGCT : « Néanmoins, sur la demande de trois membres ou du maire, le conseil municipal peut décider, sans débat, à la majorité absolue des membres présents ou représentés, qu'il se réunit à huis clos. »

La demande de huis clos (initiative) doit donc émaner du maire ou de trois conseillers municipaux au moins. Aucun formalisme n’est imposé pour cette demande mais ce préalable indispensable est sanctionné par la nullité de la délibération prise en huis clos (CE 16 juin 1978, M. Robert X., n°05197).
Le conseil municipal doit également impérativement se prononcer par un vote public sur le huis clos, et le maire ne peut donc pas décréter le huis clos seul (CE 4 mars 1994, Regoin, n°91179). La preuve de cette décision peut être faite par tous moyens (TA Limoges, 8 juin 1989, Chauvat). Cette décision constitue un acte préparatoire de la délibération qui va être prise, et en tant que tel, est inattaquable directement en excès de pouvoir (REP) (TA Nancy, 24 mai 2011, Mme Damienne Villaume, n°1100479).

La chronologie à suivre est la suivante :

    le conseil municipal doit commencer à siéger en audience publique,
    prendre la décision de siéger à huis clos (soit au tout début du conseil, soit en cours de séance),
    puis se réunir à huis clos.


D’autres communes pratiquent aussi « le Conseil municipal à audience publique mais à contenance limitée ».
Il suffit de convoquer, y compris par affichage et voie de presse, mais en choisissant une salle dont la capacité est plafonnée par la commission de sécurité.
Plafonnée au nombre de conseillers, plus quelques places pour les amis.

Parfois aussi seuls les conseillers ont une chaise, le public étant invité à rester debout.

Donc beaucoup d’imagination développée pour favoriser la démocratie participative.
Nous pouvons vous communiquer les bonnes adresses.

Au cas présent, seuls les conseillers ayant été convoqués, la présence de plusieurs habitants ou curieux, fut une surprise non feinte pour le Maire qui, depuis fort longtemps, n’avait pas eu le plaisir de voir des citoyens s’intéresser de si près aux affaires communales. Il conserva son flegme et très affable alla chercher des chaises supplémentaires.

L’accueil ne fût toutefois pas des plus chaleureux mais, après quelques échanges virils, mais corrects, tout rentra dans l’ordre et chacun, élu ou spectateur, tint très convenablement son rôle.

Le match, pardon le conseil, commença prudemment.
En effet, le maire conscient de l’enjeu sans doute, préféra s’accorder une petite séance d’échauffement en relisant très consciencieusement le compte rendu du précédent conseil.
Puis l’on entra dans le vif (encore à cet instant) du sujet.

C’était la troisième réunion des participants sur ce thème et aujourd’hui il fallait trancher car le temps pressait : pour tirer un bénéfice financier de l’opération, toujours en point de mire et très souvent seule motivation de toute discussion « politique », il fallait que l’opération soit réalisée avant la fin de la présente année. Et en fait que le dossier soit monté avant fin juin.
Et Saint-Pardoux, la veille au soir, qui s’est décidé pour la fusion, à l’unanimité. Et qui, maintenant pressée, pousse.

Chacun se rappelant alors que le projet trainait depuis au moins deux ans. Mais l’incitateur, la commune de Saint Pardoux (1 235 habitants) avait jusque-là été peu incitative et l’incitée, la commune de Saint Front (515 habitants) ne s’était pas trop précipitée dans les bras de ses souverains et versatiles voisins. De peur peut-être aussi d’être étouffée par les ambitions des nombreuses et nombreux candidats à la haute fonction communale regroupée. Car constant rappel, début 2019, il ne restera plus que deux années de mandat, juste assez pour préparer … les listes des prochaines élections.
Et ce qui est possible encore aujourd’hui chez nous, ne le sera plus demain avec eux !

Le maire, encore manageur à ce moment, commença donc à dérouler le planning : réunion des deux conseils, réunions publiques, « votations » …
D’abord les choses « faciles », regroupement ou non des associations, du comité des fêtes, le partage des salles, …, puis un peu moins, avec le problème des sociétés de chasse.
Les délégués de ComCom ? Pas de changement.

A ce  train-là tout allait être bouclé dans l’heure et l’un des « observateurs » avait déjà chaussé ses crampons pour aller voir le match France-Colombie, dossier semble-t-il important, et lui aussi, à l’issue connue au demeurant.

Puis vint le problème des conséquences de la fusion sur les finances communales et des équilibres budgétaires et, pour Saint Front, l’augmentation inéluctable des taxes communales, déjà évaluée à environ 16 %.  Comme par enchantement, les langues se délient et les interrogations fusent.
Et dans la foulée, finalement quels sont les avantages de cette fusion ? Pour la commune ? Pour les citoyens ?
Peut-être aurions-nous dû commencer par nous rapprocher d’abord d’une commune de même importance, à fiscalité proche, pour présenter un projet déjà consistant et négocier un nouvel élargissement plus équitable.
Mais avec qui ?

A ce moment précis, l’atmosphère commençait à se détendre et  une certaine dissipation des conseillers devint perceptible.
Chacun imagina, parfois à voix haute, quel aurait pu être ce premier bourdon de l’envolée nuptiale.
Des noms furent prononcés mais le brouhaha régnant ne nous a pas permis de distinguer qui auraient pu être les heureux prétendants, ni qui avaient été les éconduits déçus.
Parmi ces derniers ceux, trop endettés, ou exclusivement attirés par la bonne affaire financière, et parfois les deux, furent complaisamment moqués ce qui mit en joie cette docte assemblée jusqu’alors fort contenue.
Paternel et bienveillant, le maire, enfila sa tenue d’arbitre et siffla la mi-temps.


Mi-temps, on changea de camp, le maire devint animateur.
Et donna la parole à chacun des conseillers se contentant d’apporter des éléments complémentaires, aux questionnements ou points de vue, émis par les uns et les autres.
Par exemple, dans le désordre, la commune nouvelle aura-t-elle plus de poids ? Non mais une perte d’identité évidente. L’Etat imposera-t-il les regroupements comme pour les ComCom ?
A priori non avec ce nouveau gouvernement qui a besoin de se « ruraliser ».
Beaucoup de communes ayant accepté le regrettent désormais. Mais c’est surtout le cas dans les zones urbaines.
Avons-nous vraiment envie de travailler avec Saint Pardoux, d’être sous la tutelle de Saint Pardoux ?
Nous manquons manifestement de beaucoup d’informations.
Et les délais sont trop courts.

La réunion, avec l’apport de chacun, devint progressivement constructive, non pas d’un projet, mais d’une prise de conscience et d’une décision collective.
Chacun s’enrichissant des réflexions des autres.


Le maire reprenant son rôle de premier magistrat propose un vote à bulletin secret, à souligner, car d’usage assez rare dans nos contrées.

Résultat :
-          Pour la fusion 1 voix
-          Contre 11 voix

Et la Colombie bat la France 3 – 2, contre toute attente également.

Conclusion provisoire :

Très rafraîchissante cette séance de conseil municipal.
Des conseillers qui s’expriment, un maire qui anime, une position qui s’affine et se structure au gré des interventions.
Et ceci malgré la pression de l’urgence, de l’urgence devenue courante, permanente, réduisant la réflexion à une perte de temps, à une perte d’argent, car le temps : c’est de l’argent !
Comme disent ceux qui en ont : du temps et de l’argent.
Et bien non, le temps ce n’est pas de l’argent, c’est beaucoup plus précieux que l’argent.
Alors continuez, imposez le temps de la réflexion.

Réflexion personnelle :

Un regroupement de communes ce n’est pas un montage administratico-financier où chaque élu défend son pré-carré et son petit héritage.
Ce doit être d’abord un projet de citoyens qui choisissent de supprimer des frontières artificielles et de se regrouper pour faire des choses plus consistantes et ambitieuses en mutualisant leurs moyens mais surtout en additionnant leurs envies, leurs compétences, leurs disponibilités, leur enthousiasme et qui prennent conscience de leur capacité à constituer une société plus solidaire et plus mature.

Un regroupement de communes c’est une opération importante, un bouleversement, un lourd travail de rapprochement et d’échange.
Pas seulement entre les élus, mais d’abord et surtout entre les habitants.
C’est une occasion pour les élus de changer d’échelle et de sortir des murs de leur cuisine.
Et c’est une opportunité pour les citoyens de se mêler de ce qui les regarde, de monter d’un cran, de rappeler aux élus qu’ils n’ont qu’un bulletin de vote de différence.
C’est pas épais un bulletin de vote. 

Et pourtant, le regroupement Saint Pardoux / Saint Front est déjà une évidence géographique : un rajout de trois maisons de chaque côté et les deux communes se rejoignent.
Economiquement c’est une même entité.
L’agrégation de Milhac et de Sceau Saint Angel constitue un réel bassin de vie.
L’occasion était belle, trop belle sans doute.

Il faudra s’en souvenir !

JC FRASNETTI – Chantres . Milhac de Nontron
Francis LE GOYET – Saint Front la Rivière

vendredi 23 mars 2018

Le Conseil communautaire vu par une citoyenne.


J’ai assisté au conseil communautaire du 20 mars à Etouars. Sans faire un compte-rendu exhaustif, cela m’inspire quelques réflexions.
(Comcom= communauté de communes)

1) A l’ordre du jour figurait l’approbation des comptes-rendus précédents : séances d’oct 2017, nov 2017, déc 2017 et janv 2018. Quatre comptes-rendus d’un coup !
Les conseillers en avaient probablement pris connaissance auparavant, car aucune remarque n’a été faite...Une seule voix s’est élevée pour faire remarquer qu’il y avait beaucoup de retard. Le président a répondu que le directeur général des services était souffrant depuis 15 jours…
Les citoyens, eux, pendant ce temps-là n’étaient pas informés.



2) A propos du transfert de charges entre les communes et la comcom, Jean Lalanne et Pascal Bourdeau votent contre. Jean Lalanne explique : « Il n’y a pas de travail de construction de transferts de charges, la Communauté de communes du Périgord nontronnais est plutôt la Communauté de communes du chacun pour soi ».

3) La présentation du compte administratif révèle un excédent de 137 964€. Ce qui est très faible.
Je note le montant important des pénalités infligées par le Crédit Agricole pour la renégociation du prêt : 166 000€ ! Je n’ai pas toutes les infos pour en juger, mais je suppose que ça en valait la peine… ?
Jean Lalanne précise que l’endettement de la Comcom correspond à 327€ / habitant.


4) Le renouvellement de l’adhésion à l’UDOTSI (Union départementale des offices de tourisme et syndicats d’initiatives) fait débat :
-Le Conseil départemental a décidé de se retirer, il finançait un emploi + une subvention importante (quel montant?). Juliette Nevers indique que le Conseil départemental finance déjà des services similaires (via la Semitour entre autres).
-La commission tourisme, par la voix de son vice-président Pascal Méchineau, précise qu’elle émet un avis défavorable. D’autant que le Conseil départemental se retire.
Le vote des conseillers communautaires : 17 contre le renouvellement, 10 abstentions, 11 pour.

  5) L’adhésion à la NOTT (nouvelle organisation territoriale touristique) fait également débat. Le vice-président Pascal Méchineau présente les options en précisant que la commission n’a pas tranché à ce jour. Il propose de pousser plus loin encore la réflexion avant de prendre une décision.

-si j’ai bien compris, l’objectif est de réunir plusieurs comcom pour former des liens au sein d’un territoire touristique cohérent afin d’obtenir des services mutualisés et proposer une offre touristique étoffée.
-un premier projet (suivi par Pascal Méchineau) prévoyait le regroupement d’un territoire allant de Saint-Junien à Saint-Yrieix la Perche en passant par Brantôme (pour ne citer que les villes).

-depuis, la comcom Dronne et Belle (Brantôme) est sollicitée par le regroupement avec le Grand Périgueux.
-le débat est donc vif pour choisir de rejoindre plutôt le Grand Périgueux (à la suite de Brantôme) ou de rejoindre Saint-Junien et Saint-Yrieix avec l’atout touristique que représente le Parc naturel Périgord Limousin.
-Pascal Bourdeau met en avant plusieurs atouts qui font notre identité : la marque Parc naturel qui attire les touristes, le pôle des métiers d’art (PEMA) à Nontron, les lacs de Haute Charente non loin…
-le président Marcel Restoin a assisté aux réunions du Grand Périgueux…Il affirme que le tourisme de notre Comcom est un « tourisme de proximité ...des touristes qui en majorité viennent de moins de 80 km à la ronde »
-Jean Lalanne intervient pour regretter que la comcom n’ait pas défini de politique touristique et qu’elle n’ait su que déléguer la gestion à une association.

Date du prochain conseil : 12 avril.
Patricia Huret Champniers et Reilhac

Commentaires:
Belle initiative! Il faut mettre ces élus sous surveillance citoyenne et leur faire savoir. Diffuser le plus largement possible les comptes rendus du conseil communautaire est primordial y compris pour les conseillers municipaux de chaque commune qui sont pour la plupart sous-informés.

Serge Lastère. St-Saud Lacoussière.

Beau travail de "ma voisine" qui a pris beaucoup de notes lors du conseil communautaire d'Etouars, car j'étais également présent, je constate qu'il n'y a quasiment aucun débat, tout doit déjà être "ficelé" en commission, mais là c'est l'opacité la plus totale.
Vincent Fargeas. Nontron. 


Bien que j’étais présente au conseil, c’est seulement à la lecture de cet article qu’une incohérence dans les délibérations m’a frappée:
Le conseil communautaire a décidé de faire gérer l’office de tourisme intercommunal par une association. Mais personne nesemble avoir consultée l’association « maître à bord » avant de discuter et voter l’adhésion ou non à l’udotsi et le projet nott. On dirait bien que finalement, il s’agit bien d’une association écran sans aucun pouvoir. Mais qui aura le droit de travailler sans aucune rémunération. Je me pose même  la question si c’était à la communauté de communes de voter une adhésion d’une association indépendante à une autre association.

Sigrun Strunk, Javerlhac

Ci-dessous copie de la déclaration de création d’association
Association : OFFICE DE TOURISME DU PÉRIGORD NONTRONNAIS
Identification R.N.A. : W242001574
No de parution : 20170052
Département (Région) : Dordogne (Nouvelle-Aquitaine)
Lieu parution : Déclaration à la sous-préfecture de Nontron.
Type d'annonce : ASSOCIATION/CREATION
Déclaration à la sous-préfecture de Nontron. OFFICE DE TOURISME DU PÉRIGORD NONTRONNAIS. Objet : accueil et information des touristes ainsi que la promotion touristique de la communauté de communes du Périgord Nontronnais, en coordination avec le comité départemental et le comité régional de tourisme. Il contribue à coordonner les interventions des divers partenaires du développement touristique local. Il peut être chargé par le conseil communautaire de tout ou partie de l'élaboration et de la mise en oeuvre de la politique locale de tourisme et des programmes locaux de développement touristiques notamment dans les domaines de l'élaboration des services touristiques, de l'exploitation d'installations touristiques et de loisirs, des études, de l'animation des loisirs, de l'organisation de fêtes et de manifestations culturelles, dans le respect de la charte du Parc Naturel Régional Périgord Limousin. L'Office de tourisme peut commercialiser des prestations de services touristiques dans les conditions prévues au chapitre unique du titre 1er du livre II du code du tourisme Siège social : 48-50, rue Antonin Débidour, 24300 Nontron. Date de la déclaration : 21 décembre 2017.                

Sigrun Strunk, Javerlhac


Ecole associative de Champ Romain


Rencontre avec l’équipe pédagogique Corinne Barron et Laetitia Poinsot enseignantes, et Maloue Eon directrice du projet au sein de l’association « Ainsi font les girafons », le 24/02/2018.




Comment est née l’idée de cette école associative ?

Cette idée était en germination chez chacune d’entre elles, et d’autres membres de différents collectifs depuis longtemps, et c’est la conjonction de plusieurs rassemblements (groupe éducation du collectif GECO, groupe parents de l’association La Scierie etc…) qui a permis à cette idée de cheminer et de passer du rêve à sa concrétisation très prochainement.

Au sein de ces groupes pendant environ deux ans, de nombreuses soirées ont donné lieu à beaucoup d’échanges, autour des conséquences bénéfiques ou néfastes de nos éducations respectives, de recherches partagées sur d’autres modes éducatifs, des lectures, de pédagogies et pratiques autres.
Puis passage à plus de concret avec deux formations pour apprendre à mettre en pratique ce à quoi tou(te)s aspirent : la formation Faber et Mazlich, autour de l’éducation bienveillante avec Ammandine Ampilhac ; puis les 3 modules en communication non violente, avec Kevin Dancelme, les deux formateurs étant de Dordogne et ayant leurs enfants en écoles associatives.

L’idée continue son chemin

Des rencontres et des visites d’autres écoles de ce type continuent à nourrir leurs recherches et à affiner leurs envies : à l’école de la Marelle à St Pantaly d’Ans, la Chrysalide à Captieux, Les petites graines à la cité de Clairvivre à Salagnac, l’école de Sophie Rabhi La ferme des enfants à Lablèche, Graines d’éveil à Bressuire, etc…

Etape suivante, une structure porteuse

Pour ce faire elles créent en 2016 l’association « Ainsi font les girafons » qui aura donc pour objet d’accompagner l’ouverture de cette école, mais aussi d’organiser des événements autour de l’éducation (conférences, films…) des formations, des activités pour les enfants etc…

La rencontre avec le maire de Champs Romain

Le projet avançant, l’importance de trouver un lieu devint primordial. L’école de Champs Romain avait fermé depuis quelques années, après une forte mobilisation pour son maintien n’ayant pu aboutir. L’association rencontre donc le maire, Guy Lastère, et son conseil municipal, pour présenter ce projet d’école associative. Le conseil municipal ira rencontrer le maire de St Pierre de Frugie , ayant lui-même soutenu l’installation d’une école Montessori, qui fonctionne actuellement.
L’idée de rouvrir une école à Champs Romain sème l’enthousiasme, et c’est à l’unanimité que le projet est adopté, au terme d’un conseil municipal où l’association « Ainsi font les girafons » est venue présenter en détail son projet !

Depuis ce jour, à chaque réunion de l’association, le maire et ses conseillers sont fortement présents et soutenants, notamment en mettant les locaux à disposition gratuitement, et en engageant des travaux de rénovation conséquents.

Financement

Concrètement, l’école aura 2,25 emplois dont 2 à temps plein avec les enfants (2 enseignantes) et 1 jour par semaine, la présence de la directrice.

Les parents devront payer 200€ par mois, ce qui ne couvrira pas entièrement les frais de fonctionnement de l’école ; le reste du financement se trouvera en organisant différents événements, financement participatif…

  Cette école ( l’école de girafons en référence à la communication non violente, qui a pour symbole la girafe du fait de son gros cœur) a entre autre l’envie de faire une proposition supplémentaire pour scolariser les enfants . Cette école a au centre de son projet le soutien de façon la plus bienveillante possible les apprentissages des enfants. Pour cela les pédagogies les plus connues en terme d’éducation alternative seront de appuis de référence ( Montessori, Freinet, Steiner…) et aussi en résonnance avec les écrits de Bernard Colot ou des écoles démocratiques.

L’école se voudra ouverte à des contacts avec l’école publique, et en réseau avec d’autres écoles associatives françaises ou étrangères. Elle aspire aussi à être un lieu d’échange entre parents, enseignants, et enfants qui co-construisent leur vie.

A ce jour 9 enfants sont inscrits, l’effectif maximal étant de 17 élèves. Pour en savoir plus et rencontrer l’équipe, vous pouvez venir aux réunions mensuelles à Champs Romain, ci-dessous les dates à venir :

Vendredi 30 mars 20h00

Mardi 24 avril 20h00

Mardi 22 mai 20h00

Vendredi 15 juin 20h00

Contacts : mail : ainsifontlesgirafons@hotmail.com

N° tel Maloue Eon : 06 66 25 98 26

Daniel Fournet Abjat sur Bandiat.

jeudi 22 mars 2018

Café associatif: un groupe de bénévoles en action.


Mercredi 21 mars, nous étions 14 bénévoles réunis dans la salle des associations de Saint Estèphe pour travailler sur le projet de café associatif.


Nous avons réfléchi ensemble aux démarches à accomplir, et avons décidé de créer une association, qui sera porteuse du projet.
Les prochaines étapes sont :
- la création de l'association,
- un dialogue avec la mairie pour définir les possibilités d'occupation des locaux, les travaux éventuels,
- l'organisation d'un événement fédérateur pour l'ouverture du café (espérons en septembre !) ...
Lors de notre prochaine rencontre, une visite du bâtiment est prévue.
à suivre …

Célie Gâchon. Saint-Estèphe

mardi 20 mars 2018

Au chevet d'un cafetier de village

Revitaliser les centres bourgs, redonner vie aux villages, discours difficile à entendre quand nombre d’élus sont restés passifs trop longtemps face à la fermeture des commerces de proximité dans nos bourgs et villages au cours de 30 dernières années au profit des grandes surfaces. Il faut faire vivre le village, oui, mais comment ? Il est en effet important d’enrayer le phénomène de disparition. Lorsqu’un bistrot ferme, c’est une partie du bourg qui s’éteint et avec elle son identité à l’heure ou des communes fusionnent et ou les anciens bourgs deviennent des villages. Ces petits établissements font partie du patrimoine.



Des solutions existent

Pour lutter contre cette fracture territoriale des solutions existent. Si des élus s’impliquent, un café peut revivre, dans un village, … un maire et ses adjoints passent 2 à 3 fois par semaine pour y prendre un verre ou pour y déjeuner, le conseil municipal se réunit parfois dans une salle annexe, ou pour des réunions « politiques ». D’autres personnes de la commune suivent alors l’exemple, le club des aînés, les anciens combattants, les chasseurs, les pêcheurs, le comité des fêtes, tous s’y retrouvent régulièrement, sans abandonner pour autant la salle des fêtes pour les grandes manifestations. La municipalité est facilitatrice et peut apporter des solutions concrètes : par l’achat du local et du fonds et de sa rénovation et par une mise à disposition à un loyer raisonnable afin que le gérant puisse dégager un revenu pour faire vivre sa famille. Pourquoi aussi ne pas créer des zones franches en campagne ? Le café est un lieu de brassage, un point de rencontre qui incarne le vivre ensemble, il ravive l’écosystème qu’est le village.


Le café doit se réinventer

Mais un café dont l’activité est centrée autour d’une clientèle de buveurs sans offre de produits ou de services additionnels est menacé et parfois condamné. Le café doit se réinventer pour répondre aux grandes tendances en zone rurale, vieillissement, télétravail, nouvelles technologies, recherche de proximité, d’une vie sociale en mode local ou de développement durable. Avec une réelle diversification de l’offre de produits et de services, le café pourra capter de nouvelles clientèles hétérogènes, redevenir un pivot de la vie locale, le premier réseau social de proximité à l’heure des réseaux sociaux. Des habitants restent et d’autres arrivent au moment de la retraite pour y trouver une qualité de vie et souhaiter créer des liens.



Une bonne animation

Avec du bon sens, du pragmatisme et une bonne animation, le café peut devenir un point multiservice où on ne fera pas fortune mais qui sera rentable s’il sait s’adapter aux besoins des habitants. La restauration devient un impératif. Il faut aussi miser sur le e-commerce avec un point relais, un point de convergence de co-voiturage, c’est mieux d’attendre dans un café que dans sa voiture et on peut y centraliser les échanges. Accueillir une fois par mois un écrivain public pour aider à remplir des papiers administratifs dans des villages qui vont perdre à terme leur mairie. Créer un relais poste en remplacement du bureau de poste qui va fermer, miser sur les circuits courts et créer des partenariats avec des producteurs et artisans locaux pour y acheter et vendre leurs produits. Des soirées à thèmes sont également nécessaires pour attirer jeunes et moins jeunes.


Au relais de la Dronne 

A Saint Front la Rivière, commune de 500 habitants, Au relais de la Dronne, Nicolas, né dans ce village, âgé de 40 ans, veut relever ce challenge; il se souvient de sa grand-mère et de son grand- père qui tenaient un café restaurant prospère dans ce même village. Son épouse Estelle, qui travaille à l’extérieur, l’encourage. Le cadre est charmant, et sous le magnifique saule pleureur les habitants du village, dont de nombreux anglais, aiment s’y retrouver. Nous lui souhaitons de réussir ce challenge, comme à d’autres collègues des villages du Nontronnais qui travaillent courageusement pour maintenir ces lieux de vie indispensables.

Francis LE GOYET --ST FRONT LA RIVIERE

dimanche 18 mars 2018

Bataille du rail: Léo Ferré revient



Ah ! Mes amis, quelle soirée,



Le Millénium-Arena-Matmut Atlantic de Thiviers, plus connu sous le nom de Théâtre de Poche, était plein à craquer.

Il restait bien quelques places orphelines, disons une dizaine.

Certainement celles réservées par des admirateurs éloignés ayant emprunté la Voie verte en Charente et n’ayant jamais réussi à atteindre Thiviers.

Ou d’autres cherchant encore l’impasse de Tombouctou sur l’édition Mali du Guide du Routard.

C’était Scène Ouverte, c’est-à-dire que vous ne payez qu’à la fin du spectacle, beaucoup si cela vous a plu beaucoup, moins sinon, pas du tout si pas du tout.



Le programme « Rencontre avec Léo Ferré ».



Sur scène Guy, frère jumeau de Léo, accompagné de Kees, un hollandais jovial et génial, au synthé.



« Tous les deux du groupe « Les Amis de Guy » créé en 2010 à Excideuil, charmant village du Périgord Vert.

Une bande de copains (et de copines) réunis autour de la musique et de la chanson française.


Guy qui a toujours considéré Léo comme un des plus grands chanteurs et poètes, a rêvé de lui rendre hommage sur scène.

Le rêve est devenu réalité en 2017, grâce à l'aide précieuse de Kees, qui l'accompagne au clavier, et du soutien de nombreux amis ».



Bien, pour ceux qui connaissent un peu Léo Ferré et surtout son répertoire, pour monter sur une scène et interpréter l’une quelconque de ses chansons, il faut être bigrement gonflé.

Ou très bon. Et même si possible les deux.

Ce Guy, qui a plein d’amis, est vraiment très bon. Avec un petit avantage : il parle, et il chante, le Ferré couramment avec une voix très ressemblante et même un léger accent très proche de celui de son idole.

C’est déjà le Sud et c’est sûr que ça aide.


Nous avons eu droit à un large panorama du répertoire, fin des années soixante et années soixante-dix : Ton style (ça démarrait fort), Richard, La solitude, Comme une fille, La « the nana », C’est extra, et aussi une beauté pure, Marie, le poème d’Apollinaire, et bien d’autres encore.

A mi-chemin, une petite pause de Guy, remplacé par sa compagne Anne, qui nous fait découvrir La lune, une petite inédite. Très bonne aussi Anne et combien humble et nature !

Puis aussi les monuments, Avec le temps, sans doute la plus connue et donc la plus difficile à interpréter, Ni dieu ni maître, L’oppression, La vie d’artiste, Les anarchistes, …, et en bis de bis le cadeau du jour, Il n’y a plus rien, seize minutes de slam d’un Ferré remonté à bloc, un véritable exploit.



Écoute, écoute... Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le cœur à l'heure, avec le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui remontent leur peau, qui tirent la couverture.
Immobile... L'immobilité, ça dérange le siècle. C'est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse, en ces temps.
Les amants de la mer s'en vont en Bretagne ou à Tahiti...
C'est vraiment con, les amants.

Il n'y a plus rien



Voilà ce fût une merveilleuse soirée, une contre plongée dans notre jeunesse car nous étions plus nombreux à préparer le concours d’entrée à l’EHPAD que le Bac pro Métiers d’Art.

Une merveilleuse soirée comme nous les vivons chaque fois que nous nous retrouvons dans ce tout jeune Théâtre de Poche qui a déjà une âme, un parfum, une couleur, une parole, une tenue, une vérité et une totale transparence.

Un lieu déjà magique où vous êtes adopté avant même d’être accueilli. Finissez donc d’entrer.



Jeune Théâtre de Poche qui a failli mourir, serré à la gorge par le garrot financier caractéristique des aventures culturelles toujours aussi mal soutenues car si peu considérées.


Qui a failli mourir, mais qui va vivre encore, grâce à une forte mobilisation citoyenne. Le radeau a été remis à flot, reste à le consolider pour qu’il continue sa route vers la scène promise.



Pour cela deux prescriptions :

-          Aidez, en adhérant et en donnant, faites connaître, invitez-vos proches, vos amis,

-          Venez nombreux et souvent aux spectacles, participer activement aux activités,



Léo Ferré reviendra en 2019, non plus en scène ouverte mais en programmation : les dates seront connues dès la rentrée de septembre, alors guettez et réservez.

Hier le chapeau était bien rempli et les « Amis de Guy » ont abandonné la recette au Théâtre.

Quand je vous disais qu’il était très bon Guy. Et ses amis aussi. N’est-ce-pas ?


Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disponibles
A certaines heures pâles de la nuit
Près d’une machine à sous, avec des problèmes d’hommes, simplement,
Des problèmes de mélancolie

PS : Hier en quittant Chantres, petit hameau de caractère, « dominant » Saint-Pardoux, pour nous rendre à Thiviers peu après 20 heures, nous écoutions France Inter.
                L’heure bleue de Laure Adler, un débat sur le temps. Comme de coutume démarrage en musique : Léo Ferré, Avec le Temps.
                C’est cela aussi l’âme du Théâtre de Poche.

JC Frasnetti – Chantres. Milhac de Nontron.

vendredi 16 mars 2018

Ordre du jour du Conseil du 20 mars


Mardi 20 Mars 2018 - 18 h 30 Salle des fêtes d'Etouars

00
Approbation des Procès-Verbaux des dernières séances.
PJ : PV des 16/10/2017, 28/11/2017 et 14/12/2017 et du 30/01/2018
FINANCES
01
Approbation du rapport de la CLECT du jeudi 1er mars 2018.
(document 1 : rapport)
02
Vote du Compte Administratif 2017 de la CCPN.
(document 2 : CA 2017)
03
Affectation des résultats de l’exploitation de l’exercice 2017 de la CCPN
(document 3 : Affectation des résultats)
04
Approbation du compte de gestion CCPN 2017.
05
Annulation de Titre Taxe de séjour.
TRAVAUX
06
Travaux d’assainissement des eaux usées du bourg de Saint Estèphe
74ème Tranche.
07
Réhabilitation du réseau d’assainissement des eaux usées du bourg de Varaignes.
08
Travaux de cours d’eau. Programme de réhabilitation du Bandiat et ses affluents
Engagement de l’opération année 2018
HABITAT
09
Subventions aux propriétaires pour la prochaine OPAH-RR 2018-2023.
RESSOURCES HUMAINES
10
Création des services communs des « Ressources Humaines », « Finances /contrôle de gestion » et « CIL » Correspondant Informatique et Liberté.
Conventions de création des services communs et autorisation de signature.
(document 4 : convention de création de services communs)
TOURISME
11
Adhésion à l’Union Départemental des Offices de Tourisme et Syndicat d’Initiative de la Dordogne (UDOTSI).
(document 5 : Présentation et missions)
12
Appel à projet Nott schéma local de développement touristique.
ADHÉSIONS
13
Adhésion à la Mission locale.
14
Mise en œuvre d’une politique foncière Départementale -Signature d’une convention partenariale de territoire.
(document 6 : convention partenariale de territoire)
15
Contrat d’assistance et de maintenance évolutive avec G2C Iinformatique.
(document 7 contrat)
REPRESENTATIONS
16
Représentation au SIAEP des terres blanches et SIEAP de la Chapelle Faucher-Cantillac.
COMPETENCES
17
GEMAPI : Transfert de la compétence au SRB-Dronne.
18
Définition de l’intérêt communautaire : Restitution des stades
REGLEMENT INTERIEUR
19
Règlement intérieur des stades. Annexe 1
ENFANCE- JEUNESSE
20
Location d’un bâtiment pour l’enfance jeunesse. Signature d’un bail de location.
INFORMATIONS
20
Marché de maitrise d’œuvre pour le site de la baguette de bois,
Marché pour 4 photocopieurs,
Marché acquisitions vêtements de travail pour les agents techniques,
Marché pistes forestières.
21
Paratge : Stage graffitis.

Commentaire:

Sur le site de la communauté de communes le dernier compte-rendu de conseil communautaire date de septembre 2017.Il y a eu 4 réunions depuis et toujours pas de compte-rendu........Les citoyens ont le droit de savoir ce que décident les élus: au terme de la loi, la collectivité a huit jours pour afficher ce compte-rendu (si il y a un panneau accessible au public !?) ou une parution sur le site internet de la communauté (Ca , c'est plus facile )

Le 18 mars 2018, Roland Maquaire, Champniers-Reilhac

jeudi 15 mars 2018

NOTRe nouvelle communauté de communes du Périgord nontronnais


Naissance: 1er Janvier 2017 ( Conséquences de la loi NOTRe votée le 7 août 2015)

Composition: 28 communes provenant de 4 anciennes communautés de communes d'avant 2014
La plus importante: Nontron (3121h), la plus petite: Connezac(78 h)
Infos détaillées sur la carte ici (site Web de la Communauté)

Nombre d'habitants: 15 839 . A noter que depuis 2012, 7 communes ont augmenté légèrement leur population tandis que les autres et particulièrement Nontron, perdent des habitants. Globalement ce nouveau territoire perd plus d'une centaine d'habitants par an (Attractivité ?)

Conseil communautaire: Il est formé de 42 délégués issus des communes : 7 pour Nontron, 3 pour Piégut, Saint-Pardoux-la-rivière, 2 pour Saint-Martial, Saint-Saud, Augignac, Javerlhac et 1 pour chacune des 21 autres communes.
Ces délégués ont élu 1 président et 8 Vice-Présidents en charge chacun d'un secteur d'activité.

Siège: Rue Adrien Dubidour- 24300 Nontron

Le siège: Rue Dubidour (anciens locaux du PEMA)


Les ressources de la communauté de communes:
-Contributions des entreprises
-Contributions des habitants (taxe d'habitation et taxes foncières)
-Dotations de l'Etat
-Emprunts et subventions
Cela représente un budget en 2017 pour 12 500 000 €.
( Pour le fonctionnement: 9 300 000€ , pour l'investissement 3 200 000 € ).

Ce dont s'occupe la Com de com (les compétences):
-La définition des espaces constructibles: habitation, industrie, artisanat, commerce
-La gestion (création, entretien) de la voirie communautaire(environ 50% des voiries publiques non départementales) -A noter que les communes participent à 50% en cas de gros travaux)
-Gestion du CIAS , Centre Intercommunal d'Action Sociale (Relai du département)
-Accueil périscolaire pour les petits, les enfants et les jeunes: crèche, centres de loisirs, activités de groupes.....séjours à l'extérieur du territoire....
-La gestion de l'office de tourisme communautaire regroupant les 3 anciens offices existants (collecte de la taxe de séjour)
-La culture (Cinéma, Péma, réseau des bibliothèques....) et le sport (centre aquatique, stades,..)
ayant un intérêt communautaire.
-La gestion des déchets (collecte de la taxe ramassage et traitement )
-La gestion des services Eau et Assainissement,
-La gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (Gemapi)
-.....................
Et, en cours,... la création d'autres services intercommunaux.(Personnels techniques, ….)

A noter que certaines compétences sont gérées en direct, d'autres confiées à d'autres structures.
D'autre part, des compétences sont encore en évolution, en attente de définitions de l'Intérêt communautaire les élus.
A suivre
Roland Maquaire, Champniers-Reilhac

mardi 13 mars 2018

Charte paysagère du Parc Naturel Périgord Limousin

Le PNR a 20 ans.

L’âge de la maturité : il vient de s’apercevoir qu’il avait oublié de se doter d’une Charte paysagère !
Rien que cela, pour un Parc cela ne fait pas très sérieux. Mais a priori personne ne l’avait remarqué et, de toute façon, cela ne semblait déranger personne.
Surtout pas le Parc lui-même lorsqu’il avait, lors de la révision de sa Charte pour 2010-2022, glissé subrepticement dans son axe IV une orientation éolienne.
En se proposant de  « faciliter l'implantation de parcs éoliens portés par les collectivités, et ouverts à l'investissement local ».
Mais heureusement, « l’État veille au côté du Parc à la cohérence entre le développement de la production d’énergie renouvelable et les enjeux environnementaux du territoire (biodiversité, paysage…) dans le cadre des divers documents de planification  concernés (PCT, schéma régional des énergies renouvelables, schéma climat, air, énergie…) ».

Alors pour 2023 cette fois il ne faut pas se louper, d’où le lancement d’une étude « Paysages » sur les paysages du Parc, leurs évolutions et les enjeux associés.

Première étape, le diagnostic paysager avec le concours de paysagistes et sociologue.
Et, dans la foulée, organisation d’un atelier collectif et participatif pour discuter et partager collectivement autour des valeurs paysagères et culturelles du territoire (du PNR), de ses points forts et aussi de ses points faibles.

Donc ce 12 mars 2018, convergence de plusieurs personnes, élus, habitants, animateurs, techniciens, membres d’associations (dont 4 CDD) … invitées ou plutôt prévenues on ne sait trop comment.
Le lieu, Saint Pierre de Frugie bien sûr, la référence en matière environnementale, et l’hôte, son maire Gilbert Chabaud toujours aussi accueillant et actif militant.

La méthode, l’incontournable partie des post-it avec répartition des participants autour de quatre tables avec mixage aléatoire à la mi-temps.
Huit thèmes : Milieux naturels, Centres bourgs, Habitat, Paysages, Patrimoine et savoirs, Loisirs, Tourisme et Mise en valeur des ressources, Agriculture, Travail et activités.

Une trentaine de personnes, une centaine de post-it, quatre synthèses synthétiques et parfois contradictoires, la plupart des points forts traînant inéluctablement leurs points faibles, et réciproquement.
Mais de façon évidente un fort potentiel aussi riche qu’ignoré notamment de beaucoup d’ habitants mais surtout des élus, la plupart négligeant qu’un choix d’aménagement, s’il a toujours un coût, il n’est pas obligatoire qu’il ait aussi un prix.
Attendons patiemment le compte-rendu de cet agréable atelier afin de savoir ce que nous en avons finalement conclu.

Aussi n’oublions pas la représentante du Parc, organisatrice présente et participante, qui s’est réjouie à juste de titre d’avoir animé un débat paysager de près de trois heures sans pollution éolienne.
Mais ce n’était aussi qu’une petite mise en bouche.

JC. Frasnetti – Chantres Milhac de Nontron.


La Voie Verte : Valoriser le patrimoine ferroviaire du Nontronnais


De Varaignes à St Pardoux, l’ancienne voie ferrée Angoulême-Thiviers est aujourd’hui en friche.
Pourtant la partie charentaise de cette voie a fait l’objet d’un remarquable aménagement : sous le nom de « coulée d’oc » cyclistes et familles y disposent d’un parcours agréable, accessible aux piétons comme à tout ce qui roule sans moteur, poussettes, fauteuils roulants, rollers, patinettes….Ce parcours est aussi un outil pédagogique de découverte du patrimoine grâce à de nombreux panneaux illustrés signalant les points d’intérêt du voisinage.

Et à l’est le tronçon St-Pardoux-Thiviers est lui aussi aménagé en voie de promenade.
La « friche » ne concerne donc que la voie dans l’intervalle entre les deux parties aménagées.

Or de Varaignes à Nontron l’aménagement ne présenterait aucune difficulté : l’emprise de la voie est presque entièrement propriété des collectivités, elle est en terrain plat, suivant le cours du Bandiat, et facile d’accès, enfin de Javerlhac à Nontron elle est déjà accessible aux piétons, sauf un petit contournement au niveau de Jomelière, où la maison de garde-barrière en condamne l’accès.
Au-delà de Nontron l’emprise est privée mais des échanges de parcelles seraient possibles.


De part et d’autre de Nontron les aménagements ferroviaires édifiés à la fin du XIXème siècle, qui ont permis, à la demande instante des élus d’alors, de faire monter la voie 60 m au-dessus du niveau du Bandiat, présentent un fort intérêt historique et patrimonial : 2 grandioses viaducs ferroviaires auxquels s’ajoutent un impressionnant viaduc routier reliant la gare à la ville, et un tunnel de 800 m sous la hauteur marquant le ligne de partage des eaux ! Ces ouvrages sont dans un remarquable état de conservation, pourtant ils restent méconnus, alors qu’ils pourraient être valorisés et retrouver ainsi un intérêt économique.

Un aménagement conçu dans l’esprit d’une valorisation à la fois patrimoniale, économique et environnementale serait donc du plus haut intérêt pour le Nontronnais.

Pour l’aspect patrimonial, le parcours serait illustré de panneaux pédagogiques explicatifs ou de petits équipements ludiques, les ouvrages d’art faisant l’objet d’une attention particulière. Pour l’aspect environnemental, la riche biodiversité de ce territoire de contact entre le massif granitique limousin et la plaine calcaire aquitaine, avec ses trésors minéralogiques et sa flore originale ,seraient tirés de l’oubli. Sur le plan économique enfin, un partenariat entre les collectivités et les particuliers riverains permettrait la création de relais tout au long du parcours, avec buvettes, restauration rapide, boutiques ; De tels aménagements seraient proposés notamment aux propriétaires des maisons de garde-barrière, qui avaient été cédées à d’anciens cheminots, dont les descendants gardent la mémoire ; et la place de la gare pourrait s’embellir d’un restaurant et d’un musée du rail..

Le parcours routier de substitution récemment balisé pour les cyclistes ne saurait remplacer l’aménagement en continu de l’ensemble de la voie, il n’a d’intérêt que provisoire.


 Les citoyens qui connaissent et aiment le riche patrimoine ferroviaire du Nontronnais sont prêts à se mobiliser en faveur du projet global qui ferait revivre un axe est-ouest longtemps majeur pour la vitalité économique locale : des chantiers participatifs seraient envisageables !

Le projet d’ensemble pourrait d’ailleurs se réaliser par étapes, en commençant par les plus faciles ! Enfin n’oublions pas que des fonds européens sont mobilisables pour l’aménagement ambitieux de tels itinéraires, à condition qu’ils soient conformes à certaines règles qualitatives, comme cela a été le cas pour la voie d’oc déjà réalisée.

Le CDD avait organisé il y a 2 ans la visite pédestre d’un groupe sur le parcours de la gare de St Matin le Pin à celle de Nontron, visite prolongée par la rencontre à la gare de Marthon des élus concernés. Il propose aujourd’hui d’organiser prochainement, avec tous les partenaires associatifs intéressés, une visite groupée de Nontron à St Pardoux,, avec l’autorisation bien sûr du propriétaire de la partie privée du parcours.
Marie-Elisabeth Chassagne. Varaignes.  

dimanche 11 mars 2018

Vers le Manger local dans la restauration collective

Une année plus tard….. c’est un sujet dont tout le monde parle ! le conseil départemental avec le développement du portail national AGRILOCAL, le PNR Périgord Limousin avec le Projet Alimentaire Territorial, la CCPVN et le Pays Périgord Vert dans le cadre de l’économie solidaire ……

En février 2017, le Conseil de Développement Durable du Périgord Vert composé uniquement de bénévoles, s’est emparé du sujet avec la communauté de communes du Périgord Vert Nontronnais, pour organiser une journée de découverte et d’échanges à partir d’un travail effectué par des étudiants en licence pro d’un lycée professionnel de Périgueux.

                    Journée de découverte et d'échanges la ferme de Fougeras (février 2017)   

Ce fut l’occasion de réfléchir à l’approvisionnement des collectivités en circuits courts notamment la restauration collective avec des visites de fermes dans le Nontronnais
En effet nous devons encourager les producteurs locaux, éleveurs, maraîchers , aviculteurs, apiculteurs, arboriculteurs , etc….
S’installer en agriculture c’est beaucoup de travail, beaucoup de sacrifices . Un chiffre d’affaires avec des marges convenables pour vivre et travailler sur ce territoire ils peuvent le réaliser en partie avec la restauration collective, lycées , collèges, cantines, EHPAD mais aussi avec la restauration classique, restaurants, hôtels, campings, les artisans des métiers de bouche , bouchers, charcutiers, boulangers, traiteurs , super marchés et sur les marchés locaux
Ces agriculteurs défendent une certaine idée de l’agriculture loin du modèle industriel, avec des animaux élevés dans le respect, en liberté et avec un respect des sols et de l’environnement
Le sol est aujourd’hui un patrimoine menacé, des menaces d’altérations irréversibles de ses qualités physiques chimiques et biologiques sont réelles. Ce sont des causes de dégradation des eaux et des produits agricoles et donc des risques sanitaires graves.

               Environ 40 personnes du Nontronnais étaient présentes le 16 février 2018 à Piégut

En respectant l’environnement , avec des exploitations à taille humaine, ces agriculteurs contribuent à maintenir une économie locale et permettent aussi de façonner des paysages tels que nous les aimons et avec un maintien de la biodiversité.
Ils contribuent également à l’attractivité du territoire pour y faire venir de nouveaux habitants et des touristes, pour découvrir un patrimoine paysager remarquable, mais malheureusement menacé par des investisseurs éoliens.
Le Projet Alimentaire territorial ( PAT) se met progressivement en place avec un forum à Firbeix organisé par le parc le 14 novembre 2017, suivi d’ une rencontre avec des élus de la CCPVN et des professionnels à Piégut le 16 février 2018, ce n’est qu’un début, il nécessite un vaste programme d’actions sur plusieurs années.

 De g à d: Philippe François (du PNR)-Pedro Rosado (producteur)-Pascal Chamoulaud(chef de cuisine)-Fabien(Agrilocal)

Pascal Chamouleau, responsable de la cuisine de l’hôpital de Nontron a apporté à Piégut un témoignage intéressant, il se procure une bonne partie des aliments pour préparer les repas auprès de producteurs dans un rayon de 22 kilomètres
La plateforme Agrilocal24 animée par le département met en relation via internet, fournisseurs locaux, agriculteurs locaux, artisans et acheteurs publics et privés
Le parc agit sur une sensibilisation du public sur le gaspillage alimentaire, l’éducation à l’alimentation des jeunes, la justice sociale, l’ancrage territorial et la mise en valeur du patrimoine alimentaire
Les filières agricoles contribueront à maintenir et créer des emplois à condition que nos élus se mobilisent pour le développement économique , travaillent en étroite collaboration dans le cadre
d’ un projet de territoire commun et dans l’intérêt général

Manger local avec des aliments sains et à des prix abordables, bien vivre dans un Périgord Vert accueillant et non pollué, voilà un beau challenge !!!!!!

Francis LE GOYET. Saint-Front la Rivière.
                                   

 Commentaire:
Assistant à cette réunion, j'y ai appris que 360 000 repas sont confectionnés annuellement pour les patients de l'hôpital, pour les résidents des maisons de retraite, pour des cantines de collectivités... par le service restauration de Centre hospitalier de Nontron qui travaille en liaison froide( repas cuisinés la veille). Pour le moment avec 5 à 6 % de produits locaux utilisés, il reste une belle marge de progression pour favoriser les productions locales en circuits courts. Reste à s'organiser localement, à en mesurer les progrès....
"Et il faut faire un repas du midi avec environ 1€ à 1,10€ de produits dans l'assiette, avec en tout 2,76€ pour les repas d'une journée entière de résident (petit-déjeuner, déjeuner, goûter, dîner !!!)" nous a appris le "Chef" qui conduit une équipe d'une quinzaine de cuisiniers.

Roland Maquaire (CDD) Champniers-Reilhac

jeudi 1 mars 2018

Un café associatif en pays nontronnais ?

      Ils étaient près d’une trentaine le 21 février réunis dans l’ancien bar de Saint Estèphe. Tous avaient répondu à l’appel de 5 associations locales, la Scierie, le CDD Nontronnais, La Rantelle, Ren’conte à ciel ouvert et l’Union occitane, désireuses de relancer le projet que la Scierie avait déjà imaginé avec l’appui de la municipalité, détentrice des locaux et de la licence de débit de boissons.





Ce fut l’occasion d’entendre les témoignages très intéressants de quatre responsables de cafés associatifs en Périgord vert. Ceux de Léguillac de Cercles exposèrent leur riche expérience de près de 10 années, tandis que ceux du Café Pluche, en Ribéracois, racontèrent leur belle progression depuis 3 années d’existence. Les nombreuses questions révélaient tout l’intérêt porté par les participants pour ce type de projet. Deux histoires différentes mais aussi beaucoup de points communs ; l’accueil convivial, l’accessibilité économique, la culture sortie des sentiers battus, et surtout beaucoup de bénévoles engagés dans une diversité de taches, tout en observant que ce sont encore trop souvent les mêmes.

                J-Luc Rambert et Aurore Forêt pour le café de Léguillac de Cercles


Parmi les présents, trois élus de Saint Estèphe ont confirmé la volonté de soutenir à l’unanimité du Conseil municipal un tel projet, les conditions techniques et financières restant à préciser d’un commun accord. L’échange avec les participants a permis de sonder les attentes et les suggestions de chacun avant que soit posée la question essentielle ; qui veut bien s’engager dans l’aventure ? Une quinzaine de personnes se sont proposées pour apporter leur participation bénévole et la moitié d’entre elles se sont engagées dans la constitution d’une équipe de responsables.

 





                               J-Paul Gady et Françoise Rovère pour le Café Pluche

Les bénévoles venus de Léguillac et du Café Pluche n’ont pas hésité à souligner les conditions très favorables que rencontrait le projet de Saint Estèphe, mais beaucoup reste à faire. L’équipe qui s’est constituée va se mettre au travail pour mobiliser encore plus de bénévoles, organiser les conditions de fonctionnement et lancer les premières propositions. Affaire à suivre !
Roland Maquaire Champniers et Reilhac



Ensemble, faire territoire!


J’ai représenté le Conseil de Développement du Périgord Vert, avec un autre administrateur, à une riche journée de travail des élus de la nouvelle Communauté de communes du Périgord Limousin (ancienne Comcom du Jumilhacois et communes du Thibérien réunies) sur leur futur projet de territoire. C’était le 8 février dernier à la Maison des services à Thiviers et les 22 communes de ce nouveau territoire étaient toutes représentées. Animée par Vincent Chassagne de « Territoires-Conseils » la journée s’est déroulée sous forme d’ateliers pour dégager les atouts et les faiblesses, puis de mise en commun associant les partenaires pour repérer les principaux enjeux et besoins.


 D’entrée de jeu des élus n’ont pas caché leur distance avec les récentes lois de réorganisation territoriale imposant, ici comme ailleurs, des périmètres subis. Mais l’élan donné à la journée était de surmonter cette réalité pour se projeter dans un avenir commun choisi ensemble. J’ai trouvé la journée, soutenue par un buffet campagnard très convivial, plutôt dynamique et fertile (son compte-rendu est disponible sur simple demande). De l’Education Nationale à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, du Parc Naturel Régional à la Chambre d’Agriculture, et bien d’autres encore, tous les partenaires étaient au rendez-vous. Il n’y avait qu’un seul absent, le citoyen, mais ce n’était qu’une première étape et je ne doute pas qu’ils seront associés prochainement. Dans une période où nombre de liens se trouvent fragilisés, cela me semble important pour « faire territoire » et j’aimerai participer à une telle démarche sur ma Communauté de communes.

Alain Dionneau- Busserolles