dimanche 19 décembre 2021

Pourquoi s'intéresser de près aux déchets des ménages?


Commentaire suite  à la journée « Au secours, ça déborde ! » du 20 novembre 2021

Au cours de cette très intéressante journée, une interrogation s’est manifestée chez de nombreux participants quand ils ont découvert que les déchets des ménages, c’est-à-dire ceux qui nous sont le plus familiers, ne représentaient que 9% du total des déchets produits en France. Le corollaire étant : pourquoi se focaliser autant sur une source somme toute mineure ?


Il n’en est rien ! Et c’est le sens de ce commentaire que je me permets de faire, dans la mesure où je travaille sur cette question et plus largement sur celle de l’économie circulaire, depuis des années.


Tous les montants chiffrés qui suivent sont issus de l’ADEME (Agence de la Transition Ecologique) et du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire. Ce sont des valeurs de 2018, publiées en 2021. 


Le tableau ci-après présente les chiffres bruts de la production de déchets, en France, en millions de tonnes :


La production totale s’établit ainsi à 343 MT (pour l’année).
Le premier poste qui attire l’attention est celui de la construction, c’est-à-dire du Bâtiment et des Travaux Publics, avec 240,2 MT, soit 70% du total. Il se décompose en deux parties bien distinctes :
    • Les Travaux Publics (TP), 194 MT
    • Le Bâtiment, 46 MT

    1. La majeure partie des déchets des TP est donc constituée de terres excavées et de déchets minéraux. Ils sont gérés directement par les entreprises de TP soumises à une réglementation exigeante. En très grande majorité, ce sont des déchets inertes à faible impact environnemental.

    2. Viennent ensuite les déchets du Bâtiment, avec un gisement important de 46 MT, dont les 3/4 sont inertes (gravats, blocs de béton, briques, tuiles...). 20% sont dits non inertes et non dangereux (bois non traités, plâtre, isolants...), et 5% sont considérés comme dangereux (déchets amiantés, bois traités...). La filière Bâtiment est mobilisée, notamment les fabricants et les entreprises de travaux. Un dispositif de Responsabilité élargie du Producteur (REP) est en train de se mettre en place en application de la Loi Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire (AGEC) de 2020. Rappelons à ce stade que la responsabilité des déchets de chantier incombe aux Maîtres d’Ouvrage !


    3. En troisième position, viennent les déchets des ménages (nos déchets), avec 30 MT. Certes ils ne représentent que 9% du total, mais si on laisse de côté le secteur des TP dont le taux de valorisation de ses déchets est très élevé, la production française est alors réduite à 149 MT et nos déchets domestiques en représentent alors 20%.


Ces déchets présentent en outre trois caractéristiques propres qui justifient l’attention qu’on leur prête :


        ◦ Ils sont d’une extrême diversité (emballages, déchets alimentaires, objets en fin de vie, piles...)
        ◦ Ils sont produits par un peu plus de 30 millions de ménages, répartis sur tout le territoire
        ◦ Ils sont pris en charge par un service public, assuré à la base par les communes (et aujourd’hui de plus en plus des communautés de communes ou des syndicats territoriaux de collecte et de traitement des ordures ménagères) 


Ajoutons que ne peuvent être correctement valorisés que les déchets qui ont été triés, le mélange des déchets étant le plus grand obstacle à leur valorisation.


    4. L’industrie produit 25,4 MT de déchets. De façon générale, ces déchets sont soumis à des exigences législatives et réglementaires, et plusieurs filières de REP sont en place (emballages, piles et accumulateurs portables, pneumatiques, véhicules hors d’usage, médicaments...). Une dizaine d’autres sont en train de voir le jour en application de la Loi AGEC.  

    5. Le secteur de traitement des déchets, de l’eau et de l’assainissement est également un important producteur, avec 27,1 MT. Ils sont à la fois concentrés et aux mains de sociétés qui en ont fait leur métier.

    6. Le secteur tertiaire (bureau, commerces, écoles, établissements de soins...) a une production non négligeable de 19,5 MT. Laissons de côté le secteur médical et hospitalier dont les déchets sont l’objet d’un traitement spécifique, les autres secteurs du tertiaire sont soumis à la règle du tri des 5 flux (papier, métal, verre, plastique, bois) élargi à 7 récemment (fractions minérales et plâtre) auxquels s’ajoutera en 2025 le flux des déchets textiles.

    7. Les déchets de l’agriculture (et de la pêche) ne représentent qu’1,3MT, la majeure partie des résidus de l’activité agricole étant valorisés sur place (paille, déjections animales, fumier...).
En conclusion, la France a mis en place, depuis la première loi « Déchets » de 1975, un arsenal législatif et réglementaire adapté à l’extrême variabilité des types de déchets et au très grand nombre de producteurs de déchets (entreprises, ménages, collectivités). Les tonnes de déchets ne sont pas équivalentes et les chiffres globaux sur lesquels nous avons raisonné sont un peu trompeurs en ce sens qu’une tonne de déchets organiques, une tonne de gravats et une tonne d’équipements électriques et électroniques en fin de vie présentent des enjeux en termes de valorisation et d’élimination radicalement différents.


Tous les acteurs de la vie économique sont invités à mieux prendre en compte leurs déchets en mettant en œuvre les stratégies qui ont été exposées lors de la journée du 20 novembre, avec en ordre de priorité décroissante les leviers suivants : réduire à la source, allonger la durée de vie des produits, réparer, réemployer, recycler et en ultime recours enfouir.
Au niveau d’un territoire comme celui du Périgord Vert, qui compte relativement peu d’industrie, les deux grands enjeux en matière de déchets concernent donc les ménages et le bâtiment. Nous aurons certainement l’occasion d’y revenir.

Paul Brejon
Membre du CDD du Périgord Vert


 

dimanche 12 décembre 2021

Le PCAET du Nontronnais: en route vers un document citoyen !


L’élaboration d’un PCAET est une obligation issue de la loi Grenelle II, complétée par la loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte N° 2015-992 du 17 août 2015, s’appliquant aux EPCI de plus de 20 000 habitants.

Mais il n’est pas interdit aux EPCI de moins de 20 000 habitants de se lancer dans cette glorieuse aventure.

« Le Plan Climat Air Energie Territorial est le programme d’actions sur le climat, l’air et l’énergie mis en place par la collectivité. Il doit définir :
    • Des objectifs stratégiques et opérationnels ;
    • Un programme d’actions concrètes et chiffrées ;
    • Un dispositif de suivi et évaluation des résultats de ces actions (indicateurs).
Le PCAET est une des composantes du PDD (Plan de Développement Durable) de la collectivité. Il tient compte du BEGES (Bilan des Emissions de Gaz à Effet de Serre).
Il a une portée juridique sur les documents d’urbanisme : SCOT et PLU doivent prendre en compte les données de sortie PCAET et en être cohérents.
Le PCAET a obligation d’être cohérent et compatible du SRCAE (Schéma Régional Climat – Air – Energie) en termes d’orientations et d’objectifs. Ce point est particulièrement surveillé lors de l’acceptation des PCAET par la DREAL – DRIIE et la Préfecture de région. »

Vous voyez, en fait, c’est très simple.

Tellement simple que la plupart du temps ce travail est confié à un bureau d’étude qui, rompu à cet exercice répétitif d’une entité à une autre :

    • Etablit le diagnostic,
    • Elabore la stratégie et défini les objectifs en « partageant » avec les « acteurs » du territoire,
    • « Co-construit » le programme d’actions à mettre en œuvre tant par la collectivité que par les « acteurs socio-économiques » pour atteindre de manière progressive les objectifs.
L’élaboration du programme d’actions s’accompagne de la définition d’un dispositif de suivi évaluation devant permettre de mesurer la réponse aux objectifs du PCAET.

A l’issue de ce beau programme le projet de PCAET, qui comprend une « foultitude » de tableaux chiffrés synthétisant les résultats du diagnostic et les objectifs affichés,  est soumis au vote du Conseil communautaire puis  présenté à l’Autorité environnementale.

Et ce n’est qu’à l’issue de cet échange courtois, qu’enfin, le public est consulté, où plutôt que le public peut, pendant 30 jours, exprimer ce qu’il comprend et pense de ce document d’une centaine de pages dont il découvre, brutalement, les tenants et les aboutissants.

Cette phase, appelée de concertation, n’est en fait qu’une mystification et un détournement d’attention.
 

Il y a tout juste une année nous avions déjà été « sollicités » pour nous exprimer sur le projet élaboré pour le compte de la Communauté de communes du Périgord-Limousin.

Permettez-moi de vous rappeler ma délicate contribution.

Mesdames, Messieurs,

La consultation publique des habitants lors de l’élaboration d’un projet, d’un aménagement ou, comme ici d’un plan, n’a de véritable intérêt que si elle intervient au tout début des procédures définies pour cette élaboration.

Ce n’est malheureusement pas le cas de ce PCAET où l’avis des citoyens n’est recueilli qu’en toute dernière limite avant son approbation définitive.
Pourtant le PCAET est d’abord présenté comme un des outils d’animation du territoire qui définissent les objectifs stratégiques et opérationnels afin d’atténuer le changement climatique, le combattre efficacement et de s’y adapter, de développer les énergies renouvelables et de maîtriser la consommation d’énergie. Toutes ces préoccupations qui intéressent directement les citoyens, et pour cause, puisqu’ils en seront obligatoirement les acteurs et peut-être même les victimes.

En fait, pour que ce plan ait un sens, ce n’est pas une consultation publique ouverte pendant un mois, sur la base d’un document déjà ficelé, difficilement lisible et souvent incompréhensible faute d’en posséder toutes les clefs, qui le lui donnera.
C’est une association permanente, un échange continu, entre des animateurs – décideurs, bureaux d’étude, services – et les acteurs du territoire et en premier lieu les habitants.
Une co-construction c’est d’abord une co-laboration. Et les principales fonctions du comité de pilotage, ce sont l’organisation de cette démarche collective, l’animation des groupes de travail, la mise à disposition des connaissances et le bon équilibre des arbitrages. Mais ce n’est surtout pas d’élaborer ce plan en lieu et place des habitants, et de leur demander, in fine, de bien vouloir l’endosser  les yeux fermés.


A la lecture de ce dossier ce PCAET, comme souvent, apparaît plutôt comme un inventaire à la Prévert où quelques dominants sont venus inscrire leurs propres convictions et laisser leurs empreintes.
Quitte à discréditer l’ensemble des travaux et à retarder à nouveau une transition difficile mais incontournable.

En effet, lorsqu’on referme le document présenté, on se remémore surtout le chiffre de 47 éoliennes.
47, ça c’est précis, beaucoup plus que les dossiers éoliens eux-mêmes. Et pourquoi pas 50 pendant que nous y sommes ?
Oh ! Allez madame Michu je vous en remets une petite dizaine ?

Télescopage malheureux avec une actualité verte périgourdine qui a vu, en moins d’une année, s’exprimer des milliers d’habitants pour refuser, argumentaires et documentations à l’appui, cette option inappropriée, très mal acceptée et, il faudrait bien finir par en convenir, d’une maigre utilité. Mais en revanche d’un impact irréversible et très généreusement négatif.
Comment votre entité territoriale représentative des communes et donc des citoyens a-t-elle pu laisser sortir un document aussi provoquant ?
 

Alors il est grand temps de revoir votre copie.
Et de profiter de cette nouvelle mandature pour donner à la démocratie participative un souffle nouveau.
Un souffle, oui mais :

De grâce, de grâce, Mesdames et Messieurs les conseillers,
Un nouveau souffle, mais surtout pas de vent !

Nous vous prions de recevoir, Mesdames, Messieurs, nos sincères salutations.
Et nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

Jean Claude FRASNETTI
Chantres


Ce projet, véritable caricature, constituait l’exemple type de ce qu’il ne faut surtout pas faire.

Mais nous sommes certains que le Nontronnais, avec l’appui attentionné du CDD,  se distinguera et que son PCAET, tant dans son élaboration que dans son résultat, traduira l’expression réfléchie et partagée de ses citoyens.  

Jean Claude FRASNETTI- Chantres- Milhac de Nontron

vendredi 3 décembre 2021

C'est quoi un projet d'énergie renouvelable citoyen ?

 C'est quoi un projet d'énergie renouvelable citoyen ?

Devant les contestations nombreuses de construction de centrales éoliennes et parfois aussi de centrales photovoltaïques au sol, le gouvernement français cherche à favoriser les projets dits ”citoyens.” Mais qu'est ce qu'un projet citoyen ?

La définition du mot ”citoyen” ne nous aide pas. D'après l'encyclopédie Larousse le citoyen est une ”personne jouissant, dans l'Etat dont il relève, des droits civils et politique , et notamment du droit de suffrage (par oppos. aux étrangers). ” Si l'on suit cette définition, un résident en France n'est pas automatiquement citoyen. Pourtant, souvent ce terme de citoyen semble désigner toute personne résidant légalement en France. Pour être flou, c'est flou.

Pour ne rien arranger, l'Ademe commence à changer de terminologie et parle de ”projets d'énergie renouvelable à gouvernante locale” ce qui serait la même chose qu'un projet citoyen (avis de l'Ademe, 2019 [1]). La deuxième façon pour faire accepter un projet industriel, c'est d'en faire un projet à financement participatif.

Un projet dit citoyen

En suivant l'argumentaire de l'Ademe, des citoyens ou collectivités sont actionnaires dans un projet, puis de l'exploitation de la centrale. L'Ademe souligne qu'un actionnaire est décisionnaire – mais quel est le poids de quelqu'un qui détient moins de 5 % dans une société ? - et de toucher des dividendes. A ce point le citoyen se transforme en spéculateur, investisseur, entrepreneur. Il ne se distingue plus du porteur d'un projet industriel, si ce n'est par la quantité d'argent qu'il apporte. Une éolienne industrielle coûte entre 3 et 4 millions d'euros. Si des citoyens actionnaires apportent moins de 300.000 E (cas de EOL 87 à Rilhac-Lastours) ou 600.000 E (à Chamole dans le Jura) peut-on parler de projet citoyen ? Si en plus une partie des membres de la société sont par ailleurs des acteurs de la filière éolienne, ne sommes-nous pas en présence d'un projet industriel qu'on repeint avec une touche de citoyenneté ?

A cet endroit, il convient d'attirer l'attention sur la confusion fréquente entre association loi 1901 et société. Une association loi 1901 a des statuts, souvent un numéro SIRET et n'a pas le droit de faire des bénéfices. Pour rester adhérent, il faut payer chaque année sa cotisation. Une société a également des statuts et un numéro SIRET. Les ressemblances s'arrêtent là. En effet, une fois que vous avez acheté vos parts dans une société vous êtes associés jusqu'au jour où vous les revendez. Si la société fait des bénéfices vous touchez des dividendes ! Certaines sociétés entretiennent volontairement cette confusion. Ainsi ”EOL Bussière-Galant”[2] est une société par actions (capital minimal 6.700 E) dont l'activité est la gestion de fonds. Son président est une autre société, EOL 87 (elle gère l'éolienne de Rilhac-Lastours) dont l'activité est dans la branche ”fonds de placements”, elle distribue des dividendes à ses associés. Ces deux sociétés mettent toujours en avant leur ”citoyenneté.” Une troisième société, créé en grande partie par les mêmes citoyens, joue plus ouvertement sur la confusion entre société et association. Elle s'appelle ”la Citoyenne solaire.” Basée, comme les deux autres à Rilhac-Lastours, il s'agit d'une société par actions dont l'activité est la production d'électricité. S'il est tout à fait normal de créer une société, la volonté de faire croire qu'il s'agit d'une association sans but lucratif pose question. Encore plus si l'on met en avant son statut de citoyen en omettant son statut d'actionnaire.

Il y a un autre point qui m'intrigue avec l'éolienne ”la citoyenne” de Rilhac-Lastours. Le propriétaire de la machine est la société ”Ferme éolienne des monts de Rilhac-Lastours” et son bilan est mauvais, la dette énorme. Le site société.com qui évalue les bilans des entreprises met un ”défavorable” bien rouge partout. Mais le président de la société, soit EOL 87, a une rentabilité moyenne et un bilan en équilibré. Les économistes peuvent certainement expliquer cela. L'éolienne a été construit par CTE-Wind [3]. Au moment du démantèlement, qui paiera ? Et pourquoi vouloir construire d'autres éoliennes juste à côté, quand on sait pertinemment que le vent est insuffisant pour pouvoir rentabiliser une éolienne et surtout, que la production d'électricité sera insuffisante ? Ou est-ce que le but d'une éolienne n'est finalement pas la production d'électricité mais la production de dividendes ? Et pourquoi détruire la nature d'un parc naturel pour des dividendes , soit pour des intérêts financiers particuliers?

Les projets participatifs

Dans le cas d'un financement participatif les responsables d'un projet d'énergie renouvelable lèvent des fonds. Ces fonds sont des prêts de particuliers à l'entreprise. Ces prêts sont rémunérés par des intérêts. L'Ademe vante ”des taux attractifs par rapport au marché.” D'après cette agence les risques seraient maîtrisés. Ce n'est pas l'avis de tout le monde. Une centrale de consommateurs allemands a récemment souligné les risques risques financiers liés à ces placements ou il n'y a aucune garantie qu'on récupère un jour sa mise. Cela s'applique sur des prêts à long terme. Initialement, l'idée semble avoir été de lever des fonds après obtention du permis de construire. Mais pour des raisons politiques, il est préférable pour un porteur de projet d'afficher que des citoyens affichent leur support avant l'enquête publique. C'est un bonus indéniable auprès des services préfectoraux de brandir la soit-disante acceptation par les riverains. Quelques dizaines de personnes qui sont pour un projet valent nettement plus que des centaines d'avis contre.

Deux exemples

Une levée de fonds pour un projet à Iwuy (3.356 habitants), département du Nord où WPD (entreprise allemande) veut ajouter 4 éoliennes aux 11 déjà existantes . 79 investisseurs ont ont mis 300.000 E sur la table (total de l'investissement nécessaire 18 millions). Pendant 4 ans ils toucheront 5 % d'intérêt, le capital est remboursé à la fin. Donc, les investisseurs recuperont les fonds en 2025. Le raccordement de la centrale est prévu en 2023.

Le projet ”parc éolien de Tageau” et Adriers dans la Vienne [4] levée de fonds (crowdfunding) au mois d'avril 2017, durée de l'investissement 2 (deux) ans, lancement avant l'ouverture de l'enquête publique de juin 2018. Les investisseurs ont (je l'espère) récupéré leur mise avant le refus du projet par la préfecture en 2019.

Le site Energie partagé conseille des placements sur 10 ans [5]. Comme les autres sites on peut y lire ”Risque de perte en capital – rendement non garanti.” Le projet de Ladignac-le-Long (Engie Green) mentionne deux exemples avec un financement l'un sur 4 ans, l'autre sur12 ans (p. 30 de la plaquette d'information). Pour ceux qui l'ignorent : Ce village est limitrophe de Bussière-Galant et Jumilhac-le-Grand, Jumilhac est juste au nord de Sarlande où il y a encore un projet de centrale éolienne.

Cirena

Vous ne connaissez pas Cirena (Citoyens en réseau énergie renouvelable Nouvelle Aquitaine) ? Pourtant d'après le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin, il s'agit d'une association de citoyens œuvrant pour les énergies renouvelables [6]. Ce bidule est financé par la région Nouvelle Aquitaine et l'Ademe et les membres sont institutionnels. Dans le comité de pilotage on trouve CC de l'Ile d'Oléron, association le CRER, association Solévent, association A nous l'Energie, I-ENER, la Citoyenne Solaire, PCER, Terra Energies, PNR Périgord Limousin, Enercoop Aquitaine. D'après mes informations Cirena est associée au projet d'une centrale éolienne sur Bussière-Galant et Rilhac-Lastours et quelqu'un du parc aurait prétendu, il y a quelques mois, de ne pas avoir d'informations sur le projet. Des doutes sont légitimes.

Résumons. On fait appel au terme ”citoyen” pour faire passer des projets impopulaires dans la population concernées et en profite pour discréditer les opposants. En même temps des citoyens-investisseurs-spéculateurs veulent détruire nos forêts et notre ressource en eau (les habitants de Périgueux et Angoulême dépendent de l'eau venant de notre parc naturel) et accessoirement bétonner la campagne au nom du combat contre le réchauffement climatique. Ils ne comprennent pas que nous, les humains, ne pourrons pas survivre si nous continuons à détruire notre environnement direct à grande échelle. Plus d'insectes = plus d'oiseaux chanteurs = plus de pollinisation des plantes alimentaires = famine. Plus d'arbres et plus de zones humides = désert = ... Nous n'avons toujours pas trouvé une terre de rechange où les riches pourraient se réfugier.

Sigrun Strunk, Javerlhac

Sources

[1] Les projets d'énergies renouvelables participatifs. 10 décembre 2019 https://presse.ademe.fr/2019/12/avis-de-lademe-les-projets-denergies-renouvelables-participatifs.html

[2] Toutes ces données sont accessibles sur le site société.com https://www.societe.com/

[3] Voir la carte sur le site de CTE-Wind https://www.cte-wind.com/

[4] https://www.lumo-france.com/projets/vents-d-avesnes et WPD https://www.wpd.fr/le-projet-vents-davesnes-souvre-au-financement-participatif/

[4] sur lendospere https://www.lendosphere.com/les-projets/pretez-pour-le-parc-eolien-de-tageau-dans-la-vienn le projet sur le site de la préfecture de la Vienne https://www.vienne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-risques-naturels-et-technologiques/Installations-classees/Eoliennes/Parc-eolien-SAS-ferme-eolienne-de-Tageau-Adriers

[5] https://energie-partagee.org/souscrire/pas-a-pas/caracteristiques/

[6] Cirena sur le web https://cirena.fr


Conseil communautaire du Périgord Nontronnais le 9/12

 


UN PLAN CLIMAT EN NONTRONNAIS : LES HABITANTS ONT LEUR MOT A DIRE

 

  La loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (loi TECV du 18 août 2015) précise que la communauté de communes est le coordinateur de la transition énergétique sur son territoire.

Pour ce faire , la Comcom peut définir un PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial). Celui-ci est obligatoire si elle compte plus de 20 000 habitants et dit volontaire en deçà, ce qui est le cas en Périgord Nontronnais.

Les élus communautaires ont donc décidé de faire participer notre territoire à la lutte contre le changement climatique, ou plus exactement pour son atténuation ! (délibérations n° 2021-045 et 2021-046 de mars 2021 consultables sur le site de la Comcom)

Pour répondre aux enjeux nationaux,le PCAET est un document de planification permettant à la communauté de communes de programmer les actions à mettre en œuvre sur l’ensemble du territoire, par les acteurs publics et privés, aux horizons  2030 et 2050, afin de :
• Réduire les consommations d’énergie de 20% en 2030 et 50% en 2050 ;
• Diminuer les émissions de gaz à effet de serre, en visant la neutralité
carbone en 2050 ;
• Augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation
énergétique finale, en la portant à 33% en 2030 ;
• Améliorer la qualité de l’air ;
• Adapter le territoire au changement climatique.



Pour mener à bien ces objectifs, la comcom est accompagnée par le SDE (Syndicat Départemental d’Energies), par le bureau d’étude AERE
selon le calendrier prévisionnel suivant :
• Bilans et diagnostics : de 3 à 6 mois (fin du diagnostic prévu le 31/12/21)
• Définition de la stratégie : de 3 à 6 mois
• Elaboration des plans d’actions : de 9 à 12 mois

D’autre part, la commission communautaire de développement durable s’est adjoint, début octobre 2021, les compétences d’une chargée de mission pour faciliter les échanges avec les partenaires du territoire …. et les habitants (mission de 18 mois subventionnée par l’état).


Les étapes du PCAET

• Les bilans et diagnostics :
Ils comprennent :
- une estimation des émissions territoriales de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques
- une estimation de la séquestration nette de dioxyde de carbone et de ses possibilités de développement ;
- une analyse de la consommation énergétique finale du territoire et du potentiel de réduction de celle-ci ;
- la présentation des réseaux de distribution et de transport d’énergies et de leurs enjeux de développement ;
- un état de la production des énergies renouvelables sur le territoire, par filières et de leurs potentiels de développement ;
- une analyse de la vulnérabilité du territoire aux effets du changement climatique.

La stratégie territoriale :

La stratégie territoriale identifie les priorités et les objectifs de la collectivité, ainsi que les conséquences en matière socio-économique, prenant notamment en compte le coût de l'action et celui d'une éventuelle inaction.

Le plan d’actions :

Il définit les actions à mettre en œuvre par les collectivités et les acteurs socio-économiques. Il précise les moyens à mobiliser, les publics concernés, les partenariats souhaités et les résultats attendus pour les principales actions envisagées. Il fera l’objet d’une évaluation environnementale stratégique.

• Le dispositif de suivi et d’évaluation
Un dispositif de suivi-évaluation du PCAET sera mis en place.

Chaque PCAET est établi pour 6 ans avec une évaluation intermédiaire 3 ans après la validation par les élus.
Gageons que les habitants, les associations qui les regroupent auront leur mot à dire : c’est en tout cas un vœu exprimé dans la délibération de nos élus locaux.
 

 Pour ce qui est du CDD Nontronnais, des contacts ont déjà été pris avec la vice-présidente de la comcom et avec la chargée de mission en ce début décembre. 

Nous aurons à coeur de faire entendre les souhaits des citoyens qui se doivent d’être acteurs des enjeux environnementaux.

Pour cela, c'est le moment de rejoindre le CDD!

Roland Maquaire, Champniers-Reilhac




jeudi 28 octobre 2021

Face au boom des déchets, quelles réponses?

 « Au secours, ça déborde ! »

Nos déchets envahissent le monde. Ils polluent les sols, les rivières, les océans, l’atmosphère, il y en a même en orbite dans l’espace. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelles perspectives si nous ne changeons pas nos comportements individuels et collectifs ? Quelles solutions pour en sortir ?

 
Les réponses à ces questions essentielles pour l’avenir de l’humanité feront l’objet d’une journée citoyenne d’informations et de réflexions. Destinée à tous, habitants et élus, elle bénéficiera du concours et des interventions d’experts reconnus de la problématique déchets. Elle est organisée par le Conseil de Développement Durable du Périgord Vert et aura lieu le samedi 20 novembre 2021, de 9h à 18h, salle du Dolmen, lieu-dit Pierre Levée, 1 avenue André Maurois – Brantôme en Périgord.


Au cours de la matinée, avec des experts venant d’un peu partout en France, nous prendrons la mesure de la problématique déchets dans le monde, nous nous interrogerons sur le sens et les résultats des politiques publiques conduites depuis les années 1970, nous nous demanderons comment lutter contre l’obsolescence programmée et comment aller vers l’économie circulaire.


Au cours de l’après-midi, après un repas convivial, nous nous centrerons sur la problématique déchets dans nos territoires périgourdins. Avec le SMD3, nous ferons le bilan de la situation en Dordogne, et nous discuterons des politiques publiques mises en œuvre pour réduire nos déchets.


Avec des acteurs locaux, associations et entreprises, nous débattrons de tout ce que nous pouvons faire au quotidien pour produire et jeter moins, trier mieux, recycler plus.

 

Programme détaillé et inscription ci-dessous

 cdd.perigordvert@gmail.com
 

06 32 15 71 05 ou 06 07 80 07 30




dimanche 10 octobre 2021

Préservons nos paysages au sein du Parc Naturel Régional

Le paysage est un dialogue entre la nature et l'homme. La qualité du paysage est un élément majeur de classement d'un territoire en parc naturel régional. Nous avons un engagement collectif à préserver les paysages. Aujourd'hui un territoire truffé d'éoliennes n'obtiendrait pas ce label et pourrait même faire l'objet d'un déclassement, d'où la perte de subventions pour remplir son rôle qui est de préserver la nature et l'activité économique qui va avec. Il ne semble pas avoir fait l'objet d'une attention particulière dans la charte du PNR et même carrément négligé, même si des actions utiles ont été menées par ailleurs, notamment pour préserver la biodiversité.

Le paysage c'est le territoire perçu par la population, les récentes enquêtes publiques l'ont prouvé avec une très forte mobilisation contre les éoliennes. Le paysage est un enjeu majeur du territoire pour les années à venir : tourisme, urbanisme, environnement, agriculture, transport, énergie, cadre de vie, qualité de l'eau, entrée des villages pour les lotissements avec intégration paysagère ( voir article sur ce sujet). Une mauvaise gestion forestière dégrade le paysage.

Le paysage attire de nouveaux arrivants sur le territoire du parc parce qu'il est beau et agréable, il faut agir sur la durée.

Dans l'aménagement du territoire il faut gérer les plantations face au changement climatique pour faire face au dépérissement de certaines espèces.

Quelle gestion anticipée devons nous avoir ? On observe des coupes rases de plus en plus nombreuses, des saignées pour y planter des résineux, est ce la solution? quel paysage voulons nous avoir dans le futur ? Il faut aussi éviter l'éclairage artificiel des campagnes qui perturbe les cycles biologiques des humains et des animaux, comme beaucoup d'espèces d'oiseaux et insectes pour se déplacer, se nourrir, communiquer.

La révision de la charte du PNR en cours doit  maintenir et garantir les paysages de qualité et mettre à plat les protections des paysages et du patrimoine en général et reconnaître leur caractère remarquable et unique.

Les structures publiques sont les seules à pouvoir préserver nos paysages contrairement aux acteurs privés qui ne voient qu'un intérêt financier.

Les acteurs institutionnels peuvent prendre des décisions sur un temps long et collecter les budgets nécessaires sans devoir gagner de l'argent.

L'implication forte des élus locaux et des communautés de communes est essentielle et les décisions doivent se prendre en concertation avec la société civile et pas seulement représentative. Mais trop d'élus sont plus préoccupés pour sauver leurs routes et sentiers communaux que par la qualité des paysages et la gestion forestière. Prenons pour exemple l'action du parc pour faire désigner dans chaque commune un référent voirie, était il nécessaire de faire appel au parc. Les élus ont cette mission depuis toujours !

Le collectif paysages de l'après pétrole prône le paysage comme fil conducteur pour engager les transitions vers un développement durable, impliquer les habitants pour travailler à la beauté du territoire, redonner au paysage un rôle clé.

Nous espérons que la nouvelle charte du parc aura pour mérite de poser les choses, associer les gens, lancer des études avant que les élus ne prennent des décisions en toute clarté et indépendance pour sauver ce patrimoine paysager qui fait le charme de notre Périgord vert.

 

C'est une chance et presque un privilège de résider au sein d'un parc naturel:  préservons-le des atteintes aux paysages.

Merci, mesdames, messieurs, les élus d'agir dans ce sens.

 

Francis Le Goyet- St Front la rivière

 

mardi 5 octobre 2021

Schéma régional biomasse

 
Jusqu'au 4 octobre 2021 a eu lieu une consultation schéma régional biomasse en Nouvelle-Aquitaine.

Dans la présentation on lit: "l’objectif en Nouvelle-Aquitaine est d’atteindre une production de 14TWh de plus à l’horizon 2030 (soit la consommation énergétique moyenne de 740 000 résidences principales en Nouvelle-Aquitaine), grâce à la mobilisation de 15.8 millions de tonnes de biomasse non ligneuse (déchets verts, effluents d’élevages..) et 10,9 millions de m3 de biomasse ligneuse (bois) pour la production d’énergie." (1)

Comment s'articule ce schéma avec la feuille de route "néo terra" déjà voté? Là aussi une petite citation du site de la région. “Sur le plan de la biodiversité, si l’on ne fait rien, à l’horizon 2028, c’est 50 % de la population des oiseaux qui aura disparu de notre territoire et 95 % de la microfaune en 2030 !“(2)


La "biomasse" dont il est question dépasse largement la méthanisation. Il est question de couper des haies et des forêts pour en faire de l'énergie "décarbonée" - Une aberration totale. L'arbre ne stocke du co2 que tant qu'il est en vie, pas dans la chaudière où il rejettera le co2..

D'ailleurs nos chauffages au bois ne sont pas écolo il faudra les bannir au plus vite. Je cite le rapport: "Remplacer à un rythme rapide les appareils indépendants de chauffage au bois (foyers, poêles, inserts) peu performants par des équipements plus performants en termes de rendement et de qualité de l’air (flamme verte, granulés, etc.)" page 150 du schéma.


La fabrication des granulés "énergie verte" se fait à partir de sciure de bois qui est séchée, compactée, emballée dans des sachets plastiques ou livrée comme le gaz ou le fioul par un gros camion. Vous trouverez facilement des vidéos promotionnelles ou critiques sur internet.

Mon poêle traditionnel est alimenté par du bois. Il faut un bûcheron avec machines et un tracteur pour me livrer.

En cas de chauffage avec des granulés: Il faut couper beaucoup d'arbres, il faut au minimum un bûcheron avec une grosse machine qui coûte des centaines de milliers d'euros, transporter le bois à une scierie qui le réduit en sciure, puis un nouveau transport vers une usine de fabrication de granulés avec des belles machines immenses et des ordinateurs. En général les granulés sont mis dans des sachets plastiques (finalement pourquoi réduire l'usage de cette matière si pratique) qui sont empilés sur des palettes lesquelles sont filmés pour éviter que le tout s'effondre pendant le transport. Les palettes de granulés sont livrées chez un marchand et le client final vient avec sa voiture personnelle pour en acheter. Pour fonctionner ce poêle à granulés a besoin d'électricité. Tout cela est très écologique, durable, peu gourmand en énergie et bien sûr ”décarboné” contrairement au chauffage au bois non électrifié. (Je blague).


Sigrun Strunk - Javerlhac


(1) https://www.nouvelle-aquitaine.fr/actualites/energies-renouvelables-participez-au-schema-regional-biomasse?utm_medium=email&utm_campaign=Lettre%20dinformation%20du%2003092021&utm_content=Lettre%20dinformation%20du%2003092021+CID_59e443726e8a23ca0aadd8bbaa7afd3f&utm_source=Emailing%20Nouvelle%20Aquitaine&utm_term=Participez%20au%20Schma%20rgional%20Biomasse


(2) https://www.nouvelle-aquitaine.fr/actualites/nouvelle-mandature-accelerer-la-transition-ecologique?utm_medium=email&utm_campaign=Lettre%20dinformation%20de%20la%20Rgion%20Nouvelle-Aquitaine%2010092021&utm_content=Lettre%20dinformation%20de%20la%20Rgion%20Nouvelle-Aquitaine%2010092021+CID_1f75ccfc9c12829f90b8007cf929b8b6&utm_source=Emailing%20Nouvelle%20Aquitaine&utm_term=Acclrer%20la%20transition%20cologique




dimanche 19 septembre 2021

  Un marché vivant à l'initiative de nouveaux arrivants à St Front la Rivière

 

Autrefois le marché était un rendez-vous régulier qui ponctuait la vie routinière des campagnes. Il se tenait sur la place du bourg chaque semaine, à jour fixe, de manière à ne pas concurrencer ceux des villages du même canton. Les paysannes qui habitaient au loin s'y rendaient en carriole, au trot avec leur âne; elles apportaient des volailles, des oeufs, du beurre et des fromages et des légumes, du pain.  C'était là qu'on traitait des affaires, mais c'était surtout là qu'on se rencontrait, qu'on apprenait les dernières nouvelles, qu'on causait de la pluie et du beau temps et, enfin, qu'on trinquait à l'auberge pour bien montrer que la journée avait été bénéfique. (source : foire et marché en 1900)

Le marché à l'inverse des foires était uniquement consacré  au petit commerce villageois, aux fermières et jardiniers, les affaires traitées n'y atteignaient jamais des sommes faramineuses.Le marché était le reflet d'une certaine manière de vivre. (extrait foires et marchés en 1900)

 A l'initiative de jeunes arrivants sur la commune, soucieux de l'environnement, de décarbonation, loin d'une société de surconsommation, qui revendiquent un nouvel art de vivre, un marché vient de naître à St Front la Rivière.

 Chaque samedi de 9 h à 13h, ils dressent leurs étals pour proposer des produits du terroir et d'ailleurs, fruits, légumes, viandes, charcuteries, épices, pain, boissons etc...Certains d'entre eux ont la certification BIO, d'autres font le nécessaire pour l'obtenir; quelques artisans se joignent à eux. La municipalité encourage cette initiative et offre les emplacements sur la place en face du Château Saulnier dans un cadre verdoyant, au pied du pigeonnier et l'espace de jeux pour les enfants.

Tout l'été la place s'anime aux sons d'artistes aux répertoires les plus variés. Chansons françaises, musiques venues de pays lointains, tonalité rock ou en mode rétro, la diversité des registres permet de régaler les clients et lier la gastronomie au culturel.

Des marchés nocturnes aux douces soirées sont aussi organisés et sont prétextes à retrouvailles.

Le marché n'est pas qu'un échange de marchandises, c'est un lieu où l'on partage idées et informations. C'est le forum du village, la place de rencontres intergénérationnelles, avec des touristes, il imprime un esprit , une âme à ce village  qui en avait bien besoin

Le marché vous invite, laisser vous tenter...

Un grand merci à ces jeunes très ouverts et très sympathiques , nous devons les encourager à poursuivre cette excellente initiative pour bien vivre dans cette commune, le café du village est également utile et nous devons veiller à le pérenniser, c'est un lieu indispensable, pour créer des liens, et à la vie sociable.

 

L'avantage et le plaisir du marché c'est que ça roule mais en marchant !!!

 

  Francis LE GOYET  -ST Front la Rivière


 

Concertation citoyenne

 


samedi 11 septembre 2021

Le syndrome d'Hubris

Note préalable:

Monsieur Dominique Baucher précise que les faits relatés ci-dessous ont eu lieu devant témoin.
Et, par ailleurs, il n'exclut pas de déposer prochainement une main courante à la gendarmerie. 

 

 

Mercredi 18 août devant un témoin,  j'ai fait remarquer à l’édile de Saint-Saud-Lacoussière qu'il était stationné avec son véhicule devant le passage handicapé.

Sa réaction a été hostile et grossière.
Je lui ai répété  que sa voiture était sur un passage pour handicapé, il est monté dans sa voiture et en partant,  j'ai eu droit à un geste mal intentionné de sa part.

Donc j'ai suivi son parcours jusqu'à chez lui pour lui demander des explications et là !!! bis repetita. (sic).


Pour rappel, extrait « le guide du Maire 2020 »                      

  https://www.collectivites-locales.gouv.fr/
La commission communale pour l’accessibilité des personnes handicapées       Article L. 2143-3 du CGCT

Cette instance, présidée par le maire, dresse le constat de l’ensemble de l’état d’accessibilité (cadre bâti, voirie, espaces publics, transports), établit un rapport annuel présenté au conseil municipal et fait toutes propositions d’amélioration. En outre, elle organise un système de recensement de l’offre des logements accessibles aux personnes handicapées et aux personnes âgées. Son rapport est transmis au représentant de l’État dans le département et à toutes les autorités concernées. (concernant la composition de cette commission, voir la partie du guide intitulée « les représentants de la commune dans divers organismes »)

Aussi, il serait très intéressant qu’une personne de la FNATH, Association qui accompagne depuis 1921, sur l'ensemble du territoire, les personnes accidentées de la vie, puisse venir dans ce village pour constater le mépris à l’encontre des handicapés et, ou, personnes âgées, afin d’en référer au Secrétariat d'État chargé des Personnes handicapées :

- combien la seule place pour personne handicapée est inadaptée sur le parking du centre-ville,
(il est impossible pour une personne de sortir avec un fauteuil si toutes les voitures sont stationnées),
- qu’il n’existe aucun passage piétons au centre-ville pour relier les commerces, (égalités des risques pour personnes valides et non valides)
- qu’il n’y a aucun passage piétons sur les croisements de la route du Grand Étang pour sécuriser les piétons qui empruntent le trottoir (bonne initiative) pour aller sur ce plan d’eau,
- la route du Grand Etang, reliant la Haute Vienne, ne possède pas de ralentisseurs, juste un radar d’information, qui ne freine en aucun cas les vitesses excessives des voitures, camions et engins agricoles.

Si le parking est occupé par tous les véhicules, compte tenu de la géométrie de la place, un fauteuil ne peut pas passer.





Comment une personne présentant un quelconque déficit, une personne âgée, un couple avec des enfants en bas âge peuvent-ils se promener ou traverser la rue, les rues, en toute quiétude et en toute sécurité ?
Cette perte du sens des réalités, son intolérance à la contradiction, ses actions à l’emporte-pièce, son obsession de sa propre image et son abus de pouvoir... Seraient-ce quelque uns des symptômes d’une maladie mentale liée à l’exercice du pouvoir connue sous le nom de L’hybris, ou hubris (en grec ancien : ὕϐρις / húbris), est une notion grecque qui se traduit le plus souvent par « démesure ». Elle désigne un comportement ou un sentiment violent inspiré par des passions, particulièrement l'orgueil et l’arrogance, mais aussi l’excès de pouvoir et de ce vertige qu’engendre un succès trop continu. Les Grecs lui opposaient la tempérance et la modération, qui est d’abord connaissance de soi et de ses limites.


Hubris, ou le syndrome de la démesure

 
Le concept d’hubris est tiré non seulement de la philosophie grecque – on le retrouve chez Platon et Aristote –, mais également du théâtre, où il permet de raconter de grandes épopées, où le succès monte à la tête du héros, qui prétend se hisser au rang des dieux ; il est alors impitoyablement remis à sa place par Némésis, la déesse de la vengeance. L’hybris grec renvoie à la démesure et à ses conséquences funestes.
Malheureusement, il n’existe pas en français d’équivalent satisfaisant au mot anglais hubris. Une approximation serait « orgueil démesuré ». Mais le champ sémantique du terme anglais est beaucoup plus large : il associe narcissisme, arrogance, prétention, égotisme, voire manipulation, mensonge et mépris. Le terme renvoie également à un sentiment d’invulnérabilité, d’invincibilité et de toute-puissance, en y associant un certain pathétique. Comme le narcissisme, l’hubris désigne aussi un manque d’intérêt pour tout ce qui ne concerne pas le sujet personnellement, une absence générale de curiosité. La caractéristique principale de l’hubris est qu’il est visible de tous, sauf du principal intéressé et de ses fidèles. Adapté à la politique, on voit immédiatement se profiler quelques candidats au syndrome d’hubris, mais D. Owen se focalise surtout sur l’analyse des chefs d’État britanniques et américains.

Dans ses Discours sur la condition des grands, Pascal jugeait utile d’éduquer les futurs puissants en leur rappelant que leur détention du pouvoir tenait avant tout du hasard : « Surtout ne vous méconnaissez pas vous-même en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres […] Car tous les emportements, toute la violence, et toute la vanité des Grands vient de ce qu’ils ne connaissent point ce qu’ils sont. » Le pouvoir exerce une fascination indéniable, autant sur ceux qui le subissent que sur ceux qui l’exercent. Assurément, l’exercice du pouvoir n’est pas une activité comme une autre et n’échoit pas au premier venu, mais les « Grands » se souviennent-ils suffisamment de leur condition de simple mortel ? Un livre et un article récents plaident pour l’instauration d’une nouvelle entité médicale qui concernerait les personnalités politiques dirigeantes : elles seraient « intoxiquées » par un étrange agent pathogène – le pouvoir – les conduisant à manifester un narcissisme pathologique.

Dans son livre In Sickness and in Power (Dans la maladie et le pouvoir) paru en 2008, David Owen examine le rôle de la maladie dans les prises de décision des chefs d’État durant les 100 dernières années. L’exercice n’est pas nouveau. On se souvient du livre de Pierre Accoce et Pierre Rentchnick, Ces Malades qui nous gouvernent, paru en 1978, qui avait relancé le débat classique sur le secret médical chez les hommes de pouvoir, et ce bien avant la révélation du cancer de François Mitterrand. Selon D. Owen, les chefs d’État tiennent entre leurs mains le destin des peuples et, de ce fait, leurs décisions doivent se fonder sur un sens du jugement solide et réaliste. Mais il va plus loin, et propose tout à fait sérieusement au lecteur et à la communauté scientifique de considérer l’idée d’une nouvelle entité clinique dont seraient victimes certains dirigeants précisément du fait qu’ils détiennent le pouvoir. L’idée provocante est également développée dans un article qu’il a cosigné avec Jonathan Davidson, psychiatre au Centre médical de l’Université Duke, à Durham aux États-Unis, récemment publié dans la revue de neurologie Brain. Cette maladie est nommée en anglais hubris syndrome.

La naissance d’une nouvelle maladie

 
Qui est donc David Owen ? Un agitateur, un anarchiste, un extrémiste ? Non, il est un fleuron d’une certaine orthodoxie politique à l’anglaise. Très vite, il devint membre du Parlement, puis le plus jeune ministre des Affaires étrangères britannique. Il fonda le Social Democratic Party, qu’il dirigea plusieurs années. Conseiller, membre de la Chambre des lords, chancelier de l’Université de Liverpool, le personnage ne manque pas d’envergure, mais c’est aussi un mondain qui raffole des bruits de couloir. On est donc loin d’un militant cherchant à renverser le pouvoir établi. Pour lui, le problème ce n’est pas le pouvoir en tant que tel, mais bien ses effets sur ceux qui le détiennent. Sa légitimité vient de sa longue expérience en politique, mais aussi du fait qu’il est médecin et scientifique.
Vraisemblablement poussé par la consternation, il se lance dans une analyse dévastatrice des gouvernements de Tony Blair et George W. Bush. Il mène une argumentation parallèle montrant comment l’un et l’autre, après les attentats du 11 septembre 2001 et dans le contexte de la guerre en Irak, ont progressivement développé les signes du syndrome d’hubris. Tous deux sont allés jusqu’à mentir délibérément à leur peuple et au monde entier à plusieurs reprises. Les circonstances étaient certes exceptionnelles, mais D. Owen est assez convaincant dans sa description politico-psychologique de la progressive descente dans l’hubris de ces deux hommes d’État.
De quoi s’agit-il exactement ? En tant que « syndrome », l’hubris se compose de différents symptômes (ou signes). D. Owen en dénombre 14 et, selon lui, la présence simultanée de trois d’entre eux permet de poser le diagnostic. Parmi ces signes, citons : une inclination narcissique à voir le monde prioritairement comme une arène où exercer son pouvoir et rechercher la gloire ; un souci disproportionné pour l’image et l’apparence ; une confiance excessive en son propre jugement et un mépris pour les critiques et les conseils d’autrui. Le déclencheur de cette maladie serait l’exercice même du pouvoir, généralement précédé d’un grand succès, et suivi d’une ascension irrésistible et populaire, qui s’accompagne d’une absence inhabituelle de contraintes, aboutissant à une centralisation des pouvoirs.


N’est-ce pas inquiétant ?

Comportement coutumier des faits :
- dans un commerce, mépris (racisme ?) envers une personne de couleur,
-  les lois sont pour les citadins et non les ruraux, (le citadin doit se soumettre et se plier !)
-  2 tentatives d’agressions en voiture pendant le 1er confinement,
-  un début d’agression sur un administré de la commune parce que celui-ci avait posé une question dérangeante (un adjoint est intervenu aussitôt),
- une politique visant à vouloir tout savoir par des moyens d’un autre temps  pour des résultats complètements obscurs, et un secret professionnel bafoué selon l’administré,
- un mépris complet pour le citoyen voir même le commerçant qui ne veut pas obéir au diktat, étonnant ce comportement négatif et surtout harcelant à l’encontre de certains commerçants. 


 
Est-ce une attitude républicaine ou démocrate ?

Monsieur Dominique BAUCHER- Saint Saud Lacoussière

vendredi 3 septembre 2021

UN RALLYE AUTO où les citrouilles volent en l'air

   Un rallye auto organisé dans nos campagnes  ne peut qu’inciter les automobilistes à augmenter leur vitesse, à risquer leur vie et celle des autres !”  A engendrer des  nuisances sonores et atmosphériques importantes pour les riverains”ainsi que pour les animaux sauvages et domestiques et même à des kilomètres du parcours

   Un rallye entraîne une détérioration des chemins, et routes communales “qui doivent être refaites par la suite par la commune  avec l’argent du contribuable” mais aussi parfois de “nombreux dégâts matériels chez les riverains” (3 voitures dans un jardin potager) . Un rallye avec un parcours chronométré qui se déroule parfois dans la commune voisine avec l'accord du maire passionné de rallye auto qui s'octroie le droit de décider seul, sans aucune retombée économique pour la commune

   Mais aussi :
 

- Une insécurité sur la voie publique lors des entraînements : les nombreux repérages, effectués parfois à grande vitesse par les futurs concurrents, rendent la fréquentation des voies publiques dangereuse pour l’ensemble des usagers

- Une fermeture des voies publiques entraînant de nombreuses gênes et contraintes pour les populations riveraines (séquestration, gestion des animaux domestiques et d’élevage, travaux et activités de plein air…)

C'est un paradoxe avec les campagnes diffusées par la sécurité routière (voir par exemple la campagne « vous rouliez juste un peu vite, vous l’avez juste un peu tué"


 Un paradoxe avec les demandes “officielles” de réduction de consommation d’énergie et d’émission de CO² ; les véhicules des concurrents se soucient-ils des taux d’émission légaux et des consommations abusives de carburant ?

 

 Un paradoxe avec ces nuisances au sein d'un parc naturel Régional où l'image nature est importante

 

 Nous, citoyens, demandons à nos élus de ne plus soutenir ce genre de manifestation qui va à l’encontre des engagements écologiques actés par nos institutions

 

 Signalons enfin que lors des déboisements, un état des lieux est fait avec les entreprises forestières avant et après les travaux et les dégâts occasionnés sont pris en charge par ces entreprises et dans ce cas, il ne s'agit pas d'un loisir mais d'un travail !!!



Nous comprenons les passionnés mais nous ne pourrons pas satisfaire tous les caprices de demain, au détriment des autres et de la planète »

 

 Francis LE GOYET - St Front la Rivière

 

dimanche 20 juin 2021

L'éolien, toujours et encore, on y revient !


Chers conseillers, très chers conseillers,

Nous venons de recevoir les professions de foi des candidats aux élections départementales et régionales.

Et notamment la vôtre, qui nous confirme que vous vous représentez, l’une et l’autre, comme « candidats de la majorité départementale ».

Mais que sera cette majorité au soir du 27 juin ? Cette dénomination pourrait donc n’être que très éphémère.

Vous êtes également « LA DORDOGNE UNIE, Attractive, Ecologique & Solidaire ».

Trois autres binômes, ont également fait acte de candidature :

-       L’équipe (2 titulaires, 2 suppléants) « DE NOUVEAUX HORIZONS POUR LE CANTON DU PERIGORD VERT NONTRONNAIS ».

Qui a « La volonté affirmée d’une présence active et engagée à nos côtés pour défendre l’intérêt général, assurer le développement de notre territoire et garantir le bien vivre de tous »

Et qui nous et vous interroge, « vous (qui d’après eux) avez délaissé notre territoire … » … « et si on s’occupait enfin du Périgord Vert Nontronnais ? »

-       Le groupe (2 titulaires, 2 remplaçants) « POUR UN PERIGORD SOLIDAIRE ET ECOLOGIQUE », « triporté » par EELV, Génération.S et le PCF.

Qui « prend l’engagement de permettre aux citoyens d’être pleinement intégrés dans les choix et les orientations prioritaires des investissements du Département, et de mettre en place une Commission de Contrôle démocratique pour suivre l’utilisation des fonds publics.

-       Le Duo (Les (2) candidats de Marine Le PEN) « DORDOGNE, PROTECTION, LIBERTES, PROXIMITE ».

Qui présentent, tout simplement, les propositions de Marine Le Pen et « Pour notre département de faire le choix de la proximité et de la protection sociale ».

Nous ne nous étendrons pas sur les programmes détaillés présentés dans chacune de ces professions de foi car évidemment là n’est pas notre intention.

D’ailleurs chacun pourra vérifier que tout le monde ne nous veut que du « bien » et, dans le contexte actuel, de violence et de haine, ce n’est déjà pas si mal.

Dans ce « bien » nous avons noté, que, dans la continuité de votre mandat vous poursuivrez votre engagement de « favoriser la transition écologique et énergétique et de préserver la biodiversité ».

D’autres, plus modestes mais plus précis, s’efforceront de défendre « un territoire de Nature, en préservant nos paysages par une exploitation raisonnée des forêts et en valorisant ce qui constitue notre richesse, un espace de verdure qui constitue un atout pour la qualité de vie ».

D’autres encore ont aussi pour « priorité la transition écologique en menant par exemple une politique volontariste en faveur de la biodiversité ».

Seul le duo lepéniste ne semble pas, tout du moins ne le déclare pas, nous rapprocher du « bien » en choisissant cette transition. Mais « Méfions-nous des honnêtes gens ! ».

A ce sujet nous nous permettrons simplement et très humblement de vous faire remarquer que « le problème éolien » qui nous a pollué pendant toute la durée de votre mandat, encore plus que la petite mais fameuse déviation de Beynac, et c’est peu dire, n’a été évoqué à aucun moment. Si la déviation semble juridiquement et judiciairement derrière nous, le problème éolien lui subsiste et a toutes les chances de « pourrir » pendant encore de longues années ce fameux « vivre ensemble » tant évoqué mais tout autant révoqué.

Mais personne n’en n’a parlé, vous répondrez-nous certainement.

Et bien nous nous permettrons à nouveau, et toujours de façon très conviviale, de vous rappeler :

-       que vous êtes au moins jusqu’au 20 juin, vice-président du conseil départemental en charge de la transition écologique et du développement durable,

-       que vous avez organisé en avril 2016 un débat participatif sur les énergies renouvelables,

-       que vous avez présenté en janvier 2017 au conseil départemental une motion présentant une position publique très critique sur le développement de l’éolien industriel en Dordogne et qui a été votée à l’unanimité.

Nous aurions donc apprécié que ce sujet, prioritaire tant pour la protection et l’avenir des territoires ruraux que pour la réussite de cette transition écologique et énergétique dont nous constatons chaque jour les très mauvaises orientations et l’absence de contrôle, soit lui aussi prioritairement évoqué. Et, en tant que candidat, que vous vous exprimiez clairement et publiquement sur ce que vous comptez réellement faire pour que ce département soit épargné définitivement et, qu’enfin, la recherche et la mise en place de solutions alternatives puissent être réellement entreprises.

Les autres candidats auraient été, pour certains ravis, pour d’autres obligés, de préciser leur position et peut-être auraient pu, eux aussi, mieux mesurer l’acuité de cette situation.

Selon la présence ou l’absence de centrales électriques sur le territoire, son avenir et celui de ses habitants sera, très différent.

Et ce choix est pratiquement irréversible, car un parc éolien appelle un autre parc éolien qui à son tour en appelle un autre … et ainsi de suite.

C’est viral, d’où l’épidémie, et cela il est désormais possible de le vérifier partout où l’éolien s’est implanté.

Et une fois que le territoire est parsemé de mats il devient un banal espace industriel, plein de vide, et ce n’est plus un territoire rural.

Toutes les projections, souvent heureuses, nourrissant les professions de foi sont donc à mesurer à l’aune de ce choix « couperet ».

Les candidats lepénistes n’ont pas abordé les problèmes environnementaux.

Mais la candidate du Rassemblement National, Madame Le Pen, « vient de publier une tribune, dans le Figaro, appelant à une union sacrée sur le grave sujet des éoliennes. Cette tribune inédite  par un représentant politique de premier plan correspond à une véritable prise de conscience au sujet des éoliennes et place la question au cœur des enjeux électoraux à venir ».

Par ailleurs, dans le dernier JDD, 54 maires et élus de Dordogne disent au gouvernement leur opposition au projet éolien des Grands Clos. Ils dénoncent la non-prise en compte de la phase de consultation : "Si l'avis que vous demandez d'exprimer ne vous convient pas, le préfet, donc l'Etat, passe outre!"

Le problème éolien il faut vraiment, et prioritairement, s’en occuper car beaucoup trop de choses en dépendent.

Et nous avons besoin d’élus qui vont vraiment s’en occuper !


L'éolien, toujours et encore, on y revient !

Dix ans déjà ! Cela n’a déjà que trop duré !


Cordialement.

Jean-Claude Frasnetti.

 

 

 Réponse de Pascal Bourdeau.
 

Bonjour Mr Frasnetti,

J’ai lu avec attention votre mail , et comme vous le soulignez d’ailleurs , je pense avoir lutté efficacement contre l’implantation d’éoliennes notamment lors d’un passage en CNDPS à la préfecture .

Ma position est inchangée, et nous avons lancé une étude de faisabilité au niveau départemental afin  d’utiliser l’hydrogène .

Nous poursuivrons le bois énergie et en parallèle nous étudions des appels à projets innovants incubateurs .

Si nous sommes réélus , nous garderons la même ligne de conduite et nous nous opposerons à l’implantation de grand éolien sur notre territoire .

Bien à Vous

PB

 

 Réponse de JC Frasnetti

 

Bonjour Monsieur Bourdeau,

 

Merci de votre réponse rapide.

 

Vous avez lu avec attention mon mail, j’en suis convaincu et je vous en remercie.

Mais je ne suis pas persuadé que nous nous soyons bien compris.

 

Vous avez lutté efficacement contre l’implantation d’éoliennes.

Efficacement cela voudrait dire qu’il n’y aura pas d’implantations.

Mais vous savez pertinemment que le sort de nombreux projets n’est toujours pas dénoué – Saint-Saud et Milhac notamment – que d’autres sont en instruction, d’autres en étude et que la pression des promoteurs sur les maires n’a jamais été aussi forte.

Pendant toute une mandature un débat participatif, une motion départementale et un passage en CDNPS cela semble peu et manifestement très insuffisant pour s’opposer à cet envahissement programmé qui impactera tout le territoire et entravera définitivement son développement, en particulier touristique. C’est un enjeu majeur, « une autre priorité de développement ». Et malgré cela rien dans vos tracts de campagne sur cette impasse éolienne.

Jusqu’à présent c’est essentiellement la mobilisation des habitants, des associations, des collectifs, notamment lors des enquêtes publiques, qui bloque les implantations.

En coordination avec les citoyens une mobilisation forte des élus, des communautés de communes, du PNR aurait eu un tout autre impact.

En tant que vice-président, du CD, de la ComCom, du PNR vous aviez, me semble-t-il, bon nombre de possibilités pour constituer une force réelle d’opposition à ces projets.

Et un nouvel espace pour développer des alternatives concrètes, partagées et acceptées.

 

Ma position n’a pas changé et nous avons lancé une étude de faisabilité au niveau départemental afin d’utiliser l’hydrogène.

Mais la position de ceux qu’il importait de convaincre non plus.

Notamment ces quelques élus, une poignée, qui n’ont pas hésité à ouvrir leur porte à des promoteurs sans jamais se soucier de l’avis de leurs administrés, ni des incidences sur les communes voisines.

Et encore moins sur ce que pourrait devenir ce territoire quand les mâts auront remplacés les arbres.

Parmi ceux-ci se trouve celui que vous avez choisi pour être votre « remplaçant » si vous deviez abandonner votre fonction.

Quel drôle d’équipage, et quel charmant cadeau pour vos électeurs.

 

Pour l’hydrogène, c’est sans doute une bonne piste puisque, le député de Dordogne, Michel Delpon, qui vient de publier “Hydrogène renouvelable, l’énergie verte du monde d’après” (Nombre7 Éditions), le martèle haut et fort : la révolution énergétique passera nécessairement par l’hydrogène.

Aurait-il déjà fait l’étude de faisabilité quand il écrit « Il est question de passer de l’économie hydrogène à la société hydrogène » ? …

Si oui, une raison de plus pour sauter la case éolienne, et surtout la société éolienne !

 

Nous poursuivrons le bois énergie et en parallèle nous étudions des « appels à projets innovants incubateurs ».

Ah ! Le bois, où en est-on ?

Il y a maintenant un temps certain (mars 2019) profitant d’un article publié dans « Vivre en Périgord » je m’étais permis de faire part de mes commentaires à la Direction De l’Environnement et du Développement Durable (DEDD) du Conseil Départemental mais aussi de poser deux questions :
    • La première, était de pouvoir disposer au moins d’un historique sur les vingt dernières années sur les chiffres clés de cette filière et évidemment d’un commentaire avisé sur les évolutions constatées,
    • La seconde, plus anecdotique, résultait de l’observation suivante :
Les fils qui longent encore nos routes sont essentiellement des fils téléphoniques. Ils sont d’ailleurs à de trop nombreux endroits au sol, soit parce que décrochés, soit parce que le poteau qui les supporte est cassé ou tout simplement tombé. Notons que la réparation est loin d’être immédiate et peut parfois demander même plusieurs années (tant que le signal passe …).
Jusqu’à présent, notamment dans le Nontronnais, ces poteaux étaient en bois et étaient, en cas de défaillance, remplacés, avec un certain délai par des poteaux en bois. Bois brun, discret, qui en vieillissant et en verdissant se confond avec la végétation ambiante, le plus souvent forestière.
Depuis quelques mois, disons une année, dans notre proche environnement, ce remplacement est systématiquement réalisé avec des poteaux métalliques. Poteaux, qui se font bien remarquer par leur brillance, et qui auraient d’ailleurs tendance à quitter rapidement la station verticale et ne pas hésiter aussi à tomber.
Je serais donc très intéressé de savoir qui, quelle entité, quel organisme, quel décideur aura jugé opportun ou aura été autorisé, et par qui, de transformer le bois en métal et surtout pour quelles raisons, certainement raisonnées, cette décision a-t-elle été prise.

Après plusieurs relances vaines auprès de la DEDD je m’étais tourné vers vous, et avec une grande promptitude vous m’aviez orienté vers le directeur de la DEDD, Fabrice Mathivet, qui, tout aussi promptement, m’avait dirigé vers Interbois Périgord, lequel venait de se transformer en Fibois Nouvelle Aquitaine. En précisant que le Département n’avait pas directement ces réponses, et se reposait sur cette association concernant ce type de questions. Je vous avoue que cette précision m’était apparue singulière !
Donc, à ce jour, malgré plusieurs tentatives, toutes aussi vaines, je n’ai reçu de réponse, ni pour l’une, ni pour l’autre, ni même d’ailleurs d’accusé de réception.

Déçu, je m’étais résigné et décidé à abandonner.

Mais puisque vous « poursuivez toujours le bois énergie » pourriez-vous, entre l’étude de deux « appels à projet innovants incubateurs », obtenir une réponse à mes modestes questions qui, elles, incubent depuis plus de deux ans.

 

Si nous sommes réélus, nous garderons la même ligne de conduite et nous nous opposerons à l’implantation de grand éolien sur notre territoire.

Très bien, mais c’est qui nous ? Ceux qui seront réélus, ceux qui garderont la même ligne de conduite ?

Garder la même ligne de conduite, surtout pas. Nous avons vu où cela nous a mené.

En revanche, si vous souhaitez cette fois réellement vous opposer à l’implantation de grand éolien sur notre territoire, vous êtes le bienvenu, réélu ou pas !

 


 

Bien à vous.                   

Jean-Claude Frasnetti. Chantres-Milhac de Nontron.

dimanche 13 juin 2021

Un projet de station d'épuration futuriste où l'eau coulera vers le haut


Au mois de janvier, j'ai entendu parler d'un projet d'une nouvelle station d'épuration pour le bourg de Javerlhac. Une station moderne avec plantation de roseaux.
Le bourg de Javerlhac se trouve sur la rive droite de la rivière Bandiat. La station d'épuration sur la rive gauche, en aval. La canalisation doit donc traverser la rivière au niveau du pont. Depuis peu, les maisons juste à côté du pont, côté gauche du Bandiat sont raccordées à l'assainissement. Les eaux sont d'abord pompées vers le côté droit de la rivière puis repassent pour se jeter dans la station d'épuration en aval sur la rive gauche.


L'actuelle station d'épuration se trouve sur la seule partie non inondable d'un pré au bord du Bandiat. D'après ce que je sais, la canalisation longe la route dans le pré. Soit 1 ou 2 mètres en contrebas.
Le terrain qu'un ingénieur a prévu pour construire la nouvelle station d'épuration est plus haut que le pré et la route. Et bien sûr plus haut que toutes les maisons du bourg.
Je connais bien ce terrain et j'ai signalé que ce terrain est rocheux. Les élus de la commune ont fait de même. Il y un ou deux mois une responsable du projet est venue sur le terrain et a également constaté que ce terrain n'est pas adapté.
Pas grave. Aujourd'hui une équipe est venue avec un engin pour faire des sondages. D'après ce qu'on m'a dit ils ne semblaient pas convaincu du choix de l'emplacement.
D'après les dernières informations la station fera 72 m de large. La parcelle fait environ 15 m de large (à peu près plat) et 140 m de long (dénivelé de 4 m). La route qui longe le terrain ne monte pas, contrairement à ce pré.
72 m ce n'est pas 15 m. Après la colline monte pour culminer à 153 m. J'ai regardé sur le géoportail. Il faudra creuser dans le calcaire et, compte tenu qu'il faut 72 m, il faut faire un ”petit” trou – de plus en plus profond pour aplanir le terrain. En effet, le point où le trou s'arrêterait est à 140 m d'altitude. Je ne connais pas la longueur de la construction prévue, 30 m ?



Donc, quelqu'un a décidé de faire une excavation très importante pour installer une station d'épuration sur le rocher calcaire qui fait partie du karst de La Rochefoucauld et où l'on trouve des grottes. Avec un peu de ”chance” la pelleteuse tombera sur une grotte ornée perdue. (J'ai bien le droit de rêver, non?)
Le plus beau : il faudra une pompe pour monter les eaux usées du bourg qui se trouve dans la vallée. Cette pompe est prévue dans le pré inondable et bien sûr, après épuration les eaux seront rejetées dans ce même pré inondable.
Espérons que la pompe sera bien étanche et qu'il n'y aurait jamais, mais vraiment jamais la moindre panne électrique. Sinon, bonjour la m...
Les shadoks pompent, c'est bien connu. Mais à Javerlhac ils le font avec l'argent du contribuable de la communauté de communes du Périgord Nontronnais.
 


Sigrun Strunk, Javerlhac

Ordures ménagères : la taxe incitative dès janvier 2024 en nontronnais?

 

Lors de l’Assemblée générale de Gîtes de France mardi 8 juin à Périgueux, un intervenant du SMD3 (Syndicat Mixte Départemental des Déchets de la Dordogne ), Franck Amouroux (directeur adjoint de la relation avec les usagers) est venu répondre aux inquiétudes des hébergeurs quant à la collecte des ordures ménagères dans leurs gîtes.
 

En effet, la mise en place de la Taxe Incitative (TI) dans de nombreuses communes de Dordogne depuis janvier 2021 pose quelques problèmes aux usagers !Et pas seulement qu’aux hébergeurs !
Mais cela m’a donné l’occasion d’avoir des informations sur cette nouvelle taxe.
 

A partir de janvier 2024 (en ce qui nous concerne en Périgord nontronnais et Dronne Belle), les usagers se verront attribuer un badge personnel qui permettra de comptabiliser la quantité de déchets ménagers déposés dans des conteneurs installés dans leurs communes. Ce badge sera utilisable aussi dans tous les conteneurs du département.
Ils recevront une facture qui comportera un forfait de 80€ en moyenne (annuel et selon le nombre de personnes au foyer) + 2,70€ à chaque fois qu’ils auront enclenché l’ouverture du conteneur. Chaque dépôt ne devant pas dépasser 60l (ou 2 sacs de 30l). Chacun disposera d’un compte en ligne lui permettant de vérifier le nombre de ses apports facturés.
Bien entendu, l’objectif annoncé de cette TI est d’inciter les usagers à réduire drastiquement leurs déchets. 

Pour la planète ? Hum… Plutôt pour les finances du SMD3 !
Dans cette opération, le service public est mis à mal. Beaucoup de personnes âgées, isolées ou à mobilité réduite, ont déjà exprimé leurs difficultés au sein de l’association des « mécontents de la collecte des déchets ».
 

Quant à la planète, on peut se demander si le ramassage bimensuel (ou hebdomadaire) par un camion ne vaut pas mieux que les allers et retours des usagers, chacun avec son petit sac poubelle dans sa voiture, vers les points d’apports volontaires (les PAV)  parfois éloignés de leur domicile.
 

Alors, bien sûr,  on sait que la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) mise en place par l’État va augmenter dans des proportions importantes d’ici les prochaines années et que cela va impacter le budget du SMD3.

Mais au fait : elle est utilisée pour quoi cette taxe?

Un tiers est crédité au budget de l’état et 2/3 à celui de l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).


On sait aussi qu’il faut réduire nos déchets. Nos « poubelles noires » pèsent en moyenne 234 kg par personne et par an. Une étude montre qu’on pourrait réduire ce poids à 59 kg (en triant mieux, en compostant les déchets fermentescibles…).
Mais n’aurait-on pas pu faire de la pédagogie auprès des citoyens plutôt que de les mettre devant le fait accompli d’une écologie punitive.
Nous avons la chance en Périgord Nontronnais, de ne pas être concernés par cette nouvelle forme de collecte avant janvier 2024.
Le Smctom, dont dépend le Périgord nontronnais, est présidé depuis peu par Maryline Forgeneuf, maire-adjointe à Saint-Estèphe et 1ère vice-presidente de la communauté de communes.
Dès son élection à la présidence du Smctom, elle a mis un frein aux dépenses d’installation des PAV. Elle a fait cette semaine une mise au point sur sa page facebook  (textes ci-dessous pour ceux qui n’ont pas accès à facebook).

Patricia Huret. Champniers et Reilhac



1ère partie
https://www.facebook.com/marilyne.forgeneuf/posts/122232776659805

 2ème partie

https://www.facebook.com/marilyne.forgeneuf/posts/122270496656033

 

 Textes de Maryline Forgeneuf sur sa page Facebook:

Premier post du 8 juin:

" Je suis régulièrement interrogée au sujet de la mise en place des Points d'Apport Volontaire pour la collecte des déchets.
Avec ce post, je vais vous apporter un premier élément de réponse, qui, vous verrez vous donnera ma position sans équivoque.
Je ferai un second post, car après cette affaire qui a débuté en 2018/2019, je me suis présentée à la présidence du SMCTOM de Nontron, justement pour arrêter la machine qui avait été lancée par l'ancien président du SMCTOM. J'ai été élue présidente de ce syndicat en août 2020.
Voilà l'historique du travail que j'ai mené avec d'autres élus de la communauté de communes du Périgord Nontronnais pour stopper la mise en place des points d'apport volontaire. Pour ceux qui veulent plus d'éléments, je me tiendrai à leur disposition.
Je vais me permettre d’abord de clarifier certains points concernant la gestion des déchets sur le département de la Dordogne. Le syndicat compétent en matière de gestion des déchets sur les territoires de la communauté de communes du Périgord Nontronnais et la communauté de communes Dronne et Belle est le SMCTOM de Nontron dont le siège social est situé à Saint-Front-sur-Nizonne. Celui-ci assure la collecte des déchets résiduels (sacs noirs ou conteneur gris), des recyclables secs (sacs jaunes ou conteneurs jaunes), du verre et du carton. Il assure aussi la gestion des 5 déchèteries de Brantôme, Mareuil, Piégut, Saint-Pardoux et Saint-Front-sur-Nizonne.
Il est adhérent au syndicat départemental, le SMD3.
Le SMCTOM lui confie :
- le traitement  des déchets recyclables qui sont acheminés au centre de tri de La Rampinsole à Coulounieix-Chamiers,
- le traitement des ordures ménagères résiduelles qui sont acheminées au centre d’enfouissement de Saint-Laurent-des-Hommes,
- le traitement du Polystyrène,
- le traitement des déchets verts,
- le traitement des déchets dits « dangereux ».
Je suis élue depuis 2014 à la commune de Saint-Estèphe et conseillère communautaire de la communauté de communes du Périgord Nontronnais mais je n’étais pas déléguée au SMCTOM lorsqu’il a été question de mettre en place les Points d’Apport Volontaire (PAV).
En 2019, lorsque les élus de la communauté de communes du Périgord Nontronnais, dont je faisais partie, ont eu connaissance de l’intention du SMCTOM de mettre en place des PAV, nous avons tout de suite décidé de créer un groupe de travail pour comprendre ce qui était prévu et quels étaient les enjeux. J’ai été nommée référente de ce groupe de travail car dans le cadre de la profession, j’ai beaucoup travaillé sur ce type de dossier. Nous avons demandé à rencontrer le président du SMCTOM de l’époque qui est venu avec une personne du SMD3 nous présenter leur projet. Nous les avons tout de suite alertés sur le fait que nous n’étions pas du tout favorables à ce système. Nous n’avons pas du tout été entendus et il nous a été dit que c’était trop tard.
Nous n’avons pas, pour autant, baissé les bras et nous avons demandé les rapports d’études qui les avaient amenés à prendre cette décision. Nous avons été obligés de les menacer de saisir la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA) pour les obtenir. Nous avons étudié ces rapports et nous en avons fait une analyse et avons décidé de proposer une autre solution. Nous avons demandé au président du SMCTOM de venir en conseil communautaire pour lui présenter nos propositions. Une fois de plus nous n’avons pas été entendus et il nous a encore une fois dit que c’était trop tard.
J’ai proposé lors de ce même conseil communautaire de prendre une motion (délibération ci-après) et également de bloquer cette mise en place car la plupart de ces PAV devaient être installés sur le domaine public des communes et il suffisait que les maires s’y opposent pour que tout soit bloqué, ce qu’ils ont faits. Pour ceux qui devaient être installés en domaine privé, nous avons encouragé les propriétaires à refuser de signer les conventions. Tout a donc été bloqué sur la communauté de communes du Périgord Nontronnais.
Mais le président du SMCTOM a néanmoins continuer à s’entêter et a réussi à convaincre la plupart des élus de la communauté de communes Dronne et Belle. Pour l’anecdote, les mêmes élus maintenant vous soutiennent qu’ils n’étaient pas d’accord. Voilà la première étape de ce que nous avons faits, élus du Périgord Nontronnais avant les élections de 2020".

Deuxième post du 9 juin:

 "Sur mon premier post relatif à ma position concernant les points d'apport volontaire, je précisais que je ferai un deuxième communiqué. Le voici :

Je me suis présentée à la présidence du SMCTOM le 17 août 2020. Il y avait 2 candidats, Monsieur Alain PEYROU et moi-même. M. Peyrou a obtenu 46 voix et moi 52. J'ai donc été élue.
Dès le lendemain, je prenais mes fonctions et quand je suis arrivée pour la première fois sur le site du SMCTOM à Saint-Front-sur-Nizonne, j’ai découvert, avec stupeur un étalage de colonnes aériennes entassées les unes contre les autres partout sur le site.
Une commande de 780 bacs aériens destinés à être installés sur des Points d’apport volontaire et 2 camions de collecte, avait été effectuée par mon prédécesseur pour un montant de 3 344 285 €. Il avait signé le dernier bon de commandes en mars, quelques jours avant les élections municipales ! Cela se passe de commentaire...
Quelques jours plus tard, le directeur me présentait des bons de commandes à signer pour un montant total de 3 556 000 € correspondant à l’achat de 840 bacs aériens et de 2 camions de collecte supplémentaires. Ils étaient soit-disant nécessaires pour couvrir tout le territoire du SMCTOM.
J’ai refusé catégoriquement de signer ces documents !
A partir de ce moment-là, en collaboration avec les élus du bureau du SMCTOM, nous avons étudié des solutions permettant de réparer au maximum les dégâts.
Lors du comité syndical du 23 novembre 2020, j’ai présenté un rapport alarmant sur les dépenses qui avaient déjà été engagées par le président précédent et celles qui devaient encore être engagées. Il y a eu un long débat, notamment avec le président précédent qui est toujours délégué du syndicat pour la commune de Mareuil-en-Périgord. Le comité syndical a entériné ma proposition de stopper toutes les commandes prévues. Mais malheureusement, les élus qui m’ont soutenue et moi-même avons repris la gouvernance de ce syndicat trop tard car les commandes passées n’ont pas pu être remise en cause. Et aucun recours contre l’ancien président n’est possible. Il n’a rien fait d’illégal, même si on peut penser que ses décisions étaient très mauvaises et que malheureusement il s’est entêté et n’a pas du tout pris en compte les demandes et propositions que les élus du Périgord Nontronnais lui avait faites.
Je vous mets ci-dessous un extrait du rapport d’orientation budgétaire que j’ai présenté en mars 2021 et qui a été déposé en Sous-Préfecture. Cela vous donnera plus d'éléments pour comprendre dans quelle situation nous avons récupéré le SMCTOM et ce que nous avons décidé de mettre en oeuvre pour limiter la casse.
« 1 Eléments de contexte et conjoncture
Cette nouvelle organisation, comme elle a été prévue engendre, à minima, une charge de fonctionnement supplémentaire annuelle de plus de 400 000 €.
Malgré les diminutions attendues de certaines dépenses (carburant, entretien des véhicules, temps de travail), ce système ne paraît pas économiquement une solution satisfaisante.
Le contexte électoral avec un changement de gouvernance a modifié ce programme d’investissement.
La nouvelle gouvernance, inquiète :
- du coût financier excessif de ce programme d’investissement ;
En effet, dans le cadre de l’étude préalable à la mise en place de la redevance incitative, le scénario choisi (colonnes de 3 m3 - qui comme le montre l’étude n’était pas le plus économiquement intéressant) prévoyait ;
o un investissement de 3 430 585 € (soit 3 896 162 € de moins que ce que le SMCTOM avait prévu d’investir) ;
o un impact sur le personnel de moins 7 Equivalents Temps Plein soit environ 220 000 € de baisse des charge du personnel (1 seul départ à la retraite prévu dans le courant de l’année 2021 et 1 en 2022 – On est très loin du compte !) ;
- du fait que cette nouvelle organisation éloigne le service des usagers et dégrade, de fait, la qualité du service rendu ;
1. a proposé de réétudier complètement l’organisation qui devait être mise en œuvre ;
2. et a immédiatement stoppé tous les investissements liés à cette opération ;
3. a décidé de réduire la fréquence de collecte des ordures ménagères résiduelles (sacs noirs) pour les particuliers, considérant que les volumes sont censés être faibles mis à part pour les foyers où il y a des personnes dépendantes ou des enfants en bas âge (dans l’objectif de limiter les coûts de carburant et d’entretien du matériel) ;
4. et a décidé de s’orienter vers une stratégie différente axée :
A. sur la prévention dans l’objectif premier est de baisser les volumes des déchets qui vont à l’enfouissement pour compenser la hausse de la TGAP de 12 € la tonne entre 2020 et 2021, mais aussi celui des déchets verts, en ciblant les actions ci-après :
a) Opération composteurs gratuits ;
b) Accompagner les projets de plateforme de compostage ou de compostage collectif ;
c) Acquisition d’un broyeur qui pourrait tourner sur les communes pour détourner un maximum de déchets verts des déchèteries ;
d) Partenariat avec le milieu associatif pour de l’animation auprès des scolaires ;
e) Partenariat avec le milieu associatif pour impliquer plus les élus et les former ;
f) Partenariat avec le milieu associatif pour bénéficier de la présence d'un valoriste sur les déchèteries pour détourner un maximum de tonnage des bennes « encombrants » ;
g) Renforcer la formation des agents ;
h) Renforcer la communication (Site Internet, Affiches informatives, bulletin d’information) ;
B. et sur la proximité des usagers :
a) En maintenant une collecte en porte à porte des ordures ménagères résiduelles (sacs noirs) pour les usagers situés à plus de 500 m d’un point d’apport volontaire ;
b) En prenant en compte les cas particuliers, des personnes dépendantes et isolées.
5. est dans l’obligation de prendre en compte les investissements déjà effectués et d’optimiser leur utilisation, même si ceux-ci ne lui semblent pas du tout pertinents et pas du tout adaptés à une population rurale et vieillissante et dont l’utilisation pose de grosses difficultés. »
Maintenant, de nombreux maires, et de surcroît du secteur Dronne et Belle ne veulent pas de ces PAV. Comme je l’ai comprends ! Mais que faisons de nous de ces 3 556 000 € d’euros d’investissement engagé par mon prédécesseur ????"