dimanche 20 février 2022

Plan climat: Forum à la salle des fêtes de Nontron le 5 mars.

 Après la phase de diagnostics pour la réalisation du PCAET (plan climat air énergie territorial), la Communauté de communes Périgord nontronnais (CCPN) est entrée dans la phase de consultation des habitants.


Sur son site, la CCPN affirme son souhait de "construire collectivement son projet

Si "vous souhaitez apporter votre pierre à l’édifice, vous pouvez d’ores et déjà faire part de vos contributions en vue des prochains ateliers de concertation".

 "Toutes les idées sont les bienvenues !"

"Pour participer par mail : concertation@ccpn.fr (objet : PCAET)
Par courrier : Communauté de Communes du Périgord Nontronnais, Service PCAET, 48-50 rue Antonin Debidour, 24300 Nontron"

D'autre part, plusieurs réunions sont organisées, jusqu'ici plutôt destinées aux professionnels. 

Dans le cadre du festival de la Chevêche, un forum tout public aura lieu à la salle des fêtes de Nontron le 5 mars à 14 h. 

 

Patricia Huret - Champniers et Reilhac

Motion éoliennes: une présentation non dénuée d'humour!

Le  11 février 2022 , à l'unanimité, le conseil départemental de la Dordogne renouvelle sa motion de 2017 contre le déploiement d'éoliennes en Dordogne.

Germinal Peiro, président du conseil départemental, demande à Jean-Michel Sautreau, conseiller départemental du canton de Montpon-Ménestérol, vice-président de la communauté de communes du Pays de Saint-Aulaye et maire de La Roche-Chalais de présenter la motion au conseil.

Applaudi par l’assemblée, Jean-Michel Sautreau met l'accent sur les solutions alternatives à l’éolien qui existent en Dordogne, sur le côté « business » des industriels et sur le caractère clivant de ces projets .

Son intervention est argumentée et non dénuée d'humour!

Ecouter l'intervention

Les débats qui suivent pointent l'absence de vent en Dordogne, en insistant sur l’inadaptation du département à l’énergie éolienne. Les hauteurs des éoliennes en Dordogne sont jugées déraisonnables ; les derniers projets vont jusqu’à 230 mètres en bout de pale ! 

Parmi les solutions alternatives, une mention est faite au bois énergie, domaine dans lequel la Dordogne est leader, ainsi qu’à l'hydrogène, pour lequel un projet est lancé en Dordogne. Tout déboisement en vue de réaliser un projet éolien est vivement dénoncé.

Germinal Peiro souligne les bonnes raisons des gens qui ne veulent pas d’éoliennes en Dordogne. Il résume la position des élus du département par cette formule : "L'ÉOLIEN N'A PAS SA PLACE EN DORDOGNE".

Patricia Huret - Champniers et Reilhac

L’éolien terrestre en prend un (tout petit) coup dans la pale !

En effet d’après  « Le Monde » et autres médias :


Le chef de l’Etat a annoncé, jeudi, la construction de six réacteurs de type EPR 2, tout en affichant des objectifs ambitieux pour l’éolien marin et l’énergie solaire.

 
M. Macron a annoncé l’objectif de doter la France d’une cinquantaine de parcs éoliens en mer pour « viser 40 gigawatts en service en 2050 », un seuil très ambitieux. Autre objectif : multiplier par deux la capacité de l’éolien terrestre, une augmentation plus lente que prévu. Ah bon !

 
Afin de doubler la production issue des énergies renouvelables électriques d’ici à 2030, il a aussi appelé à multiplier « par près de dix la puissance installée » de l’énergie solaire « pour dépasser 10 gigawatts ». « Il nous faut développer massivement les énergies renouvelables », a-t-il dit, « tout simplement parce que c’est le seul moyen de répondre à nos besoins immédiats en électricité là où il faut quinze ans pour construire un réacteur nucléaire ».

 
Il faut « avoir l’honnêteté de reconnaître que nous avons pris du retard », a ajouté le chef de l’Etat. M. Macron a notamment mis en cause la multiplication « des couches réglementaires » qui ont « retardé les projets », évoquant « cinq ans de procédure » pour faire naître un parc solaire. Il a également dit vouloir lever « toutes les barrières réglementaires à partir du moment où les projets seront acceptés localement ». Acceptés par qui ?


Bien, ce « volt » face nucléaire n’est encore qu’une promesse et les promesses d’élus chacun sait ce qu’elles valent, et surtout en période électorale.
Mais quel aveu de « légèreté coupable » dans la gestion de la transition énergétique totalement abandonnée depuis 20 ans aux investisseurs éoliens. A force d’être à genoux devant  les éoliennes et leurs gentils bâtisseurs, nous voilà au pied du mur. Et quel mur !


Alors surtout pas de relâchement, nos tribulations éoliennes sont encore bien loin d’être terminées. Un projet éolien ne meurt jamais et peut ressortir à tout moment. (voir La Rochebeaucourt-et-Argentine).
 

Et les projets en cours, courent toujours !!!

 
Surtout qu’autour de nous la pression reste forte :


    • En Haute Vienne, à nos portes donc, régulièrement un nouveau projet se fait jour, et tout particulièrement à l’intérieur du PNR. La nouvelle gouvernance, très portée paraît-il sur les aérogénérateurs, n’a pas perdu de temps pour emboiter le pas de Maisonnais sur Tardoire.
Mais quand on aime la nature, difficile de ne pas réitérer une aussi belle réussite paysagère !

La Haute Vienne serait-elle jugée et déclarée si peu attractive pour que l’on veuille, à toute fin, en faire un éden pour les centrales électriques !

    • En Nontronnais, la Communauté de Communes élabore laborieusement son PCAET. Au cours de la dernière réunion de présentation du « Diagnostic », la vice-présidente en charge de ce dossier est intervenue sèchement, à deux reprises, pour remettre au pas deux « malotrus » qui osaient franchir dangereusement la ligne jaune éolienne. Et nous n’en sommes qu’au diagnostic.

L’écologie « politique » c’est comme «la croissance verte », deux étiquettes  totalement « oxymoriques » !

 
Bon terminons sur une note plus réjouissante. Les conseillers départementaux de Dordogne ont voté à l’unanimité une motion complétant celle déjà votée en 2016. 


La motion précise que « du fait de l’insuffisance de vent les projets en cours nécessiteraient des mats d’une hauteur de 125 m » (soit une hauteur en bout de pale atteignant les 200 m et, très bientôt 240 m) et elle déplore « la division générée par ces projets de parcs éoliens auprès des habitants des territoires concernés ».

Vous trouverez dans l’article suivant de Patricia Huret tous les détails de cette motion sage et éclairée qui confirme que :

 
« L’éolien industriel n’a vraiment pas sa place en Dordogne » !

 

Jean-Claude Frasnetti - Chantres Milhac de Nontron

samedi 12 février 2022

Débat participatif


Les énergies renouvelables en Périgord Vert
 

Nontron   -   Vendredi 29 avril 2016
Synthèse des débats



A l’initiative de Pascal Bourdeau, vice-président en charge de la transition écologique, de la mobilité et du développement durable, le Conseil départemental a organisé un débat participatif sur les énergies renouvelables en Périgord vert le vendredi 29 avril à Nontron.

L’objectif était de recueillir la vision des habitants et des acteurs du territoire sur la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables en Périgord Vert.

Près de 200 personnes ont débattu activement lors d’une animation participative et dynamique qui a permis une prise de parole la plus large possible autour de trois grandes questions.

La synthèse ci-dessous est la transcription de ce qui a été entendu lors des débats.

 Question 1
Quel est l’intérêt de développer des énergies renouvelables

en Périgord vert comme au niveau national ?



    • Un intérêt avéré…

C’est avant tout d’un point de vue environnemental que le développement des énergies renouvelables est reconnu nécessaire.

En effet, cela permet de limiter les énergies fossiles et en particulier la pollution des centrales à charbon ainsi qu’une réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Cela peut aussi permettre une substitution partielle du nucléaire, qui pose de réels problèmes avec la gestion des déchets radioactifs et pour la sécurité des populations.

Au-delà des enjeux climatiques, il y a un enjeu fédérateur de valorisation du territoire, d’en faire un territoire exemplaire et de créer un vrai projet local.

C’est aussi une bonne occasion de valoriser les richesses du territoire, y compris les déchets. De trouver des solutions vertueuses à l’image du modèle périgourdin de la méthanisation agricole et collective.

De plus, le développement des énergies renouvelables peut avoir des répercussions bénéfiques sur l’économie locale.

La construction, l’installation et l’exploitation des unités d’énergie renouvelable doivent avant tout générer de l’emploi local. Cela peut en effet permettre de créer des emplois locaux et non délocalisables, ainsi qu’une hausse d’une économie verte adaptée au territoire avec une forte attractivité des emplois et des métiers.
C’est aussi, un atout pour le maintien et le renouvellement de la population.

La relocalisation de la production d’énergie est un autre moyen de tendre vers une autonomie énergétique et est un gage de responsabilisation.

Il faut par conséquent améliorer l’autonomie énergétique du territoire et changer le mode de distribution de l’énergie pour maitriser les flux, le besoin et la production.

Cela peut passer par la consommation de la production locale.

Cela permettrait aussi une indépendance énergétique par rapport à l’importation d’énergies fossiles. C’est œuvrer pour les générations futures.


        ◦ Les projets d’énergie renouvelable doivent avoir un intérêt écologique et humain sur le territoire. »

        ◦ Nous devons veiller à conserver les richesses économiques locales. »

        ◦ La production de proximité est un gage de responsabilisation. »


    • … mais aussi des limites.

Il y a, en effet, des préalables avant le développement des énergies renouvelables :

    • Mettre en place une politique d’économies d’énergie ;

    • Promouvoir l’éducation locale, l’information et la participation citoyenne ;

    • Se poser la question du stockage.

Il est avant tout important et nécessaire de moins consommer d’énergie avant de développer des projets et de produire.

Il faut développer des projets, mais seulement si cela profite au Périgord vert et pas à des industriels qui ne sont pas locaux.

Les unités de production devraient se faire à l’échelle des besoins (un bourg, un village).

Les collectivités locales doivent traduire les orientations nationales en fonction des contraintes locales, elles doivent s’adapter.

Les projets doivent être concertés en amont et décidés pas tous les acteurs du territoire. C’est important pour leur acceptation. C’est pour cela que l’on a vu naitre une opposition au développement de l’éolien en Périgord vert.

De plus, le seul intérêt ne doit pas être uniquement économique. L’intérêt d’un industriel ne doit pas contrarier l’économie et les richesses locales, comme par exemple le secteur du tourisme. Il faut y faire attention.



    • Il faut avant tout se poser la question de l’utilisation de l’énergie et comment faire des économies. »

    • Les énergies renouvelables ne doivent pas être source de nuisances. »

    • Les projets doivent être adaptés au territoire et à ses ressources. » 

 

Question 2

Comment mettre en place des projets d’énergies renouvelables ?


    • La concertation au cœur des projets

Le constat a été fait à plusieurs reprises que les projets n’étaient pas assez partagés avec les habitants.

La demande récurrente est bien de renforcer la concertation et la participation des habitants en amont de tous les projets d’énergie renouvelable.

Il semble que plus le projet est transparent, discuté et partagé, plus son acceptation est alors possible.

La participation des habitants doit se retrouver à chaque étape par la mise en place d’un comité de pilotage par exemple et surtout bien en amont d’un projet, mais aussi instaurer une démarche citoyenne et des projets portés par les citoyens.

Il est essentiel d’informer les habitants, mais aussi de valoriser les connaissances de la population et d’associer les associations locales.

Pour les projets structurants il serait primordial de faire des réunions publiques en particulier avant un vote en conseil municipal.

La concertation doit se faire sur l’ensemble du territoire concerné, suivant les projets (Intercommunalités, Scot,..). Cela peut aussi être un moyen de reconstruire de la parole collective et de la citoyenneté.

Il faut que ces débats soient acceptés, en particulier par les élus.

Les projets doivent être portés avec plus de démocratie. On pourrait aussi avoir recours à des référendums locaux.


        ◦ C’est aux habitants de choisir la transition énergétique. »

        ◦ Le climat est favorable au développement avec de la concertation, de la transparence. »

            ▪ Il faut savoir être prêt à faire marche arrière. »




    • Les porteurs de projet comme garants de l’intérêt général et un besoin de cohérence territoriale

Les porteurs de projets d’énergies renouvelables seront différents selon la nature et l’échelle du projet : particuliers, communes, intercommunalités, département. Ils sont les garants de l’intérêt général.

Il faut favoriser les projets en cohérence avec les activités locales et instituer un cadre général comme par exemple un schéma d’implantation. Il est aussi possible de se servir d’outils d’urbanisme ou du futur SCoT.

Il est aussi possible de s’appuyer sur des professionnelles et des techniciens pour informer les décideurs. Pour autant, il faut une neutralité des expertises.
D’une manière générale, les collectivités doivent s’informer sur les types d’énergies et les types de projets.

En amont, des projets on peut préconiser de faire des diagnostics, des études des équipements, d’impact environnemental, des coûts de production, mais avec des outils indépendants.

Il doit y avoir une transparence, entre autre financière, sur les projets et particulièrement sur ceux en cours.

Les projets à favoriser sont plutôt ceux à taille humaine. La question énergétique doit être en rapport avec la situation du territoire et avec ses ressources.

Il serait souhaitable d’améliorer l’accès à l’information sur les aides financières et d’en mobiliser pour les projets des particuliers.


        ◦ Pourquoi ne pas proposer un moratoire contre l’éolien industriel en attendant le SCoT ? »

        ◦ Il faudrait une étude pour savoir quelles énergies sont adaptées au Périgord vert. »





    • Des projets en faveur de la qualité de vie et des activités économiques dans un principe de développement durable du territoire.

Il est tout d’abord important de limiter la consommation d’énergie puis de réaliser un mix énergétique par des ressources locales, une sorte de biodiversité énergétique. De plus, consommer l’électricité locale, c’est éviter les déperditions d’énergie sur les réseaux (autoconsommation). Il faut une adéquation entre production et consommation, mais aussi réfléchir au transport, à l’utilisation, au stockage des énergies.

Nous devons respecter le patrimoine du territoire et la beauté du paysage. La qualité de l’environnement est porteuse pour le développement économique, elle a une incidence évidente sur l’économie. C’est essentiel pour le tourisme par exemple.



    • Les énergies renouvelables sont une source de croissance. »

    • Les énergies renouvelables sont-elles un business ou des projets de développement durable ? »

 

 Question 3

Quelles énergies renouvelables sont les plus adaptées


pour le Périgord vert ?



    • Des préalables à la production

Il faut tout d’abord trouver des solutions pour favoriser les économies d’énergie. Les collectivités doivent être exemplaires et il faudrait pouvoir apporter une solution aux plus défavorisés. Un bilan énergétique des maisons et des bâtiments des collectivités est nécessaire en amont. Le Département pourrait faire une boite à outils sur les économies d’énergie. On peut aussi s’appuyer sur le CAUE et l’Ecocentre pour rendre socialement accessible l’isolation.

Il y a aussi un besoin d’un diagnostic territorial, d’une évaluation territoriale neutre transparente avec des experts indépendants, puis permettre une mixité des énergies et des solutions de productions hybrides.

Enfin les types d’énergies renouvelables doivent être adaptés au territoire. C’est à dire définis avec des critères de sélection sur : l’emploi, le tourisme, le confort des habitants, l’autonomie, le transport et le stockage. Les enjeux des énergies renouvelables doivent traverser d’autres enjeux : démographique, touristique et l’attractivité du territoire.


            ▪ Il faut savoir investir pour économiser de l’énergie. »

            ▪ Une proposition : diversifier les énergies. »




        ◦ La vision sur les différentes filières

    • Le bois énergie

C’est une énergie historique en Dordogne et particulièrement en Périgord vert. Cela doit passer par une gestion raisonnée des forêts, une utilisation du bois mort, de récupération, de l’élagage et sans affaiblir l’écosystème. Il est plutôt souhaitable de développer des micro-projets et la formation professionnelle, mais aussi respecter les sols forestiers et ne pas faire de coupes à blanc. Il faudrait plus de bucherons manuels et moins de mécanique.

L’innovation dans ce domaine est à développer et le modèle de gestion à consolider même s’il est déjà bénéfique pour le territoire par la création d’emplois locaux. Il faut mieux faire connaître les projets exemplaires.


- L’hydroélectricité

Il faut favoriser les anciens moulins et remettre en fonction des micro-turbines. Il semble y avoir un potentiel.

Le développement de cette filière passe par l’innovation des énergies hydrauliques tout en travaillant au fil de l’eau et sans créer de retenue. Il faudrait aussi étudier les possibilités d’utiliser directement l’électricité produite.
- Le solaire

Pour le photovoltaïque, il faut privilégier les créations sur les bâtiments publics, les bâtiments agricoles, les mobiliers urbains, les parkings, mais pas au sol. Il faut trouver une échelle pertinente avec des micro-projets et valoriser les expériences locales, Il faut peut-être attendre des évolutions technologiques pour augmenter le rendement.

Le développement du solaire thermique est aussi important.



    • L’éolien.

Le modèle industriel ne semble pas adapté au territoire (paysage, vent, tourisme, couloir migratoire des grues cendrées, habitat dispersé..) et induit des nuisances (bruit, santé, infrasons,..). Les projets portés localement sont surement mieux acceptés contrairement aux projets industriels.

Pour certains c’est une énergie chère à la rentabilité déficitaire et à la faible création d’emplois locaux. Pour d’autres, on peut développer des emplois si les éoliennes sont fabriquées localement. Le petit éolien individuel (moins de 10m, à axe vertical) est surement acceptable. Cela peut permettre de rendre autonome des hameaux.

Enfin, ce qui est inquiétant c’est qu’ils provoquent des clivages et une destruction de l’harmonie sociale. Cela a un impact sur la vie locale.


- La méthanisation

C’est une solution d’énergie renouvelable plutôt adaptée au milieu agricole, aux zones d’élevage et moins à l’échelle industrielle. La filière est à développer à petite échelle et à proximité des lieux de production et de consommation avec des aides appropriée à ce modèle. Plutôt aller vers une micro-méthanisation à la ferme, qui ne nécessite pas de transport d’énergie. On pourrait aussi utiliser les déchets de cuisine.


- La géothermie

Il faudrait mieux connaitre la ressource, des cartes précises sont à créer, des études indépendantes sont nécessaires. Il manque des outils de prospective pour la mise en place de géothermie terrestre et aquatique.

Pour autant dans la charte du Parc Naturel Régional, les ressources locales sont identifiées et les projets collectifs sont préconisés.


    • Il y a des expériences réussies localement sur certains types d’énergies comme le bois, le photovoltaïque, le solaire, ou l’hydroélectricité. »


Contacts

Conseil départemental de la Dordogne

Direction de l’Agriculture et de l’Environnement

Email : pcet-cde@dordogne.fr / Tél. 05.53.06.80.08

Mercredi 23 février retrouvons nous  à Piégut !

 
Du côté de Piégut et des communes voisines, comme ailleurs en Périgord Nontronnais, la Vitalité sociale du territoire, on peut la voir avec le verre à moitié plein ou à moitié vide !

 
Le verre à moitié plein ? … des bénévoles qui animent nos associations, de l’entraide qui s’organise entre voisins, des enfants qui s’éclatent au Centre de loisirs, des anciens qui aiment se retrouver au club local, des jeunes venus d’ailleurs qui montent des projets, des fêtes locales qui se renouvellent, etc.


Le verre à moitié vide ? … des habitants avec des problèmes de mobilité, d’autres démunis devant l’usage d’Internet, des communes  voisines qui hésitent à coopérer, des natifs et des néos qui s’ignorent, des risques de repli que renforce la crise sanitaire, des générations qui ne se rencontrent pas, etc.


L’année 2022 peut être une année consacrée, à l’évolution du « mieux vivre ensemble » dans notre territoire, à valoriser des services et des activités qui existent déjà, à soutenir des initiatives porteuses de nouvelles idées, à coopérer entre habitants de communes voisines, à renforcer des liens par l’ouverture de nouveaux lieux de rencontre, etc.


Pour participer à cette proposition vous  êtes invité.e à une rencontre publique près de chez vous. Vous y découvrirez les résultats de l’enquête « Vitalité sociale » réalisée avec le concours de votre mairie. Vous pourrez venir dire ce qui vous semble le plus important. Et si vous partagez avec d’autres de bonnes raisons d’agir ensemble, vous pourrez ensuite participer à des ateliers. Des moments où la parole de chacun vaut celle des autres, pour imaginer  des solutions concrètes, dans un projet nouveau porté par des  habitants entre communes voisines.


Organisée avec le soutien de notre Communauté de communes, et animée par le CDD, une rencontre ouverte à tous aura lieu le mercredi 23 février à 18h00 salle du Minage à Piégut (masque obligatoire, distances et gel hydro alcoolique assurés).


*Vous êtes vraiment très interessé.e mais vous avez un empêchement ? (indisponibilité, contrainte sanitaire…) envoyez nous un mail : cdd.nontronnais@gmail.com Nous reprendrons contact avec vous !
 

Alain Dionneau -  Busserolles 

et Roland Maquaire  - Champniers Reilhac

Energies renouvelables : Près de 200 personnes ont débattu

 
Un débat participatif sur les énergies renouvelables a été organisé en Périgord vert.

L’objectif était de recueillir la vision des habitants et des acteurs du territoire sur la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables.

Près de 200 personnes ont débattu activement lors d’une animation participative et dynamique qui a permis une prise de parole la plus large possible autour de trois grandes questions.

 

1. Quel est l’intérêt de développer des énergies renouvelables en Périgord vert comme au niveau national ?

          Extraits du débat:
        

« Les projets d’énergie renouvelable doivent avoir un intérêt écologique et humain sur le territoire. »

" La construction, l’installation et l’exploitation des unités d’énergie renouvelable doivent avant tout générer de l’emploi local".
 

"Il est avant tout important et nécessaire de moins consommer d’énergie avant de développer des projets et de produire".
 

"Il faut développer des projets, mais seulement si cela profite au Périgord vert et pas à des industriels qui ne sont pas locaux"

." Il faut avant tout se poser la question de l’utilisation de l’énergie et comment faire des économies. »

  "Les énergies renouvelables ne doivent pas être source de nuisances. »

   "Les projets doivent être adaptés au territoire et à ses ressources. »


2.  Comment mettre en place des projets d’énergies renouvelables ?

Extraits du débat:

" La concertation au cœur des projets"

"Le constat a été fait à plusieurs reprises que les projets n’étaient pas assez partagés avec les habitants.
La demande récurrente est bien de renforcer la concertation et la participation des habitants en amont de tous les projets d’énergie renouvelable".

"Il semble que plus le projet est transparent, discuté et partagé, plus son acceptation est alors possible".
 

"La qualité de l’environnement est porteuse pour le développement économique, elle a une incidence évidente sur l’économie. C’est essentiel pour le tourisme par exemple"

.
 "Les énergies renouvelables sont-elles un business ou des projets de développement durable ? »

 

3.  Quelles énergies renouvelables sont les plus adaptées pour le Périgord vert ?
 

Extrait du débat:

"Il faut tout d’abord trouver des solutions pour favoriser les économies d’énergie. Les collectivités doivent être exemplaires et il faudrait pouvoir apporter une solution aux plus défavorisés. Un bilan énergétique des maisons et des bâtiments des collectivités est nécessaire en amont"

."Il faut savoir investir pour économiser de l’énergie. »

  "Une proposition : diversifier les énergies. »


Vision sur les différentes filières : 

 
    -Le bois énergie: "C’est une énergie historique en Dordogne et particulièrement en Périgord vert. Cela doit passer par une gestion raisonnée des forêts"
 

- L’hydroélectricité: "Il faut favoriser les anciens moulins et remettre en fonction des micro-turbines. Il semble y avoir un potentiel".
 

- Le solaire: "Pour le photovoltaïque, il faut privilégier les créations sur les bâtiments publics, les bâtiments agricoles, les mobiliers urbains, les parkings"

  -L’éolien: "Le modèle industriel ne semble pas adapté au territoire (paysage, vent, tourisme, couloir migratoire des grues cendrées, habitat dispersé..) et induit des nuisances (bruit, santé, infrasons,..).
Enfin, ce qui est inquiétant c’est qu’ils provoquent des clivages et une destruction de l’harmonie sociale. Cela a un impact sur la vie locale".

- La méthanisation: "C’est une solution d’énergie renouvelable plutôt adaptée au milieu agricole, aux zones d’élevage et moins à l’échelle industrielle. La filière est à développer à petite échelle et à proximité des lieux de production"

 

Vous pouvez retrouver ici l'intégralité du compte-rendu de ce débat...

...qui a eu lieu en avril 2016!!
 

Aujourd'hui, en février 2022, il est question de décider de la stratégie pour mettre en oeuvre un PCAET (plan climat air énergie territorial)...

Les habitants ont déjà été consultés! Ils ont déjà dit ce qu'ils souhaitaient ou pas!
 

Que s'est-il passé depuis 6 ans?

 

Patricia Huret- Champniers et Reilhac

Merci à JC Frasnetti qui a retrouvé ce compte-rendu dans ses archives.

jeudi 10 février 2022

Mardi 22 février retrouvons nous  à Saint Pardoux !

 
Du côté de St Pardoux et des communes voisines, comme ailleurs en Périgord Nontronnais, la Vitalité sociale du territoire, on peut la voir avec le verre à moitié plein ou à moitié vide !

 
Le verre à moitié plein ? … des bénévoles qui animent nos associations, de l’entraide qui s’organise entre voisins, des enfants qui s’éclatent au Centre de loisirs, des anciens qui aiment se retrouver au club local, des jeunes venus d’ailleurs qui montent des projets, des fêtes locales qui se renouvellent, etc.
 

Le verre à moitié vide ? … des habitants avec des problèmes de mobilité, d’autres démunis devant l’usage d’Internet, des communes  voisines qui hésitent à coopérer, des natifs et des néos qui s’ignorent, des risques de repli que renforce la crise sanitaire, des générations qui ne se rencontrent pas, etc.


L’année 2022 peut être une année consacrée, à l’évolution du « mieux vivre ensemble » dans notre territoire, à valoriser des services et des activités qui existent déjà, à soutenir des initiatives porteuses de nouvelles idées, à coopérer entre habitants de communes voisines, à renforcer des liens par l’ouverture de nouveaux lieux de rencontre, etc.


Pour participer à cette proposition vous  êtes invité.e à une rencontre publique près de chez vous. Vous y découvrirez les résultats de l’enquête « Vitalité sociale » réalisée avec le concours de votre mairie. Vous pourrez venir dire ce qui vous semble le plus important. Et si vous partagez avec d’autres de bonnes raisons d’agir ensemble, vous pourrez ensuite participer à des ateliers. Des moments où la parole de chacun vaut celle des autres, pour imaginer  des solutions concrètes, dans un projet nouveau porté par des  habitants entre communes voisines.


Organisée avec le soutien de notre Communauté de communes, et animée par le CDD, une rencontre ouverte à tous aura lieu le mardi 22 février à 18h30 salle polyvalente de St Pardoux la Rivière. (masque obligatoire, distances et gel hydro alcoolique assurés).


*Vous êtes vraiment très intéressé.e mais vous avez un empêchement ? (indisponibilité, contrainte sanitaire…) envoyez nous un mail cdd.nontronnais@gmail.com  Nous reprendrons contact avec vous !

Catherine Petit  - Savignac de Nontron

et Francis Le Goyet - St Front la Rivière

Le Gco lance un appel aux soignants

Le Périgord Vert, comme la Dordogne en général, manque de médecins, spécialistes ou généralistes. Les délais d'attente pour un rendez-vous  se comptent en semaines, voire en mois pour certaines spécialités!

Cette situation dure depuis des années et les chiffres montrent que cela ne va pas s'améliorer rapidement. 

 D'après l'association de citoyens contre les déserts médicaux (ACCDM), il n'y a que huit médecins généralistes en Dordogne pour 10 000 habitants, contre 14 en moyenne en Nouvelle-Aquitaine.

Dans son rapport sur l'avenir de la ruralité en septembre dernier, le député Cubertafon a bien émis quelques propositions mais il précise: "Il ne faut pas laisser croire que le problème sera réglé rapidement. On aura encore sept ou huit ans à souffrir, à cause du numerus clausus".

 
Alors, en attendant, que faire?

Le Gco (Collectif de transition citoyenne) a décidé de lancer un appel plutôt original aux soignants.


"Soignant.es épuisé.es, et si vous essayiez la transition dans le Périgord Vert?"

 
 "Pour les soignant.es qui veulent ralentir, redonner du sens à leur métier, exercer autrement, retrouver un équilibre personnel et familial" le Gco propose de les accueillir et les héberger gratuitement pour un séjour de 3 jours à une semaine, de leur faire découvrir le pays et ses habitants, de les mettre en relation avec les bonnes personnes (collectivités, autres soignants), de faciliter leur intégration. 

 Contact: soignants-gco@ouvaton.org
 


Patricia Huret - Champniers et Reilhac

dimanche 6 février 2022

Réaction à l'article ”Concertation régionale pour la biodiversité”


La région Nouvelle-Aquitaine prétend consulter les jeunes de 15 à 25 ans entre le 26 janvier 2022 et le 16 février 2022. Cela semble une très bonne initiative et j'ai déniché quelqu'un qui y a répondu.

Verdict de ma part : la région se moque de sa jeunesse.

Je m'attendais à une de ces consultations avec beaucoup d'expression libre, éventuellement encadrée par des grands sujets comme cela se fait souvent.

La présentation stipule :

Au sein de cette concertation vous pouvez :

   - émettre une proposition

   - lire les propositions déjà publiées

   - voter pour des propositions existantes

    -noter des propositions ”


en dessous un gros bouton rouge ”Participer à la concertation biodiversité” qui mène à https://participez.nouvelle-aquitaine.fr/processes/biodiversite-1525 avec deux onglets ”Présentation” et ”Questionnaire”

Oui un questionnaire, un banal sondage avec 36 questions, dont les premières 24 sur l'âge, le lieu d'habitation (code postal), des questions générales pour cerner vaguement si la personne sait ce qu'est la biodiversité etc. Puis vient la section ”comment agir” avec 6 questions et ”s'engager ensemble” encore une fois 6 questions.

Pour garantir que rien ne bouge, je conseillerai aux jeunes de cocher à la question 26 ”Qui doit selon vous agir en priorité ? (3 choix maximum)” l'état. Au moins au sera certain que rien ne change. Je blague. Mais je ne sais pas si la question est pertinente. Voici la liste des réponses possibles.

- L’Etat

- Les collectivités territoriales (Région, Départements, Communes…)

- Les associations

- Les entreprises

- Les agriculteurs, forestiers, pêcheurs,…

- L'Education Nationale

- Les chercheurs

- Le citoyen, les collectifs de citoyens

- Je ne sais pas

Tout à la fin, il y a la possibilité d'un commentaire libre.

Après la lecture de l'article du blog qui informe sur la consultation,

j'ai regardé le webinaire et j'ai téléchargé les documents sur la stratégie biodiversité sur cette page https://www.nouvelle-aquitaine.fr/les-actions/transition-energetique-et-ecologique/biodiversite/strategie-regionale-pour-la-biodiversite

Puis j'ai rédigé le texte que vous trouverez ci-dessous.

Bonne lecture.

 


Avoir quinze ans et apprendre que la biodiversité est menacée

Dans le cadre de la ”stratégie régionale pour la biodiversité,” la Nouvelle Aquitaine lance une opération séduction en direction des jeunes de 15 à 25 ans. Elle prétend vouloir connaître l'opinion et les propositions de solutions de la jeune génération face à l'effondrement de la biodiversité.

Il se trouve qu'à mes quinze ans le rapport ’les limites de la ressource” du Club de Rome est sorti. Naïvement, je pensais qu'il produirait un effet, surtout que peu après il y avait la première crise pétrolière.

A vingt ans, je suis venue, pour la première fois, dans ce qui allait un jour devenir le parc naturel régional Périgord-Limousin. A l'époque, les chauves-souris survolaient par dizaines la cour d l'ancienne ferme. Quand je me suis définitivement installée à cette endroit, dix ans plus tard, je n'en voyais que très peu Toutefois, nous avions encore beaucoup de papillons différents. Il n'y en a pratiquement plus non plus en 2022.

J'avais quinze ans, il y a cinquante ans. Actuellement, des responsables politiques et quelques jeunes activistes accusent ma génération d'avoir négligée d'agir. Permettez-moi de douter. Depuis cette époque, il y a eu régulièrement des mouvements, manifestations pour l'environnement, sans résultat probant sur la gouvernance des pays.

Cet appel à la jeunesse, sera-t-il suivi d'effets ? Là aussi, permettez-moi de douter.

J'ai plusieurs raisons pour être pessimiste. Je liste ci-dessous quelques uns dans le désordre.

Nous vivons dans un monde complexe avec des interconnexions globales. Tant qu'il y a des intérêts financiers de groupes multinationales, nous, les petits particuliers dans notre petit coin de campagne ne pourrons pas faire grand chose. Si nous nous opposons à un énième projet ”d'aménagement” qui détruirait notre environnement proche, on nous dit que c'est dans l'intérêt général, d'ailleurs c'est fait pour “sauver le climat.“ La nature n'a qu'à s'adapter.

Le groupe ”les jeunes” n'existe pas. Il y a certaines personnes, jeunes et moins jeunes, qui sortent la bombe d'insecticide dès que la moindre mouche, le moindre moustique entre dans l'habitation et comme la terre est basse, les désherbants sont les bienvenus. En même temps, les mêmes sont capables de se lamenter qu'il y a de moins en moins d'oiseaux chanteurs. Ils n'ont pas réalisé qu'ils tuent les êtres dont ces oiseaux se nourrissent.

D'autres prétendent aimer les oiseaux. Mais pas tous les oiseaux. Pas les étourneaux et choucas des tours dans leurs dortoirs. Franchement, inadmissible le boucan de ces sales bêtes au coucher et au lever du soleil. D'ailleurs, j'ai entendu la même remarque au sujet d'un couple de chevêches d'Athéna au mois de mai.

La région incite les agriculteurs à replanter des haies, à sauvegarder les mares. Résultat dans mon environnement proche : des jeunes agriculteurs arrachent toutes les haies que leurs prédécesseurs n'avaient pas saccagées. Réponse une, “cela repoussera.“ Réponse deux : “Je reçois des subventions suivant la surface de mes prés. Cette surface est calculée par images satellites. Les haies font de l'ombre et sont donc exclues de la surface. Si je ne veux pas perdre de l'argent, je suis obligé de les couper.“ J'ai l'impression qu'il y a un problème de sensibilisation aux enjeux de l'environnement et de la biodiversité dans la formation des agriculteurs et une dérive productiviste dans l'attribution de certaines subventions.

Certains activistes pour le climat accusent les habitants de secteurs menacés par des projets d'éoliennes géantes ou de projets photovoltaïque en lieu et place d'une forêt existante, de sales égoistes qui ne pensent qu'à leur gueules. Voyons. C'est qui qui passe sa journée à consulter son smartphone, à regarder des vidéos en streaming  et consomme donc l'électricité? (D'après une étude le secteur numérique captera 51 % de l'électricité mondiale en 2030, demain donc[1]) Visiblement, ces activistes n'ont pas encore compris qu'il n'y a pas que le climat. N'ont pas réalisé que ces éoliennes ”bon pour le climat” nécessitent une quantité impressionnante de béton et que le sable qu'il faut pour sa fabrication commence à manquer, que ce béton sera peut-être coulé là où il se trouvait une zone humide, que la disparition de ces zones humides entraînera des problèmes en cascade, et pas uniquement à l'endroit où seront érigé les machines. Deux exemples : comme l'eau ne sera plus stocké dans le sol, il y aura plus de sécheresses, comme cette eau s'écoulera directement dans les cours d'eau par périodes de fortes pluies, les villes en aval auront des inondations plus nombreuses et plus sévères. Les industriels qui sont à l'origine des ces projets nient en bloc. Et n'oublions pas qu'il faut beaucoup de matières premières pour la construction des éoliennes et panneaux photovoltaïque. Une personne m'a répondu que ce n'est pas grave, car les dégâts environnementaux, les mines à ciel ouvert etc. se trouvent loin de chez nous.

 


 

Que dire de cet ancien ministre de l'écologie qui pense que les arbres génétiquement modifiés seront LA solution pour faire face au dérèglement climatique ? Il a demandé aux animaux s'ils voudront vivre dans et sur ces arbres ? Non, probablement, pour lui un insecte est d'office un nuisible qui diminue la valeur de l'arbre une fois coupé. Car un arbre doit être ”rentable” on le laisse pousser le moins longtemps possible pour ”valoriser” son bois.

Que penser de ce spécialiste qui est tout fier d'avoir inventé un navire vertical pour explorer les eaux profondes autour de l'Antarctique et qui trouve tout à fait normal les projets d'exploitation des minerais qui se trouvent dans les profondeurs des océans ? D'après lui, aucun problème, il faut bien que nous ayons des matières premières pour construire les batteries lithium des voitures électriques et les matières rares pour construire les smartphones. Aucune mise en cause de notre mode de vie.

Plus près de chez nous, le projet d'éoliennes offshore à côté de l'île d'Oléron.sur 300 km2 en zone Natura 2000. La stratégie pour la biodiversité note que notre région n'a que 0,5 % de zones naturelles protégés au lieu des 10 % souhaités. Et cette même région veut faire d'une des trop rares zones protégés une grande zone industrielle !

Conclusion : Nos dirigeants et industriels se moquent de la population et pour faire croire qu'ils se soucient de l'avenir, ils font semblant de demander avis et conseil à la jeunesse actuelle.

Ne nous faisons pas d'illusions comme il y a cinquante ans, il n'y a aucune volonté de changer quoi que ce soit dans notre mode de vie consumériste capitaliste. La preuve : il faut toujours de la croissance économique. Pour se donner bonne conscience on a juste ajouté le mot ”vert.” Cela ne change rien, une croissance illimitée est impossible dans un monde limité.

Après nous le déluge et tant pis pour mes petits enfants qui vivront dans un monde hostile.

Sigrun Strunk, Javerlhac (département de la Dordogne), ancienne jeune et de plus en plus révoltée


[1] https://balises.bpi.fr/les-data-centers-13-de-la-consommation-energetique-mondiale-en-2030/




Sigrun Strunk- Javerlhac


Contribution personnelle sur la stratégie du PCAET

 Stratégie territoriale du PCAET – CCPN – Commission du 26 janvier 2022


Contribution personnelle de Grégoire Villedey membre des commissions développement durable et Habitat.


1 Le constat : Changements majeurs, rapides et beaucoup d'inconnues.

 
1.1 Dérèglement climatique inédit
Parmi les scénarios, aucune hypothèse ne peut être écartée (y compris la SSP5 = +5,7°c en 2100) sauf à être dans une démarche de déni. https://www.citepa.org/fr/2021_09_d01/


1.2 Inconnues globales
Nous ignorons l'essentiel de ce qui va se passer car la vitesse de réchauffement est sans précédent : Quel sera finalement le scénario le plus proche de la réalité au niveau global ? Quelles décisions l’humanité va-t-elle prendre ? Quelles boucles de rétroaction vont se déclencher ? Reconnaissons avoir beaucoup de connaissances, mais aussi encore beaucoup d’ignorance.


1.3 Inconnues locales
Quelles seront les impacts au niveau local ? S’agissant de notre zone atlantique, l’inconnue de l’évolution du Gulf Stream est primordiale. Si ça se trouve, nous aurons des hivers plus rigoureux en même temps que des sécheresses et canicules estivales plus sévères. Injecter une part de modestie et de sagesse – plutôt que de toute puissance - dans nos réflexions, ne peut pas nuire à la qualité de nos décisions.


1.4 Problème systémique
L'attention est focalisée sur le climat, mais c'est un problème systémique qui est à l’œuvre. Le réchauffement climatique ne peut être détaché de la disparition de la biodiversité et de ses services généreux, des pertes de rendement des sols, de l'apparition des zoonoses, de l'épuisement des ressources, de la démographie, de la géopolitique… Aucun sujet ne peut être isolé.


2 Quelques principes de résilience territoriale de bon sens


2.1 Principe de diversification
Ne pas mettre tous les œufs dans le même panier.
Ne pas dire : telle espèce sera celle qui sera adaptée dans 30 ans. Telle agriculture sera pertinente.
Nous devons promouvoir la variété des espèces, des méthodes, car nous ne savons pas laquelle sera adaptée, laquelle survivra. 


2.2 Principe de décentralisation
Une stratégie qui s'appuie sur l’envie de vivre des habitants. Des unités de production plus petites mais plus nombreuses et proches de leur utilisation. Que ce soit en terme de production énergétique ou alimentaire, le petit, proche, et aux compétences décentralisées, est plus résilient.
C’est une stratégie rentable pour un territoire rural et qu’on pourrait croire à tort, pauvre.


2.3 Principe de proximité
Arbitrer en faveur des solutions créant de l’emploi non délocalisable (ex : Isolation thermique des bâtiments. Agriculture à circuits courts et chaînes de valeurs intégrées)
Arbitrer en faveur des investissements locaux pour maintenir les bénéfices sur le territoire et éviter les logiques de prédations externes (ex : Investissements citoyens des ENR. Filières et usages locaux du bois)


2.4 Principe de sagesse
Effets rebond, énergies grises, externalités négatives ; Exiger que ces éléments soient présents dans tout dossier sollicitant autorisation. Puis les prendre en compte intégralement dans la balance des décisions. 


Grégoire Villedey - Saint Martin le Pin.