jeudi 28 octobre 2021

Face au boom des déchets, quelles réponses?

 « Au secours, ça déborde ! »

Nos déchets envahissent le monde. Ils polluent les sols, les rivières, les océans, l’atmosphère, il y en a même en orbite dans l’espace. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelles perspectives si nous ne changeons pas nos comportements individuels et collectifs ? Quelles solutions pour en sortir ?

 
Les réponses à ces questions essentielles pour l’avenir de l’humanité feront l’objet d’une journée citoyenne d’informations et de réflexions. Destinée à tous, habitants et élus, elle bénéficiera du concours et des interventions d’experts reconnus de la problématique déchets. Elle est organisée par le Conseil de Développement Durable du Périgord Vert et aura lieu le samedi 20 novembre 2021, de 9h à 18h, salle du Dolmen, lieu-dit Pierre Levée, 1 avenue André Maurois – Brantôme en Périgord.


Au cours de la matinée, avec des experts venant d’un peu partout en France, nous prendrons la mesure de la problématique déchets dans le monde, nous nous interrogerons sur le sens et les résultats des politiques publiques conduites depuis les années 1970, nous nous demanderons comment lutter contre l’obsolescence programmée et comment aller vers l’économie circulaire.


Au cours de l’après-midi, après un repas convivial, nous nous centrerons sur la problématique déchets dans nos territoires périgourdins. Avec le SMD3, nous ferons le bilan de la situation en Dordogne, et nous discuterons des politiques publiques mises en œuvre pour réduire nos déchets.


Avec des acteurs locaux, associations et entreprises, nous débattrons de tout ce que nous pouvons faire au quotidien pour produire et jeter moins, trier mieux, recycler plus.

 

Programme détaillé et inscription ci-dessous

 cdd.perigordvert@gmail.com
 

06 32 15 71 05 ou 06 07 80 07 30




dimanche 10 octobre 2021

Préservons nos paysages au sein du Parc Naturel Régional

Le paysage est un dialogue entre la nature et l'homme. La qualité du paysage est un élément majeur de classement d'un territoire en parc naturel régional. Nous avons un engagement collectif à préserver les paysages. Aujourd'hui un territoire truffé d'éoliennes n'obtiendrait pas ce label et pourrait même faire l'objet d'un déclassement, d'où la perte de subventions pour remplir son rôle qui est de préserver la nature et l'activité économique qui va avec. Il ne semble pas avoir fait l'objet d'une attention particulière dans la charte du PNR et même carrément négligé, même si des actions utiles ont été menées par ailleurs, notamment pour préserver la biodiversité.

Le paysage c'est le territoire perçu par la population, les récentes enquêtes publiques l'ont prouvé avec une très forte mobilisation contre les éoliennes. Le paysage est un enjeu majeur du territoire pour les années à venir : tourisme, urbanisme, environnement, agriculture, transport, énergie, cadre de vie, qualité de l'eau, entrée des villages pour les lotissements avec intégration paysagère ( voir article sur ce sujet). Une mauvaise gestion forestière dégrade le paysage.

Le paysage attire de nouveaux arrivants sur le territoire du parc parce qu'il est beau et agréable, il faut agir sur la durée.

Dans l'aménagement du territoire il faut gérer les plantations face au changement climatique pour faire face au dépérissement de certaines espèces.

Quelle gestion anticipée devons nous avoir ? On observe des coupes rases de plus en plus nombreuses, des saignées pour y planter des résineux, est ce la solution? quel paysage voulons nous avoir dans le futur ? Il faut aussi éviter l'éclairage artificiel des campagnes qui perturbe les cycles biologiques des humains et des animaux, comme beaucoup d'espèces d'oiseaux et insectes pour se déplacer, se nourrir, communiquer.

La révision de la charte du PNR en cours doit  maintenir et garantir les paysages de qualité et mettre à plat les protections des paysages et du patrimoine en général et reconnaître leur caractère remarquable et unique.

Les structures publiques sont les seules à pouvoir préserver nos paysages contrairement aux acteurs privés qui ne voient qu'un intérêt financier.

Les acteurs institutionnels peuvent prendre des décisions sur un temps long et collecter les budgets nécessaires sans devoir gagner de l'argent.

L'implication forte des élus locaux et des communautés de communes est essentielle et les décisions doivent se prendre en concertation avec la société civile et pas seulement représentative. Mais trop d'élus sont plus préoccupés pour sauver leurs routes et sentiers communaux que par la qualité des paysages et la gestion forestière. Prenons pour exemple l'action du parc pour faire désigner dans chaque commune un référent voirie, était il nécessaire de faire appel au parc. Les élus ont cette mission depuis toujours !

Le collectif paysages de l'après pétrole prône le paysage comme fil conducteur pour engager les transitions vers un développement durable, impliquer les habitants pour travailler à la beauté du territoire, redonner au paysage un rôle clé.

Nous espérons que la nouvelle charte du parc aura pour mérite de poser les choses, associer les gens, lancer des études avant que les élus ne prennent des décisions en toute clarté et indépendance pour sauver ce patrimoine paysager qui fait le charme de notre Périgord vert.

 

C'est une chance et presque un privilège de résider au sein d'un parc naturel:  préservons-le des atteintes aux paysages.

Merci, mesdames, messieurs, les élus d'agir dans ce sens.

 

Francis Le Goyet- St Front la rivière

 

mardi 5 octobre 2021

Schéma régional biomasse

 
Jusqu'au 4 octobre 2021 a eu lieu une consultation schéma régional biomasse en Nouvelle-Aquitaine.

Dans la présentation on lit: "l’objectif en Nouvelle-Aquitaine est d’atteindre une production de 14TWh de plus à l’horizon 2030 (soit la consommation énergétique moyenne de 740 000 résidences principales en Nouvelle-Aquitaine), grâce à la mobilisation de 15.8 millions de tonnes de biomasse non ligneuse (déchets verts, effluents d’élevages..) et 10,9 millions de m3 de biomasse ligneuse (bois) pour la production d’énergie." (1)

Comment s'articule ce schéma avec la feuille de route "néo terra" déjà voté? Là aussi une petite citation du site de la région. “Sur le plan de la biodiversité, si l’on ne fait rien, à l’horizon 2028, c’est 50 % de la population des oiseaux qui aura disparu de notre territoire et 95 % de la microfaune en 2030 !“(2)


La "biomasse" dont il est question dépasse largement la méthanisation. Il est question de couper des haies et des forêts pour en faire de l'énergie "décarbonée" - Une aberration totale. L'arbre ne stocke du co2 que tant qu'il est en vie, pas dans la chaudière où il rejettera le co2..

D'ailleurs nos chauffages au bois ne sont pas écolo il faudra les bannir au plus vite. Je cite le rapport: "Remplacer à un rythme rapide les appareils indépendants de chauffage au bois (foyers, poêles, inserts) peu performants par des équipements plus performants en termes de rendement et de qualité de l’air (flamme verte, granulés, etc.)" page 150 du schéma.


La fabrication des granulés "énergie verte" se fait à partir de sciure de bois qui est séchée, compactée, emballée dans des sachets plastiques ou livrée comme le gaz ou le fioul par un gros camion. Vous trouverez facilement des vidéos promotionnelles ou critiques sur internet.

Mon poêle traditionnel est alimenté par du bois. Il faut un bûcheron avec machines et un tracteur pour me livrer.

En cas de chauffage avec des granulés: Il faut couper beaucoup d'arbres, il faut au minimum un bûcheron avec une grosse machine qui coûte des centaines de milliers d'euros, transporter le bois à une scierie qui le réduit en sciure, puis un nouveau transport vers une usine de fabrication de granulés avec des belles machines immenses et des ordinateurs. En général les granulés sont mis dans des sachets plastiques (finalement pourquoi réduire l'usage de cette matière si pratique) qui sont empilés sur des palettes lesquelles sont filmés pour éviter que le tout s'effondre pendant le transport. Les palettes de granulés sont livrées chez un marchand et le client final vient avec sa voiture personnelle pour en acheter. Pour fonctionner ce poêle à granulés a besoin d'électricité. Tout cela est très écologique, durable, peu gourmand en énergie et bien sûr ”décarboné” contrairement au chauffage au bois non électrifié. (Je blague).


Sigrun Strunk - Javerlhac


(1) https://www.nouvelle-aquitaine.fr/actualites/energies-renouvelables-participez-au-schema-regional-biomasse?utm_medium=email&utm_campaign=Lettre%20dinformation%20du%2003092021&utm_content=Lettre%20dinformation%20du%2003092021+CID_59e443726e8a23ca0aadd8bbaa7afd3f&utm_source=Emailing%20Nouvelle%20Aquitaine&utm_term=Participez%20au%20Schma%20rgional%20Biomasse


(2) https://www.nouvelle-aquitaine.fr/actualites/nouvelle-mandature-accelerer-la-transition-ecologique?utm_medium=email&utm_campaign=Lettre%20dinformation%20de%20la%20Rgion%20Nouvelle-Aquitaine%2010092021&utm_content=Lettre%20dinformation%20de%20la%20Rgion%20Nouvelle-Aquitaine%2010092021+CID_1f75ccfc9c12829f90b8007cf929b8b6&utm_source=Emailing%20Nouvelle%20Aquitaine&utm_term=Acclrer%20la%20transition%20cologique