vendredi 13 septembre 2024

Contribution au PLUI-H en Périgord nontronnais

 Je souhaite ici apporter ma contribution à deux documents publiés sur le site de la communauté de communes Périgord Nontronnais concernant le PLUi-H (plan local d'urbanisme intercommunal habitat)  :

- La conférence intercommunale des maires N°2. Validation du PADD (plan d'aménagement et de développement durable) 11 juin 2024.

- Compte-rendu de la réunion publique N°2 au cours de laquelle a été présenté le PADD validé par la conférence du 11 juin 2024.

Ces deux documents entérinent les résultats du diagnostic qui a été entrepris depuis environ un an. L’un est en direction des élus et l’autre du public mais il s’agit dans les deux cas d’expliquer le déroulement et le calendrier 2025, année cruciale de la mise en oeuvre du PLUi-H qui va traduire en règlements, zonages, OAP… les choix du PADD.

En direction des élus

Vraisemblablement les élus vont être confortés par les aides et outils fournis comme : la façon de débattre en conseil municipal ? Ce qui laisserait supposer que l’unanimité vis-à-vis du PLUi-H n’existe pas vraiment dans les conseils municipaux particulièrement dans les communes qui ont peu d’habitants souvent âgés et qui sont mal reliées aux pôles économiques définis par le PADD, ou dans des communes concurrentes car de poids comparables.

L’utilisation d’un mémento permettra aux élus d’appréhender la complexité du PLUi-H

pour être en capacité de le fabriquer car c’est effectivement un travail d’autant plus

complexe qu’ils doivent fournir un document en cohérence et en harmonie territoriale

ce qui laisse peu de latitude par rapport aux contraintes imposées mais cela leur

permettra de se dédouaner face à des administrés qui pourraient exprimer leur

mécontentement.


Mais que veut dire « … Le Copil avait ciblé la réalisation de rencontres individuelles dans chaque commune, plutôt dans un second temps, lors de la phase d’élaboration du dispositif règlementaire ; C’était à leur sens, une étape cruciale à la réalisation du plan de zonage des différentes règles afin qu’elles puissent répondre aux attentes des communes ».?


Cette phrase nécessite explication : rencontres individuelles ? Qui avec qui ? 

Dans un second temps ? C’est-à-dire à quel moment de la phase d’élaboration du dispositif réglementaire ? Quel est le premier temps ?

C’était à leur sens ? S’agit-il du COPIL ? Afin qu’elles puissent répondre : qui elles ?

De plus, si la composition du COPIL est connue, il n’en est pas de même pour le comité

technique. A-t’il été fait allusion à ce comité ? à sa composition ? C’est pourtant une

information importante que les habitants devraient connaître.

Que veut dire « …un temps de double-instruction sera mis en oeuvre pour s’approprier le futur document » ? Double instruction : quand ? par qui ? comment ?

Un second débat est prévu : A quel moment de l’élaboration ?


Les objectifs chiffrés de modération consommation d’espace, autrement dit, l’application de la loi ZAN (zéro artificialisation nette) qui n’a pas vraiment été évoquée sous son nom dans les documents du PADD sachant que tout le monde a entendu parler de la loi ZAN pourquoi la remplacer par l’euphémisme de « modération de la consommation d’espace » ! C’est là que va se jouer la répartition des zones, en particulier, les zones urbaines (c’est-à-dire constructibles) dans les communes et entre des communes qui ont ou peuvent avoir des intérêts divergents.


En direction des habitants


Le PLUi-H est la traduction spatiale du PADD, il le complète en intégrant une réglementation très précise et très coercitive dans l’utilisation des sols, dans la politique de l’habitat (répartition, qualité de l’habitat, logement social, lotissements, constructions individuelles…et où sont précisées les caractéristiques des constructions : hauteur, distances, etc…). Il doit être « bouclé » avant les élections municipales de mars 2026.

Les démarches et les demandes particulières doivent avoir lieu dans la période septembre-octobre 2024.


Interventions et questions du public


Informations, transparence et concertation

Malgré, les réunions, forum, stands, etc …Il existe un questionnement sur comment informer les habitants.

Il a été noté que le nouveau site de la CCPN (communauté de communes du Périgord nontronnais) semble rendre plus difficile l’accès aux comptes-rendus des différents projets et ne donne pas assez d’informations sur le projet PLUi-H.


La question de l’anonymat est posée. Je rappelle que j’ai dû faire intervenir des autorités extérieures pour que l’anonymat ne soit pas systématiquement imposé dans les contributions à la concertation sur les différents projets qui ont été soumis aux habitants.

Si certains souhaitent rester anonymes la possibilité leur en est offerte c’est à eux de le demander mais on ne peut pas l’imposer à tous…


Personnellement, je ne comprends pas que les élus ne réclament pas que leurs interventions soient nominatives. D’une part, parce que certaines interventions deviennent incompréhensibles. Exemple, séminaire N° 4 de février 2024, un intervenant indique que son lotissement est vide. Il lui est répondu que c’est à cause de la proximité d’une usine. A quoi sert cette information ? On ne sait pas qui parle ni de quelle commune (sur 28) il s’agit, en quoi cela permet d’avoir une réflexion ? 

D’autre part, lorsque les intervenants qui sont par ailleurs des élus mandatés par des électeurs auxquels ils ont d’abord demandé leur suffrage et qui sont de ce fait, des élus comptables de leurs actions, on ne comprend pas pourquoi on peut connaître leur nom quand ils sont candidats et ne pas connaître leur nom quand ils interviennent sur un sujet qui concerne les habitants auxquels on a dit « votre avis nous est précieux » , « votre avis compte pour nous », un projet que nous voulons « faire ensemble ».

Un participant réclame que l’ensemble des documents soit publié et public, que l’éviction de certaines contributions soit expliquée en amont du bilan de la concertation afin que leurs auteurs puissent être sûrs que leurs remarques et suggestions ont bien été comprises par les élus et aussi pour préparer leur argumentation 

Pas de réponses précises sur ces sujets précis qui reçoivent un certain écho dans l’assemblée.


Les énergies nouvelles


Les communes ont identifié les zones de leur territoire où l’implantation des énergies nouvelles pourrait être possible. La préfecture pourra demander des compléments, des corrections, etc.. Le PLUi-H prendra en compte ces zones dans le plan de zonage et identifiera les zones d’exclusion.

Il faut, cependant, noter que la concertation sur ces zones a eu lieu par commune selon des modalités que chacune pouvait choisir. On a pu constater que, si certaines communes avaient joué le jeu en fournissant de nombreuses cartes et documents, d’autres avaient été beaucoup plus parcimonieuses ne donnant qu’un minimum d’informations (une carte, une légende), d’autres ont fait des réunions publiques et certaines ont montré les cartes mais refusé de les fournir. On peut constater que tous les habitants n’ont pas profité d’informations comparables.

L’implantation des énergies renouvelables renvoie aux règlements qui seront adoptés dans le PLUi-H et en particulier dans le document d’Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP). Il faut savoir que dans chaque zone les possibilités de faire seront acceptées, limitées, refusées en fonction des OAP. Il faut donc ne pas contenter de la lecture d’une zone… mais être très attentif aux diverses réglementations qui vont varier d’une commune à l’autre et qui peuvent être très très contraignantes.

L’agrivoltaïsme n’a pas été évoqué en tant que tel. A ma connaissance la position de la CCPN n’est pas vraiment connue sur ce sujet.

Les investisseurs qui respecteront le zonage bénéficieront d’avantages tels qu’une étude plus rapide de leur dossier. On sait que l’Etat pousse à la réalisation des énergies nouvelles.


La consommation d’espace


J’ai rappelé que la région Nouvelle-Aquitaine a défini :

« 5 profils de territoires se distinguant par leur dynamique démographique et économique ainsi que par leur densité :

1) Les territoires littoraux et rétrolittoraux.

2) L’aire métropolitaine bordelaise.

3) Les aires de Poitiers, Limoges, La Rochelle, Pau, Bayonne = villes moyennes structurantes.

4) Les petites villes moyennes et territoires ruraux en gain d’habitants ou d’emploi.

5) Les territoires ruraux marqués par des pertes d’habitants et d’emplois.


Les objectifs de réduction de la consommation sont différenciés selon les profils de territoires. Ainsi la demande de sobriété est renforcée pour les profils 1 et 2. Les profils 3 et 4 doivent mettre en oeuvre une sobriété intermédiaire, autour de la moyenne régionale, avec un effort qui sera particulièrement marqué sur le résidentiel tandis que le profil 5 doit appliquer une sobriété, qualifiée par la région de « raisonnée » afin de ne pas entraver le développement d’activités économiques dans ces territoires ».

(France Stratégie 28 novembre 2023.)


La communauté de communes Périgord Nontronnais appartient au profil N°5 et à cela s’ajoute la loi du 20 juillet 2023 qui accorde 1 hectare aux communes peu denses.

Cela signifie que, même si l’urbanisation se définit en fonction des besoins effectifs du territoire et selon les différentes zones urbaines qui auront des règles différentes, il peut y avoir tout de même, une certaine souplesse sur laquelle chaque commune aura la main…

Des pistes comme la possibilité de diviser des terrains constructibles, quand ils sont proches des centres, ne sont pas évoquées alors que chacun sait que si on veut attirer des nouveaux habitants, il n’est pas sûr que les propositions d’appartements en étage même au centre ville, répondent au souhait de néo-ruraux qui délaissent les villes (8 français sur 10 souhaitent vivre dans une maison individuelle avec un jardin même petit (voir IFOP 2022). La division des terrains constructibles est un moyen de lutter contre l’étalement urbain, de limiter la mobilité et répond à la volonté de densification des bourgs..

On connait des tentatives de transformation d’ immeubles vacants des centre-ville en habitations lancées par des investisseurs particuliers. On sait que le coût est élevé surtout quand il s’agit d’une rénovation lourde qui nécessite des travaux d’isolation mais lorsque c’est la commune qui investit, il ne faut pas oublier que les subventions sont des impôts ou proviennent d’emprunts créateurs de dettes.

Les habitants sont prévenus : « un terrain aujourd’hui constructible dans les cartes communales et cela depuis 20 ans et sur lequel rien n’a jamais été construit, faut-il le garder constructible ? » Il ne faudrait pas oublier de préciser que sa valeur sera alors divisée par 10 et plus selon son déclassement d’une zone urbaine à une zone naturelle, et même à l’intérieur d’une zone urbaine selon son emplacement dans le bourg et des contraintes de la zone urbaine. (Voir www.data.gouv.fr ou geofoncier.fr pour connaître les prix de vente de l’immobilier dans toutes les communes de France depuis 2014).

On peut poser la même question concernant les lotissements qui existent depuis 15 ou 20 ans et qui n’ont pas été lotis. Ils sont souvent trop loin du centre-ville pour s’y rendre à pied. (Au delà d’1km 76% des gens prennent un moyen de transport pour se déplacer dont 56% utilisent une voiture (voir Insee.fr/fr/statistiques). Se libérer de ces lotissements qui sont responsables d’une imperméabilisation des sols bien supérieure à celle d’une maison individuelle à cause de la construction de routes intérieures pour desservir les parcelles et sans végétation, permettrait de conserver des terrains constructibles mieux placés et proches des centre-villes que l’on veut densifier. On pourrait récupérer plusieurs hectares de zone constructible. Actuellement l’IGN travaille sur un document qui permettra, en zone urbanisée de mesurer la part imperméabilisée des sols (maisons, parking, places bitumées, etc… et la partie où les sols sont perméables et où la végétation existe…


Déjà des migrations de populations hexagonales (estimées à 45 000 personnes par Oxfam France) causées par la hausse des températures, la sécheresse, la rétractation des argiles, la hausse du niveau de la mer, les inondations, la fonte des glaciers..se dirigent à bas bruit vers des régions moins exposées dont le Limousin, ne sont pas mentionnées alors qu’elles auront besoin d’activités et d’accueil ce que ne pourra pas fournir des PLUi-H à cause d’une gestion trop malthusienne de l’espace.


La réduction de l’espace constructible n’est pas la seule réponse au réchauffement climatique.


La gestion de l’eau


A la question de la consommation d’eau, la réponse est qu’elle pourrait faire partie des sujets sur lesquels travailler.


L’impact de l’e-commerce sur la vitalité économiques des bourgs.

La volonté de réactiver les commerces de centre ville se heurte à la concurrence des grandes surfaces et aussi à la concurrence invisible de l’e-commerce dont on sait que le chiffre d’affaire a augmenté de 10,5% de 2022 à 2023 (voir FEVAD). Le secteur des services (banques, assurances…) a le plus augmenté mais la vente en ligne de la seconde main, de la parapharmacie, de l’habillement continue de se développer. Il suffit de constater non seulement le nombre de lockers (point relais des colis) sur les parkings des grandes surfaces mais aussi le nombre de magasins qui sont point relais de transporteurs sans oublier la poste… Les services et la vente en ligne, le télétravail transforment les structures urbaines et la dynamique commerciale sans permettre de lutter contre « les vitrines vides" dans l’espace des villes et des bourgs. Le phénomène s’accélère au fur et mesure que l’illectronisme recule. Les commerces physiques, les lieux culturels ou de loisirs, les tiers- lieux (1 à Saint-Pardoux-la-Rivière à ma connaissance) ont un avenir car ils répondent aux besoins de la vie quotidienne, au besoin de créer du vivre ensemble, de la convivialité mais aussi de contestation.

Des magasins accompagnés de sites marchands pourraient promouvoir les producteurs locaux avec une plus grande visibilité sur le territoire de la CCPN et au delà.


La lecture du PADD montre que le poids des communes sera déterminant dans la gestion de l’espace de la communauté de communes Périgord Nontronnais.

Marie Pauthier- Piégut Pluviers

lundi 9 septembre 2024

Dans la perspective d'élections prochaines, comment s'y retrouver parmi les nombreux dispositifs.

Les élections municipales approchent mais comment s'y retrouver avec tous ces dispositifs qui se mettent en place et avec les menaces qui pèsent sur l'avenir des territoires ruraux, mobilité, logement, santé, service public.

Parmi les dispositifs récents :

Petite ville de demain à Nontron

Villages d'avenir à Champniers et Reilhac, Mialet, St Saud et Milhac, pour par exemple réhabiliter un bâtiment communal pour le transformer en tiers lieu, rouvrir un commerce multiservices et un café ( voir article blog sur le sujet), aménager des liaisons douces et piétonnes, un accueil vélo sur une voie verte etc.. 

Cet appui en ingénierie locale et recherche de financements a le mérite d'exister pour les collectivités qui veulent développer leur territoire.

Mais cela ressemble à un cataplasme sur une jambe de bois.

D'autres dispositifs plus anciens :

Le  CRTE (contrat pour la réussite de la transition écologique) complexe et difficile à mettre en place faute de moyens financiers. 

Autres remarques et suggestions : 

Un vrai projet de territoire, un pacte de gouvernance, un pacte financier et fiscal  qui tardent  à voir le jour.


Ces outils permettent  de mettre tous les sujets sur la table et de les traiter, ils renforcent  la solidarité entre les communes, ils renforcent le soutien aux communes les plus modestes. Ils jouent un rôle fédérateur.

Des outils de pilotage, de mesures et de contrôle de gestion  avec une formation adéquate qui font parfois défaut.

Quid des comptes rendus de la CDCI ( commission départementale de coopération intercommunale) difficilement accessibles au grand public.

Une taille critique des EPCI (Ets publics de coopération intercommunale) de 15000 habitants ou plus , faut il en changer le seuil 

La réduction de la DGF (dotation globale de fonctionnement de l'état) sans  indexation sur l'inflation,  freine les investissements, donc  l'activité économique et à l'emploi, comment y remédier ?

Mise en place nécessaire d'une formation des élus indispensable pour répondre aux sollicitations parfois agressives des administrés et des incivilités croissantes afin que les élus gardent la foi !

Comment s'y retrouver en tant qu'élu d'une EPCI ou en tant que maire dans un contexte financier et règlementaire qui ne cesse de se complexifier.

Comment faire pour aller chercher des subventions dans le labyrinthe des aides et passer tout son temps à remplir les dossiers des appels à projets qui nécessitent de la technicité.

Faut il accentuer le rôle de l'EPCI comme outil au service des communes et si oui   avec quels moyens humains et financiers?

Faut il accentuer le regroupement de communes de moins de 500 habitants, tout en gardant une proximité et une identité, pour réduire les dépenses de fonctionnement et d'investissement (300 euros par habitant selon l'Ifrap )  

Comment et quoi mutualiser, pour réaliser les  économies d'échelle ?

Comment résister aux propositions des aides financières des promoteurs éoliens ou photovoltaïques sur des projets non adaptés à notre territoire, avec des atteintes à l'environnement, paysages et biodiversité.  

Nous vivons sur un territoire où les taxes foncières sont élevées par rapport aux revenus modestes des habitants et aux contreparties offertes plus faibles que dans des villes moyennes, la nécessité de les maintenir à un niveau acceptable pour les plus modestes est indispensable pour vivre décemment.


Avec le risque de me tromper, voilà des questions que peuvent se poser les citoyens à la veille des prochaines élections notamment  municipales et in fine communautaires à moins de se contenter de la profession de foi rédigée à la hâte sans une consultation citoyenne, pourtant absolument nécessaire.


Il est à souhaiter que notre ruralité ne passera pas à la trappe dans le contexte politique actuel.


Francis LE GOYET.  -  St Front la Rivière

Journée découverte: Moulins de la Dronne

 Le groupe ribéracois du CDD Périgord Vert vous propose une journée à la découverte de moulins sur la Dronne, le samedi 5 octobre prochain, une journée d'information et d'échanges, sur le terrain, alliant  plaisir de la découverte et  convivialité.

Les moulins font partie de notre patrimoine industriel et architectural. Ils ont joué un rôle économique et social important pendant des siècles.

Que deviennent-ils ? Comment peuvent-ils revivre ? Comment s'adaptent-ils au contexte contemporain ?

Autant de questions que nous évoquerons avec des propriétaires qui demeurent fidèles à la tradition meunière des générations qui les ont précédés.

L'association périgourdine des amis des moulins, l'APAM, nous a aidés à organiser cette journée et sera présente à nos côtés le 5 octobre.

Vous trouverez dans le fichier ci-après le programme, les horaires ( de 9h30 à 17h), le coût (20 €) et les conditions d'inscription.

Le rendez-vous est fixé au Moulin de la Pauze, chemin du Moulin de la Pauze, 24600 Saint-Méard de Dronne, à 9h30 précises.


Paul Brejon, vice-président du CDD

Jean-Louis Chanseau, référent territorial du CDD pour le Ribéracois






 

PLUI-H en nontronnais: dispositif réglementaire très complexe.

 

Sur le site de la Communauté de Communes Périgord Nontronnais :
Le compte rendu de la présentation du PADD (Plan d'aménagement et de développement durable) au public le 26 juin 2024 est suivi d’une quarantaine de pages reprenant le PADD, le déroulé de la présentation, etc …
Dans la partie Présentation, l’habitat est inclus dans « conforter l’attractivité du Périgord Nontronnais ».

La carte synthétique n’est pas accompagnée de sa légende (2 pages). On la trouve dans le dossier intitulé « Projet d’aménagement et de développement durable 1 » qui se trouve sur la page d’ouverture du PLUi-H.





Les membres du comité de pilotage (COPIL) sont connus mais la composition du comité technique n’a pas été révélée. On ne sait pas qui « est à la manoeuvre ».





Les demandes particulières sont à faire en septembre, octobre comme indiqué lors de la réunion publique du 26 juin 2024.
Le dispositif réglementaire est très complexe y compris pour les élus d’autant que seules 4 communes sur les 28 ont déjà un PLU…

L’agence Espace-ville chargée du PLUi-H a publié sur internet, concernant une autre Communauté de Communes, un mode d’emploi pour les élus. On peut le consulter sur


Cela donne une bonne idée de ce qu’est un PLUi-H et des contraintes imposées. Le futur PLUi-H du Périgord Nontronnais risque de réserver des surprises aux habitants car tous les documents fournis, toutes les réunions organisées pour le public, ont été extrêmement discrets sur le zonage lié aux contraintes du ZAN (zéro artificialisation nette), aux règlements liés l’existence des OAP (Orientations d’Aménagement et de Programmation), au zonage des énergies nouvelles, à l’existence ou non de lotissements, etc … 
Les quatre zones : U (zone à urbaniser, A (zone agricole) N (zone naturelle et forestière, zone AU (zone à urbaniser ) se déclinent en de multiples sous-zones exemple : 1AU, 1AUa, 2AU, AUc, AUYa, AUYc…. UA, UB, UC, UY ce qui augmente la difficulté d’appropriation par les habitants et façonne un territoire globalisé, sans souplesse et dépendant des moyens financiers mis en oeuvre pour sa réalisation.


Marie Pauthier - Piégut Pluviers