samedi 16 décembre 2023

Une journée autour des déchets dans le nontronnais

Le cinq décembre 2023, des membres nontronnais du Conseil de Développement Durable (CDD) ont organisé une sortie de proximité. Le but était d'en savoir un peu plus sur la collecte des déchets. 
Cette journée faisait suite aux visites des installations du SMD3 l'année dernière. 
Une vingtaine de personnes s'était inscrite. 

 Pour commencer, le président du Syndicat Mixte de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères (SMCTOM), Vincent Fargeas, a présenté cet organisme. L'assistance avait tellement de questions qu'il fallait abréger pour être à l'heure à la visite du site de compostage de la cuisine centrale de l'hôpital de Nontron. 

 Pascal Chamoulau nous a montré ce site novateur où la cuisine centrale, l'hôpital et la cité scolaire de Nontron apportent leurs déchets de cuisine: les déchets liés à la confection des repas et les restes alimentaires. En tout, 27 tonnes sont compostées par an!
Le composteur est un prototype. Il évite de mélanger manuellement les apports. Comme les déchets de cuisine sont assez humides, il faut y ajouter de la matière sèche, des copeaux de bois fournis par les tailles de bords de route effectuées régulièrement par le département. Des sondes vérifient que la température de compostage est bien atteinte. 


Le compost obtenu est épandu sur le jardin potager voisin entretenu par les résidents volontaires de l'hôpital. 
Aux beaux jours, ils peuvent ainsi participer aux plantations et aux récoltes, favorisant ainsi le lien social. Un petit cabanon a été construit et aménagé pour leurs sessions sur le terrain. 



Encore une fois, les questions étaient nombreuses et nous sommes partis en retard vers la déchetterie de Saint-Front-sur-Nizonne. 

 Nous avons vu la centrale photovoltaïque qui se trouve sur l'ancien site d'enfouissement des ordures ménagères fermés depuis trente ans. Vous ne l'avez jamais vue ? Ce n'est pas étonnant, les panneaux sont invisibles depuis la route et depuis l'accueil de la déchetterie. 
Puis, on nous a montré les différentes parties de la déchetterie avec les nombreux bacs de tri. Ce système de tri a encore été amélioré ces derniers mois. 



Cette fois-ci, il fallait carrément pousser les participants vers la sortie car les questions n'en finissaient plus et chaque réponse était l'occasion d'au moins une nouvelle question. 
Mais si nous voulions manger quelque chose avant la conférence de l'association Zéro Déchets Dordogne, il fallait bien revenir vers l'auditorium place Paul Bert à Nontron. 

 Après l'intervention de Pauline Massart, présidente de Zéro Déchets Dordogne,  Alice Comble, une participante à la sortie est intervenue. Elle est fondatrice de Green Minded, une association qui fait de la sensibilisation à notre production de déchets auprès des scolaires. 

 La journée s'est terminée par la visite de la recyclerie du Bandiat qui se situe dans la zone industrielle du Goulat à St Martial de Valette. On y trouve un grand choix d'objets. Le lieu est animé par des bénévoles passionnés qui sont toujours à la recherche d'un bâtiment à leurs besoins. Quelques objets vus : meubles, vaisselle, jouets, linge de maison et, depuis peu, des vêtements, matériel de sport, etc.. Sans oublier les décorations de Noël.  

Sigrun Strunk - Javerlhac

vendredi 8 décembre 2023

Les enjeux autour de l’eau

"L’eau nous unit tous et toutes. (…) Qui dit eau dit santé, assainissement,
 hygiène et prévention des maladies. Qui dit eau dit paix ; dit
 développement durable, lutte contre la pauvreté, soutien aux systèmes
alimentaires et création d’emplois et prospérité (...) L’eau est également
 une question de droits humains et d’égalité des genres (…) c’est pourquoi
 elle doit être au centre de l’agenda politique mondial".


(Déclarations d’ANTÓNIO GUTERRES, Secrétaire général de l’ONU,
à l’occasion de la conférence des Nations Unies sur l’eau en mars 2023).


Les enjeux autour de l’eau ( source CNCD Coordination nationale des conseils de développement )


Depuis quelques années, les enjeux autour de l’eau sont devenus cruciaux pour un grand nombre de territoires.
 La France fait face à des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents et intenses, avec des régimes de précipitations parfois extrêmes et des périodes de chaleur accrue qui contribuent à la diminution des réserves en eau. 

En 2019, plus de 67 % du territoire métropolitain a été concerné par des mesures de restriction d’eau. 
Les précipitations sont pourtant primordiales. En 2017, près de 32 milliards de m³ d’eau douce ont été prélevés (dont 80 % en eau de surface), ce qui correspond seulement à 23 jours de pluie par an en France métropolitaine.
 Or ces prélèvements permettent d’alimenter nos besoins en eau potable, (17 % des prélèvements) mais sont aussi utilisés pour l’agriculture (9 %), le refroidissement des centrales nucléaires
(50 %), les industries (8 %) ou encore les canaux de navigation (16 %), sans oublier
 la part qu’il convient de laisser au milieu. 


Au-delà de la quantité, la qualité de l’eau constitue aussi une préoccupation
importante. 

Or aujourd’hui selon la Cour des comptes et au regard des critères définis par la directive cadre sur
l’eau, 56 % des masses d’eau de surface et 33 % des masses d’eau souterraines
ne sont pas en bon état écologique.

 Pour les eaux de surface, le problème vient des pollutions diffuses (nitrates ou pesticides) pour 43,3 %, les pollutions ponctuelles touchant 25,4 %, et des prélèvements d’eau excessifs atteignant
19,4 %. Pour les eaux souterraines, 10,7 % sont considérées sous tension. 


Ceci n’est pas sans conséquence. 


 9,4 % de la population (soit près de 6 millions d’habitants) a été alimentée par une eau non conforme aux limites de qualité autorisées pour les pesticides au moins une fois au cours de l’année (chiffres de 2018). 

De plus, le volume de perte en eau par fuites sur le réseau de distribution d’eau n’est pas négligeable puisqu’il avoisine les 20 % du volume introduit dans le réseau de distribution par an. A l’échelle de la France, les pertes par fuites annuelles représentent près d'un milliard de m³.
 Enfin, la préservation des zones humides et des milieux aquatiques, essentiels à la
biodiversité et à l’équilibre écologique est plus que jamais d’actualité. 

Depuis le début du XXIème siècle, 58 % des 132 sites humides emblématiques évalués
 entre 2000 et 2020 se sont dégradés (dont 21 % se sont fortement dégradés).


Les problématiques de sécheresse, la pollution des eaux, la nécessaire protection des milieux aquatiques, ou encore une meilleure réutilisation de la ressource, sont donc autant de défis à
 relever et à prendre en compte dans les politiques publiques. 


La question de l’eau suscite également de plus en plus l’intérêt et la participation des citoyens.


En effet, les préoccupations concernant l’accès à l’eau potable, la protection des milieux, le partage et la gestion durable de la ressource mobilisent les individus, mais également des collectifs ou des
 instances de participation citoyenne.


Un premier impératif

Garantir l’accès de tous à l’eau et à 
l’assainissement et assurer une gestion
 durable des ressources en eau 

Autre impératif

Sensibiliser et informer les citoyens
 pour utiliser plus durablement l’eau. 

Et 

Préserver la biodiversité 

Les cours d’eau, plan d’eau et zones humides abritent un grand nombre d’espèces d’algues, plantes, insectes, poissons, amphibiens, mammifères…
et répondent aux besoins essentiels d’autres espèces comme les oiseaux migrateurs ou les chauves-souris, par exemple. 

Maintenir cette biodiversité et les services écologiques associés est indispensable ( Office Français de Biodiversité )


Dans ce contexte de prise de conscience de l’importance de cette ressource, le CONSEIL DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU PERIGORD VERT a organisé une  journée citoyenne d’informations et d’échanges sur l’évolution des ressources en eau, les usages et les partages de l’eau avec la participation des principaux acteurs de l’eau, élus et techniciens. 

C’est devant 70 personnes, très attentives , que ces grands axes thématiques ont été abordés à Mareuil en Périgord le 2 décembre 2023 salle polyvalente.




- gouvernance sur l’eau

- sensibilisation et mobilisation des élus et des citoyens

- utilisation et partage de l’eau

- présentation de la ressource en eau

- gestion des risques et préservation des milieux


La présidente et tous les administrateurs du conseil de développement durable du Périgord Vert tiennent à remercier les participants et les intervenants (1) qui ont tout au long de la journée captivé l’assemblée, par la qualité des présentations et des réponses aux nombreuses questions posées par l’assistance.



( 1 )  SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux) Isle et Dronne, PNRPL (Parc Naturel Régional Périgord Limousin), SMDE24 (Syndicat Mixte Des Eaux de la Dordogne), Chambre d’agriculture, Confédération paysanne,  Fédération des pêcheurs, Syndicat de rivières du bassin de la Dronne, Bernard Drobenko.


Francis LE GOYET. -  Vice-président du CDD Périgord Vert






Retour sur la journée sur l’eau

Voilà une belle journée, parfaitement organisée par le Conseil de Développement Durable du Périgord Vert et riche de partages de connaissances, d’expériences et d’amitiés.

Je voudrais aussi apporter quelques observations en lien avec mon expérience professionnelle sur le sujet.

Tout d’abord, je constate que les institutions diverses en charge de la gestion de l’eau ont abordé le sujet selon un angle très physique (géologique et hydrogéologique) et sur les aspects qualités et sanitaires. Sur ces points, les propos ont été justes et très clairs. Je mettrai un bémol concernant l’eau en agriculture. Sur ce point, les chiffres affichés m’ont paru parfois excessifs, voire manipulés. La position de la Confédération Paysanne me semble plus proche de la réalité.



Concernant les nappes profondes, il est à noter que leur stabilité n’est qu’apparente et qu’il y aura sans aucun doute un effet différé préoccupant mais négligé. Ces nappes sont aussi en connexion avec les nappes de surface, ne l’oublions pas.

D’une façon plus générale, seul le petit cycle de l’eau a finalement été traité. 

Je voudrais apporter un complément concernant les schémas du grand cycle présentés. Il est nécessaire d’évoquer l’apport océanique sur l’espace terrestre : seul 30% de l’eau océanique évaporée est répartie sur l’espace terrestre. Les eaux pluviales sur cet espace sont avant tout issues du cycle de l’eau verte.


Ce cycle fondamental et vital n’a pas été abordé et ne semble pas préoccuper nos instances diverses. Au sein de ce cycle de l’eau verte, deux éléments fondamentaux interviennent : la végétation et les sols. 

Dans le contexte ancien et fonctionnel, une molécule d’eau réalisait une série de quatre à cinq rotations au sein du cycle sol / plante / atmosphère avant de rejoindre la rivière ou les nappes du sous sol. Aujourd’hui le nombre de rotation est réduit à deux ou trois. La conséquence est simple : le ruissellement augmente, l’érosion, l’irrégularité du débit des rivières, ...

Il faut ajouter à cela la situation des prairies naturelles dont la superficie régresse de façon drastique. Leur rôle au sein de ce cycle est lui aussi essentiel tant au niveau de la percolation et de l’épuration. Il faut préciser ici que le remplacement de ces prairies par des prairies permanentes artificielles ou temporaires a une forte incidence sur l’efficacité de ces milieux. Les prairies temporaires ne sont que des espaces de cultures et n’ont pas le même fonctionnement que les prairies naturelles avec une efficacité hydrologique bien moindre en raison d’une densité du système racinaire fasciculé moins dense et l’effet du travail des sols.


Concernant les sols agricoles, la situation est bien connue, la faible teneur en matière organique et la destruction de la vie du sol sont à l’origine d’un compactage ou d’une déstructuration dans nombre d’espaces agraires. Le phénomène de percolation est par conséquent très fortement réduit et génère ruissellement, érosion, sédimentation dans les estuaires et littoraux.


Les milieux forestiers contrairement à ce qui est dit sont en très forte régression; une plantation monospécifique n’est pas une forêt mais une xyloculture. Or ce sont ces espaces qui sont en progression et remplacent de plus en plus la forêt. La fonction château d’eau disparaît, l’efficacité de la pompe biotique est fortement réduite. La surface de vraie forêt capable d’assurer ces deux fonctions est devenue trop faible pour assurer un fonctionnement hydrologique équilibré.


Pourtant cette pompe biotique est l’élément fondamental et moteur de tout le système hydrologique terrestre. Il existe en son sein des seuils de ruptures qui sont à l’origine de la perte de régularité des dédits des cours d’eau, de la réduction de la percolation des eaux et donc de l’alimentation des nappes.

Ces milieux interagissent également sur l’évolution climatique, les modes de gestions actuels ne sont plus adaptés pour assurer leur résilience, seuls des espaces forestiers diversifiés peuvent assurer productivité, fonctionnement hydrologique équilibré et résistance au contexte climatique. Ils seraient aussi capables de contribuer de façon non négligeable à une réduction de l’effet de changement climatique.

Toutefois, le besoin en bois papetier (de trituration), le bois de construction implique le maintient d’un minimum de surfaces en xyloculture. Il est nécessaire de différencier ces espaces et de ne plus éliminer des espaces forestiers au profit de ces cultures. Ce phénomène est de plus en plus fréquent en Périgord vert sous couvert de l’action de lutte contre le changement climatique (le résultat est contraire) et financé par France relance !.


Il faut ajouter à cela un point important. En situation de déficit hydrique, les arbres émettent dans l’atmosphère des molécules (terpènes, potasse, phosphore) qui vont précipiter la vapeur d’eau en gouttelettes et former ainsi des nuages capables de précipitation. Cela ne peut être efficace que si les massifs forestiers sont de taille suffisante et non morcelés.


Les seuils de ruptures n’ont pas été considérés, je reproduit ici le chapitre que j’ai écrit sur ce sujet dans mon livret sur l’eau.


Percolation : la pénétration de l’eau dans le sol est directement liée à l’état de celui-ci et à l’intensité des pluies (pluviosité). La structure des sols agricoles est aujourd’hui profondément modifiée. La matière organique et le pédobios y sont de plus en plus rares. Il en résulte, selon la nature des sols, un compactage ou une prédisposition à l’érosion. La capacité de percolation s’en trouve fortement réduite, l’eau ruisselle et part directement vers les ruisseaux et rivières. 

Dans les plantations monospécifique de résineux, les sols y sont également perturbés par l’acidité des aiguilles, l’horizon organique est réduit à sa plus simple expression ainsi que le pédobios. Comme dans les sols agricoles, la capacité de stockage et de percolation est fortement diminuée. 


Ruissellement : Son intensité est directement liée à la capacité d’absorption des sols et à la pluviosité. Une pluie violente provoquera un ruissellement plus intense. L’aménagement des espaces agricoles et notamment les actions de remembrements ont éliminé les structures paysagères permettant de limiter ce phénomène (arasement des haies, élimination des fossés). L’eau parcourt les pentes avec une rapidité accrue et ne percole plus dans ces structures. 


Turbidité des eaux : La réduction de la capacité de percolation, associée au ruissellement et à la réduction du couvert végétal génère une intensification de l’érosion. L’eau se charge de particules fines qui sont transportées vers les fleuves et se déposent dans les estuaires.


Colmatage : Il est induit par la déstructuration et l’érosion des sols agricoles ou de xyloculture. Ce phénomène contribue à réduire le potentiel de percolation vers les nappes phréatiques. 


Stockage de régulation : La capacité de stockage du sol est fonction de son volume et de sa capacité de rétention en eau. Ce dernier facteur est directement lié à l’équilibre minéral du sol, mais aussi à son pédobios. Les vers de terre interviennent dans ce processus, mais aussi les fonges capables de produire une substance (la glomaline) qui permet une cohésion des éléments et une capacité à retenir l’eau dans le sol. Progressivement cette eau est libérée au profit de la végétation, des nappes et pour l’alimentation des cours d’eau. La forêt joue à ce titre un rôle crucial. 

Rotation molécules de l’eau verte : Au sein du cycle de l’eau verte (l’eau prélevée dans le sol, qui transite dans les plantes et repart vers l’atmosphère lors de la transpiration) chaque molécule, chaque goutte d’eau réalise quatre à cinq rotations de ce type avant de rejoindre les eaux de ruissellement, les sources, les rivières ou les nappes. Aujourd’hui, ce nombre de rotations est réduit à deux ou trois sous l’effet de l’accélération des rythmes de l’eau (augmentation du ruissellement, réduction de la percolation, modification de la pluviosité). 


Composition chimique des eaux : C’est au niveau de l’atmosphère et du sol que va se jouer la qualité de l’eau. Elle absorbe alors les polluants présents au sein de ces deux espaces. Si prairies et forêts ont capacité à réduire les teneurs par filtration de l’eau de pluie, il n’en est pas de même pour les polluants chimiques du sol. Le transit de l’eau à travers les roches ne suffit pas les éliminer. Au cours de sa progression vers les nappes, l’eau se charge naturellement de divers minéraux issus de la dissolution des roches traversées. 


Les solutions 


Elles existent et sont techniquement réalisables. Cela passe par une restauration des sols agricoles par un changements des pratiques agraires, le retour vers des sols vivants. Cela n’est possible que par un apport conséquent de matière organique et donc le maintien d’un élevage dans des fermes en polycultures ou grâce à des échanges entre fermes céréalières et fermes d’élevage. La réduction des pesticides et des apports en engrais est également indispensable. Il est donc nécessaire de considérer l’ensemble des pratiques agricoles, mais certains l’ont déjà fait.

Le retour vers des sols vivants, les semis sur paillis vert, la restauration des réseaux de haies sont autant d’actions qui vont contribuer à l’amélioration du fonctionnement hydrologique et à une meilleure productivité.


Concernant la forêt, il est indispensable de prendre e compte l’avenir de ces milieux, qu’ils soient artificiels ou naturels. Une approche intégrée est nécessaire. Les actions proposées vont dans le sens d’une amélioration du cycle de l’eau verte, de la réduction des effets du changement climatique et de l’adaptation des forêts et de l’amélioration de la productivité et de la qualité des bois.


Le changement des pratiques en ce domaine est vital, une orientation vers des peuplements diversifiés en espèces et en classe d’âge et le respect des sols indispensables. L’hyper-mécanisation et les coupes rases de grande surface sont désormais à proscrire. En effet, les sols forestiers sont des plus fragiles et ces deux actions destructrices pour une période de plusieurs dizaines d’années. Or le sol forestier en bon état est fondamental pour assurer des fonctions hydrologiques optimales. Cette diversification engendrerait aussi un rééquilibrage du phénomène de rotation de l’eau au sein du système forestier et améliorerait aussi la percolation de l’eau dans le sol et à destination des nappes phréatiques.

Tout ceci implique des actions de grande ampleur en terme d’organisation et de formation mais néanmoins vitales.


Cette approche me paraît essentielle si l’on souhaite réellement une efficacité en matière de gestion de l’eau. Traiter le problème à sa source, agir de façon préventive sera toujours plus efficace. Les actions menées en surface sont parfois inutiles, voire contre-productif. Les budgets engagés en ce sens pourraient sans doute être utilisés plus efficacement dans la restauration des sols et des forêts qui permettrait une recharge réelle des aquifères.

Lors de la quinzaine de l’eau à Saint Mathieu (87), j’ai présenté une conférence de 45 minutes sur ce thème et qui mériterait d’être reproduite.


Jacques Blot - Biogéographe

Terralias.jblot@protonmail.com


samedi 2 décembre 2023

Consultation à propos de la Raison Impérative d’Intérêt Public Majeur

 Contribution à la Consultation du 30/10/2023 au 24/11/2023

Décret n° du relatif aux conditions requises à l’article L. 211-2-1 du code de l’énergie et à l’article 12 de la loi n° 2023-491 du 22 juin 2023, pour qu’un projet d’installation de production d’énergies renouvelables ou de réacteur électronucléaire soit réputé répondre à une raison impérative d’intérêt public majeur, au sens de l’article L. 411-2 du code de l’environnement.

Nous nous limiterons à la partie relative aux installations situées à terre produisant de l’électricité à partir de l'énergie mécanique du vent sur le territoire métropolitain continental.

« Article R. 211-3. - Pour une installation située à terre produisant de l’électricité à partir de l'énergie mécanique du vent sur le territoire métropolitain continental, les conditions prévues à l’article R.211-1 sont : 1° La puissance prévisionnelle de l’installation est supérieure ou égale à 9 MW ; 2° La puissance totale du parc éolien terrestre raccordé sur le territoire métropolitain continental, à la date de demande de dérogation aux interdictions prévues par les alinéas 1°, 2° et 3° de l'article L. 411-1 du code de l’environnement, est inférieure à l’objectif maximal de puissance du parc éolien terrestre sur ce territoire tel que défini dans le décret relatif à la programmation pluriannuelle de l’énergie définie à l’article L.141-1 du code de l’énergie. En cas de renouvellement de l’installation en application de l’article L. 181-14 du code de l'environnement, que ce renouvellement engendre ou non une modification de la puissance installée et de la localisation des installations, ce critère n’est pas nécessaire pour répondre à une raison impérative d’intérêt public majeur, au sens du c du 4° du I de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. »

Promulguée en mars 2023, la loi APER ou AER (Loi d’accélération de la production d’Energies renouvelables) fait de la planification territoriale des énergies renouvelables une priorité.

Une de plus !

Cette loi, en fait imposée par le respect de nos objectifs nationaux et nos engagements internationaux en matière d'énergie et de climat, en particulier l'atteinte de la neutralité carbone à 2050, nécessite d'agir rapidement.

Il était temps !

Pour cela, elle réaffirme le rôle crucial des collectivités territoriales et des élus locaux en termes d'aménagement du territoire en leur donnant de nouveaux leviers d'action.

De fait, grâce à cette loi, les communes peuvent désormais définir, après concertation avec leurs administrés, des zones d’accélération, où elles souhaitent prioritairement voir des projets d’énergies renouvelables s’implanter.

Quelle chance et quel cadeau !

Cela étant, la seule lecture du projet de l’Article R. 211- 3 illustre combien la tâche peut se révéler compliquée et, puisque le but à atteindre est aussi peu glorieux il eut peut-être été plus simple de décréter :

« L'obtention automatique d'une « raison impérative d'intérêt public majeur » (RIIPM) doit accélérer les procédures d'autorisation. »

 

Pour mémoire, l'article L. 411-1 du code de l'environnement interdit par principe de porter atteinte aux espèces protégées.

Par dérogation, l'article L. 411-2 du même code prévoit que l'autorité administrative peut délivrer des dérogations aux interdictions d'atteinte aux espèces protégées pour permettre la réalisation de projets à la condition que les trois conditions cumulatives soient réunies :

-il n'existe pas d'autre solution satisfaisante à la réalisation du projet ;

Les faits montrent que les promoteurs d’énergies renouvelables ne recherchent jamais de solutions alternatives à leur projet d'implantation et que c'est la maitrise foncière, et elle seule, qui dicte le choix du site.

-la dérogation ne nuit pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle ; 

Les services instructeurs des dossiers, DREAL et MRAE, ne cessent cependant de dénoncer les conclusions très complaisantes de bureaux d'études chargés par les porteurs de projets d'aboutir à la conclusion de l'inutilité du recours à l'article L.411-1.

-le projet répond à une raison impérative d'intérêt public majeur (RIIPM).

C’est justement ce dernier point qui peut s’avérer délicat à démontrer, et donc de fait source de fragilité juridique, et in fine susceptible de ralentir la fameuse accélération âprement recherchée.

Le projet de décret prévoit donc que tous les projets éoliens terrestres d’une puissance supérieure à 9 MW, seraient réputés répondre à une RIIPM.

Ce qui correspond à une puissance très faible et revient en pratique à l’accorder à la quasi-totalité des projets éoliens terrestres.

Pourquoi 9 MW, et pourquoi pas 10, 50 ou même 100 ?

Et pourquoi instruire des projets menaçant la biodiversité d’un territoire ?

Pourquoi ne pas commencer par protéger ce qui peut encore l’être et renforcer ce qui a déjà subi quelques dommages et préjudices ?

L’urgence ce n’est plus « la raison impérative d’intérêt public majeur » c’est de sauvegarder tout ce qui peut l’être.

Il n’est pas inutile de rappeler que le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) a donné un avis défavorable sur le projet de la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables.

« Il a en effet considéré, notamment, que le projet était trop déséquilibré au profit

des considérations énergétiques, au détriment des enjeux environnementaux et notamment de la biodiversité. »

          

Enfin il est grand temps que les orientations et décisions environnementales tiennent prioritairement compte des travaux réalisés par les instances et chercheurs scientifiques au détriment des conseils mandatés par les entreprises du pôle énergétique.

Sur le projet de décret objet de la présente consultation la CNPN a émis un avis tout aussi défavorable que sur le projet de la loi relative à l’accélération.

Très modestement, mais avec détermination, nous émettons à notre tour un avis défavorable à ce projet de décret.

Jean Claude FRASNETTI 

Lieu-dit Chantres

Milhac de Nontron


dimanche 26 novembre 2023

Du jamais vu à Cherval et en Périgord !

 Communiqué de presse – Décembre 2023

Du 23 au 30 décembre 2023*, l’église rénovée de Cherval va se transformer en salle de spectacle pour accueillir « NOËL EN LUMIERE », une expérience immersive et multisensorielle sans précédent en Périgord.


Destiné aux petits et aux grands, ce spectacle unique va illuminer et animer le magnifique chœur de cette église classée, bien connue des spécialistes du roman.

Après les cathédrales de Bayeux, Amiens, Lyon, Bordeaux, ou encore Canterbury, Saint Martin de Cherval sera la première église de Dordogne à bénéficier d’un tel spectacle.


Il va émerveiller les adultes en sublimant la très belle architecture de cette église romane à file de coupoles, en leur faisant revivre l’émotion des bâtisseurs du 12ème siècle, et en leur faisant découvrir ou redécouvrir cet édifice comme ils ne l’auront jamais vu. 


Il va fasciner les enfants en les transportant dans un monde merveilleux où vont alterner jeux de lumière, histoires hors du temps et de l’espace, et contes de Noël périgourdins.


Ce spectacle à nul autre pareil est mis en œuvre par Cherval Avenir avec les acteurs qui ont fait le succès de Cherval en Lumière. Il sera accessible à tous moyennant une contribution au profit de l’embellissement du village de Cherval. 


Noël en Lumière illustre aussi la volonté d’un petit village du Périgord Vert qui ne croit pas à la fatalité du déclin, et qui est décidé à mobiliser des énergies nouvelles pour se revitaliser et construire un avenir durable.


Bruno Déroulède 


Informations et réservations : chervalenperigord.fr, chervalavenir@gmail.com, 

                                                ou en appelant le 06 07 80 07 30.


*sauf le 25 décembre.




dimanche 19 novembre 2023

Collecte de nos déchets … on remonte la filière !

En avril dernier le CDD organisait des journées de découverte de 2 sites majeurs de traitement de nos déchets (pour le tri et pour l’enfouissement) en partenariat avec le Syndicat Départemental (SMD3). Nous annoncions alors aux participants du Périgord Nontronnais et de Dronne & Belle, l’organisation d’une journée complémentaire sur la première étape du parcours de nos déchets, la collecte. Cette journée approche, elle aura lieu le mardi 5 décembre 2023.

 

JOURNÉE GRATUITE AVEC AU PROGRAMME :

 

-Présentation du SMCTOM de Nontron

-Conférence sur le tri et la valorisation des déchets

Par le Président et l’Ambassadrice du Syndicat Mixte de Collecte et Traitement des Ordures Ménagères.

 

TROIS VISITES DÉCOUVERTES COMMENTÉES

 

-La déchetterie de St Front sur Nizonne

-Le compostage à l’hôpital de Nontron

-La « Recyclerie du Bandiat » à Nontron

 

Présentation de l’ association « Zéro déchet » par sa Présidente

 

ORGANISATION

Rendez-vous à 9h30 à  l’auditorium de Nontron – Place Paul Bert (du monument aux morts)

pour répartition en covoiturage

Déjeuner tous ensemble tiré des sacs en salle chauffée

Retour au point de départ et clôture de la journée vers16h30

 

Nombre de places limité ! si vous êtes intéressés inscrivez-vous dès que possible

par retour de mail cdd.nontronnais@gmail.com ou par tel N° 06 98 52 98 19

Date limite d'inscription le 1 er décembre

Commentaire à l'article de J-C Frasnetti.

 Un petit commentaire à l'article de Jean Claude Frasnetti.

En 2020, il y avait 13 femmes dans le conseil communautaire sur les 42 membres et 5 femmes dans le bureau élargit (président, vice présidents, conseillers délégués et membres du bureau).

Depuis septembre 2023, il n'y a plus que 12 femmes et seulement 2 dans le bureau.

Comme si on voulait tout doucement pousser les femmes vers la porte

Malgré une grande majorité d'hommes dans le conseil communautaire, c'est toujours la même femme qui est secrétaire de séance.

Il serait aussi intéressant de faire la moyenne d'âge.


Sigrun Strunk -  Javerlhac

Journée citoyenne "L’eau: un trésor en danger"

Le Conseil de développement durable du Périgord Vert organise une journée citoyenne : 

L’EAU : UN TRESOR EN DANGER !

Le samedi 2 décembre de 9 à 16 heures,

A Mareuil en Périgord (salle polyvalente)










dimanche 29 octobre 2023

Je démissionne, moi non, plus !

Suite à la démission de son président Monsieur Gérard Savoye pour « raisons personnelles » et « surtout pas pour un conflit avec un maire ou un conseiller communautaire quelconque » (1) la CCPN a été conduite à réunir ses conseillers pour procéder à l’élection d’une nouvelle présidence. Cette réunion s’est tenue le 26 septembre dernier.

A l’appel des présents : 39 personnes et 3 pouvoirs.

« A l’appel des candidatures à la présidence, seul Monsieur Gérard Savoye s’est à nouveau représenté pour exercer cette fonction.

Il justifie sa démarche brièvement : il avait posé sa démission à cause d’un manque de cohésion au sein du bureau communautaire.

Il a été sollicité par plusieurs élus lui demandant de se représenter.

Les résultats sont les suivants : sur 42 votants, il a reçu 33 suffrages lui renouvelant la confiance du conseil communautaire au poste de président.» (2)

En fait ce « manque de cohésion » était surtout le fait d’un membre du bureau dont il n’a pas été possible de se séparer « aimablement ».

D’où le recours à cette longue et pénible comédie obéissant à « la règle des 5 C » :

« C’est con mais c’est comme ça ! » (3)

Car après le « nouveau » président il a fallu élire, et pour la quasi-totalité réélire, le « nouveau » gouvernement :

- 8 vice-présidents,

- 2 « conseillers »,

- 2 « membres du bureau »,

 et donc assister à la répétition des 12 actes de cette mauvaise pièce :

 - Appel et vote à bulletin secret de chaque conseiller,

- Mise du bulletin dans l’urne, - Dépouillement,

- Enoncé des résultats.

 Une déambulation de plus de trois heures sans aucune prise de parole.

Nous passerons sur la liste des « nouveaux » élus qui est mise à jour et facilement consultable sur le site de la CCPN.

En outre Sud-Ouest a publié (4) un article dont le titre

« Gérard Savoye, le président démissionnaire a finalement été réélu » résume parfaitement l’ensemble de cet épisode.

Nous nous permettrons toutefois les remarques suivantes :

 - 6 vice-présidents sur 8 ont été reconduits,

- Le vice-président chargé de l’action sociale et empêcheur de tourner en rond ne s’est pas présenté et il a été remplacé par son prédécesseur à cette même fonction : tout rentre donc dans l’ordre !

- Pour chaque poste un seul candidat ou une seule candidate s’est présenté, sauf pour la huitième vice- présidence, le tourisme, où l’élue sortante a été mise en concurrence et remplacée par un conseiller notoirement connu pour son addiction au cumul des mandats. Le score très serré, 18 voix contre 16, reflète sans doute le trouble ressenti au sein du conseil, et de l’assistance, par rapport à cette élection particulière.

 Un vrai gentleman se serait évidemment élégamment désisté.

Et ce d’autant qu’aucune intervention, ni avant, ni après n’est venue éclairer cette petite zone d’ombre.

Cela étant la candidate sortante a obtenu lors d’un vote ultérieur un poste de « membre du bureau ».


- Hormis le vote de cette huitième vice-présidence tous les candidats et candidates ont été correctement élus avec en général une trentaine de voix sur les 42 potentielles. Mais jamais beaucoup plus. Rappelons que le président, qui a fait le meilleur score, a obtenu 33 voix.

Un examen attentif des votes fait apparaître à chaque dépouillement une douzaine de votes non exprimés (8 votes blancs et 5 votes nuls en général). Cette « non expression » systématique n’est évidemment pas fortuite et s’apparente plutôt à une opposition, globale ou seulement ciblée sur cette petite crise de régime dont la CCPN aurait certainement pu se passer !

S’il est plausible que le bureau communautaire puisse retrouver la cohésion qui lui faisait défaut il ne semble pas acquis que l’unité du conseil communautaire lui- même se soit renforcée en acceptant, sans débat, de participer à cette malheureuse mascarade. S’il est toujours considéré que les votes blancs ou nuls ne comptent pas, ce n’est certainement pas le cas ni l’intention de ceux qui les déposent.

Et quoi qu’il arrive ou quoi qu’on fasse, une démission, même de théâtre et surtout de théâtre, c’est toujours une démission !

(1) Journal Sud-Ouest du 31/08/2023

(2) Extraits du Compte-rendu CCPN du 28/09/2023

(3) Un Président ne devrait pas dire ça ...

(4) Journal Sud-Ouest du 02/10/2023

Jean Claude FRASNETTI

Le Juge

Chantres - Milhac de Nontron

jeudi 21 septembre 2023

Un « café citoyen » consacré à l’alcoolisme.

 CDD Périgord Vert en Ribéracois


Le 12ème café citoyen, organisé conjointement par le CDD Périgord Vert et le Café Pluche, a réuni environ 25 participants, le vendredi 1er septembre. Jean-Luc Pujols, organisateur et animateur de cet évènement avait convié trois intervenants : Isabelle Roberty, œnologue et formatrice à la MFR de Vanxains, très impliquée sur la prévention, et deux « alcooliques abstinents », selon leur propres termes, Pierre et Sophie. Une addictologue du Centre hospitalier de Vauclair n’a pu se rendre présente.

C’est tout d’abord Isabelle qui nous dresse un panorama historique du lien très fort entre le Vin et les Français. Nos premiers contacts avec le Vin remonte à la Gaule envahie par l’Empire romain, dans les premiers siècles de notre ère. La consommation de vin est chez les romains un élément de réussite sociale. Les envahisseurs venus du Nord contribueront à l’essor du vin. Le christianisme en fera un symbole fort, associé à la culture de la vigne par de nombreuses congrégations religieuses. De la Renaissance à la fin de l’Ancien Régime, aristocrates et membres du haut-clergé possèdent leur propre vigne.  Les vignobles se développent alors en France et un puissant négoce du Vin se met en place. Au début du XXème siècle, le phylloxera (puceron venu d’Amérique du Nord) va détruire la majorité du vignoble français qui sera ensuite replanté à partir de nos colonies d’Afrique du Nord.

Depuis le début de la révolution industrielle, se développe un discours positif sur le Vin, qui rend fort, qui est bon pour la santé, et notamment pour l’ouvrier, le soldat, le paysan, le mineur...qui ont besoin de force. En parallèle du Vin, on assiste depuis quelques dizaines d’années au développement de la consommation de la Bière.

Les usages évoluent, et si la consommation moyenne de Vin est en France de 130 litres par an et par habitant en 1975, elle « n’est plus que » de 40 litres en 2022. Entre temps le titre en alcool moyen a dû passer de 8/9° à 12/13°. 

Mais le coût social de l’alcool et des excès de sa consommation alerte les Pouvoirs Publics qui vont lancer des campagnes grand public d’appel à la modération, en s’appuyant notamment sur la loi EVIN, du nom de son instigateur, ministre de la santé d’un gouvernement Rocard, loi relative à la lutte contre l’alcoolisme (et le tabagisme) qui règlemente la publicité de l’alcool (et du tabac).

500 000 personnes travaillent en France dans le domaine du Vin.

Pour limiter l’effet des campagnes appelant à la modération de la consommation, un puissant lobby en faveur du Vin s’organise, sous l’égide de « Vin et Société », selon qui « 97% des français consomment du vin raisonnablement ».

Les producteurs de Vin et plus largement d’alcool n’ont pas à supporter son coût social (contrairement au tabac), et les taxes sur vin, bière et cidre sont très faibles. 

Le Chiffre d’affaires de la viticulture s’élèverait entre 15 et 20 milliards d’euros, auxquels on peut ajouter celui des spiritueux (4,4) et de la Bière (2,5).

On est très loin du coût social de l’alcool estimé à 115 milliards d’euros (selon le Haut Conseil à la Santé publique) !

Après ce panorama qui suscite un fort intérêt des participants, la parole est donnée à Pierre puis Sophie, qui vont l’un et l’autre, avec pudeur et sincérité, nous faire partager leur parcours. Témoignages poignants.

Tout d’abord Pierre. Tout commence à l’adolescence avec l’alcool festif, d’abord les samedis soirs, dans un contexte familial favorable, jusqu’au jour où Pierre s’aperçoit qu’il commence à boire seul, puis en cachette, puis qu’il contrôle de moins en moins sa consommation, qu’il boit dès le matin. Jusqu’au jour où...il s’effondre après avoir touché le fond, frôlé la mort. C’est le déclic, le sursaut, ce qu’il appelle un réflexe vital. Volonté de passer à l’abstinence. C’est difficile. Seul, on ne peut pas. Désintoxication, aide d’addictologue, participation à un groupe de parole type Alcoolique anonyme (AA). Pour Pierre l’alcoolisme est une maladie, dont on ne guérit jamais complètement, et de conclure « je ne suis pas responsable de mon alcoolisme, mais je suis responsable de mon abstinence ». Pierre est biologiste de formation, et il enseigne aujourd’hui en lycée les sciences de la vie et de la terre. Il poursuit avec d’autres ce combat et c’est le sens du témoignage très fort qu’il nous livre. Merci Pierre !

Vient ensuite Sophie. Issue d’un milieu aisé, bourgeois, elle évoque tout d’abord une adolescence heureuse. Mais elle est hyper-émotive, et découvre assez tôt que le fait de boire l’aide à faire face. Etudes supérieures, puis carrière à l’étranger, réussite professionnelle... mais elle garde une sensibilité à fleur de peau et la consommation de vin l’aide. Séparée de son mari, elle travaille à New-York, au siège des Nations-Unies. Gros job, gros salaire, mais toujours l’aide du vin, de bons vins, des vins chers, consommés souvent seule. Elle ne laisse rien paraître, mais organise sa journée en fonction du verre qu’elle pourra boire. Gueule de bois le matin, dépendance, déni, mensonges, consultation d’une psy...jusqu’au jour où le déclic se produit. Le problème c’est l’alcool, une méthode radicale s’impose, ce sera une cure de désintoxication de 30 jours. Mais on fait comment en sortant, alors que l’alcool est omniprésent dans la société ? Elle fera 2 mois supplémentaires et trouvera l’aide précieuse des groupes AA très présents aux US. Sophie trouve l’accompagnement post-cure très limité en France. Ne pas rester seule ! Aujourd’hui, Sophie vit en Charente où elle restaure une maison, tout en restant mobilisée sur cette maladie sournoise. Merci Sophie !

De nombreuses questions de l’assistance et autant de témoignages de proches d’alcooliques qui poseront notamment la question « Que faire face à un proche alcoolique ? ».  Réponse unanime, hélas pas grand-chose, les discours moralisateurs ne servent à rien, si ce n’est « le détachement avec amour », formule qui à la fois nous surprend et nous interroge...

 

Propos retranscrits par Paul Brejon- Administrateur du CDD Périgord Vert


dimanche 17 septembre 2023

Faire de la propriété des terres un levier pour l’installation en agriculture.

 FAIRE DE LA PROPRIETE DES TERRES UN LEVIER POUR L'INSTALLATION EN AGRICULTURE


Un représentant du CDD était présent à une réunion organisée par Terre de Liens au café culturel associatif le chat pline à Thiviers  le 4 septembre 2023., en présence de Jérôme Guyot président Terres de Liens Aquitaine.


Terre de Liens est un mouvement national citoyen fondé il y a 20 ans né de l'alliance entre des associations d'éducation populaire , des réseaux d'agricultures alternatives et des acteurs de l'économie sociale et solidaire. A l'origine de cette démarche il y a un constat : la terre agricole est menacée ( concentration, artificialisation, spéculation, pollution etc...)


Il y a surtout une conviction, nous avons besoin de paysans nombreux , responsables écologiquement, performants économiquement et ancrés dans leurs territoires. Terre de liens Aquitaine défend ses valeurs en tenant compte des spécificités du territoire.


L'association a poursuivi en 2022 plusieurs projets d'acquisition pour installer, consolider, ou transmettre des fermes bio.


Une troisième ferme est en cours d'acquisition sur le Nord Dordogne et d'autres suivront.


"Quand une exploitation tombe, si on ne sait pas bien la reprendre, c'est tout un territoire qui parfois se fragilise et se détricote" ( discours Emmanuel Macron le 9 septembre 2022).


Face à la vague de départs à la retraite d'agriculteurs, il est urgent de faciliter l'accès des nouveaux agriculteurs à la terre , en soutenant notamment les initiatives de portage foncier non lucratives et lutter contre la spéculation et la concentration foncière.


Egalement à l'ordre du jour un projet sur l'autonomie alimentaire des territoires ruraux avec différents partenaires dont le CPIE, l'ENSAD et CAAP24.


La participation à une journée à Coulaures, le 14 octobre, avec l'association En Corps Animé, sur l'alimentation où sera présentée l'action menée avec le CAAP sur la communauté de communes Isle Loue Auvézère.


Nous serons conviés aux prochaines réunions pour le développement du réseau Terre de Liens au Nord Dordogne.


Francis LE GOYET

Vice Président du CCDPV 

St Front la Rivière

vendredi 1 septembre 2023

Le Rendez-vous: l'espace de vie sociale en Javerlhacois!

 L'association Le Rendez-vous, est un espace de vie sociale pour le Javerlhacois

Au mois de juin 2022, le Conseil de développement durable  a présenté la démarche et l'intérêt de l'animation de la vie sociale à Saint-Martial-de-Valette.

 Suite à cela, en octobre 2022, un groupe de travail de quinze personnes s'est constitué dans le javerlhacois.


Le groupe s'est réuni pour préparer la création d'une association sur les sept communes de Connezac, Hautefaye, Javerlhac-et-la Chapelle-Saint-Robert, Lussas-et-Nontronneau, Soudat, Teyjat, Varaignes.

Dès le mois de mars 2023, donc avant la constitution de l'association, trois événements ont eu lieu.

-une soirée jeux de société dans la salle des fêtes de Nontronneau,

-une soirée contes et chansons accompagnée par trois fileuses au château de Varaignes,

-un atelier pâtisserie pour les enfants à la salle de la Garenne, Javerlhac.


Après neuf mois de réunions itinérantes dans les sept communes et discussion avec les élus des communes, l'assemblée générale constitutive du Rendez-vous s'est tenue le 4 juillet 2023 dans la salle de la culture à Javerlhac. Environ 25 personnes étaient présentes.

Plusieurs membres du groupe de travail ont présenté le projet et ont répondu aux questions de l'assemblée. Puis a eu lieu le vote de constitution de l'association et de son conseil d'administration.


Après un apéritif dinatoire les douze membres du conseil d'administration se sont réunis et ont élu le bureau.

Présidente, Sarah Pagès

Président adjoint, Vincent Zugmeyer

Trésorière, Chloé Martineau

Trésorière adjointe, Chloé Bourdeau

Secrétaire, Fanny Pezerat

Secrétaire adjointe, Frédérique Huard


27 août 

Randonnée cycliste familiale autour de Connezac et Hautefaye ”A la rencontre des métiers de nos campagnes”.

8 septembre

Covoiturage à Oradour-sur-Vayre pour assister à un spectacle de cirque acrobatique par la Smart Cie.

23 et 24 septembre à Soudat un musée éphémère ”empreinte de temps, empreintes de vie” autour d'anciens objets d'école, des métiers du fil (couture, tissage) et du bois. Vous pourriez y apporter vos propres objets, y compris ceux dont vous ignorez l'utilisation. Le comité des fêtes de Soudat allumera le four à pain lors du vernissage le 23 septembre à 18 h à la salle des fêtes. 

Sigrun Strunk, Javerlhac

La "Cabane à plumes" bientôt à Piégut!

Un grand événement culturel participatif se déroulera dans les rues de la commune de Piégut-Pluviers les 13 et 14 octobre prochains. 

 "La cabane à Plume(s)" nouvelle création de la Cie l'Homme debout est un spectacle qui se joue dans la rue et met en scène Plume, une marionnette géante. 

Il prend la forme d'une déambulation festive et familiale, un rassemblement joyeux où l'on danse et chante et qui mène également une réflexion autour de certaines thématiques contemporaines. 

 "Plume est une petite fille d’une dizaine d’années, et son monde à elle est menacé. Les oiseaux se sont tus, ils ont soudainement disparu, annonçant la catastrophe. Elle nous appelle à rejoindre son combat, à chercher la part d’humanité qui nous relie les uns aux autres, pour tenter de sauver sa cabane et faire revenir les oiseaux." 

 Viendront également prendre place autour du spectacle : un marché de producteurs avec des espaces pour se restaurer, des buvettes, un bal trad', des ateliers de création de costumes et de découverte de métiers d'arts et bien d'autres réjouissances. 

 Rejoignez l'aventure ! 

 Nous recherchons plein de talents, âmes d'artistes, gros bras, petites mains agiles : animer des personnages du spectacle, interpréter des chants, des danses, confectionner des oiseaux en origami, des accessoires pour les costumes, intégrer l'équipe technique : chacun peut apporter son grain de folie ! 


Ci-dessous vous trouverez l'appel à participer.
Je suis disponible par mail ou par téléphone pour répondre à toutes vos questions, 
 Et n'hésitez pas à diffuser l'information dans vos réseaux ! 

 Un grand merci 
 Au plaisir, 

  Maeva Chaplain - Maison du Parc Naturel Périgord Limousin 

PNRPL 06 72 96 65 42





samedi 29 juillet 2023

Café citoyen: « territoire zéro chômeur longue durée »

Un café citoyen consacré à « territoire zéro chômeur longue durée »

Ce 2 juin, premier vendredi du mois, se tenait au Café Pluche le 10ème café citoyen organisé conjointement avec le CDD Périgord Vert. 

Thème de la soirée : l’initiative « territoire zéro chômeur longue durée », portée dans le Ribéracois par Danielle Delpey, secondée par Viviane Goethals, toutes deux présentes. 

Nous sommes une vingtaine pour partager d’abord la projection du film « Nouvelle cordée » centré sur l’expérimentation de la commune de Mauléon dans les Deux-Sèvres, puis échanger au cours d’une discussion à bâtons rompus. 

Le film prend appui sur la première « Entreprise à But d’Emploi » (EBE), créée début janvier 2017 à Mauléon avec l’embauche de 16 personnes durablement privées d’emploi, selon le vocable préféré à chômeurs longue durée. Durant plus d’une heure et demie, nous assistons à la naissance de cette entreprise très originale qui développe des activités non concurrentielles avec le secteur marchand, à partir de l’analyse fine de besoins non satisfaits de personnes ou de communes : petits travaux d’entretien, de jardinage, de menuiserie, d’aide aux personnes... La connexion se fait assez naturellement avec les logiques de territoire zéro déchets, notamment par des activités de tri de déchets permettant une valorisation partielle de la matière triée, activités non économiquement rentables dans l’économie classique. 

Le plus émouvant est d’assister à la transformation de ces personnes qui, grâce à la reprise volontaire d’une activité, associée à un salaire (SMIC) et à un contrat directement en CDI, sortent de leur isolement, de leur galère, et reprennent confiance en eux en retrouvant un équilibre de vie. L’engagement du maire de Mauléon a bien entendu été déterminant, tout comme celle de cet ancien DRH qui assure la direction de la jeune entreprises ESIAM.  

En trame de fond, le film présente l’émergence de cette préoccupation portée par Patrick Valentin d’ATD Quart-Monde, et sa volonté d’éradiquer le chômage de longue durée. Sa démarche repose sur 3 principes : personne n’est inemployable, ce n’est pas le travail qui manque, ce n’est pas non plus l’argent.  Son combat, soutenu par un député, se concrétisera par une première loi votée à l’unanimité des parlementaires en 2016 et portant sur une expérimentation dans 10 territoires.

Une 2ème loi suivra en 2020 portant sur l’extension à 50 autres territoires. C’est aussi en 2020 que sous l’impulsion de Danielle Delpey, Ribérac se lance dans la démarche exigeante de montage d’un dossier afin d’obtenir l’habilitation « territoire zéro chômeur longue durée » et de pouvoir créer une EBE.  

Ce projet, porté par l’association ribéracoise PREVER, a ainsi été présenté par madame Delpey à l’ensemble des maires des 44 communes de la Communauté de communes du Périgord Ribéracois, afin de constituer un territoire homogène et continu, ce qui constitue une obligation pour l’agrément de la candidature. Seules 21 d’entre elles sont rentrées dans l’expérimentation suite au vote de chaque conseil municipal, certaines, qui ont voté pour, en sont exclues par les communes limitrophes qui ont voté contre (3 seulement) ou qui n’ont pas voté estimant le principe de l’expérimentation trop complexe ou irréaliste. 

Au cours des échanges avec l’assistance, les 2 représentantes de PREVER ont répondu aux multiples interrogations que ce projet suscite. Le territoire de Ribérac fait partie de 138 autres projets en lice.


Paul Brejon - administrateur du CDD Périgord Vert


1)  Réalisé en 2019 par Marie-Monique Robin 

2) Cette habilitation permettra de recevoir de l’Etat une aide de 18000 € par personne embauchée, et de bénéficier de fonds d’amorçage.


Café citoyen: Plan Climat Air Energie Territorial du Périgord Ribéracois

Le 11ème café citoyen, organisé conjointement par le CDD Périgord Vert et le Café Pluche, a réuni une trentaine de participants, le vendredi 7 juillet. Comme les précédents, il est organisé et animé par Jean-Luc Pujols.

Etait invité le vice-président délégué à la Transition énergétique et au Développement durable de la Communauté de communes du Périgord Ribéracois (CCPR), Allain Tricoire, accompagné de la responsable du service Développement territorial de la CCPR, Sara Wenig. 

Devant un auditoire très attentif, les deux intervenants ont présenté de façon précise et détaillée l’avancement de ce PCAET, dont la dernière version du plan d’actions a été approuvée le 15 avril 2021.

Mais l’histoire est plus ancienne. C’est en effet en 2014 que le Ribéracois, qui compte à l’époque 19 800 habitants, se lance de façon volontaire dans la démarche d’élaboration de son « Plan climat » (la loi ne l’imposant pas pour les communautés de communes de moins de 20 000 habitants) :

-Désignation d’un vice-président en charge du sujet, Allain Tricoire, maire d’Allemans

-Réalisation d’un diagnostic territorial

-Réponse de la CCPR à des « Appels à projet », notamment celui intitulé « Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte », en 2015, dont la CCPR sera lauréate ; projet qui va lui permettre de bénéficier d’une enveloppe de 500 000 €, destinée à réduire les consommations énergétiques et à augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique.

Parmi les premières opérations, on note : 

1) une thermographie aérienne de l’ensemble des habitats du territoire (déperditions de chaleur importantes par les toits), consultable en mairie, 

2) la création d’un guichet unique d’aide aux particuliers en matière de réduction de leur consommation d’énergie, situé à Verteillac, 

3) la création d’un bâtiment BEPOS à Siorac, loué à la MFR, 

4) l’objectif 2050 de neutralité carbone et d’équilibre entre production et consommation d’énergie.

Dès lors, la démarche est lancée et ne s’arrêtera plus. Le principe du PCAET est acté en 2017, puis ses axes et objectifs définis en 2019, et le projet dans son ensemble en 2020. Il est alors soumis aux autorités régionale et nationale, puis l’objet d’une consultation publique en octobre 2020, avant l’approbation en CCPR d’avril 2021.

Six axes prioritaires sont retenus :

-Piloter et diffuser le Plan Climat

-Un aménagement durable du territoire

-Le pays Ribéracois, une collectivité responsable

-Une transition énergétique réussie

-Vers une mobilité durable

-Vers un territoire résilient

Ces axes se déclinent en 18 objectifs et 40 actions.

Depuis 2021, la CCPR a été lauréate de six appels à projet de l’ADEME ou de la Région Nouvelle-Aquitaine, qui lui ont apporté les financements nécessaires au déploiement du plan d’actions, ainsi qu’une reconnaissance régionale et nationale. 

Ces projets visent notamment :

La protection et la valorisation des milieux naturels, et la préservation de la biodiversité (plantations solidaires, développement de l’éco-pâturage, outils pédagogiques et de sensibilisation des enfants, projet de Réserve naturelle régionale (RNR) du site des tourbières de Vendoire, signature d’un bail emphytéotique avec le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) de Nouvelle-Aquitaine, pour la gestion du site naturel des Rebeyrolles à Villetoureix)

La mobilité durable et l’approbation d’un Schéma directeur cyclable (90 km de linéaire d’aménagements cyclables via la création de deux voies vertes, 220 km de jalonnement, maillage cyclable de l’ensemble des communes, aménagement de zones à vitesse modérée en centre-bourg, tous publics visés).

Six sous-commissions sont mobilisées, composées d’élus, d’agents, de partenaires institutionnels et d’experts ; elles traitent de Communication, de Mobilité, d’ENR, d’Alimentation, de Biodiversité et d’Exemplarité de la collectivité.

Au terme de cette très complète présentation, les participants ont pu poser leurs questions sur les différentes composantes de ce PCAET et obtenir les éclaircissements attendus, avant de remercier chaleureusement Allain Tricoire et Sara Wenig.

La Présidente du CDD Périgord Vert, Françoise Rovère, propose à Allain Tricoire d’associer le CDD aux réflexions qu’il conduit, notamment dans la sous-commission en charge de la mobilité. 


Propos retranscrits par Paul Brejon- administrateur du CDD Périgord Vert


1) Le territoire de la CCPR consomme 450 GWh, dont 48% dans l’habitat et 30% dans le transport, tandis que les émissions de Gaz à effet de serre proviennent à 50% du monde agricole.

2)  Bâtiment dit à énergie positive, c’est-à-dire dont les faibles consommations sont compensées par sa production d’énergie

3) Le PCAET est accessible à tous, sur le site de la CCPR (www.ccpr24.fr)

4)  Agence de la transition écologique (anciennement, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)

5) Energies renouvelables

dimanche 23 juillet 2023

Dites-le avec des photos!

 Vendredi dernier à Nontron c’était le vernissage de l’expo photos sur le thème « Rouge » du club ClicClac de Nontron. Et bonne nouvelle, l’exposition sera prolongée jusqu’au premier week-end d’août ! Y participaient des représentants du club photo voisin de St Saud Lacoussière, ainsi que des membres du CDD. Ces derniers ont pu présenter au public le concours photos qu’ils organisent durant trois mois sur le Périgord Nontronnais. Ce moment convivial a aussi été l’occasion d’instaurer un partenariat entre responsables des deux clubs photo et du CDD, pour la réalisation et la promotion de ce concours ouvert à tous les citoyens.

Profitez de la saison pour prendre le temps de poser un regard sensible sur ce qui nous entoure, puis partagez les images que vous avez pu cueillir. Les images les plus inquiétantes selon vous, ou les images les plus réjouissantes selon vous…

… Une reinette tristounette dans sa mare asséchée

… Une petite maison fleurie à l’entrée du village

… La devanture délabrée de l’ancienne épicerie du bourg

… Une libellule se balançant sur une ombellifère

… Une carcasse de voiture rouillée à l’orée du bois

… Une source qui suinte sous un rocher moussu

… Une coupe rase qui balafre l’ondoyante canopée

… Etc.


« Tous à vos portables ! »

(ou tout autre appareil photo numérique)

Un but commun : faire un état des lieux en images, avec nos regards de citoyens, sur notre territoire (les 28 communes du Périgord nontronnais). Des photos actuelles qui illustrent nos perceptions sur notre propre environnement quotidien, des paysages naturels et des cours d’eau, des paysages bâtis ou aménagés, publics ou privés.

 

1ière catégorie : les images les plus INQUIÉTANTES selon vous

2ème catégorie : les images les plus RÉJOUISSANTES selon vous

 

A GAGNER : DES LOTS D'ENTRÉES GRATUITES AU CINÉMA DE NONTRON

1ier prix : 15 places  - 2ème prix : 10 places -  3ième prix : 5 places

 

Durée du concours : 3 mois du 17 juin au 17 septembre 2023

Zone géographique : le Périgord Nontronnais

Inscription préalable par mail à l’adresse : cdd.photos24@gmail.com

Vous recevrez la modalité de téléchargement de vos photos ainsi qu’un formulaire de participation à renseigner.

Adressez chaque photo avec son formulaire de participation correspondant avant le 17 septembre 2023 à : cdd.photos24@gmail.com

 

Précisions pratiques : Maximum 3 photos par catégorie pour un participant. Maximum 10 Mo par photo - Pas de personne identifiable sur la photo. Chaque photo doit contenir dans son espace commentaire le nom et prénom du participant et la catégorie choisie (1ière ou 2ième).

Contact pour toute information : Erwan : 06 89 41 40 89


vendredi 9 juin 2023

A propos du traitement des déchets…

J’ai choisi  de publier cet article (en référence à un document antérieur, déjà un peu ancien certes, et que vous pouvez retrouver en intégralité sur : https://www.fichier-pdf.fr/2023/06/05/dechets-13-12-2022/), en partie en réaction à deux articles récents – respectivement du 24/04/2023 et du 19/05/2023. 

Vous verrez que ma description, même détaillée de notre visite des deux sites, ne cherche aucunement à faire l’apologie de la stratégie choisie.

https://www.fichier-pdf.fr/2023/06/05/dechets-13-12-2022/

 Je rappelle ici la conclusion, non-polémique, de mon article :

-Un message à retenir à l’issue de ces visites (cf. illustration ci-dessous – le contenu du sac noir), et deux questions sous-jacentes : 

-Quelle est la meilleure stratégie incitative pour obtenir le résultat de réduction du contenu du sac noir ?

-Quelle est la meilleure solution sur le plan économique et environnemental : l’enfouissement ou l’incinération ?



PS : je publie cet article à la fois sur les sites du Périgord Limousin et de l’Isle-Loue-Auvézère, car ces deux territoires étaient regroupés pour la visite, même s’ils ne contiennent que peu de membres actifs du CDD aujourd’hui (mais ça n’a pas toujours été le cas dans le passé…).

Richard Mailfert - Saint Sulpice d'Excideuil


samedi 3 juin 2023

Deux sorties guidées le 17 juin: biodiversité et station d’épuration (sur inscription)

Des précisions sur la journée L’eau c’est la vie ! à St Martial de Valette

De 10h à 17h : Conférence, Expositions, Jeux, balades, visites

L'événement proposé par le CDD se déroulera sur le site de la salle des fêtes du Moulin Grolhier à St Martial de Valette.  

De nombreuses animations ludiques vous attendront tout au long de la journée : 

-dès 10h conférence-discussion avec Bertrand Villeveygoux sur le petit cycle de l’eau « De la source au robinet en Périgord Nontronnais »

-des expos permanentes « Unis pour la préservation de l’eau » ou bien « La santé passe par l’eau » ou encore « Eau et changements climatiques » 

-des jeux pour toutes les générations. 

Le midi on pourra pique-niquer et trouver sur place buvette et petite restauration (frites, wraps, crêpes). 

Deux sorties seront proposées l’après-midi : 

-à 14h30 balade sur la biodiversité aux bords du Bandiat accompagnée par le CPIE

-à 16h visite de la station d’épuration commentée par un professionnel du service (à confirmer). 

A noter que ces deux sorties se feront sur inscription. 

Affichette ci-dessous à transmettre à vos amis !




vendredi 2 juin 2023

Paysages et Rivières de Demain : jeu-atelier le 10 juin à Nontron.

Dans le cadre de son projet « Paysages et Rivières de Demain » le Conseil de Développement Durable (CDD) organise à l’occasion du Forum des associations le 10 juin à Nontron, un jeu-atelier ouvert à tous !

Son objectif est de favoriser une meilleure compréhension de la démarche d'aménagement fondée sur des solutions apportées par la nature ordinaire, et peut-être mettre en œuvre certaines petites actions concrètes dans son environnement.

Animé par un écologue du CAUE (Conseil en Architecture Urbanisme et Environnement) le jeu se déroulera sur une séquence d’environ 1 heure en 3 étapes interactives :

1 – Identifier les écosystèmes et les enjeux écologiques d'une mosaïque paysagère qui sera attribuée aux participants.

2- Positionner quelques aménagements proposés qui semblent prioritaires (plantation de haies ou d'arbres, création de mares ou de bandes enherbées) afin d'optimiser les fonctions écologiques de la mosaïque paysagère.

3- Echanger à partir des choix faits par les participants autour du bienfait et de la faisabilité des actions proposées : pourquoi tels types d'aménagements ? quelles fonctions écologiques confortées ?  quels services attendus pour le territoire ?

Attention 4 séquences sont programmées au cours de la journée, à partir de 10h30, 11h30, 14h30, 15h30 pour des groupes limités en nombre

Il est donc prudent de s’inscrire à l’avance, même si chaque groupe reste ouvert tant qu’il n’est pas complet. Contact : 06 89 41 40 89 erwan.carabin@gmail.com

jeudi 25 mai 2023

Conférence-discussion le 10 juin au forum des associations.

Animateur de démocratie locale, réalisateur d’une enquête sur la vitalité sociale en Périgord Nontronnais, accompagnateur de la création, ces dernières années,  de plusieurs associations locales, le Conseil de Développement Durable (CDD) organise à l’occasion du Forum des associations le 10 juin à Nontron, une conférence-discussion, de 15 h à 17h, sur le thème « Gouvernance associative et renouvellement des bénévoles » en partenariat avec France Bénévolat.

Un temps d’information et d’échanges qui intéressera tous ceux qui veulent dynamiser ou créer une association, organisé avec le soutien de la Communauté de communes.

jeudi 18 mai 2023

Samedi 17 juin à St Martial de Valette : L’eau c’est la vie !

De 10h à 17h : Conférence, Expositions, Jeux

Une journée pour s’informer et s’amuser en famille

En nontronnais le Conseil de Développement Durable poursuit ses engagements sur les enjeux écologiques et citoyens du territoire.


 Si le Périgord Nontronnais « hérite » d’un paysage naturel potentiellement enviable par la qualité et la diversité de ses ressources (forêts, eaux, biodiversité, patrimoine…) on constate que ses équilibres se trouvent fortement fragilisés (réchauffement, activités polluantes, exploitations préjudiciables, etc.). Ces menaces et ces dommages ne sont pas spécifiques à notre territoire, on peut même considérer que celui-ci est pour l’instant moins impacté que certains autres. Toutefois, le paysage en Périgord Nontronnais est bien plus qu’un simple cadre de vie, c’est une identité, c’est une attractivité, et c’est même une fierté collective ! Mais c’est avant tout un bien commun ! 

Le Bandiat au Faubourg Magnac

Or ce bien commun se trouve le plus souvent fragmenté et privatisé par ses origines foncières, et insuffisamment valorisé par des politiques publiques parfois trop segmentées ou n’ayant pas toujours les moyens de leurs ambitions. En fait, ce patrimoine naturel que constituent nos paysages et nos rivières, est soumis à une multitude d’intérêts singuliers, parfois opposés, dont sont porteurs les propriétaires, les pouvoirs publics, les acteurs économiques, les structures administratives, les exploitants, les organisations d’usagers, etc. 

Et le citoyen qui n’appartient à aucune de ces catégories d’acteurs dans tout ça ? Peut-il être ignoré dans l’approche d’un tel enjeu, portant sur l’avenir d’un bien qualifié de commun à tous, nos paysages et nos rivières ? 

Pour nous, membres du CDD un avenir désirable peut se dessiner en parvenant à rapprocher ou réconcilier espaces ou usages d’un bien commun avec espaces ou usages réservés. Pour nous les citoyens doivent être au cœur de cet enjeu, et leur engagement peut fortement contribuer à fédérer les énergies nécessaires dans une même dynamique paysagère.

Le groupe CDD nontronnais en repérage. 

Il y a déjà quatre ans, le CDD proposait une démarche pour élaborer un projet de territoire. Depuis, celui-ci inspire les politiques publiques territoriales (Plan Climat Air Energie Territorial, Contrat de Relance et de Transition Ecologique…). Après avoir consacré deux années à l’un des dix  chantiers de ce projet, « l’Animation de la Vie Sociale » le CDD ouvre un nouveau chantier « Paysages et Rivières de Demain ». Cette nouvelle démarche territoriale sera lancée publiquement le samedi 17 juin à St Martial de Valette. Dès maintenant, cochez cette journée sur votre agenda, des précisions pour bientôt !

L’équipe CDD du Nontronnais


Réaction à l'article sur le SMD3

 Bonjour à tous, 

Suite à l' article sur le tri des déchets au smd3, vous avez omis à quel prix se fait cette transition, la suppression d' un service public de ramassage en porte à porte des poubelles , l' instauration de la redevance incitative qui pour beaucoup de personnes va se multiplier par 3 voir par 4, c' est mon cas , le cout de ce système.

Votre article n' est pas objectif, les personnes âgées sont pénalisées, les personnes souffrant d' un handicap sont pénalisées, beaucoup de personnes prennent leur voiture pour amener leur sacs au "PAV" point d' apport volontaire, soit disant , je dirai plus tôt "point d' apport obligatoire".

Vous ne voyez pas le service social qui a été supprimé, les Périgourdins triaient déjà , depuis longtemps, peut être pas assez pour certains, mais d' autres si appliquaient, c' est mon cas , je fais du compost depuis 41 ans, pas un déchet biodégradable ne va dans mon sac noir, j' ai toujours trié à fond, j' espère que mon article va passer sur votre site, car nous somment nombreux en Périgord à avoir rejoint soit un collectif sur Face- Book depuis 2020, soit plusieurs associations qui se battent contre ces injustices. Je vous remercie, Veuillez agréer mes salutations les meilleurs. 

Signé: Monsieur Delage Marc de St Pardoux la Rivière.