samedi 28 décembre 2019

Avis de la commission d'enquête du projet de la Queue d'Ane


La commission d'enquête concernant le projet éolien dit de la Queue d'Ane (un ruisseau!) sur les communes de Saint-Saud-Lacoussière et Saint-Jory-de-Chalais a rendu un avis défavorable.

L'avis est très argumenté. Je reviens ici sur quelques passages que j'ai remarqués. Il s'agit juste de quelques commentaires personnels.

                Vue depuis Mouton vers la vallée de la Queue d’Ane et les collines (sans éoliennes)


Les commissaires se sont rendus sur le site qui devrait accueillir les éoliennes. J'ai bien aimé le récit de la visite, qui est agrémenté par des photos. La visite a commencé par l'enlacement 4, puis 3. On voit deux prés. Il est signalé que, même début septembre, le petit ruisseau qu'il faut franchir n'est pas totalement à sec. L'endroit prévu pour la deuxième éolienne n'était pas accessible. La photo montre la ligne électrique sous laquelle poussent des herbes et buissons. A droite et à gauche il y a de la forêt. Commentaire des commissaires : “Il n’est pas possible d’aller plus près en raison de la densité de la végétation.“

Le meilleur pour la fin. Voici ce qui est dit sur l'emplacement numéro 1 : “Compte-tenu de l'emplacement, au milieu d'un espace totalement fermé, boisé, auquel aucun chemin ne permet d'accéder, la commission d'enquête a achevé cette visite par la route départementale n° 79 à partir de laquelle elle a cherché à appréhender le caractère général de ce côté du site.“ Sans surprise, il n'y a pas de photo.

Avant de publier sa conclusion la commission remet un rapport au promoteur pour lui permettre de répondre à certaines questions soulevées par les participants. Dans un avant-propos le promoteur revient sur l'expérimentation du registre dématérialisé. Il ne semble pas convaincu de sa pertinence et déplore qu'il “ait servi de ‘réseau social’ pour certains avec de l’intimidation et de la calomnie.“ Il regrette que les commissaires enquêteurs n'aient pas supprimé plus que deux messages. “... certains contributeurs ont pu heurter des habitants, des élus, le promoteur. Ces comportements auraient mérité d’être modérés au fil de l’eau afin d’éviter des tensions inutiles.“

La commission d'enquête répond (p. 26) : “... il convient de rappeler qu'un registre dématérialisé n'est pas un blog ou un forum de réseaux sociaux ou de presse. Les observations qui y sont déposées doivent en principe pouvoir être appréciées par le public lui-même, l'omission des thèmes développés risquant de vicier l'enquête publique. Il est donc difficile de « modérer » une observation d'enquête publique tant qu'elle ne contient pas d'insulte ou de diffamation visant une personne. La commission d'enquête a d'ailleurs pu constater que de tels propos avaient pour but essentiel de développer l'idée selon laquelle une politique énergétique ne pouvait être que nationale et d'Etat, thème qui ne dépend ni d'une enquête publique, ni donc d'un maître d'ouvrage privé.

Le juge administratif considère par ailleurs que ce sont les thèmes, idées et autres questions de fond qui détermineront le travail d'analyse du commissaire-enquêteur plutôt que le nombre, voire l'origine géographique des personnes qui les ont déposés.“
Il n'y a pas que le public qui a relevé des contradictions dans le dossier du projet. La commission d'enquête en parle page 13. Ainsi la demande a été déposé en 2016, puis le promoteur parle de l'autorisation environnementale opposable depuis 2017. Je me suis demandée pourquoi cette remarque. La réponse se trouve tout à la fin de la conclusion : En effet, le promoteur dit qu'au moment de la rédaction de la demande aucun autre projet éolien était connu. Ce à quoi la commission répond : “Toutefois, il faut rappeler qu'il a fait appel à la règlementation spécifique de l'autorisation environnementale unique qui date de 2017 alors qu'à cette date il semble que plusieurs projets avaient été visés par l'autorité environnementale.“ (p. 39)

Pour finir les constats concernant les compensations prévues. Des observations les avaient également soulevées.

- Les zones humides à compenser : “Les parcelles concernées sont situées entre la RN 21 et la voie de chemin de fer Périgueux-Limoges.“ (p. 39)

- Concernant l'espace de substitution située à 33 km du site : “- les espaces de substitution ayant déjà leur propre vie et leur propre cycle (floristique, faunistique,...), l'on peut également se demander si l'apport d'une population nouvelle est réellement possible : cette population va-t-elle se déplacer ? Ne risque-t-il pas d'y avoir des conflits de territoire ? Etc ...“ (p. 39)

Conclusion sur les compensations proposées :

“La commission d'enquête ne peut que reprendre l'interrogation posée par le CNPN : « Il n’y a pas de stratégie d’évitement en ce qui concerne le choix d’implantation du projet. Le guide relatif à l’élaboration des études d’impacts des projets de parcs éoliens terrestres (MEEM 2016) précise que le choix du site est le facteur principal permettant de réduire les impacts sur les milieux naturels. Lorsque de fortes contraintes sont identifiées lors de l’analyse d’impact, la démarche ERC conduit à privilégier le développement d’un autre site. » “ (p. 39)

                           Ruisseau de la Queue d’Ane à 500 m du site prévu pour les éoliennes.

Remarque personnelle sur le registre dématérialisé :
Je ne suis pas favorable à cette dématérialisation. Comme beaucoup d'autres personnes, j'ai tendance à contribuer avec un pseudonyme parce que je ne veux pas que le monde entier (littéralement) soit au courant de mes contributions à divers sujets. Dans un espace rural où la plupart des gens se connaissent plus ou moins, un avis contraire à celui de ses voisins à potentiellement des conséquences fâcheuses. J'ai contribué à l'enquête en me déplaçant dans une des mairies pour y déposer ma contribution. Puis, j'ai fais une autre contribution en ligne. Le but était qu'elle soit vu par des personnes extérieures au territoire. J'ai également vu au moins une contribution à laquelle plusieurs autres personnes ont répondu en critiquant la position générale de la première intervention. Effectivement, ce n'est pas le but d'une enquête publique de servir de forum de discussion sur des questions de fond.

Mais ce qui me perturbe toujours c'est mon appréhension que les réponses soient censurées. Je sais qu'en principe chaque entrée sur un ordinateur reçoit un identifiant unique par le système. A priori on ne peut pas le manipuler. Pourtant, j'ai vérifié les numéros d'ordres de certaines des contributions, entre autres les miennes, pour m'assurer que personne n'avait manipulé le registre. Je suis, provisoirement, rassurée, aucune manipulation. Pour le moment...

Après l'avis de la commission d'enquête nous devons attendre la décision du préfet...

Sigrun Strunk, Javerlhac

vendredi 13 décembre 2019

C'est le moment de payer quelques taxes et impôts...

Au début de l'automne, un ami s'est étonné de la forte augmentation de sa taxe foncière. Je n'avais encore rien reçu (l'Etat trouve que l'information des contribuables qui paient par prélèvement mensuel n'a rien d'urgent) en plus il n'habite pas dans la même communauté de communes.

Finalement, j'ai reçu mon avis d'imposition. Ma taxe foncière est “revalorisée“ de 5,9 %. Cachée dans cette taxe est la taxe d'ordures ménagères. Hier, une personne en location, m'a dit que la part des ordures ménagères dans ses charges augmente de 10 % et qu'à ce tarif elle n'a plus l'intention de trier. De toute façon elle ne sort les poubelles qu'une fois par mois.

Du coup j'ai vérifié ma feuille d'impôts. Il y a quelque chose de bizarre. Le taux pour les ordures ménagères augmente uniformément de 9,62 % à 10,49 % mais ma piscine augmente de 14,3 % et ma maison de 11,8 %. Ailleurs c'est 11,2 %. Pourtant, je crois que les élus avaient voté le nouveau taux parce qu'il est très faible (+0,87%).

Les élus ne sont pas des spécialistes financiers. En fait, ils auraient dû refusé la proposition d'augmentation du taux, car la base d'imposition a augmenté de 2,2 % (qui décide?) et comme la base augmente, la partie ordures ménagères augmente automatiquement d'autant.

Autres taux qui ont augmenté : la part de l'intercommunalité et une omineuse taxe spéciale.

Une autre taxe que les élus ont voté les yeux fermés, c'est la taxe de séjour. Il faut dire qu'ils ont voté la grille que le gouvernement a pondu. L'explication est tellement limpide que le document fait 69 pages. Depuis cette année, à côté de tarifs lisibles du genre 0,22 € par nuit par adulte, il y a une ligne en pourcentages. Le 1 % pour les meublés en attente de classement ou sans classement est une véritable usine à gaz pondu par un fonctionnaire certainement sorti de l'ENA, donc plus intelligent que les communs des mortels (ironie!) On peut télécharger le document : https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/guide_pratique_v4_taxes_de_sejour_version_finale.pdf (Il faut consulter la page 31.)

Comme les élus, je n'y ai rien compris, mais contrairement à eux, je devais calculer le un pourcent de X. Ne sachant pas sur quoi se base le pourcentage, j'ai pris le barème de 2018. Aujourd'hui, quelqu'un de l'office de tourisme m'a appelé pour me dire que A) un message envoyé il y a deux semaines était erroné et B) que je dois recalculer d'après un système ultra sophistiqué. Elle m'a fait parvenir la dernière version du fichier excel. J'ai fait un test et comme il faut diviser le prix de la location par le nombre de personnes, puis on déduit les enfants, nous arrivons à la situation que le tarif est à la tête du client. Plus il y a d'enfants, et moins il y a d'adultes dans le logement, moins l'adulte doit payer. (Bravo les artistes.)

Dans mon exemple (voir tableau ci-dessous) on voit que le prix à payer est identique s'il y a un adulte ou quatre. C'est le jackpot – en terme de taxe, pas en terme de repos – s'il y a un seul adulte et trois enfants. S'il était seul il payerait 5,50 pour la semaine, maintenant c'est 1,38 €. Jusqu'en 2018 chaque adulte payait la même somme, 0,22 € la nuit. C'était facile à calculer, pas besoin de s'occuper du prix de la nuit.






Mais bon, c'est cela la simplification administrative.

Pourtant, la complication n'est pas obligatoire. Cet automne, j'ai passé une semaine dans un gite en Suisse. Taxe de séjour 3,60 € la nuit. C'est cher, mais il y avait une carte de réduction pour certains sites et le top : gratuité des transports en commun Basel Campagne et dans notre village de la taille de Nontron, il y avait un bus toutes les demi-heures vers la ville centrale avec gare et commerces.

Sigrun Strunk, Javerlhac

Pour une laïcité bien comprise

Samedi 7 décembre 2019, Pierre Peyrazat, maire d’Augignac et Vice-président de la Communauté de communes chargé de l’enfance a reçu à la salle des fêtes une bonne cinquantaine de personnes venues assister à une conférence sur « la laïcité est-elle en danger ? »


 « A la Comcom, on peut parler aussi d’autres choses que de routes… » a dit Pierrot en présentant cette initiative de la commune et de la Comcom. Plusieurs élus communautaires étaient d’ailleurs présents pour entendre la présentation de M. Lelièvre  puis, pour ensuite, accompagner la plantation d’un arbre de la laïcité .
 Dans le cadre de la semaine de défense de la laïcité, à noter aussi la distribution d’un livre à chaque élève des classes de CM1, CM2 et 6ème du territoire intercommunal.

En présentation, nous avons eu la projection d’une animation proposée par l’UFAL, (Union des Familles Laïques) que vous pouvez découvrir ci-dessous, pour une laïcité bien comprise !
https://www.youtube.com/watch?v=OlX5oXkzlnE

Roland Maquaire,  Champniers-Reilhac


Convention avec La Citoyenne Solaire pour installer des panneaux photovoltaïques.


 La Citoyenne Solaire est un collectif qui a pour objectif de développer l’énergie photovoltaïque via le financement participatif.

Qui alimente le financement participatif?
Des personnes ou collectivités, “achètent” des parts sociales de minimum 100 euros. Ces parts servent à financer les projets d’installation de panneaux solaires. Actuellement la société compte 97 adhérents dont 3 collectivités.

Où les panneaux sont-ils installés?
 Lorsqu’un toit apparaît comme viable pour se voir installer un panneau photovoltaïque, un bail est signé avec le propriétaire du bâtiment pour une durée de 20 ans.
 En produisant de l’électricité grâce aux panneaux, les bâtiments alentours deviennent suffisants en énergie et le surplus est revendu.




 
Combien cela coûte-il?
Trois tailles existent. 9 kW (kilowatt) pour 60 m² de toiture permettent de subvenir aux besoins énergétiques d’environ 10 habitations, et coûte environ 15.000 euros d’investissement.
36 kW pour 200 m², coûte entre 40.000 et 50.000 euros.
100 kW pour 600 m², qui subviennent à une centaine d’habitations, et nécessitent 100.000 euros d’investissement.

Voir l'article du Populaire:  Un exemple à Saint-Junien

Pour en savoir plus: La Citoyenne Solaire

Patricia Huret Champniers et Reilhac

vendredi 29 novembre 2019

Fête de la laïcité à Augignac

 La 12ème Fête de la laïcité en Dordogne se déclinera en 3 événements dont un à Augignac le 7 décembre.
A l'initiative de Pierre Peyrazat, maire d'Augignac, la journée comportera:
 -une conférence "La Laïcité est-elle menacée?" par Vincent Lelièvre (au foyer rural)
-la plantation d'un arbre de la laïcité (dans le parc de la mairie)
-une exposition "Histoire et actualité de la laïcité" (aux collèges de Nontron et de Piégut-Pluviers).

Pour info, cette opération sera prolongée le mardi 10 décembre 2019 par la dédicace du "grand livre de la laïcité" (Edition Hors Piste) par son auteur Monsieur Jean-Michel AUPY, livre offert par la CCPN (communauté de communes du Périgord nontronnais) à tous les élèves de cycle III (CM1, CM2 et 6ème).




Cette fête s'inscrit dans le cadre de la Journée nationale de la laïcité.
La date retenue, le 9 décembre, coïncide avec le vote de la loi de séparation de l'église et de l'état le 9 décembre 1905. A l'époque, les menées anti-cléricales sont à leur maximum et la chambre radicale socialiste veut "bouffer du curé". On ne peut pas vraiment dire que l'idée de laïcité partait alors sur de bonnes bases...

Mais en y réfléchissant un peu plus, on peut dire que la république s'engageait alors dans une voie "moderne" en séparant clairement ce qui devait l'être, dans le respect des choix et des convictions de chacun.

L'histoire du XXème siècle naissant, et celle de la grande guerre particulièrement, allait paradoxalement permettre de retrouver un pays réconcilié autour de ses valeurs et moins intolérant à l'encontre du fait religieux.
Laïcité positive ?


Quel est l'état des lieux aujourd'hui ? Si il est toujours nécessaire de célébrer une journée de la laïcité, c'est que les choses ne vont toujours pas "de soi". Les fondamentalistes religieux ont de plus en plus de mal à l'accepter tandis que les défenseurs de la laïcité ne se distinguent pas toujours par la finesse de leurs positions.

Il serait trop simple de renvoyer les uns et les autres dos à dos sans prendre position. Et même si cela relève aujourd'hui d'une certaine utopie, tentons d'imaginer une société apaisée où tout un chacun accepte l'autre sans préjugé, dans le respect de sa personne et de ses croyances.

Extrait de: 
https://www.journee-mondiale.com/421/journee-nationale-de-la-laicite.htm

 Patricia Huret- Champniers et Reilhac

Conseil communautaire le 5 décembre 2019

Le Conseil communautaire de la Communauté de communes du Périgord Nontronnais
 aura lieu Jeudi 5 Décembre 2019 
à 18h30 
à la salle polyvalente d'Augignac.

A l'ordre du jour:


Journée Y'a plus de vieillesse 5 décembre à Nontron

Quelques précisions sur la journée:

Alain Dionneau -  Busserolles.



samedi 23 novembre 2019

Le plan climat de la com com Périgord Limousin


Le PCAET ( plan climat air, énergie territorial) de la comcom Périgord Limousin

Je viens de consulter le “Plan climat air énergie territorial – potentiels et stratégie“ de la communauté de communes Périgord-Limousin. Ce rapport d'étude date de novembre 2019 et a été cofinancé par le Syndicat départemental d'énergies et l'ADEME.

 Bien sûr j'ai tout de suite recherché les chapitres concernant l'éolienne. Quelle position a la comcom qui est limitrophe à la nôtre et concerné par le projet éolien de la Queue d'Ane (nom d'un ruisseau).

Les auteurs étaient certainement au courant de la forte opposition de la population à ce projet et aussi de la taille des aérogénérateurs géants prévus (200m) et pourtant ils marquent tranquillement “pas d'éolien à moins de 500 m d'une habitation“ (p.16). En cas d'accident les morceaux de pales volent sur plus de 800 m.

Le petit éolien n'est pas préconisé, car il est difficile de connaître les conditions du vent local. Il semble que cette connaissance est superflue pour les éoliennes géantes (p. 18). Comme par hasard, c'est encore le parc naturel régional Périgord-Limousin qui est un terrain idéal pour l'implantation d'une industrie du vent. Il y aurait la possibilité d'implanter 20 éoliennes de 220 m de haut ! Petit détail : la distance entre deux éoliennes doit être 1.000 m. (p. 59) Chaque éolienne avec une puissance nominale de 2,3 MW et un facteur de charge de 21 % (p. 19) ou peut-être que de 20 % (p.59) ?

Les informations données page 59 ont certainement été fournies par un producteur de vent. Malheureusement, il n'est pas nommé.

La page 55 montre une capture d'un atlas du vent.



Je ne sais toujours pas comment il a été établi, sachant qu'il n'y a pas de mâts de mesure du vent un peu partout dans les communes. Je connais la station météo de Nonton (moyenne annuelle du vent 7 km/h soit 1,94m/s), il y a un mât à Saint-Martin-de-Fressengeas et à Saint-Yrieix-la-Perche (moyenne 9 km/h soit 2,5 m/s). Il s'agit de la vitesse du vent à 10 du sol. Le document fournit par l'Ademe donne le vent à 60 m du sol, tandis que l'éolienne capte le vent à la hauteur de son moyeu, donc à hauteur variable suivant le modèle.

Un physicien pourra vous calculer les différentes vitesses de vent suivant  la hauteur au-dessus du sol. Pour le commun des mortels, il existe des calculateurs en ligne. Donc, l'Ademe prétend, qu'à 60 m le vent moyen est à 5 m/s soit 18 km/h. Cela n'est tout simplement pas possible, vu qu'il n'y a aucun gratte-ciel dans notre région. En réalité il n'y a que 3 m/s (10,8 km/h)

Mais bon, soyons indulgents et disons 5 m/s de vent disponible à hauteur du moyeu. Combien d'électricité produira notre éolienne géante ? S'il s'agit d'un modèle Senvion 3,4 MW, la production, avec si peu de vent, tombe à 502 kW (admirez la précision), s'il s'agit d'une Nordex 2,4 MW la production serait de 356 kW. Comme l'année a 8760 heures il suffit de multiplier pour avoir le rendement théorique annuel. 4.397,5 MW puis d'appliquer le facteur de charge de 21 % (le reste du temps il n'y a pas de vent ou la machine est arrêtée parce qu'il y a trop de vent ou une maintenance programmée), la production sera donc de 923 MW/an. Vous avez donc de l'électricité pendant un cinquième du temps pour un village. Soit vous trouvez de l'énergie ailleurs, (p. ex. le générateur diesel qui est toujours dans un coin depuis la tempête de 1999) ou vous utiliser de l'électricité dès qu'il y a un peu de vent. Là je ne suis pas sérieuse, car de toute façon votre éolienne démesurée ne produira strictement rien en cas de panne du réseau électrique ! Son énergie n'est pas directement utilisable et la batterie interne ne sert qu'à garantir le clignotement des lumières de sécurité et surtout à ce que les pales soient toujours tournées face au vent ou hors du vent. Si cette manœuvre n'est pas faite dans les secondes qui suivent un changement de la direction du vent, les pales explosent ou l'éolienne s'effondre.

Je ne sais pas si la communauté de communes Périgord Nontronnais travaille sur un plan climat.
Comme, en réalité, il n'y a que 3,27 m/s à 130 m, la production sera NULLE, il sera tout juste possible de recharger la batterie ! (Nordex à 3 m/s production 23 kW, Senvion 52 kW)

P.S. les informations sur le plan climat de la communauté de communes Périgord-Limousin https://www.perigord-limousin.fr/vos-demarches-au-quotidien/environnement/plan-climat-energie-territorial-actions-concertation/ (il y a des textes écrits jaunes sur blanc que je ne peux pas lire ... l'accessibilité c'est pour les autres?) Je n'ai pas vu le mot éolien dans l'article et les pièces jointes....

P.P.S Le président de la communauté de communes Périgord-Limousin est un certain Bernard Vauriac.

Sigrun Strunk, Javerlhac

dimanche 10 novembre 2019

Y'a plus de vieillesse!


 
       Vous trouverez ci-dessous, le programme détaillé de la journée, les modalités pour une inscription (indispensable) que nous vous invitons à faire dès maintenant.

Alain Dionneau-Busserolles.



 Présentation de la journée devant le Conseil communautaire le 7 novembre (crédit photo: Sigrun Trunk).






Lettre à mon ami Henry, le Beckenbauer de la photo

Bonjour Henri,

J’ai bien noté l’invitation à l’inauguration du nouveau local du Club Photo de Thiviers et je t’en remercie.

La multiplication des clubs photo, suite à la création de celui de Thiviers notamment, c’est une très bonne chose.
L’obtention de la mise à disposition d’une salle par les communes c’est aussi très bien.
Et la réalisation de nombreuses expositions c’est parfait.

A tout cela je n’ai que peu participé, et j’en ai surtout profité.
J’ai à chaque occasion appris quelque chose, j’ai passé des moments conviviaux et j’en suis très reconnaissant à tous ceux que j’ai croisés au cours de ces aventures.
Et en particulier à toi et à Chantal.

Cela étant, tu sais que la photo m’intéresse beaucoup plus pour ce qu’elle représente et permet que pour la façon dont elle a été faite.
Il est certain que mieux elle aura été « réussie », mieux elle sera considérée et mieux elle accompagnera ce qu’elle porte et représente.
Mais c’est « l’image » qui pour moi est essentielle et à travers elle ce qu’il y a d’abord à en penser, et peut-être à en dire, et même parfois, mais c’est plus difficile, à en écrire.

Et parmi les « images » je suis particulièrement attiré par les paysages, également par ce qui les valorise, ou malheureusement les défigure.
Car c’est là pour moi que la photo devient magique car elle permet, en « fixant » le paysage que je découvre, de le mémoriser dans un cerveau externe et ultérieurement de venir y reposer les « impressions » qu’il me semblait avoir perçues au moment où la photo avait été prise.
Mais, contrairement à ce que beaucoup pensent le paysage « que l’on voit », qui pourtant « ne bouge pas », est très difficile à réussir, à « saisir », à « reproduire », à « fidéliser ».

Des paysages, autour de nous, il y en a beaucoup. Il n’y a même que cela si nous nous arrêtons un instant.
A côté, plus loin, à tel endroit ou à tel autre. Et parfois là où nous sommes passés cent fois mais « sans voir ».

Des beaux paysages en général comme se plaisent à le dire la majorité des habitants. A le dire oui, mais à le dire seulement.
Des moins beaux également, parce que « gâchés » par une intrusion, quelques fautes de goût, ou parfois, lorsqu’on prend le temps de les observer, un simple détail.
Moins beaux aussi, et souvent, lorsqu’ils réapparaissent enfermés dans le cadre de l’appareil.

Oui des beaux paysages mais dont certains sont « méchamment » menacés.
Et qui, si cette menace se concrétisait, seraient accompagnés par beaucoup d’autres, et plus encore, de telle sorte que ce serait le territoire entier qui serait impacté.
Et, franchi un certain seuil, il n’y a plus de beaux paysages, seulement des alignements, non alignés d’ailleurs, une forêt de hautes tiges nues et imberbes qui se font des clins d’œil.
Et supplice du photographe avisé, impossible de prendre une photo de ce qu’il voit, plutôt de ce qu’il voyait avant, sans que une, deux, dix, cent tiges ne s’invitent sur sa photo.
Mais ceci n’est qu’un mauvais rêve et de toute façon le photographe avisé est équipé de Photoshop. Il gommera tous ces intrus pour effacer des champs lirréparable outrage.

Je continue de penser que le photographe, professionnel mais aussi amateur, jouit d’une sensibilité particulière à ce qui l’entoure lui permettant d’apprécier avec un petit temps d’avance ce qui est remarquable au sens de singulier. Comme les peintres, les architectes, les inspecteurs Colombo, … et bien sûr les paysagistes.

Et tu sais Henri combien je suis naïf.
Car je pensais tout « naturellement » que les apprentis photographes comme moi et tous les photographes confirmés comme toi allaient se ruer dans les Mairies pour, tels des lanceurs d’alerte, faire observer, en déposant sur le registre d’enquête, combien ce projet de « Ferme éolienne de la Queue d’Ane » était aussi incongru qu’inutile.
Et que ce « petit » écocide, mais répété par milliers, ne passerait pas inaperçu à l’ombre de ces grandes faucheuses défigurant irréversiblement nos précieux paysages.
Ne serait-ce que pour dénoncer la médiocrité et la mystification des photomontages présentés par le promoteur.
Somme toute, apporter son « concours photo ».

Et bien, sous réserve d’inventaire, tu vas être surpris sans doute, mais je n’ai trouvé aucune contribution déposée par un photographe de notre connaissance, même pas de Saint Saud, commune fautive et bientôt victime.
Comme quoi on peut se faire facilement des idées.

Je ne t’accompagnerai donc pas à cette cordiale inauguration et je te laisse le soin de dire à ceux que tu rencontreras combien je suis bien heureux pour eux et très malheureux pour notre environnement et nos beaux paysages.

Mais comme l’a dit un grand philosophe périgordin, la beauté d’un paysage c’est très subjectif.

Certes, mais la laideur, non.
Ce qui est laid, l’est, et pour toujours.


Allez Henri, une dernière «  image » … pour la route !
Voici à quoi ressemble le Périgord Vert pour un promoteur éolien : un grand espace vert, disponible et convertible en cimetière.
Les croix sont fournies à titre de dédommagement.
Le funéraire un marché d’avenir.








Amitiés argentiques.
JC Frasnetti- Chantres- Milhac de Nontron

lundi 4 novembre 2019

Quelques idées pour l'enquête publique sur le projet éolien de la Queue d'Ane

Une enquête publique unique porte sur la demande présentée par la SNC "Ferme Eolienne de la Queue d’Ane" (Abo Wind) d’autorisation unique d’exploiter une centrale éolienne sur le territoire des communes de Saint-Saud-Lacoussière et Saint-Jory-de-Chalais, au nord de la Dordogne, dans le Parc Naturel Régional (PNR) Périgord-Limousin.

Cette enquête unique porte sur le permis de construire, l'autorisation d’exploiter une ICPE, l'autorisation de défrichement, une demande de dérogation à l’interdiction de détruire des espèces protégées.

"Le défrichement est défini comme étant la destruction volontaire de l'état boisé d'un terrain et la suppression de sa destination forestière" (article L. 311-1 du code forestier).

Une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE), en raison des nuisances éventuelles ou des risques importants de pollution des sols ou d'accident qu'elle présente est soumise à une réglementation spécifique notamment en terme d’autorisation. Il s’agit d'installations "qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature, de l'environnement et des paysages, soit pour l'utilisation rationnelle de l'énergie, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique » (article L. 511-1 du code de l’environnement).

Pour être acceptée, une dérogation à l'interdiction de destruction d'espèces protégées doit répondre à trois critères (article L. 411-2 du code de l’environnement) :
1/ Existe-t-il une autre solution satisfaisante ?
2/ La dérogation nuit-elle au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle ?
3/ Y a-t-il des raisons impératives d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique ?

Ce projet concerne 4 éoliennes et 2 postes de raccordement. Les éoliennes choisies sont de modèle 3,4M140 - HH130 du constructeur Senvion. Elles présentent les caractéristiques suivantes: hauteur totale en bout de pales: 200 m ; hauteur au moyeu: 130 m ; diamètre du rotor: 140 m ; longueur des pales: 68,5 m ; diamètre du mât à sa base: 9,5 m ; puissance unitaire: 3,4 MW.

L'enquête se déroule du lundi 7 octobre 2019 à 9h00 au vendredi 15 novembre 2019 à 17h00.

Pour formuler vos observations, ouvrez le lien Internet : https://www.registre-dematerialise.fr/1552

Parmi les centaines d’avis déjà donnés, beaucoup démontrent que les personnes qui s’opposent ont très bien mesuré les risques que ce projet représentait pour leur environnement, pour la sauvegarde de ce territoire et pour l’image et la renommée du Périgord. Ces observations, variées et pour la plupart pertinentes, sont consultables sur le site.

Si vous manquez de temps pour approfondir le dossier, vous trouverez ci-après quelques idées.


Thierry Bonne

Asso3D - Défense du val de Dronne et de la Double
defense.dronne.double@gmail.com
www.Asso3D.fr
https://www.facebook.com/Asso3D


Idées pour l’enquête publique sur le projet éolien de la Queue d’Ane :

Contrairement aux justifications énoncées par Abo Wind, les gaz à effet de serre ne sont pas provoqués en France par l’électricité. Ce projet n’aura aucun effet dans la lutte contre le réchauffement climatique mais coûtera cher à la collectivité. Portons donc l’effort sur les véritables causes, dont les transports et l’habitat.

Le développement de l’éolien à grande échelle n’est pas la panacée puisqu’il s’agit d’une énergie intermittente, non prédictible et non stockable : le revers de l’Energiewende en Allemagne est éloquent.

Un tel projet ne pourrait avoir lieu si l’électricité produite n’était pas rachetée par EDF au prix fort.

Les avantages financiers qu’apporteraient ce projet aux collectivités territoriales ne peuvent suffire à l’accepter compte tenu des nombreuses nuisances que le projet engendre.

La concertation en amont du projet a été déficiente.

La distance du projet aux habitations (570 à 800 m) est insuffisante compte tenu de la hauteur des éoliennes. Elle devrait être au moins de 1000 mètres et de préférence de 2000 mètres.

Le projet est à un mauvais emplacement puisqu’il nécessite des bridages pour réduire l’impact sonore.

Le principe de précaution devrait s’appliquer compte tenu des risques sanitaires, dont ceux des infrasons.

Les flashs rouges émis la nuit constitueraient une nuisance intolérable pour les riverains et provoqueraient une pollution visuelle très importante jusqu'à plusieurs dizaines de kilomètres.

Un Parc Naturel Régional n’est pas le meilleur emplacement pour des engins de 200 mètres de haut.

Aucune éolienne ne devrait être autorisée dans des espaces boisés qui nécessitent un défrichement.

Les éoliennes sont une gène pour l’intervention des avions bombardiers d’eau.

Les nuisances qui seraient causées par le chantier de construction n’ont pas été présentées aux riverains.

Il est contestable que le démantèlement total du socle en béton armé ne soit pas prévu.

Les pales, qui sont en matériaux composites, constitueront des déchets non recyclables à la fin de l’exploitation.

La construction de cette centrale nécessite l’utilisation de plusieurs centaines de kg de terres rares dont l'extraction est polluante et produit des déchets radioactifs ;

La très riche biodiversité du site est incompatible avec ce projet. Le conseil scientifique du PNR et le conseil national de protection de la nature (CNPN) ont émis un avis défavorable. Le CNPN considère qu’il n’est pas certain que la condition impérative d’intérêt public majeur de ces éoliennes soit avérée.

La Dordogne, département peu venté, est mal adaptée à ce type d’énergie renouvelable, mais dispose de solutions alternatives. Des projets à taille humaine (et concertés en amont pour éviter les nuisances) sont possibles : hydro-électricité, bois-énergie, méthanisation, solaire sur des bâtiments ou des terrains artificialisés.

Ce projet est incompatible avec les activités de tourisme vert.

L’acceptabilité sociale de ce projet pose problème. Un tel projet ne doit pas se faire contre la population. Le grand éolien est source de discorde dans nos villages.

Enquête publique


4000 passages



DES CARENCES ÉVIDENTES D’INFORMATIONS DANS LE DOSSIER ABO WIND

Des éoliennes de 200 m viennent d’être installées, à Saint Martial sur Isop en Haute Vienne. La base de la tour est de 12 m de diamètre, la surface occupée est de 113 m2. Pour le béton il faut compter 1500 t par fondation ce qui fait un volume de 750 m3.

La surface de l’embase en béton, avec 4 m de profondeur, fait une surface de 200 m2 par machine. Pour le ferraillage on ne connait pas le poids : 80 tonnes ?


200 M2 DE BÉTON PAR MACHINE !!! Soit 200 M2 X 4 = 800 M2 DE BÉTON en surface.

1 500 T PAR FONDATION X 4 = 6 000 T DE BÉTON; LE FERRAILLAGE : 80T X 4 = 320 TONNES


Nombre de poids-lourds

- 600 semi-remorques toupie pour le béton. On imagine l’état des chemins et on imagine aussi le bruit et la pollution générée.

- 600 semi-remorques pour l’évacuation de la terre qui vont parcourir des dizaines de km sur nos petites routes jusqu’au point d’évacuation (inconnu pour l’instant)

- 600 semi-remorques pour alimenter la centrale à béton en sable et en ciment.

- 200 semi-remorques pour transporter le granulat ou ballast servant à la construction des chemins d’accès.

Total = 2 000 poids-lourds.



Avec les trajets aller et retour cela fait 4 000 passages. Le chantier sera parcouru pendant plusieurs mois, par un va et vient incessant de 4 000 passages de poids lourds de 40 tonnes que les riverains vont devoir subir.



Est-ce que les riverains qui vont subir ce va-et-vient incessant ont été informés de ces nuisances ???  Ils ne le savent pas, on ne connait les trajets qui seront utilisés par les engins. Les chemins et les routes, seront complètement défoncées par les engins. Qui va les refaire, qui va payer ?

Où sont ces données techniques dans le dossier ? J’ai bien cherché et je n’ai rien trouvé. Ce n’est pas rien et personne n’en parle, certainement pas le promoteur, car cela pourrait nuire à son projet !!!



Rien n’apparait à ce sujet dans le dossier…



TOUT CELA POUR FAIRE DE L’ÉLECTRICITÉ QUI SERA REVENDUE EN SUISSE OU EN ITALIE



C’est une information qu’il faut faire circuler absolument aux habitants de Mialet car les camions vont venir de la carrière de Thiviers, et vont traverser le village de part en part.



Paul Dubois - Milhac de Nontron



https://www.registre-dematerialise.fr/1552.

Conseil communautaire le 7 novembre


Le prochain Conseil communautaire aura lieu le jeudi 7 novembre
                                                                              à 18 h 30
                                                                           à Saint-Martial de Valette

Ordre du jour:




samedi 19 octobre 2019

Participez aux enquêtes publiques !

Pourquoi participer à une enquête publique ? Pour donner votre avis, de préférence argumenté, sur un sujet/projet précis et pas uniquement si vous êtes contre, mais aussi si vous y êtes favorable. Dans ce dernier cas, la ou les raisons du soutien sont très appréciables. Je suis toujours frustrée si je lis une contribution qui dit simplement « je suis pour ou je suis contre le projet XYZ. » Cela me donne l'impression que la personne donne l'avis pour faire plaisir à quelqu'un.

L'enquête terminée, c'était au mois de juin : Plan prévention et gestion des déchets
https://www.nouvelle-aquitaine.fr/toutes-actualites/plan-prevention-gestion-dechets-avis-enquete-publique.html

Enquêtes jusqu'au 18 octobre 2019 inclus : Projet de Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires de la Région Nouvelle-Aquitaine. (SRADDET)

C'est quoi ce bidule ?
 J'ai téléchargé les documents et ne sais pas trop quoi en penser. J'ai découvert qu'on veut nous imposer des éoliennes en douce, qu'il y est question de transport et de « mobilité ». A vrai dire je ne sais pas où la région veut aller avec ce terme. Pour l'instant je n'ai pas trouvé de proposition concrète pour les communes ruraux. Bon si, faire du vélo et du covoiturage. Je ne sais pas si l'un des responsables du texte a déjà fait du vélo dans le nontronnais. Personnellement, j'évite de faire 12 km en vélo à 35°C à l'ombre pour voir une administration. Je l'ai fait une fois et cela m'a suffit. Quand il pleut des cordes ce n'est pas plus agréable. Sans parler de l'absence totale de voies cyclables et donc une cohabitation parfois risqués sur des routes étroites.

Il est également question de déchets. Pourtant, on dirait que tout est déjà voté (voir ci-dessus). 42 pages avec ce terme sur 204 dans le document Rapport d'objectifs.pdf

Les questions abordées par le SRADDET, je cite (rapport p. 7) : « Outre les thématiques « cœur » [...] que sont l’intermodalité et le développement des transports, la maîtrise et valorisation de l’énergie, la lutte contre le changement climatique, la pollution de l’air, la protection et la restauration de la biodiversité, la prévention et la gestion des déchets... »

A plusieurs endroits on lit le mot « déprise » (lutter contre la déprise et gagner en mobilité, la déprise de déchets etc.) Le terme vient de déprendre. Cela ne m'avance pas. Si quelqu'un peut l'expliquer ? Sujets qui pourraient vous inspirer :

Santé 43 pages, éolien, solaire 7 pages, mobilité 58 pages, emploi 60 pages ou encore

l'Objectif 34 : Intégrer le vieillissement de la population dans les stratégies de développement urbain (mobilité, habitat, activité économique, loisirs, santé, activité physique, lien social)

l'Objectif 69 : Garantir l’équité dans l’accès aux droits et aux services publics sur l’ensemble de la région

Comment participer ? On peut télécharger les documents, toutefois les cartes sont trop petites et souvent illisibles. On peut participer en ligne

https://www.enquetes-publiques.com/Enquetes_WEB/FR/RESUME-F.awp?P1=EP19408

ou à la mairie de Nontron,

Par courrier électronique : à l’adresse suivante : sraddet-nouvelle-aquitaine@enquetepublique.net
-  Par courrier : auprès de Monsieur le Président de la Commission d’Enquête du SRADDET, Hôtel de Région, 14, Rue François de Sourdis, 33077 Bordeaux cedex.

(source : https://www.lepetiteconomiste.com/L-enquete-publique-du-SRADDET-est,9050)

Sites : Définition SRADDET https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/sraddet-un-schema-strategique-prescriptif-et-integrateur-pour-les-regions



L'enquête publique du projet éolienne Saint-Saud/Saint Jory jusqu'au 15 novembre 2019.
Registres dans les mairies de St Saud, St Jory et de Miallet. Les documents sont à consulter sur place ou téléchargeables à l'adresse : https://www.registre-dematerialise.fr/1552/documents



Sigrun Strunk, Javerlhac

Voie verte Thiviers-St Pardoux-Nontron

Lettre ouverte au président du CDD


Bonjour Mr Déroulède



Le développement durable du Périgord Vert qui agit pour préserver notre cadre de vie est une action tout à fait louable. Pour ma part, « préserver notre cadre de vie » est une très vaste question qu’il est bien difficile de cerner et de concrétiser. Pour passer du « désir à la réalité », il y a souvent un fossé bien difficile à franchir.


Par ailleurs vous adhérez à ASSOCEP, qui lutte contre l’éolien. Bien.

Je souhaite soutenir votre mouvement citoyen et pour cela j’aimerais vous évoquer une question  :

 - Pourquoi le prolongement de la voie verte Thiviers-St Pardoux, jusqu’à Nontron, n’est-il jamais évoqué dans les débats ?


Thiviers-St Pardoux : 17 km de randonnée au cœur du Périgord Vert à la place de l’ancienne voie ferroviaire Thiviers-St Pardoux. Le vélo (à assistance électrique) est un moyen de transport adapté (25 km/h de moyenne) qui dispense partiellement de l’utilisation de la voiture. En voiture, sur nos routes tortueuses, la moyenne est de 45 km/h, moins du double. La pratique du vélo est évidemment une démarche qui demande quelques efforts physiques ! Mais aussi et surtout un projet de santé publique qu’il faudrait valoriser, à travers l’attraction touristique. L’utilisation du vélo est également une démarche responsable au niveau de l’environnement.

Une voie verte est une autre façon de découvrir le paysage et le patrimoine à l’abri de la circulation, car certains automobilistes roulent beaucoup trop vite et sont dangereux pour les cyclistes et les marcheurs.



Pour ajouter à mon propos voici un extrait de texte de France Mobilités :


Lancé le 13 décembre 2018 dans le cadre du Plan "Vélo et mobilités actives", l’Appel à projets « Fonds mobilités actives - Continuités cyclables » vise à accompagner les territoires dans leur transition vers une mobilité quotidienne plus active. L’objectif de l’appel à projets de résorption de discontinuités des itinéraires cyclables est de permettre d’offrir des infrastructures sécurisées et confortables à des usagers quotidiens de plus en plus nombreux. La restauration ou l’instauration de continuités cyclables dans des secteurs à enjeu pour les mobilités du quotidien permettra de relier dans de bonnes conditions des zones d’emploi, d’habitat, notamment social, d’éducation et de mieux desservir les pôles d’échanges multi-modaux. Le développement du réseau national de vélo-routes et voies vertes s’appuie sur un schéma national validé en 1998, révisé en 2010. Il s’inscrit dans la continuité d’itinéraires européens et se décline au niveau régional. Une consultation des collectivités et acteurs de vélo-routes et voies vertes, sous triple signature d’Hubert PEIGNE, Coordonnateur Interministériel de la Politique Vélo, d’Alain SPADA, Président de l’ADC et du Président de l’AF3V, a été engagée en mai 2009. Après synthèse des retours, la nouvelle carte du schéma national des vélo-routes et voies vertes a été présentée et validée en CIADT le 11 mai 2010. Ce nouveau schéma doit également être intégré au Schéma National des Infrastructures de Transport.



Dans l’attente de votre réponse recevez, Monsieur, toute ma considération.


Paul Dubois. Milhac de Nontron.

Elections municipales et intercommunales: ça commence maintenant!


À l’approche des échéances de 2020,  voici l’essentiel des règles qui encadrent les élections municipales.

Quand les élections municipales ont-elles lieu ?

Les élections municipales ont lieu tous les six ans. Le prochain renouvellement des conseillers municipaux a lieu le dimanche 15 mars 2020 pour le premier tour et le dimanche 22 mars 2020 pour le second.

Quand les candidats doivent-ils se déclarer ?

Tous les candidats au premier tour des élections municipales, quelle que soit la taille de la commune, doivent déposer leur candidature auprès de la préfecture. La date limite de dépôt est fixée au 27 février 2020.
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les candidats au premier tour n’ont pas besoin de déposer de nouveau leur candidature pour un éventuel second tour. En revanche, dans les autres communes, il est nécessaire de déposer sa candidature pour chacun des tours.

 Qui peut voter aux élections municipales ?

Pour pouvoir voter, un électeur doit :
    • avoir au moins 18 ans ;
    • être de nationalité française ou d’un pays membre de l’UE ;
    • être inscrit sur les listes électorales ;
    • jouir de ses droits civils ou politiques.
 Qui peut être candidat aux élections municipales ?
Pour être éligible en qualité de conseiller municipal cinq conditions doivent être réunies :
    • -  être français ou ressortissant de l’Union européenne ;
    • -  avoir 18 ans révolus au jour du scrutin ;
-  être électeur de la commune ou inscrit au rôle des contributions directes de la commune ou justifier devoir y être inscrit au 1er janvier 2020 (candidats "extra-communaux") ;
Les agents salariés communaux ne peuvent être élus au conseil municipal de la commune qui les emploie.




Quel est le mode de scrutin ?

L’élection des conseillers municipaux a lieu au suffrage universel direct. Le conseil municipal élit ensuite le maire de la commune. L’organisation du scrutin varie en fonction de la taille de la commune.

Pour les communes de 1 000 habitants et plus : (Nontron, Saint-Pardoux, Piégut-Pluviers)

Le mode de scrutin est le scrutin proportionnel de listes à deux tours avec prime majoritaire. Au premier tour, si une liste obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, la moitié des sièges lui est attribuée. C’est ce qu’on appelle la prime majoritaire. L’autre moitié des sièges est proportionnellement répartie entre toutes les listes ayant obtenu plus de 5% des suffrages exprimés. Si aucune liste n’obtient la majorité absolue, un second tour est organisé. Seules les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés au premier tour peuvent se représenter. Les candidats qui ont obtenu au moins 5% et moins de 10% peuvent rejoindre une autre liste. La répartition des sièges du conseil municipal se fait comme au premier tour : prime majoritaire avec répartition proportionnelle à la plus forte moyenne

Pour les communes de moins de 1 000 habitants :(Les autres communes)

Le scrutin est majoritaire plurinominal, à deux tours. La déclaration de candidature est obligatoire depuis les élections de 2014. Les candidats se présentent sur des listes, mais les électeurs peuvent barrer certains noms ou en ajouter d’autres. Le nombre de voix est ensuite calculé par candidat et non pas par liste. Au premier tour, sont élus au conseil municipal les candidats qui ont obtenu à la fois les voix d’au moins 25% des inscrits et la majorité absolue des suffrages exprimés. Au second tour, sont élus, dans la limite des sièges restant à pourvoir, les candidats qui obtiennent le plus de voix.

Dans  les communes constituant notre communauté de communes, les listes devront comporter :

Pour Nontron : les listes doivent comporter 23 candidatures, hommes-femmes alternés (population comprise entre 2500 et 3499 habitants)

Pour Piégut-Pluviers et Saint-Pardoux : les listes doivent comporter 15 candidatures, hommes-femmes alternés (population comprise entre 1000 et 1499 habitants)

Pour Abjat, Augignac, Busserolles, Javerlhac, Saint-Saud, Saint-Martial, Saint-Estèphe, Saint-Fron-la-Rivière, Milhac : l5 candidatures maximum par liste (population comprise entre 500 et 999 habitants)

Pour Bussiére-Badil, Champniers-Reilhac, Champs-Romains, Etouars, Hautefaye, Le Bourdeix, Lussas-et-Nontronneau, Saint-Barthélémy, Saint-Front-sur-Nizonne, Saint-Martin-le-Pin, Savignac, Sceau-Saint-Angel,  Teyjat , Varaignes: 11 candidatures maximum par liste (population comprise entre 100 et 499 habitants)

Pour Connezac et Soudat : 7 candidatures maximum par liste (population -de 100 h)

La parité femmes hommes doit-t-elle être respectée ?

Dans les communes de 1 000 habitants et plus, les listes doivent être constituées d’autant de femmes que d’hommes, avec alternance entre un homme et une femme. Cette règle ne s’applique pas aux communes de moins de 1 000 habitants.

Qui sont les conseillers communautaires ?

Les conseillers communautaires sont les représentants des communes qui siègent au Conseil communautaire. Le nombre et la répartition des sièges au conseil communautaire est déterminé par la loi, à défaut d’un accord local. Les conseillers communautaires sont élus en même temps que les conseillers municipaux.

Dans les communes de plus de 1000 h, les futurs élus municipaux destinés à être aussi conseillers communautaires sont indiqués sur la liste présentée .

Pour les communes de moins de 1000 h, les futurs élus communautaires seront choisis par le conseil municipal dans l’ordre du tableau (maire, adjoints, conseillers municipaux) ; ce n’est pas forcément le maire qui siège...même si c’est souvent le cas.

Pour la Communauté de communes du Périgord Nontronnais , le conseil communautaire comprendra 42 élus issus des communes en fonction de leur population, à savoir :

Nontron (7), Piégut-Pluviers (3), Saint-Pardoux (3), Javerlhac-La-Ch (2) ,Augignac (2) , Saint-Saud (2), Saint-Martial-de-Valette (2)  et un élu pour chacune des 21 autres communes.

Ce conseil communautaire qui se réunit environ 10 fois par an, choisira à sa première réunion le président, les vice-présidents et les commissions

Quiz: testez vos connaissances!

https://www.vie-publique.fr/actualite/dossier/municipales-2014-election/quiz-maire-commune-testez-vos-connaissances-avant-municipales.html



 Roland Maquaire Champniers et Reilhac

vendredi 27 septembre 2019

La forêt, une filière d'avenir pour la Dordogne.


Droit de suite à l'article: 

La Forêt Périgourdine – La Belle au Bois dormant


Lettre adressée à la Direction De l’Environnement et du Développement Durable (DEDD) du Conseil Départemental


Bonjour Mesdames, Bonjour Messieurs,



Il y a un certain temps (mars 2019) profitant d’un article publié dans « Vivre en Périgord » je m’étais permis de vous faire part de mes commentaires mais aussi de vous poser deux questions :



    • La première, était de pouvoir disposer au moins d’un historique sur les vingt dernières années sur les chiffres clés de cette filière et évidemment d’un commentaire avisé sur les évolutions constatées,

    • La seconde, plus anecdotique, résultait de l’observation suivante :

Les fils qui longent encore nos routes sont essentiellement des fils téléphoniques. Ils sont d’ailleurs à de trop nombreux endroits au sol, soit parce que décrochés, soit parce que le poteau qui les supporte est cassé ou tout simplement tombé. Notons que la réparation est loin d’être immédiate et peut parfois demander même plusieurs années (tant que le signal passe …).
Jusqu’à présent, notamment dans le Nontronnais, ces poteaux étaient en bois et étaient, en cas de défaillance, remplacés, avec un certain délai par des poteaux en bois. Bois brun, discret, qui en vieillissant et en verdissant se confond avec la végétation ambiante, le plus souvent forestière.













Depuis quelques mois, disons une année, dans notre proche environnement, ce remplacement est systématiquement réalisé avec des poteaux métalliques. Poteaux, qui se font bien remarquer par leur brillance, et qui auraient d’ailleurs tendance à quitter rapidement la station verticale et ne pas hésiter aussi à tomber.





Je serais donc très intéressé de savoir qui, quelle entité, quel organisme, quel décideur aura jugé opportun ou aura été autorisé, et par qui, de transformer le bois en métal et surtout pour quelles raisons, certainement raisonnées, cette décision a-t-elle été prise.

A ce jour je n’ai reçu de réponse, ni pour l’une, ni pour l’autre.

Aussi je me permets de réactualiser ces interrogations.



Je vous remercie de votre attention.
Très cordialement.


Jean-Claude Frasnetti.

Chantres.

Milhac de Nontron

jeudi 26 septembre 2019

Quel avenir pour notre monde rural ? ou Quel avenir rural pour notre monde ?



Samedi 21 septembre, à Saint-Pardoux-La-Rivière, les habitants étaient invités à entendre des exposés et à donner leur avis sur l’avenir du territoire rural que constitue le Périgord Vert.

Le Syndicat du ScoT et le CDD, coorganisateurs avaient invités un géographe et un sociologue et des représentants de 3 collectivités aux politiques innovantes en milieu rural... Le Méné en Bretagne, Saint Pierre de Frugie et Tocane.



Les présentations et les interventions eurent lieu de 9h30 à 12h30 en présence de 70 à 80 participants, citoyens pour le plus grand nombre et quelques élus aussi.

 J’ai particulièrement retenu l’introduction du président du Syndicat d’Elus, Jean-Pierre Grolhier en ce qui concerne les relations élus-citoyens. En voici quelques extraits:













Les consultations se poursuivent et nous pourrons bientôt en partager la teneur.

Roland Maquaire - Champniers-Reilhac

Conseil communautaire

Le prochain Conseil communautaire aura lieu le 30 septembre 
à 18 h 30 
à Saint-Front sur Nizonne




dimanche 22 septembre 2019

Début des travaux à l'étang de Saint Estèphe.



Week-end éolien à Saint Jory - Puymangou

La période estivale a été longue et chaude. Elle semble se prolonger.
Il sera toujours temps de se remettre à l’ouvrage, alors continuons de « cigaler ».

Pendant ce temps-là, profitant que le monde humble et discret s’est doucereusement assoupi, les chevaliers du vent se pressent d’affiler leurs épées et d’ajuster leurs plastrons.

Cette coutume, qui consiste à prendre des mauvaises décisions dans le dos de ceux qui vont les subir, n’échappe pas aux ébats éoliens qui agrémentent nos belles campagnes.
Parmi les nombreuses manifestations de cette guerre de position nous avons choisi de vous présenter les deux dernières, la première à l’initiative des tri-porteurs de l’éolien nontronnais, la seconde des opposants au grand éolien industriel de la Nouvelle Aquitaine.


Le 23 août 2019 : Soirée mémorable à Saint Jory
Comme à l’accoutumée il ne s’agit pas d’un compte-rendu.
En prime vous trouverez en pièce jointe celui produit par la presse locale qui ne peut être égalé.
Un véritable chef-d’œuvre totalement en phase avec l’organisation de cette réunion d’échange et d’information.


Cette réunion est le résultat d’une longue maturation qui a débuté par une foudroyante et inattendue velléité de câlinerie  démocratique de la part des trois nontronnais insoumis aux orientations départementales unanimes en matière d’énergies renouvelables. La Dordogne qui se veut être un département d’excellence environnementale n’accepte et ne promeut que les énergies renouvelables bien acceptées, c’est-à-dire en clair, tout ou presque mais en aucun cas l’éolien.
Eolien grand et industriel, pour être complet, mais comme c’est le seul …

En effet, prenant subitement conscience que l’arrivée prochaine des enquêtes publiques allaient se télescoper avec les toutes aussi prochaines élections municipales et que, peut-être, n’avaient-ils  pas fait tout ce qu’il fallait pour expliquer leur choix « personnel », cupide et catastrophique d’un accueil à bras ouverts de « fermes » éoliennes industrielles de très grande hauteur, ces maires avaient envisagé courageusement d’organiser une « consultation locale de la population » concomitamment sur leurs trois communes.
Cependant, manque de chance, la sous-préfète toute nouvellement arrivée, les a poliment, mais fermement, renvoyés jouer à chat perché, au prétexte que l’éolien c’était l’affaire de l’Etat et non des communes.
Nous reviendrons ultérieurement sur cette douloureuse réalité et cette riche aventure où le maire de Milhac s’était encore surpassé.


Dès l’introduction, malhabile et empruntée du maire de Saint Jory, l’électricité ambiante de la salle fut palpable.
L’allusion au récent décès du maire de Signes pour rappeler le sort et le statut peu enviables de « l’ élu », fut accueillie et interrompue par un lourd murmure de l’assistance.
Le rappel des efforts de la commune pour participer à la transition énergétique ne fut guère plus convaincant.
Ces deux tentatives d’enfumage ayant échoué, passer la main et surtout le micro fut une sage décision.

Pour donner un minimum de sérieux à cette réunion organisée par la mairie de Saint Jory, et primitivement réservée aux seuls habitants de Saint Jory, puis ouverte à tous, le PNR, dont le président, il est toujours utile de le rappeler, n’est autre que le maire de Saint Jory, avait invité un membre de l’association Acclima Terra.
Cet intervenant de haut niveau a toutefois expliqué que son domaine de compétence n’était pas l’éolien, mais qu’il était le seul de cette brillante congrégation disponible à cette date.
Bien qu’en congé, c’est avec plaisir qu’il avait accepté de venir nous entretenir des derniers enseignements des études climatologiques sur notre morne devenir.

L’exposé, Powerpoint-assisté, fut de haut niveau, très technique, presque trop.
Et manifestement hors sujet pour la majorité des personnes présentes dont la plupart étaient venues pour savoir surtout si ces éoliennes de malheur qui leur étaient généreusement promises allaient être une bonne fois pour toute abandonnées et quand.
Il fut néanmoins confirmé :
    • que ces prochaines années il y aurait encore moins de vent, en Nouvelle Aquitaine notamment, mais beaucoup plus d’épisodes violents,
    • qu’un grand nombre d’éoliennes réunies réchauffaient le milieu où elles étaient implantées.

Ensuite vint le traditionnel balai des questions réponses et des déclarations définitives, d’abord à propos de l’exposé climatique puis sur ce que chaque intervenant avait envie de dire. Le maire de Saint Jory, en possession du micro, s’imposa comme meneur de jeu et agrémenta de ses commentaires éclairés les différents échanges et monologues animant ce type de réunion. Les deux autres maires, assis à la droite du Père, restèrent religieusement muets et impassibles, comme pétrifiés par l’étrangeté du spectacle auquel ils assistaient et réalisant, peut-être, que les meilleures choses avaient aussi une fin.

Notons toutefois les interventions plus structurées :
    • du représentant des hébergeurs qui tenta vainement d’expliquer, spécifiquement à ces élus, que la démocratie ne se réduisait pas à informer les habitants des décisions qu’ils avaient jugées utile de prendre pour eux, mais qu’au contraire ils leur appartenaient de les consulter avant même d’envisager de prendre ces décisions. La démocratie ce n’est pas qu’un nom, une formalité, une obligation pénible, c’est un état d’esprit. Et malheureusement cet esprit, manifestement, avait oublié de les visiter,
    • du président d’une association de défense de notre environnement commun qui rappela à nouveau que l’éolien industriel était essentiellement un business profitant à des groupements d’investisseurs déguisés en « écologistes » et ceci grâce à la participation financière de chacun d’entre nous. Et que les porteurs de ces projets n’étaient que des commerciaux éphémères appelés à s’évaporer dès que la rentabilité artificielle de ces montages faiblira. Il insista également sur l’évidence que ces élus et leurs conseillers ne possédaient aucunement ce sujet complexe et n’avaient même pas lu le dossier présenté par les promoteurs.

Passons sur les lieux communs des impacts négatifs sur le tourisme et l’activité économique, la dépréciation immobilière, les perspectives alarmantes des démantèlements, les nuisances … et les quelques  mots sur les atteintes à la biodiversité, les paysages, l’environnement, l’eau et la « nature » en général. C’est cependant sur l’avifaune que le débat s’est plus longuement cristallisé  et sur un incident collatéral que s’est conclue cette réunion notoire.

En effet le dernier intervenant, un ornithologue reconnu, et à ce titre membre du conseil scientifique du PNR, a jugé indispensable et astucieux de soutenir que malgré l’implantation prévue des aérogénérateurs dans un couloir majeur de migration ceci n’aurait aucun impact (mortalité zéro a-t-il même précisé) sur les oiseaux qui, deux fois par an, pour notre grand bonheur survole ce territoire « à protéger ». Rappelons que ce membre fut la seule voix dissonante de l’avis émis par le conseil scientifique.
Cela déclencha évidemment une bronca générale mais surtout, il fut opportunément demandé à cet éminent « zo-zoologue » s’il n’était pas en position de conflit d’intérêt du fait d’une relation indirecte avec une salariée de la société Abo Wind porteuse du projet de la « Queue d’âne ».
Et oui, l’éolien industriel c’est aussi souvent cela.
Le vent est une source d’énergie propre mais qui se salie très rapidement.

Le chahut devenant incontrôlable, le maître des lieux jugea prudent de déclarer avec virulence et soulagement  « la réunion est terminée ! ».

Quelle fut l’utilité de cette réunion ?

Nulle.
Non pas tout à fait.

Organisée avec au moins cinq années de retard, mal programmée, mal conduite, mal maitrisée, elle n’aura cependant pas été inutile :
    • c’est la première fois, et sans doute la dernière, où les élus des trois communes de Milhac, Saint Saud et Saint Jory se sont retrouvés devant les habitants pour expliquer et justifier les raisons qui les a conduits, sans aucune concertation, à aliéner le territoire au seul bénéfice de lugubres investisseurs avides de profits faciles et garantis,
    • aucune explication, aucune justification n’ont été données mais en revanche chacun a pu mesurer le degré d’ignorance des conséquences des engagements pris à l’insu des administrés,
    • les habitants de Saint Jory ont eu l’occasion d’entendre d’autres discours, d’autres « sons de cloche » et une opposition communale, jusqu’alors ignorée, a pu se réunir et s’exprimer.

Mais c’est aussi et surtout la démonstration déplorable d’un immense gâchis démocratique, de pertes de temps et de gaspillage d’énergie développée inutilement, de productions de souffrances et de frustrations, de créations de nouvelles inégalités et d’injustices, d’une véritable « dé-faite » de société.
C’est le type même de situation « perdant-perdant ».


Le 24 août 2019 : manifestation régionale à Saint Aulaye des opposants au grand éolien industriel
Là encore pas un compte rendu, mais quelques points forts.

Après Saint Jory, Saint Aulaye.
Deux extrémités du Périgord Vert. Un même problème, le grand éolien industriel.
Entre les deux, un vaste espace encore préservé mais parcouru sans relâche par les promoteurs éoliens, voraces et insatiables.
Ces promoteurs, avec des projets pleins leurs besaces, n’ont qu’une idée : prolonger en Dordogne la couverture des territoires ruraux « si bien réussie » dans le Nord de notre pays.

« Dans notre région Nouvelle Aquitaine, la pression pour imposer le grand éolien n’a jamais été aussi forte.
Dans le nord, la situation est devenue incontrôlable : des centaines d’éoliennes en fonction, des centaines en instruction dans les services de l'Etat, des centaines en projet.
Dans le sud, la pression de l’Etat et des développeurs est de plus en plus forte pour répartir les nuisances !


Les préfets ont reçu des directives explicites du ministre de la Transition écologique et solidaire pour développer l’éolien terrestre. Des préfets obtempèrent y compris contre l’avis des élus, des associations de riverains ainsi que des nombreux acteurs de la région.

C’est la raison pour laquelle une grande manifestation est organisée le samedi 24 août à 10 heures 30 à la bastide de Saint-Aulaye (24410). C’est une manifestation régionale qui concerne l‘ensemble de la Nouvelle Aquitaine, Saint-Aulaye en étant le centre géographique.

Réagissons ! Rejoignons tous ceux qui viendront témoigner lors de ce rassemblement régional »


Tel était l’appel de l’association ASSO 3D auquel environ 500 personnes ont répondues.
Avec beaucoup de détermination mais sans dommages, sans problèmes, avec calme et pondération.

500 personnes c’est insuffisant. Mais la période estivale n’était peut-être pas la plus propice.
500 personnes c’est toutefois un regroupement significatif, dans cet espace régional surdimensionné, où il est plus rapide de rejoindre la capitale à partir de Bordeaux que d’atteindre Saint Aulaye à partir de Saint Jory,
500 personnes c’est aussi les représentants de dizaines d’associations regroupant des centaines d’adhérents et de sympathisants.

Et parmi ces 500 personnes deux personnalités « notables » :

    • le maire de Saint Aulaye, qui après avoir soutenu pendant des années le projet des Grands Clos, mais mesurant la très forte opposition citoyenne qui l’accompagnait, a eu le courage d’en demander l’abandon.
Et de s’en expliquer publiquement.
Cette attitude extrêmement rare mérite d’être saluée mais aussi invite à la réflexion, ce qui est tout aussi rare,

    • le député de la circonscription, qui depuis son élection n’avait pas dévié des propos tenus pendant sa campagne :
                              
" Face à d'autres priorités immédiates et plus prégnantes, la préservation de notre patrimoine, de notre environnement ne doit pas être négligée. Comment ne pas défendre ce territoire exceptionnel qui a échappé aux calamités des siècles précédents et qui est maintenant suffisamment menacé par d'autres phénomènes liés au réchauffement climatique ou à l'activité humaine. Notre cadre de vie est un atout majeur pour le développement d'une économie touristique maîtrisée. Je ne peux imaginer qu'il soit défiguré par des parcs éoliens d'autant que la santé et la quiétude des habitants pourraient en être menacées tout comme la faune. J'observe avec satisfaction que les pouvoirs publics et la collectivité départementale vont dans ce sens. »

Il a confirmé son opposition au projet de Saint Aulaye mais après avoir réaffirmé parallèlement son soutien au développement des énergies renouvelables, il a étourdiment associé à celles-ci « l’éolien ». Evidemment cela ne pardonne pas devant un tel parterre.
La réaction a été immédiate et, chahuté, « houspillé » comme le dit tendrement la journaliste de Sud-Ouest, il a eu quelques difficultés à terminer son intervention.
Dommage car il fallait aussi un certain courage, en tant que député « appartenant à la majorité », de fait pro-éolienne, pour assister à ce rassemblement et confirmer son opposition au projet.
Petit écart dû certainement à une connaissance trop superficielle du dossier qui conduit à reconnaître l’éolien industriel comme une solution énergétique parmi d’autres, alors qu’il ne s’agit que d’une très subtile et très rémunératrice construction financière.



Retour à Saint Jory : une dernière petite gâterie, l’accueil personnalisé

Le soir du 23 août lorsque nous sommes arrivés à Saint Jory, avec mon ami Francis, nous étions un peu en avance et nous devisions, sur la cuisson de la polenta, devant l’entrée de la salle des fêtes.
Un homme grand s’est approché de nous et se penchant vers moi, me demanda si j’étais Monsieur Frasnetti.
    • Lui-même lui répondis-je, assez fier d’être identifié et donc un peu différentiable,
    • Bernard Vauriac, me répondit-il.
Je n’eus pas le temps de répondre « enchanté » que cet homme plutôt imposant me traita d’irrespectueux.
Il enchaîna en se référant à des écrits que j’aurais rédigés et où il lui aurait été manqué de respect.

Un peu pris de court je re-balayais rapidement mes derniers papiers sans trop discerner auxquels il faisait allusion. Hormis le courriel récent adressé à la sous-préfète sur une question de droit administratif (voir ci-dessous).

Le problème avec ces élus grands démocrates, époque second empire, c’est que poser une question sur leurs dires, agissements ou décisions, c’est déjà de l’irrespect. Ce qu’ils disent, ce qu’ils font, c’est ce qu’il faut dire et ce qu’il faut faire. Dès qu’ils revêtent leur écharpe tricolore ils se croient parés de toutes les vertus, détenteurs de toutes les connaissances et, pour certains, attributaires de tous les pouvoirs.
Pendant que je réfléchissais il proféra quelques menaces au cas où je réitérerais mes « irrespects » et notamment si j’intervenais mal à propos lors de la réunion.
A un moment il me demanda ce que je pouvais lui reprocher et je lui répondis :

    • Depuis six ans vous me pourrissez la vie ainsi que celle de plusieurs centaines de personnes.
Sur ce nous nous dirigeâmes, mon ami Francis et moi, vers l’entrée de la salle des fêtes et nous nous installâmes prudemment au milieu de personnes connues.

Cet accueil, viril mais correct, de la part d’un maire, et plus que cela, est assez étonnant. Il témoigne toutefois d’une grande fébrilité et sans doute une grande fragilité. Le colosse aurait-il des pieds d’argile ? Ce sont peut-être les zones humides qui se révoltent !
Il est vrai que la période est délicate. Attaqué de toutes parts, comme maire, comme président du PNR, bousculé par les représentants de l’Etat, désigné par les habitants comme le grand responsable de tous les problèmes drainés par les projets éoliens qu’il a suscités, dissimulés, minorés, portés, et finalement qu’il risque d’assumer pendant des années, il y aurait largement de quoi se remettre en question.

Mais, malheureusement, tout le monde n’a pas la lucidité et l’humilité du maire de Saint Aulaye.


 Jean-Claude Frasnetti-Chantres-Milhac de Nontron.




Courrier adressé à madame la préfète.

A l’attention de Madame la sous-préfète de Nontron,

Bonjour Madame,

Nous habitons à Milhac de Nontron et donc dans une zone où le « syndrome éolien » est présent depuis plusieurs années avec les conséquences sociétales déplorables habituelles et désormais bien connues.
Comme dans la majorité de ces zones le développement de ce syndrome est favorisé et accentué par le rôle très équivoque, le mot est faible, et inconséquent des élus, notamment en matière d’information des habitants.
Depuis votre récente arrivée vous avez déjà eu à connaître des exploits du trio singulier et pathétique qui sévit à Milhac, Saint Saud et Saint Jory, et vous avez d’ailleurs été conduite à intervenir directement.

Cela étant, la situation ne s’est guère éclaircie depuis, la rumeur continuant d’être le vecteur d’information privilégié.
Ainsi, en dernier lieu, à notre connaissance, le Maire de Saint Jory a adressé à ses administrés un courrier annonçant « une réunion d’information et d’échange réservée aux habitants de (sa) commune ». « Et en français » a-t-il jugé utile et élégant d’ajouter.

Ma question est donc la suivante et dépasse le seul problème évoqué :

Une telle réunion, organisée par un élu, communal, communautaire, départemental, …, qui peut être qualifiée de « publique » et dont l’intérêt dépasse très largement les limites, ici communales, (au cas présent une trentaine de kilomètres à la ronde) peut-elle être « réservée » à une partie de la population ?

Pour simplifier, une initiative de ce type est-elle légale ?
Si oui, dans quelles limites ?
Si non, quelle peut en être éventuellement la sanction ?

Je vous remercie de votre attention.

Recevez, Madame, mes salutations les plus respectueuses.

Jean Claude FRASNETTI
Le Juge
Chantres
24470 Milhac de Nontron