samedi 29 juin 2019

Histoires de tourisme, partie III

La communauté de communes Périgord Nontronnais fait partie du Périgord Vert. Les trois autres Périgord sont Noir, Pourpre et Blanc. La plupart du temps le Comité départemental
 du tourisme sépare le département en deux : le Périgord Noir avec Lascaux et le reste du département. En plus, d'une année à l'autre les données disponibles ne sont pas identiques.
 La seule conclusion qu'on peut en tirer est que le nombre de touristes dans le Périgord Vert augmente.

 
Part du Périgord Vert dans le tourisme de la Dordogne





2015 2016 2017 2018
nuitées % ? 16,52% 20,13% 18,62%
Soit nuitées

1.434.203

2.811.620
Nuitées Dordogne 19 millions



15,1 millions


Retombées économiques en 2018 : 756 millions d'euros. En se basant sur les nuitées, cela fait une retombée d'environ 140 millions pour le Périgord Vert !

Et les chiffres pour le nontronnais ?

Depuis 2014 (l'ancienne Périgord Vert Nontronnais) - 2017 pour l'actuelle communauté de communes, les touristes qui viennent paient la taxe de séjour. Tous les hébergeurs doivent déclarer combien de personnes ont dormi chez eux et pour combien de temps.
A ma connaissance ces données ne sont pas exploitées, pourtant elles permettraient de connaître l'évolution de la fréquentation et si, oui ou non, il y a des pôles d'attractivité sur le territoire. Où dorment-ils : à l'hôtel, au camping, dans un gite ou une chambre d'hôte ? Il y a aussi de nombreuses résidences secondaires.

Depuis 2018 l'itinéraire de la véloroute V92 (flowvelo) est fléché. Depuis on voit plus de cyclo-touristes sur cet itinéraire. Mais il n'y a pas encore de chiffres.

La communauté co-finance le programme été actif du Département de la Dordogne. Comme les participants doivent réserver et que les activités sont payantes, il y a normalement des informations disponibles sur la fréquentation . Les procès verbaux du conseil communautaire n'en parlent pas.


La présence du Périgord Nontronnais dans les brochures touristiques 2018

Si le comité du tourisme connait encore les quatre Périgord, les brochures semblent les avoir abandonnés.

Dordogne en famille (éditeur comité départemental du tourisme, 66 pages) connait sept territoires

Val de Dronne et Parc Naturel Régional (le nord du département jusqu'à Bourdeilles, Saint Aulaye et Jumilhac le Grand) 16 pages – sur les 47 propositions d'activités 8 sont sur notre comcom.

Grand Périgueux et la vallée de l'Isle (9 pages) - Pays de Bergerac, Vignoble et Bastides (7 pages) - La Vallée de la Dordogne (4 pages) - Sarlat et son pays (7 pages) - La Vallée Vézère (de Hautefort jusqu'à Les Eyzies et Montignac, 9 pages) - Naturellement Périgord (Excideuil et Lanouaille, 2 pages)


Périgord Découverte (édition Asbury, 144 pages) Il y a beaucoup de publicités pour des sites et activités et au début une présentation de huit (!) territoires qui part des bassins de vie dessinés par les cours d'eau. Chacun a droit à une double page illustrée.

Périgord Limousin – qui correspond à la partie périgourdine du parc naturel régional,

Val de Dronne, Vallée de l'Auvézère, Vallée de l'Isle, Cignoble de Bergerac, Vallée de la Véyère, Pays des Bastides, Vallée de la Dordogne.

Dans la partie de la brochure avec encarts publicitaires, il faut persévérer pour dénicher notre communauté de communes : édition 2018, un encart un tiers de page pour le moulin de Lapeyre (p. 114) et en 2019 à la place “Préhistoire et archéologie industrielle en Périgord Nontronnais“ qui met en avant Varaignes et oublie le site majeur de Forgeneuve à Javerlhac. C'est vrai l'ancien haut-fourneau n'est pas sur la précédente communauté de communes du Haut Périgord.


Un troisième document est toujours largement diffusé. Le supplément L'Eté en Dordogne des journaux Sud Ouest et Dordogne Libre (80 pages). Il y a beaucoup de publicités pour des sites et activités. A Nontron on mentionne la fête du couteau et il y a un article sur la Flow vélo (p. 48-49). Il semble qu'il n'y a rien d'autre à dire.

Le Guide du Parc n'est plus édité. Ce qui est dommage, car il mettait en valeur aussi bien le patrimoine naturel que culturel.


                                 Tour en Périgord Nontronnais

Pour l'instant le Périgord Nontronnais est pratiquement absent des brochures touristiques et ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de patrimoine, mais parce que ce patrimoine n'est pas mis en valeur.

   Puits en Périgord Nontronnais


On aurait pu espérer que la nouvelle communauté ce communes profite du fait que le tourisme est maintenant une de ses compétences obligatoires pour lancer un grand projet.


      Panneau d'informations touristiques


 La présentation du travail de l'association Office de tourisme intercommunal devant le conseil communautaire du 6 juin 2019.

Quelques impressions. La présidente de l'association a présenté le peu de travail fait depuis janvier 2018. La raison avancée : « On a appris à se connaître. » A part les actions habituelles, l'association a publié un feuillet gourmand (une feuille A4, édité début 2018, qui liste une vingtaine de restaurants et hôtels. La liste n'est plus à jour et je ne sais pas si elle a été rééditée.) Cette année un Guide touristique (5.000 exemplaires, 4240€). Projet pour 2019 : un circuit à thème pour tacos et vélos électriques.

Les membres du bureau (sous réserve d'avoir bien noté, j'ai ajouté leur fonction si je l'ai trouvée sur internet)

Présidente : Jacqueline Lapeyre (présidente de l'association office de tourisme du Haut Périgord), trésorière : Virginia Lacaton (Saint-Pardoux-la-Rivière)

Elus de la comcom : Christelle Dumont (Nontron), Pascale Villette (Piégut-Pluviers), Ghislaine Le Moel (Varaignes), Jean Pierre Villechalanne (Abjat-sur-Bandiat).

Autres membres : Floris Ausems (hébergeur Le Verdoyer), Nathalie Faye (Piégut-Pluviers), Armel Forestier (Saint-Estèphe), Corinne Lainé (conseillère municipale Saint Pardoux la Rivière), Marie Mulet (affichée comme contact sur la page du Grand Hôtel, Nontron), Jorgy Whyte (Périgord Vert Aventure a vendu d'après une information pendant le conseil communautaire).


La présidente n'a pas mentionné ni le nombre total des adhérents, ni la tenue d'une ou plusieurs assemblées générales.

Les personnes volontaires pour la constitution d'une association avaient été : Madame Jacqueline LAPEYRE, Madame Nathalie FAYE, Monsieur Armel FORESTIER, Monsieur Jorgy WHYTE, Monsieur José FERRE Monsieur Vincent THOMAS Monsieur Serge GILARDIE soit sept personnes dont trois ne sont finalement pas dans le bureau. Comment a été constitué ce bureau ? Rappelons ce que l'actuelle présidente disait après la constitution du groupe de volontaires le 9 septembre 2017 : “ [elle] estime que dans l’idéal, la totalité du territoire doit être représentée...“ Et Jorgy Whyte trouvait “que nous ne regardons pas assez loin et que nous avons des choses qui peuvent être développées sur notre territoire.“

Il me semble que, pour l'instant, et après 18 mois d'existence, l'association Office du tourisme n'a pas réussi à fédérer des acteurs de l'ensemble de la communauté de communes et n'a aucune vision novatrice qui pourra dynamiser le tourisme de notre territoire.


Sigrun Strunk, Javerlhac

samedi 22 juin 2019

Retour sur la forêt de St Estèphe….


Le lundi 17 mars a été posté sur ce même blog un article alertant sur un projet de déboisement-reboisement sur le site du Grand Etang de St Estèphe …..«La fuite en avant sylvicole ». Ce document invitait Pascal Bourdeau, conseiller départemental, à se renseigner sur les tenants et aboutissants de ce projet, ses objectifs, sa révision éventuelle (sachant qu’à l’origine, les infos collectées faisaient état d’une coupe à blanc de 6 ha de taillis de châtaigniers en bordure de l’étang)….. et enfin pouvoir en informer les habitants de notre territoire.

Le mercredi 5 juin, à l’initiative du conseiller départemental, s’est tenu à la mairie de St Estèphe une rencontre pour présenter une copie «révisée», un chantier adapté….. Des agents du «Pole-Paysage» du Conseil Départemental, des agents de l’ONF, le maire de St Estèphe, le conseiller départemental, et quelques citoyens ont assisté à la nouvelle mouture présentée par le responsable du « Pôle Paysage » du Département…

 Crédit photos: Roland Maquaire.

 Il nous a semblé que ce nouveau programme de travaux est adapté au contexte de ce site, qu’il répond favorablement aux inquiétudes suscitées par le projet initial et que les boisements-compensateurs peuvent être entrepris sur des taillis jugés « dépérissants » et c’est le cas !




A noter que, sur la carte présentée, le périmètre éligible « boisement-compensateur » est la zone initialement prévue et que certainement cet espace fera l’objet d’un traitement forestier dans les années à venir.



A noter que le mercredi 12 juin, au café associatif de St Estèphe, a eu lieu une première rencontre «Forêt ». Un groupe, inquiet de la «gestion forestière» actuelle est en train de se constituer. Une prochaine rencontre aura lieu le mercredi 3 juillet à 18 h toujours au Café asso.

 Patrick Mouveroux . Saint Barthélémy de Bussière.


 Ci-dessous,  la note de synthèse du «nouveau» projet, rédigé par le Conseil Départemental.

Forêt départementale de SAINT-ESTEPHE (DORDOGNE)

I - CONTEXTE - PRÉSENTATION DU PROJET
Surface du Grand étang : 21 ha
Surface totale du site : 88 ha
Surface du projet de reboisement : 1,57 ha
Situé au Nord du département, à quelques kilomètres de Nontron en plein Périgord Vert, l’étang de Saint-Estèphe est un site qui a fait l’objet d’une rénovation complète ces dernières années. Il offre de multiples loisirs tout au long de l’année entre baignade l’été, pêche, randonnée....
Le Grand Etang de Saint-Estèphe fait partie du réseau périgourdin des Espaces Naturels Sensibles.
Dans le cadre de la récente adhésion au régime forestier des sites départementaux (arrêté préfectoral du 20 septembre 2017), l’Office national des Forêts (ONF) accompagne le département pour définir les modes de gestion de ces forêts essentiellement à vocation récréative et pédagogique. Pour d’une part assurer la sécurité des usagers et pérenniser durablement les boisements, des travaux forestiers sont programmés pour l’automne 2019.

II –PROPOSITION DE REBOISEMENT
Elle concerne une surface de de 1.57 ha situé sur la zone du «plateau».
Description de l’état du peuplement actuel :
La forêt Départementale de Saint Estèphe, qui borde l’étang, est composée principalement d’essences feuillues telles que le chêne sessile et pédonculé, le châtaigner et le bouleau par bouquets disparates. Quelques essences résineuses se sont introduites comme le Douglas ou le Sapin (plantations à proximité).
La zone concernée par les travaux de reboisement est constituée de taillis de châtaigniers dépérissants et de chablis résultants de la tempête de 1999.
Sur le principe, ce reboisement permettra de limiter l’impact paysager (zone non visible depuis le lac et le chemin de bordure), faible surface, zone de plateau avec une station forestière plus favorable permettant d’installer uniquement des essences de feuillus (chêne sessile avec un accompagnement de feuillus précieux).
L’autorisation de coupe a été accordée par les services de l’Etat le 29 janvier 2019.

III – PROPOSITION TECHNIQUE

III-1 La coupe
La réalisation de la coupe par des acheteurs de bois de chauffage (exploitants locaux) sera privilégiée pour permettre une implication locale et un débardage plus doux avec de petits engins.
La zone proposée intègre la nécessité de conserver 3 îlots présents sur le terrain et deux gros chênes qui seront laissés sur place en raison de leurs caractères patrimoniaux.
Une information sera donnée sur site pour expliquer localement les opérations réalisées et la nécessité de renouveler ce taillis dépérissant.

III-2 Le Reboisement
Il est à noter que la fiche de classement du plan d’eau de SAINT-ESTEPHE précise qu’il convient d’utiliser des essences locales pour les plantations, des matériaux locaux pour les chemins et surtout d’éviter une trop grande artificialisation.
Proposition de reboisement au contexte de SAINT-ESTEPHE
Sur cette zone de plateau, il sera installé des chênes sessiles (essence locale) avec un accompagnement d’autres feuillus précieux à hauteur de 20% (5% châtaignier, 5% cormier, 5% poirier, 5% merisier).
Sur cette petite zone et selon la qualité de l’exploitation réalisée, l’utilisation de la technique du potet travaillé sera privilégiée pour limiter l’impact sur les sols.

III-3 Le calendrier prévisionnel des travaux :
Juin 2019 : Consultation des exploitants forestiers
Octobre 2019 : Coupe sur 1.57 ha avec maintien des îlots et des chênes patrimoniaux
Novembre 2019 : Préparation des sols à la plantation
Janvier/Février 2020 : Plantations avec mise en place de protections individuelles. 





dimanche 16 juin 2019

Café-écolo du 3 juin: quelques réflexions complémentaires

Quelques réflexions complémentaires et quelques points non évoqués lors de ce passionnant « échange de connaissances ».

Il a été longuement question du « jeu » des élus, des maires surtout, et j’ai été très surpris de la courtoisie employée à leur égard.
Monsieur X ou Y c’est devenu très délicat comme appellation. Nous nous sommes habitués au X et Y tout court, aux prénoms comme « le Maurice » ou « la Colette », ou aux surnoms comme Grinchineux ou Vaurien. Les maires du « Nord » seraient-il plus respectés et donc peut-être plus respectables ? Si cela était le cas ce serait un atout non négligeable.
Il semble pourtant que les méthodes de communication, ou plutôt de non-communication, soient présentement assez semblables.

Il a été aussi beaucoup parlé du « Parc », comme souvent quand l’environnement est convoqué. Mais aussi, et systématiquement, lorsque l’éolien est à l’ordre du jour. Du Parc et de sa fameuse Charte dont il presse à beaucoup de connaître la vraie genèse.
Charte que trop peu d’habitants ont eu l’occasion de lire mais dont plusieurs lecteurs attentifs demandent la révision. Une pétition circule actuellement à cet effet.
Mais pour l’instant le Parc travaille sur une charte « paysagère » curieusement absente de sa panoplie documentaire mais particulièrement opportune en ces temps mouvementés.

En prenant un peu de recul je me suis aperçu que trois mots essentiels du débat éolien classique n’avaient pratiquement pas été prononcés :
propriétaires, habitants, paysages.

    • Propriétaires,

C’est la cible prioritaire de l’aménageur car sans espace « constructible » et empruntable pas d’éolien. C’est plus important que le vent.
Et si des projets ont commencé d’être positionnés c’est que des contacts ont déjà eu lieu dans les zones techniquement présélectionnées. Peut-être même avant que les maires n’aient été approchés. C’est une des raisons pour lesquelles les promoteurs sont toujours en avance, que les maires sont fragilisés lorsqu’ils sont abordés et qu’il faille courir en permanence après l’information.
Les propriétaires sont le plus souvent des agriculteurs ou des forestiers, n’habitant pas obligatoirement sur la commune.
Donc au départ peu sensibles aux nuisances, et faisant l’impasse sur la responsabilité et le coût du démantèlement.
La plupart des signataires ne lisent ou ne comprennent le bail qu’ils signent, et très peu se font conseiller par un notaire ou un juriste.
Les liens de parenté d’un propriétaire avec un élu, quand ce n’est pas l’élu lui-même, est aussi un point d’entrée très courant. Ce qui participe aussi trop fréquemment au blocage des informations.
Enfin il faut se méfier de l’image d’Epinal du petit propriétaire, de préférence âgé, qui va louer son « bout » de terrain peu  exploitable pour améliorer sa maigre retraite. Cette occurrence propre à la compassion existe, mais elle est anecdotique.

    • Habitants et surtout riverains des projets,

Sauf inattention de ma part cet acteur n’a jamais été évoqué.
Il est pourtant « essentiel » car c’est lui qui va supporter « l’essentiel » des nuisances. Nuisances qui commencent dès que le projet est découvert. Imaginez la vie future d’un riverain qui apprend, par hasard le plus souvent, que dans quelques années son horizon « risque » d’être impacté par un, deux ou plusieurs « aérogénérateurs » géants. Et qu’il lui sera certainement impossible de s’enfuir.
Ce sera donc évidemment l’opposant le plus motivé et celui qui deviendra très vite le plus compétent sur le sujet.
Le peu d’information actuellement disponible sur les projets évoqués n’a pas encore permis de désigner les premières victimes ce qui explique, en partie, la sérénité des échanges et la dispersion indulgente de plusieurs interventions.
En outre les « malchanceux » sont souvent des habitants des communes voisines, tenus à l’écart, comme leurs élus, des tractations en cours.

    • Paysages

La beauté de nos paysages ou plutôt ceux du Périgord Vert, et plus localement du nontronnais, est largement appréciée par une très forte majorité des habitants. Beaucoup habitent d’ailleurs, même s’il ne sont pas d’ici, pour cela.
Des touristes qui choisissent ce lieu de villégiature également. Dans la plupart des enquêtes, sondages, concertations, le critère venant en tête est systématiquement cet environnement ET la protection qu’il mérite.
Il est donc très étonnant que ce point n’ait pas été évoqué ou alors il est tellement « naturel » et consensuel que personne n’a éprouvé le besoin d’y revenir.
Ce serait une très grave erreur car s’il est un fondement qui fait « territoire » c’est bien celui-ci.
La biodiversité, la protection des eaux et des hauts bassins versants ont été, à juste titre, largement évoqués.
Mais ces sujets sont étudiés, suivis, défendus, certainement insuffisamment, alors que le paysage, dont la beauté est souvent qualifiée avec un certain mépris de subjective, est trop souvent considéré comme la dernière variable d’ajustement des projets.
S’il peut être sauvegardé tant mieux, sinon et bien tant pis, il faudra s’en accommoder. Ca ce n’est pas subjectif.

Et pour les « éoliennes » hormis leur tourner le dos, dans les deux sens de l’expression, il n’y a pas d’autre issue.
Sauf à les implanter dans des lieux déjà très dégradés, et malheureusement, les possibilités ne manquent pas !

Mais pas encore ici.
Alors ne laissons pas ici devenir comme ailleurs 


Jean-Claude Frasnetti- Chantres- Milhac de Nontron

samedi 8 juin 2019

Café écolo: projets d'éoliennes.


On ne peut pas dire que l’information sur les projets d’implantation d’éoliennes sur notre territoire soit largement diffusée !

C’est pourquoi, à l’initiative de François Maillard, le premier café-écolo s’est tenu sur le sujet lundi 3 juin. Plus de 30 personnes étaient présentes.



« Quel est réellement le projet ? » demande un habitant.

« Voilà justement le problème ! » répond Gilbert Soufflet. On n’a pas de réponse claire. Les promoteurs ont approché les élus et contacté les propriétaires terriens mais la population dans son ensemble n’a pas été consultée.

Récemment, un « collectif de riverains opposés au projet » distribuait sur Piégut une information sur les implantations prévues sur les communes de Saint-Saud Lacoussière et Saint Jory de Chalais. Les auteurs signalaient des projets à l’étude sur Busserolles, Champniers et Reilhac, Soudat, Saint-Mathieu, Piégut...C’est tout le Parc naturel qui serait impacté.




Michel Evrard, président du conseil scientifique du Parc précise que le conseil a voté à l’unanimité (moins une voix) contre le projet. Il explique les menaces que cela ferait peser sur la biodiversité.





Le (COD) conseil d’orientation et de développement du Parc doit se prononcer prochainement sur le sujet et le conseil syndical du Parc qui se réunira le 20 juin pourrait donner un avis également.


Sylvie Weber rectifie l’appellation « éoliennes » et dit que le mot exact est « aérogénérateurs  industriels». La dimension de ceux-ci est de plus de 200m. Peu de gens se rendent compte de ce que cela représente. Le dessin qu’elle a fait se passe de commentaire! La tour de Piégut paraît bien petite!






Que faire maintenant ?

Il est décidé de s’adresser aux élus en prenant RDV avec eux pour leur demander des informations et leur présenter un argumentaire développé. Un groupe de volontaires se constitue pour cela.

Il est rappelé que tout le monde est POUR les énergies renouvelables et l’urgence climatique.

Il est nécessaire de faire des propositions alternatives à l’éolien industriel.

Des solutions existent qui sont adaptées à notre territoire. Des projets citoyens peuvent émerger.

Laura pense que faire signer des pétitions ne suffit plus. Elle propose des actions plus marquantes. Par exemple, faire le tour de notre territoire à vélo ! Laura se charge de contacter Alternatiba pour envisager une halte en Périgord vert.


Le festival des énergies renouvelables et des transitions.

D’autres initiatives sont en cours. Le CDD( Conseil de développement durable du Périgord vert) organise, les 4 et 5 octobre à Nontron, un festival qui abordera toutes ces problématiques. Des animations, conférences, films et exposants permettront aux habitants de s’informer et de se faire une opinion.


Patricia Huret Champniers et Reilhac







vendredi 7 juin 2019

Histoires du tourisme (2ème partie)


Année 2017, le tourisme est devenu une compétence obligatoire des communautés de communes.

Au premier janvier 2017 les communautés de communes du Haut Périgord et du Périgord Vert Nontronnais ont été fusionnées pour devenir la communauté de commues Périgord-Nontronnais.

 Suite à la fusion, il est nécessaire d'harmoniser les structures gérants le tourisme. En effet, le Périgord Vert Nontronnais avait opté pour une gestion en régie directe, avec la volonté avouée de faire disparaître les associations de tourisme, tandis que le Haut-Périgord avait opté pour la gestion par des associations. A partir du mois d'avril 2017 les élus de la nouvelle communauté de communes cherchent un modèle viable pour le futur.

Le 10 avril, la commission tourisme a évoqué le statut de l'office de tourisme pour la première fois. La commission compte 15 membres dont 7 ont assisté à la réunion. En lisant le compte rendu, j'ai tout de même l'impression que la question a été évoquée ailleurs au préalable, car la régie en gestion directe est écartée d'office et la date de la rencontre avec les socio-professionnels est déjà fixée. La commission n'a pas discuté les options de gestion qui existent, mais juste fait un tour de table pour recueillir des opinions. Résultat :

Régie autonome 2

Association 4

Abstentions 1.

L'élue de Piégut, qui est pour le système associatif constate “que toutes les associations rencontrent des problèmes de bénévoles“.

D'après le président de la commission tourisme “l'offre touristique [est] trop faible à ce jour sur le Nontronnais !“

3 mai 2017, réunion commission tourisme et socio-professionnels

17 personnes étaient présentes dont 6 membres de la commission et une employée de l'office de tourisme de Nontron. Seulement 10 % des personnes conviées sont venues. Si la forme associative est choisie, l'association devra gérer le personnel de l'office de tourisme intercommunal. Les socio-professionnels manquent d'enthousiasme et soulignent leur manque de disponibilité pendant la période touristique. Finalement ils se prononcent contre le mode associatif.

12 juillet 2017,

le conseil communautaire vote en faveur du statut associatif avec 31 voix pour, 4 contre et 4 abstentions (Del 2017-155). Cela prouve le peu d'importance accordée à l'avis du président de la commission du tourisme, qui était contre, et surtout le mépris de la position des socio-professionnel qui doivent pourtant être “à côté des élus“ (le vice président de la commission tourisme). Une nouvelle réunion avec les socio-professionnels est donc convoqué dans le but de créer l'association. Elle a lieu le

9 septembre 2017

Les socio-professionnels manquent toujours d'enthousiasme. Il y a de nombreuses commentaires allant du fait que les professionnels ne sont pas disponibles pendant la saison estivale jusqu'à « une délégation de service public signifie que l’on ne s’intéresse pas au tourisme. »

Volontaires pour la création de l'association :

Madame Jacqueline LAPEYRE (présidente de l'office de tourisme de l'ancienne communauté de communes du Haut-Périgord), Madame Nathalie FAYE, Monsieur Armel FORESTIER, Monsieur Gorgy WHYTE, Monsieur José FERRE Monsieur Vincent THOMAS Monsieur Serge GILARDIE!Les membres de la Commission Tourisme doivent participer aux réunions de travail.

28 novembre 2017

Nouvelle délibération (DEL 2017-204) du conseil communautaire concernant l'organisation du tourisme. Voici les dispositions :

“L’association Office de Tourisme du Périgord Nontronnais doit donc naitre et son conseil d’administration sera composé :

D’un collège de représentants des collectivités locales : 4 membres du Conseil Communautaire, 1 représentant du Conseil Départemental de la Dordogne, 1 représentant de la Région Nouvelle Aquitaine, 1 représentant du Parc Naturel Régional Périgord Limousin et 1 représentant du Pays Périgord Vert – MEMBRES DE DROIT

D’un collège de personnes Physiques ou Morales (Associations locales ayant une activité ayant trait au tourisme) – 4 MEMBRES ACTIFS

D’un collège des Professionnels, représentant les professions œuvrant au développement touristique et économique – 4 MEMBRES ACTIFS

Dès que l’Association sera en place (les statuts sont en cours de validation et vont être déposés auprès des services de l’Etat pour enregistrement courant Novembre 2017), une convention cadre d’objectif triennale sera signée avec la Communauté de Communes. Celle-ci permettra de définir les conditions de coopération et d’intervention de la Communauté de Communes pour parvenir aux objectifs et missions de l’Office de Tourisme à savoir l’information, l’accueil, l’animation et la promotion sur l’ensemble du territoire. Il s’agit d’un engagement contractuel des deux parties.“ Les locaux seront mis à disposition gratuitement, les agents seront mis à disposition, soit 1 adjoint d'animation principal, 2 agents d'animation touristique. Une convention annuelle devra être signée qui précisera par exemple l'utilisation de la subvention.

Les 4 membres de droit désignés sont : Christelle Dumont (élue de Nontron), Pascale Vilette (adjointe au maire de Piégut-Pluviers), Ghislaine Le Moel (maire de Varaignes), Jean Pierre Villechalane (maire d'Abjat-sur-Bandiat), tous membres de la commission tourisme.

30 décembre 2017 – publication au Journal Officiel de la création de l'association Office de Tourisme du Périgord Nontronnais.

2018

Maintenant que l'association Office de Tourisme du Périgord Nontronnais est créée, on s'attendrait à un démarrage rapide ... Au printemps 2019 nous attendons toujours.
Aucune assemblée générale a été convoquée.

Une première convention a été signée au mois de juillet pour la période allant du 1er août au 31 décembre 2018 (contenu non connu).
Le 6 décembre 2018 le conseil communautaire vote la convention annuelle pour 2019. Sauf erreur de ma part, la convention 2018 n'a pas été votée et le vote de décembre l'englobe discrètement. (Non, personne n'a jamais avoué l'existence d'associations transparentes.) Une seule subvention en faveur de l'office de tourisme a été votée en 2018

Au mois de juin 2018 l'association demande une subvention d'équilibre de 5.000 €. Le conseil communautaire accorde royalement 3.000 € (DEL 2018-081) En off, j'ai entendu un élu dire que Madame Lapeyre avait assez d'argent dans la caisse de l'association de Piégut !

 Cette somme n'a rien à voir avec les sommes promises lors des réunions avec les professionnels en 2017 et il convient de la comparer aux subventions accordées au clubs de foot (4.500 €) et de rugby (8.000 €). Pourtant le nombre de touristes dépasse largement le nombre de joueurs.
On voit que le tourisme n'a aucune importance aux yeux de nos élus !

Le 23 janvier 2018, à Périgueux, a eu lieu l'Université du tourisme, que le Comité Départemental du Tourisme (CDT) organise chaque année. Ce n'était pas trop loin de Nontron et plusieurs hébergeurs se sont déplacés. Ils ont pu constater l'absence des représentants de la toute nouvelle association du tourisme qui n'a même pas trouvé utile de déléguer un des employés. Beaucoup des autres offices de tourisme de la Dordogne étaient présents.
En 2019 l'événement a eu lieu aux Eyzies-de-Tayac. Je ne sais pas si l'association s'y est rendu. Pourtant il y avait une conférence sur le “storytelling“ (raconter une histoire pour attirer le client) qui est très en vogue.

Pour montrer encore plus l'intérêt pour le tourisme, le conseil communautaire a décidé, sur insistance de son président, de ne pas travailler avec le Parc naturel régional Périgord-Limousin, mais avec le Grand Périgueux pour l'élaboration d'un schéma local de développement touristique (vote : 22 pour, 10 contre, 8 abstentions) (DEL 2018-052). (La présidente de l'association du tourisme ne s'est pas prononcée et n'était pas présente.) “Il souhaite déposer auprès du Conseil Régional un projet dans le cadre de la NOTT.“ Il semble qu'il est utile de définir “un territoire qui pourrait constituer une destination touristique.“ Pourtant un parc naturel est une destination touristique et elle existe depuis vingt ans.

2019

Fin mai 2019 nous n'avons toujours pas de nouvelles de notre association Office de Tourisme du Périgord Nontronnais, à part une toute petite lettre d'information (appelée Newsletter) éditée au printemps (reçu par courriel le 25 avril).

 Ce qu'on apprend sur l'organisation du tourisme sur la communauté de communes :
 “Depuis le 21 décembre 2017, les offices de tourisme de Nontron, de Piégut-Pluviers et de Varaignes se sont regroupés en une seule et même association, présidée par Mme Jacqueline Lapeyre : l'office de tourisme intecommunal du Périgord Nontronnais. Les trois bureaux deviennent « Bureaux d'Information Touristique ». En saison, le BIT de Saint-Pardoux-la-Rivière est ouvert.“ Comme d'habitude le bureau de Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert est ignoré.
La lettre n'indique pas de responsable rédactionnel, elle ne mentionne pas non plus qu'il y a eu une nouvelle collaboratrice à l'office de tourisme de Nontron. On n'apprend pas qui fait partie du bureau de l'association et qui travaille où, ni les horaires d'ouverture.
Il y a surtout des annonces d'événements que le calendrier de l'office édite de toute façon chaque mois. Quelqu'un de ma famille a demandé ce qu'est un BIT. Ce n'est pas un bitcoin, ni une faute d'orthographe, juste un sigle pour faire fuir les touristes.

Petit détail : devinez où se trouvera le premier circuit de géocache Terra Aventura sur notre communauté de communes ? A Piégut, évidemment. Non aucun favoritisme, je pense que c'est le seul endroit où des bénévoles voudront bien vérifier régulièrement les cachettes, dont les gadgets sont payants. Mais oui, il faut beaucoup de bénévoles pour que certains gagnent (un peu/beaucoup) d'argent.
 Au moins deux associations sur notre territoires s'étaient déjà intéressées à Terra Aventura et ont abandonné pour les causes suivantes : mise en place 1500 € plus maintenance 200€ (accès au cloud, etc.) (2018). Une à deux fois par semaine (haute saison touristique) ou au moins une fois par mois (période scolaire) il faut contrôler les cachettes et remettre un objet si nécessaire.

A suivre

Sigrun Strunk, Javerlhac

lundi 3 juin 2019

Histoires du tourisme (1ère partie)

Histoires du tourisme, première partie

Depuis les années 1990 je m'intéresse au tourisme autour de Javerlhac, depuis quelques années de manière approfondie. D'où l'envie d'écrire des articles.

Pour commencer, il me paraît utile de rappeler l'histoire du tourisme dans cette partie de la Dordogne. Toutefois, ce qui suit n'est qu'un aperçu subjectif.

Les débuts du tourisme à Nontron

En 1967 Charles Jeannot écrit : “...on ne doit pas manquer de faire état d'une fonction très jeune mais déjà prometteuse, la fonction touristique. Un effort louable et intelligent dans ce domaine a permis aux autorités, municipalités et syndicat d'initiative du Nontronnais, de lancer une petite campagne pour le développement du tourisme local. Sous le nom juste et beau de « Périgord vert », Nontron et sa région invitent les touristes, les voyageurs et les vacanciers à venir nombreux apprécier la beauté des sites et des paysages et l'abondance d'une table justement réputée.“1

(Les fonctions urbaines de Nontron (Dordogne p. 244. In: Norois, n°54, Avril-Juin 1967. pp. 241-256)

Cet article est le premier à mentionner le Périgord Vert qui ne se limite pas au nontonnais.

Le syndicat d'initiative de Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert voit le jour en 1969. Cela fait donc cinquante ans que certains habitants essaient de mettre en valeur notre territoire. Le résultat est plutôt décevant. Pendant longtemps les cartes touristiques établies par le département s'arrêtaient à Brantôme. D'après ces cartes, au nord de cette ville, il n'y avait ni ville, ni village encore moins des curiosités qui valaient le détour. Depuis la situation c'est un peu améliorée. Nontron a été découvert, mais pas encore le Parc Naturel Régional dont la ville fait partie.

Si Charles Jeannot mentionne le Périgord Vert en 1967, le terme est encore peu utilisé dix ans plus tard. “On appelle parfois Périgord Vert le pays qui prolonge au sud-ouest le plateau Limousin : même paysage de châtaigniers, de prairies plantées de pommiers et de cultures pauvres.“ (Antoine Perrier In : Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, tome 48, fascicule 3, 1977. p. 351) et les brochures touristiques se basent plutôt sur le découpage administratif. C'est à la fin des années 1980 début des années 1990 que la promotion des quatre Périgords se fait. Le premier dépliant “Périgord Vert“, non daté, indique : L'édition initiale de ce dépliant a été réalisée dans le cadre du contrat de Pays d'Accueil du Périgord Vert par l'Association 'Initiative Touristique en Périgord Vert, Pays de la Double et Ribéracois'.

A cette époque l'office de tourisme de Nontron se trouvait dans une petite pièce au rez-de-chaussée de la mairie et la promotion ce faisait à l'aide de polycopies à l'ancienne, peu attrayantes. C'est en 1998, si mes souvenirs sont exacts, que la liste des hébergements est passée au format brochure en couleur. Une brochure unique pour Piégut et Nontron, au moins au début. Mais comme notre territoire était, et est toujours, peu connu, l'impact est très limité. (Dès 1998, j'ai rempli mon gite exclusivement via des plateformes sur internet.)

Depuis toujours le touriste doit se mettre à la chasse aux informations et récupérer tous les dépliants qu'il trouve pour pouvoir organiser ses sorties. Il faut dire qu'il y a des experts qui dénichent des visites et curiosités que les habitants ne connaissent pas !
Légende: Carte éditée en 2017 - le nord s'efface doucement et le Parc naturel régional Périgord-Limousin manque à l'appel

 Les acteurs du tourisme

Pendant longtemps chaque commune avait son syndicat d'initiative ou son office de tourisme qui étaient regroupés en divers structures.

Voici le tableau des association de tourisme (syndicat d'initiative ou office de tourisme) qui existaient sur l'actuelle communauté de communes Périgord Nontronnais jusqu'à la création de celle-ci en janvier 2017 (source : Journal Officiel en ligne). Je voulais ajouter les dates de création des associations créées avant 1997, mais la sous préfecture de Nontron est fermée du 20 au 31 mai 2019!

Rappel de l'évolution de la communauté de communes du Périgord Nontronnais (2017)

Jusqu'en 2013

Communauté de communes des Villages du Haut-Périgord (1993 à 2013 – 4 communes) Étouars, Soudat, Teyjat, siège : Varaignes

Communauté de communes du Périgord Vert (1995 à 2013 – 5 communes) Champs-Romain, Milhac-de-Nontron, Saint-Front-la-Rivière, siège : Saint-Pardoux-la-Rivière, Saint-Saud-Lacoussière

Communauté de communes du Périgord vert granitique (2000 à 2013 – 7 communes) Augignac (depuis 2010), Busserolles, siège Bussière-Badil, Champniers-et-Reilhac, Piégut-Pluviers, Saint-Barthélemy-de-Bussière, Saint-Estèphe (depuis 2001)

Communauté de communes Périgord Nontronnais (2002 à 2013 – 12 communes), Abjat-sur-Bandiat, Le Bourdeix, Connezac, Hautefaye, Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert, Lussas-et-Nontronneau, siège Nontron, Saint-Front-sur-Nizonne, Saint-Martial-de-Valette, Saint-Martin-le-Pin, Savignac-de-Nontron, Sceau-Saint-Angel


De 2014 à 2016

Communauté de communes Périgord Vert Nontronnais (2014 à 2016 – 17 communes) Fusion de la comcom Périgord Nontronnais et la comcom Périgord Vert

Communauté de communes du Haut Périgord (2014 à 2016 – 11 communes) fusion de la comcom Périgord Vert granitique et de la comcom des villages du Haut Périgord

Depuis 2017

Communauté de communes du Périgord Nontronnais (depuis 2017 – 28 communes) par la fusion de la comcom Périgord Vert Nontronnais et la comcom du Haut Périgord.



Après la première fusion de 2014 la présidente du syndicat d'initiative de Javerlhac, tout comme celle de celui d'Abjat, a reçu le courrier suivant :

Depuis le 1er Janvier 2014, la Communauté de Communes du Périgoid Vert Nontronnais exerce la compétence tourisme.


Ce sujet est aujourd'hui d'une actualité brûlante et nos partenaires institutionnels (Etat / Région / Conseil Général / Pays Périgord Vert / Comité Départemental de Tourisme / UDOTSI) en ont fait une priorité absolue avec à la clé des financements publics très importants.


Néanmoins, pour pouvoir bénéficier de ces crédits, ces partenaires exigent un certain nombre de contreparties et notamment une professionnalisation de ces équipements et de leurs personnels.
Sans remettre en cause l'excellent travail accompli par votre association durant toutes ces années, il convient donc désormais de donner une nouvelle orientation à cette compétence.


  Ceci a pour objectif d'une part d'obtenir un classement catégorie II et d'autre part d'établir un projet touristique territorial (sur la Communauté de Communes du Périgord Vert Nontronnais) afin de s'inscrire dans les programmes voulus par nos partenaires aujourd'hui.

A ce titre il me paraît opportun de songer à dissoudre dans les meilleurs délais l'association que vous présidez afin de ne créer aucune interférence entre les actions.


Qui plus est, nous pouvons bien entendu réfléchir à votre participation future au développement de cette compétence et nous pouvons d'ores et déjà envisager de vous positionner dans la commission touristique en tant que membre extra intercommunal


Espérant que cette proposition saura retenu votre intérêt.


 Veuillez agréer, Madame la Présidente, mes sincères salutations.
 

Signé le président Pierre Giry







Suite à cette lettre la présidente de l'époque a jeté l'éponge et la nouvelle a eu le plus grand mal a être admise à certaines réunions de la commission tourisme.

A ma connaissance l'office de tourisme de Nontron n'a jamais été classé et je cherche toujours le projet touristique territorial. Toutefois très vite il fallait de nouveau fusionner et le temps était trop court pour élaborer un projet. Mais j'avais le sentiment que beaucoup de membres de la commission tourisme n'étaient pas conscients du potentiel touristique, de l'offre existante et des monuments historiques de leur communauté de communes.
Logiquement, en 2017, les offices de tourisme de Piégut-Pluviers et de Varaignes ont dû recevoir une lettre leur demandant de dissoudre l'association. Cela a été fait pour Varaignes.

L'office de tourisme de Piégut-Pluviers existe toujours si on en croit leur site internet.


Notes

1 : et voici ce que Jeannot dit dans le paragraphe qui précède sur la culture : “Malheureusement, l'ouverture d'un lycée n'a pas, pour l'instant du moins, entraîné la création d'une salle de théâtre convenable. La fonction culturelle et artistique de Nontron est inexistante. Une salle de cinéma modeste permet seulement la projection de films de valeur très inégale, et souvent plus destinés à attirer à tout prix les spectateurs qu'à les instruire.“2 : C'est par un sondage au début des années 2000 que j'ai appris qu'il existe un ministre chargé du tourisme, c'est dire son effort de communication jusqu'à cette date ! Pourtant la fonction existe depuis 1948. Pour ceux qui s'intéressent aux changements constants des attributions du chargé du tourisme, baladé d'un ministère à l'autre, voici le site à consulter :

Les ministres : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/lhistoire-des-ministeres

A suivre ...
Sigrun Strunk, Javerlhac

 

Return to Sender

Mais en ce temps-là déjà autrefois
Commençait à s'appeler
Tout de suite aujourd'hui
Bientôt les hommes
Allèrent si vite nulle part
Qu'ils étaient tout le temps
N'importe où
Avec de grandes ferrailles bizarres
Qui partout abîmaient tout


Jacques Prévert, extrait de L'espoir vert

Return to Sender     
(Commentaire subjectif de la lettre Abo Wind)

Le 28 mars 2019 la société ABO WIND écrivait au Président et aux élus du Parc en réponse à la lettre … des hébergeurs, qui ne lui était pas destinée. Façon curieuse mais habituelle de ne pas répondre directement à l’envoyeur, qui est méprisé et ignoré, mais surtout de ne pas répondre aux légitimes et récurrentes questions que son courrier et ses analyses soulèvent.

Et puis tenir la plume des élus, les promoteurs savent faire et les élus aiment bien. Histoire de rappeler qu’ils ne sont pas « porteurs du projet ».
Le courrier commence comme cela :
« La société ABO WIND spécialisée depuis plus de 15 ans dans le développement, la construction et l’exploitation de projets d’énergies renouvelables notamment d’origine éolienne souhaite, par la présente, répondre à la lettre ouverte des 33 hébergeurs du tourisme adressée le 27 février dernier aux élus du Parc Naturel Régional du Périgord Limousin. Nous portons des projets d’énergies renouvelables concertés sur votre territoire afin de répondre aux besoins, enjeux énergétiques et climatiques. »

Dans cette dernière phrase tout est dit : nous portons des projets, incidemment sur votre territoire, afin de répondre aux besoins et enjeux. Et tout ceci est concerté, donc légitime.

Circulez, le reste n’est que littérature !

Et tout le reste est à l’avenant :

Notre entreprise est très attachée au dialogue durant toutes les étapes du projet et nous nous faisons accompagner par les experts pour des réunions dédiées comme celle du 13 février 2019 (Audition du porteur de projet où, par « inadvertance » il n’y eut que très peu de présents) devant le Comité scientifique et du Conseil d’Orientation et de développement du PNRPL.


Et se termine comme ceci : (c’est la partie variable, « touristique », du courrier type)

La création d’un Parc Naturel Régional est une opportunité pour le territoire car il permet l’alliance entre le respect de l’environnement et la poursuite du développement économique.

L’article L.333-1 code de l’environnement) rappelle :

I. – […] Les parcs naturels régionaux concourent à la politique de protection de l'environnement, d'aménagement du territoire, de développement économique et social et d'éducation et de formation du public. A cette fin, ils ont vocation à être des territoires d'expérimentation locale pour l'innovation au service du développement durable des territoires ruraux. […]


Fin 2018, le nombre d’éoliennes installées sur le territoire français était d’environ 8 000. Cette plantation industrielle, initiée il y a 20 ans, peut difficilement continuer d’être qualifiée « d’expérimentation locale » pour l’innovation, et certainement pas « au service » du développement durable de nos territoires ruraux.
En revanche, un territoire comme le Périgord, ne comprenant aucun aérogénérateur, serait une « expérimentation locale » particulièrement remarquable et appréciée. Après le succès du « Zéro phyto », garantissons le « Zéro éoliennes » à nos visiteurs.


« Pour preuve le Parc Naturel du Haut Languedoc a édité une carte touristique de toutes les installations d’énergies renouvelables sur son territoire et fait un bilan énergétique régulier des moyens de production au regard de la consommation globale d’énergie. (L’éolien représente 34 % des productions ENR du Parc, avec 50 % pour l’hydraulique et 15 % pour le bois-énergie – car il n’y a que 136 éoliennes).

ABO Wind dispose d’une longue expérience du développement de parc éolien également dans le PNR du Livradois-Forez.
La fréquentation touristique de ces vastes espaces naturels n’a pas baissé, bien au contraire puisque les établissements affichent leur soutien à la transition énergétique et au valeur (avec les fautes de frappe) du développement durable ce qui est une préoccupation croissante pour les français comme en témoigne le récent sondage sur leur perception de l’éolien : 3 français sur 4 ont une bonne image de l’éolien y compris ceux qui vivent à côté d’un parc. (Phrase alambiquée, style ADEME, opportunément ajoutée au discours lénifiant habituel).

Le futur parc éolien de la Queue d’Ane répond aux enjeux énergétiques du territoire et à ses objectifs de transition énergétique. Il est compatible avec la politique de développement durable du Parc et sa Charte. Il représente une opportunité pour défendre une vision engagée vis à vis des enjeux climatiques d’aujourd’hui et de demain.


Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les élus, nous vous prions de croire en l’assurance de nos sincères salutations ».
Mais alors, effectivement tout est joué, puisque c’est dans la CHARTE.

Et puisque c’est dans la Charte ce n’est plus un avis qui est demandé au PNR-PL, c’est un aveu : Le PNR-PL a rêvé des éoliennes et ABO WIND l’a fait !

Ce que dit ABO WIND : Le PNR – PL, dans sa Charte, s’engage à développer les énergies renouvelables dont l’éolien et à accompagner les collectivités et les porteurs de projets dans leurs démarches (axe n°4 : lutter contre le réchauffement climatique, mesure n°33 : développer la production d’électricité renouvelable).

Ce que dit la Charte :
ORIENTATION 11 - Développer les énergies renouvelables


Choix de cette orientation

En complément des mesures de réduction des consommations d'énergie, l'utilisation d'énergie renouvelable pour assurer le chauffage et la production d'eau chaude sanitaire ou la production d'électricité permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre induites par les activités du territoire.

Sauf que la production de substitution ou supplémentaire d’électricité, même d’origine éolienne, n’aura aucune incidence sur les émissions de gaz à effet de serre du territoire.
Et elle a, en prime, toutes les chances d’être exportée à l’extérieur du territoire.
Cette abusive mise en facteur permet ainsi de légitimer en douceur la production d’électricité.
Et ensuite pour finir de noyer le poisson (et, nous verrons plus loin, en même temps le sauver) il suffit de séparer les deux mesures :


37 • Développer l'utilisation d'énergies renouvelables pour le chauffage et la production d'eau chaude sanitaire

38 • Développer la production d'électricité renouvelable


(C’est donc la mesure 38, la dernière, et non pas la 33 comme le note ABO WIND dans sa précipitation à répondre)

Le potentiel du territoire permet d'envisager un fort développement de la production d'électricité renouvelable en s’appuyant sur plusieurs formes d’énergies :

• par le développement de parcs de grand éolien : suite au schéma régional éolien limousin, 3 Communautés de communes ont décidé de créer sur leur territoire des Zones de Développement Eolien, destinées à accueillir des parcs éoliens. La partie Dordogne du Parc présente également des zones favorables, bien que nettement plus limitées. A terme, ce potentiel devrait permettre d'accueillir au moins 3 parcs éoliens,

• par le développement d'installations photovoltaïques de petites puissances, sur les habitations individuelles, sur les bâtiments publics, sur les exploitations agricoles ou les bâtiments industriels.
Le potentiel solaire du territoire est intéressant, toutes les toitures sud étant potentiellement concernées,
(C’était à un moment où suite à la suppression des aides le solaire n’avait plus la cote et les grands parkings à panneaux n’étaient pas encore à la mode – rappelons que le taux de charge du photovoltaïque ne dépasse pas  15 %, … il faut donc beaucoup d’espace).
• par la création d'unités de méthanisation agricoles.

(Et pour faire place nette il suffit d’éliminer l’hydroélectricité)
La production hydroélectrique n’a pas vocation à être développée en milieux naturels par prélèvement direct sur les cours d’eau du territoire du Parc, car elle est en contradiction avec l’objectif d’effacement des seuils existants pour la reconquête de la qualité de l’eau et des cours d’eau. Toute nouvelle construction de barrage ou de seuil est exclue. Dans certains cas très particuliers, où le potentiel énergétique le justifie, une remise à niveau d’installations existantes pourra être envisagée, sous réserve de compatibilité avec les objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau et à la condition d’intégrer l’obligation de préserver ou de rétablir les possibilités de franchissement des ouvrages par les poissons.


Grand éolien, petit photovoltaïque et hydroélectricité sont dans un bateau.
(La méthanisation ne prend pas le même bateau, domaine agricole protégé)
Petit photovoltaïque et hydroélectricité tombent à l’eau.
Qu’est ce qui reste ?


Grand éolien, oh ! Pas beaucoup, au moins trois parcs quand même. Et à la date d’actualisation de la Charte, les parcs c’était plutôt 10 à 15 mâts. Les oppositions n’étaient pas encore aussi structurées et les retours d’expérience trop frais et moins diffusés. Aujourd’hui l’ignorance n’est plus permise.

Et le grand éolien, ce sont des grands aérogénérateurs, 200 m, et c’est beaucoup de parcs avec beaucoup de mâts. Ce sont aussi des infrastructures nouvelles importantes et, pour en absorber le coût, il faut multiplier les mâts, « densifier » comme ils disent. Donc cela commence par 4 éoliennes puis se termine avec 136 comme dans le Haut –Languedoc.

Et tout cela à cause du PNR-PL et sa Charte bricolée opportunément.
Par qui ? Pour qui ?

Le PNR-PL, avec ou sans Charte, a certes une part essentielle et certainement inspiratrice dans l’arrivée du loup dans les bergeries républicaines, mais il n’est pas seul.

Les bergers aussi volontaires et inconséquents que cupides et naïfs, ces quelques maires qui se sont fourvoyés dans cette aventure, seuls, avec le blanc-seing de leur féal conseil en tenant dans l’ignorance leurs administrés, mais aussi les maires et habitants des communes voisines, ont une responsabilité pleine et entière dans la situation dramatique que beaucoup découvrent , ou n’admettent qu’aujourd’hui.

Et ces « maires-porteurs » sont aussi, pour certains, comme par hasard, des décideurs du PNR-PL. Des décideurs influents et qui n’hésitent jamais à influer.
Quelle sera donc la légitimité de l’avis qui pourrait être adopté par l’entité PNR-PL ?


Mais les « maires-voisins » ont, eux aussi, leur part dans la situation que nous connaissons aujourd’hui, car depuis plusieurs années ils ont, eux aussi, été démarchés par les colporteurs.

Discrètement, en petit comité, en prenant bien garde que cet entretien ne s’ébruite et surtout que les élus voisins n’en soient informés. Il y a bien eu quelques fuites, mais aussi beaucoup de mensonges et  beaucoup de surprises. Et depuis plusieurs années, aussi, ils ont été informés des réalités de l’éolien industriel, des conséquences sociétales, environnementales, économiques dans les territoires tels que les nôtres où son implantation n’est ni souhaitable, ni souhaitée. Et qu’ont-ils fait ? RIEN.

Pourquoi vouloir à toute fin installer un aérogénérateur dans un espace insuffisamment venté et traversé par un très important couloir de migration ?
En sachant  pertinemment que cet aérogénérateur n’aurait de sens, en supposant qu’il puisse en avoir, autre qu’expiatoire, que s’il était accompagné de plusieurs dizaines d’autres.


Il est peut-être encore temps, mais plus pour longtemps, de se poser la question !
Jean-Claude Frasnetti. Chantres- Milhac de Nontron










Conseil communautaire le 5 juin à 18 h 30 à Augignac