dimanche 29 avril 2018

Rencontre avec le GEM : Groupe d’entraide mutuelle de Nontron.


(par Patricia Huret. Champniers et Reilhac).

A leur invitation, je suis allée rencontrer les animateurs du GEM et partager le repas de midi avec les adhérents. J’ai eu du mal à trouver la maison dans Nontron car il n’y a aucune indication. Pas de panneau non plus devant le pavillon. Je suppose que cela va venir…Le GEM est tout récent.
Guilhem Sautereau, le gestionnaire référent, me reçoit dans son bureau. Il souhaite que le GEM soit mieux connu de la population et tous les relais sont les bienvenus.


Les adhérents sont déjà dans la cuisine et préparent le repas. Tout le monde participe. Ce midi, nous sommes 8 à table.







La pièce à vivre est accueillante, la cuisine donne sur le jardin. « On aimerait bien avoir une entrée par la rue côté jardin, explique Guilhem, cela faciliterait l’accès pour certaines personnes. L’escalier d’accès à l’avant leur est moins facile.


 Le repas est convivial. Il y a les timides et les bavards. Mais peu à peu, la parole se libère. La discussion tourne autour de l’activité de l’après-midi : une sortie au bowling de Bussière Badil. Certains n’y sont jamais allés. Il y a des interrogations.
Après le café, je leur souhaite une bonne sortie et je rentre chez moi avec quelques réponses aux questions que je me posais.

Comment le GEM a-t-il vu le jour ?
 
C’est l’ARS (Agence Régionale de Santé) qui a demandé l’ouverture en 2017 d’un GEM sur Nontron. Il est géré par l’association Croix Marine(association d’aide et de soutien aux personnes en souffrance psychique ou psychologique). En Dordogne, il y en a déjà 8 (+1 spécialisé pour les autistes). Dont 4 supplémentaires en moins de 2 ans ! Auxquels il faut ajouter les hébergements associatifs (voir la carte des structures en Dordogne)

Cela correspond donc à un réel besoin ?
 
Sur son site, l’ARS prône une prise en charge des personnes fragiles en dehors du milieu hospitalier afin de leur permettre « une réadaptation, une intégration et une insertion à la vie sociale. Les GEM sont des structures de prévention associatives et ne constituent en effet pas des structures médico-sociales. Elles fondent leur action en termes d’insertion sociale, citoyenne et professionnelle sur un projet d’entraide, plutôt que sur des prestations assurées par des professionnels ».

Quels sont les moyens financiers dont le GEM dispose ?
 
L’ARS a versé à l’association Croix Marine une dotation globale pour l’ouverture du GEM de Nontron. A charge pour l’association Croix Marine de verser le salaire des 2 animateurs, le loyer et d’acquérir un minibus 9 places. Pour la gestion quotidienne (repas, activités, sorties…) elle verse 400€/mois. LE GEM est gratuit mais les participants doivent s’inscrire et paient une partie du coût de chaque sortie payante.

Comment cela fonctionne-t-il ?
 
Chaque GEM doit se constituer en association avec les personnes qui le fréquentent. Celle de Nontron est en cours de création. Cela lui donnera, entre autres, la possibilité d’organiser des manifestations pour récolter de l’argent.


 Actuellement, le GEM de Nontron compte une quinzaine de personnes. C’est la dynamique de groupe qui fait que les gens s’y sentent bien. C’est un lieu de rencontres et d’échanges. Chacun participe à la planification et l’élaboration des menus. Un programme d’activités et de sorties est construit en commun, dans le cadre du budget alloué.
Actuellement, le GEM est ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 17 h. Mais des ouvertures supplémentaires ponctuelles le samedi ou en soirée ont commencé.



Comment la population est-elle informée ?
 
L’information est relayée par les assistantes sociales, le CMP (centre médico psychologique), la municipalité, le CIAS (centre intercommunal d’action sociale), le bouche à oreille.


A une exception près, les participants habitent tous à Nontron. Pourquoi ?
 
Le problème de la mobilité se pose pour des personnes qui n’ont pas de moyen de déplacement (pas de permis, pas de voiture…). La navette nontronnaise (4 places) fonctionne seulement le mercredi et le samedi et seulement sur demande préalable.


Puisqu’ils se multiplient, les GEM sont donc une bonne solution pour la prise en charge des personnes fragiles ?

Certes, on peut espérer que les adhérents progresseront peu à peu vers une autonomie plus grande, qu’ils tisseront du lien social et rompront avec la solitude. Mais certaines de ces personnes ont besoin d’une thérapeutique adaptée. Or, rien n’est prévu dans ce sens au sein d’un GEM.
Les 2 animateurs qui accompagnent les adhérents n’ont pas de formation spécifique. Ils ont une formation d’animateurs, leur bonne volonté et leur générosité de coeur pour parer aux difficultés quotidiennes.


Coordonnées du GEM de Nontron
9 rue Jean Moulin. 24300 Nontron
Tél : 09 84 07 29 25
Email : gemnontron@croixmarine24.fr
Contacts : Mme NOEL Mariette, M SAUTEREAU Guilhem



Relever la tête du guidon et dessiner un horizon

Avec les bouleversements dans notre organisation territoriale, plus souvent subie que choisie par nos élus, certains se trouvent aspirés dans une spirale de concentration et de superposition des responsabilités, tandis que d’autres se sentent mis à l’écart. A cette nouvelle complexité s’ajoute la démultiplication des réunions et surtout des trajets pour y participer. J’ai pourtant rencontré deux élus du Périgord Nontronnais qui prennent de la hauteur et du temps pour travailler sur l’avenir de notre territoire à l’horizon 2040. Francine Bernard et Pascal Mechineau, par ailleurs maires d’Etouars et de Milhac, participent depuis plus d’un an aux travaux du SCOT « Schéma de Cohérence Territoriale du Périgord Vert » dans le cadre du Bureau du Syndicat Mixte du même nom.

                  Francine Bernard, Déléguée Communauté de communes Périgord Nontronnais






                   Pascal Méchineau, Délégué Communauté de communes Périgord Nontronnais

Le SCOT à quoi ça sert ?

Le SCOT sert à établir une vision prospective de notre territoire et de son aménagement pour les 20 prochaines années. Une vision à l’échelle du Périgord Vert, une dimension pertinente pour fédérer et imbriquer nos intérêts locaux, aujourd’hui 150 communes et 6 Intercommunalités, afin de faire cohérence ensemble.

Sur quoi porte cette volonté de cohérence ?

On est sur des perspectives assez larges ; l’économie, l’urbanisme, l’agriculture, la forêt, le tourisme, l’environnement, mais aussi la mobilité et les flux de population, mais il nous faudra établir des priorités.

Mais plus concrètement ?

Un exemple flagrant d’incohérence, c’est la démultiplication actuelle des zones d’activité économique (ZAE) financées par nos impôts, et dont beaucoup se trouvent sous occupées voir inoccupées. Autre exemple de question à se poser ensemble : pourquoi augmenter les surfaces constructibles alors que nos centres bourg meurent ? Ou encore, observer l’implantation des EHPAD pour en rechercher une répartition équilibrée sur le territoire ?

Quel est l’enjeu général ?

C’est faire acte de résistance par rapport à l’état d’esprit général qui nous entraine vers la désertification, et l’Etat qui a une vision du développement durable centrée sur quelques pôles du territoire. Mais c’est aussi parvenir à une vision partagée pour dépasser l’esprit de clocher et nos concurrences locales, tout en tenant compte attentivement de ce qui se passe dans nos communes, précise F. Bernard. Il faudra aussi nous inscrire dans une interaction avec les grands pôles urbains qui nous environnent ; Angoulême, Brive, Limoges/Saint-Yrieix…

Comment va se passer la procédure d’élaboration ?

Elle sera accompagnée par un Bureau d’études pour lequel nous sommes en phase de consultations. Mais nous ne voulons pas que celui-ci définisse les orientations à notre place, ce sera à nous d’y travailler. Elle va se dérouler sur 5 années en 3 temps : le diagnostic, puis le projet d’aménagement et de développement durable (PADD), puis le document d’orientations et d’objectifs (DOO). Nous aurons des approches thématiques (ciblées dans le temps) et géographiques en 3 pôles (Est, Centre, Ouest du Périgord Vert)


Dans un premier temps, le diagnostic devrait commencer en septembre prochain. Il devra tenir compte des études déjà réalisées, des documents d’urbanisme existants et des choix déjà engagés localement. Puis un second temps sera consacré à l’élaboration commune d’un projet d’aménagement et de développement durable pour tout le Périgord Vert, démarche qui devrait aboutir vers 2020. Enfin le troisième temps prendra appui sur ce projet concerté pour définir des orientations et des objectifs qui devraient être arrêtés par le Syndicat au plus tard en 2022.
Après avis des partenaires publics et enquête d’utilité publique, le projet devra être approuvé par le Syndicat pour devenir exécutoire. Ensuite sera mis en place un observatoire pour une évaluation au bout de 6 ans.

Le SCOT combien ça coûte ?

L’ensemble des 6 Communautés de communes cotisent au Syndicat mixte du SCOT Périgord Vert à hauteur de 1,50 € par habitant chaque année. Son budget bénéficie également de subventions de l’Etat, de la Région et du Département. Ses principales charges sont un poste de Chargée de mission, un temps de secrétariat et des frais d’études.

Quels enjeux spécifiques en Périgord Nontronnais ?

La discussion est ouverte sur ce que chaque territoire a de plus important et il nous faut regarder quels profits on peut tirer de nos différences, précise F. Bernard, par exemple, le Nontronnais est reconnu pour son activité économique tandis que le Ribéracois est caractérisé par son agriculture. Aujourd’hui concernant l’urbanisme, détaille P Mechineau, nos 28 communes du Périgord Nontronnais se réfèrent à 4 plans locaux d’urbanisme, 23 cartes communales et 1 administrée par l’Etat (Direction des Territoires).
Notre Communauté de communes est dotée de nombreux services ; piscine, pôle des métiers d’arts, cinéma… mais notre point faible c’est le logement. Bien qu’on ait réhabilité 600 logements en une dizaine d’années, on a un patrimoine immobilier dégradé, avec trop de successions non réalisées et des personnes âgées en habitat rudimentaire. De plus, beaucoup de ceux qui viennent travailler chez nous choisissent d’habiter ailleurs ! Ce qui pose aussi le problème de la mobilité.
Autre faiblesse stratégique, pour faire valoir notre territoire dans cette démarche, il nous faudrait un projet de territoire, or si nous avons bien quelques projets structurants, aujourd’hui nous n’avons pas réellement de projet de territoire en Périgord Nontronnais.

Alors le SCOT atout et contrainte ?

Il nous créera une obligation de cohérence au niveau du Périgord Vert, il organisera des surfaces avec des aspects environnementaux mais sans entrer dans les détails. Il se déclinera en PLUI par Communautés de communes et la dimension systémique devra être reconnue, c’est-à-dire dans l’exemple d’une ZAE ou d’une sortie de vacance, toutes leurs conséquences sur la démographie, le logement, l’école, les services… car tout se tient.
Nous sommes un territoire de tourisme accessible souligne F Bernard, mais celui-ci découlera de nos choix pour l’environnement, et les campagnes il faudra bien les entretenir même si on a moins d’habitants ! Nous avons des joyaux à mettre en valeur, ainsi une responsabilité de politique publique s’impose sur la Haute Dronne. Mais les acteurs privés jouent un rôle primordial reconnaît P. Mechineau, un resto fermé le dimanche ce n’est pas très attractif !... les élus ne peuvent être que des facilitateurs. Le Parc a loupé la marche sur le tourisme, même s’il y a eu des productions intéressantes, le Parc fait du Parc, avec une tendance à justifier sa structure.

Est-ce que les citoyens seront associés à la démarche ?

Oui, à toutes les étapes, et la dimension sociétale et citoyenne fait partie de nos préoccupations. Les acteurs économiques me semblent mobilisables, mais pour les citoyens je vois ça plus difficile, reconnait P. Mechineau. On est dans la prospective, la société change, il va falloir s’adapter et faire une relation entre les générations à venir et l’avenir de ce territoire, mais comment s’y prendre ? Pour notre logo nous avons associé des jeunes de l’Université de Périgueux. Nous allons faire un film pour aller à la rencontre des gens, mais il faudra éviter que ce soit toujours les mêmes pour bénéficier d’un sang nouveau, et il faudra également un renouvellement des élus et des acteurs sensibilisés à ces enjeux-là.

Les deux élus rencontrés m’ont semblés passionnés par leur engagement dans cette démarche innovante, moins administrative que la gestion d’une Communauté de communes et davantage portée sur les enjeux, bien conscients que les politiques d’aujourd’hui dessinent l’avenir de demain.

 Entretien réalisé par Alain Dionneau le 17 avril 2018

Pour en savoir plus : www.scotperigordvert.com

C'est quoi le CETA ?



Vous avez peut-être remarqué ce panneau, à l'entrée de Nontron, qui annonce, comme bien d'autres communes en France, « Commune hors CETA

 Mais qu'est-ce qui pousse les citoyens et citoyennes à dénoncer ce traité ? En quoi sommes nous concernés ?

Il faut s'intéresser au contenu réel de ce traité pour comprendre qu'il fera de nous des citoyens muselés qui ne pourront plus prendre de décisions sur leurs propres territoires dès lors qu'une multinationale y sera implantée : c'est elle qui fera la loi .

*Mais comment est-ce possible ?

Le Comprehensive Economic and Trade Agreement (pour faire simple, « Traité de Libre Echange », aurait ,vous dit-on, pour simple but de faciliter le commerce entre les Etats signataires . Ah oui ? En y regardant de plus près, le CETA est la énième mouture des traités que l'on cherche à nous imposer depuis des décennies pour le plus grand bonheur des investisseurs . Ils ont tous été repoussés , alors on passe à des accords régionaux et bilatéraux pour contourner l'obstacle (l'obstacle c'est nous!) .
Le CETA est le premier traité de cette ampleur : seront interdites toutes les lois et toutes les règles qui pourraient faire obstacles à la concurrence.
Des pouvoirs exceptionnels seront donnés aux multinationales pour s'enrichir aux dépens des citoyens et qui leur permettront de contester les décisions prises par les gouvernements lorsqu'elles ne leur plairont pas !

MENACES SUR :
La souveraineté alimentaire
La qualité des services publics
Les emplois
L'accès aux médicaments
Le développement de l'économie locale
La protection sociale
La protection de l'environnement

Avec ces traités un gouvernement ne peut plus décider de la politique d'aménagement de son territoire .
La Commission Consultative des Droits de l'Homme alerte : le CETA « sacrifie les Droits de l'Homme aux intérêts commerciaux . »
Comment est-ce possible ? Le magasin des escroqueries est ouvert....

PREMIERE ESCROQUERIE

Lorsqu'un état s'oppose aux investisseurs un arbitrage privé intervient et inflige aux états des amendes considérables . De nombreux états en ont fait les frais (1). Aussi pour feindre d'avoir entendu monter les critiques, le CETA propose un Système de Cour d'Investissement présenté comme indépendant . Certes ils seront indépendants des états et des citoyens puisque leur objectif est de défendre « les attentes légitimes » (traduisez : gagner le plus d'argent possible) des multinationales . Les membres de ces cours « indépendantes » viennent des cabinets d'avocats internationaux qui conseillent les multinationales . Leur job ? Faire rentrer le maximum d'argent par tous les moyens possibles . Ils adorent le CETA ! Il s'agit donc bien d'une juridiction unilatérale ou seule une des parties est représentée et défendue ! Un vrai magasin des horreurs !

DEUXIEME ESCROQUERIE

Un mécanisme de coopération est mis en place . Objectif : subordonner toutes les réglementations à la compétitivité des entreprises . C'est par ce FCR (2)que passeront l'évaluation des normes dans le sens souhaité par les milieux d'affaires . Ce forum en apparence technique prendra des décisions politiques, c'est à dire concernant les citoyens, sans aucun débat public .

TROISIEME ESCROQUERIE : L'emploi.
La seule étude indépendante donne un recul de l'emploi en France . L'Europe et le Canada sont autosuffisants, elles ne créeront pas de nouveaux marchés mais elles vont mettre à mal toutes les PME qui seront absorbées par les plus gros, ce qui produira une augmentation du chômage .

L'escroquerie supplémentaire : le plan d'action du gouvernement français pour la mise en œuvre du CETA : il affirme qu'il n'y aura pas d'importations de produits alimentaires qui ne soient pas aux normes ( les nôtres) . C'est faux ! L'UE a signé un traité avec l'OMC (3) qui interdit les contrôles .
Enfin, dans le musée des horreurs, l'extractivisme arrive en force . Les plus grosses entreprises de ce secteur relèvent du droit canadien, elles vont s'engouffrer dans le CETA pour détruire toute protection de l'environnement .

Cet accord ne doit pas passer : nous devons exiger un référendum !

    Un traité comparable l'ALENA signé entre les USA le canada et le Mexique : le Canada a été poursuivi 39 fois par des sociétés américaines, il a payé plus de 198 millions de dollars de pénalités, et d'autres poursuites sont en cours...
    FCR : Forum de Coopération Réglementaire
    Office Mondial du Commerce

Nicole Cazenave . Saint Front sur Nizonne . Le 13 Avril 2018








lundi 23 avril 2018

Quand les éoliennes montent au ciel, les apôtres essaient de reposer les pieds sur terre. Saint Front de Pardoux,

 A l’Hôtel de France, le 1er avril 2018


-          Tu connais pas la dernière ?
-          Non, mais tu vas me la raconter.

-          Vauriac, le grand chef éolien « Nuage blanc qui tourne » vient de s’apercevoir que les machines d’Abo Wind allait faire 200 m de haut, et il est pas content, mais pas content du tout !
Enfin il le fait croire, car il est bien le seul à découvrir cette réalité.
Et il le fait savoir, de façon à laisser penser que ce projet pourrait même être abandonné.
-          Pas sûr, en fait il ne connaît pas très bien ce dossier. Pour lui « l’éolien », tout l’éolien, c’est Rilhac-Lastours. Comme beaucoup de maires du secteur.
Quand ils sont allés se promener en Charente ils ne se sont même pas aperçus que dans la vie réelle, les éoliennes, dès qu’elles sont installées, elles se reproduisent dans tous les sens.
Plus prolixes que les lapins, plus invasives que l’ambroisie. (Voir ici la carte du parc éolien en Nouvelle Aquitaine)

Et il y a tellement longtemps qu’il est maire … Pour lui c’est un dossier comme un autre, un permis de construire pour un abri de jardin ou l’autorisation d’utiliser la salle municipale.
Et puis quand tu écoutes les commis voyageurs de l’éolien, ils sont tellement sûr de soi qu’ils en deviennent rassurants : d’ailleurs ils s’occupent de tout !
Même du vent, quand il n’y en a pas suffisamment, ils soufflent. « Ils portent le projet » comme ils disent.

-          Oui mais il est quand même président des maires du département.
-          Peut-être mais ça c’est un truc honorifique, en échange d’un autre hochet qu’on donne à bidule, et c’est un endroit où on ne parle pas beaucoup de l’éolien.
Sur les 500 maires, il n’y en a qu’une dizaine qui veulent accueillir des gyrophares sur leur territoire, pour se faire repérer sans doute.


-          Il est aussi président de la ComCom du Périgord-Limousin, ça c’est un vrai job.
-          Oui aussi, et d’ailleurs il a beaucoup de soucis avec les nouveaux conseillers qui n’arrêtent pas de l’empêcher de faire comme il avait l’habitude.
Ils lui imposent même de voter à bulletin secret. Remarque, il devrait être content, car en matière de secret c’est un expert !
Mais là encore l’éolien ne passionne pas les conseillers, c’est un problème qu’ils préfèrent ignorer, car ignorants sur le sujet et donc persuadés que cette éventualité ne se produira pas.


-          Mais dis-donc, il est pas président du PNR aussi ? Là tu es obligé de connaître un minimum de choses.
-          Penses-tu avec la kyrielle de techniciens qui animent le Parc il peut même trouver la réponse aux questions qu’il ne se pose pas.
D’ailleurs il y avait une personne qui ne s’occupait que des éoliennes mais elle est partie.
C’était une convaincue, une fervente, une esthète de l’aérogénérateur, une émancipée du galbe de la pale.
Sa devise : « Que la pale soit avec toi ! ».

           
Bon résumons-nous :
-          tu as devant toi un élu avec beaucoup plus de casquettes qu’il n’a de tête pour les porter toutes,
-          il est maire depuis une éternité et il connaît la spécificité et la fragilité du pays où il sévit,
-          il ne peut ignorer qu’il est au beau milieu d’un couloir majeur de migration, cela tout le monde le sait et en profite deux fois par an,
-          il sait en particulier que l’absence de vent nécessitera « économiquement » des équipements lourds et nombreux qui transformeront irréversiblement une partie très étendue du territoire,
-          et quand le promoteur dévoile une partie encore limitée de son projet il est étonné, surpris, déconcerté, qu’il faille des engins de 200 m de haut pour, peut-être, avoir un peu plus de lumière la nuit.

Et il nous fait un caprice, c’est pas ce que je vous avais commandé, et bien puisque c’est comme cela, j’en veux plus !
A quoi joue-t-il ? Et avec qui ? Et avec quoi ?
 Est-ce vraiment raisonnable une telle attitude pour un élu aussi chargé, peut-être trop, de responsabilités ?
Est-ce vraiment admissible pour un président de PNR de s’avouer si ignorant des conséquences inéluctables, et prioritairement sur les paysages, d’un projet éolien, quand plus de 10 000 machines ont déjà été installées ?


Alors que peux-tu penser de cet élu et à ton avis que doit-il faire ?
Et pour nous, est-ce vraiment acceptable de continuer à nous laisser illusionner et abuser ?



En fait tout ceci n’est qu’une petite histoire qui se raconte au bord d’un comptoir, en buvant un verre, mais malheureusement ce n’est pas une brève.
C’est une rumeur, car sur ce territoire la circulation de l’information « politique », au sens large de gestion de la cité, ne semble pas avoir dépassé ce stade :« La rumeur approche, l'écho la redit ».


Et sur ce sujet, la construction de centrales électriques faisant appel à des aérogénérateurs, installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE)*, depuis maintenant près de quatre années n’ont circulé que des rumeurs, des on-dit, un nombre considérable de « fake news » pour faire moderne, des déclarations incomplètes, péremptoires, hors sujet, infantiles, et les pires, les fadaises et tromperies des promoteurs. Sans oublier des éditoriaux moralisateurs, consternants et pitoyables.
Mais aucune information officielle, claire, simple, non partisane, n’a été fournie aux habitants de toutes les communes qui pourraient être impactées par les projets en cours. Et compte tenu de la dimension de ces projets et de l’ampleur qui pourrait être donnée à leur développement, ce sont pratiquement toutes les communes qui seraient concernées.

Il serait donc opportun de profiter de cette dernière fanfaronnade pour mettre un point final à cette triste farce et qu’enfin la sérénité revienne sur nos  territoires.
Car pendant que le président du PNR essaie de nous amuser, les dossiers avancent, se remplissent de photocopies, et que les enquêtes publiques se profilent.

Et cette fois ce sera trop tard, plus personne, hormis le Préfet, n’aura la main.
Et certainement pas le président du PNR, tout président qu’il soit, tout président de la ComCom qu’il soit, tout président des maires qu’il soit, et tout maire lui-même qu’il soit.
Et l’Etat est soudainement devenu pressé, les possibilités de recours viennent d’être fortement limitées de façon à raccourcir significativement les délais.
« Les Préfectures sont des monuments en airain … un coup d’aile d’oiseau ne les entame même pas … C’est vous dire ! »
Si les pales doivent monter jusqu’à 200 mètres pour être caressées par le zéphyr, et livrer quelques kilowatts, et bien elles monteront jusqu’à 200m.


Citoyens ! A vos plumes !

Mesdames et Messieurs les élus, maires et conseillers, ils ne vous restent donc que très peu de temps pour refuser cette catastrophe.
Et une solution toute simple, un vote négatif de votre conseil municipal. A bulletin secret évidemment !

Jusqu’à présent, une seule municipalité semble avoir su prendre ses responsabilités.
Son maire est une femme, simple coïncidence.

Jean-Claude Frasnetti – Chantres-Milhac de Nontron.


ICPE : une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) est une installation exploitée ou détenue par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peut présenter des dangers ou des nuisances pour la commodité des riverains, la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, la protection de la nature et de l’environnement, la conservation des sites et des monuments.


Commentaire:

Que tout le monde se préoccupe du respect de l'environnement, c'est formidable et indispensable. Concernant les éoliennes, et même les panneaux  voltaïques, il faut reconnaître que l'un comme l'autre ne sont pas esthétiques . Je fais partie d'une équipe de chercheurs et inventeurs;, nous avons des Ingénieurs qualifiés (décorés de la médaille du mérite par le préfet de la Dordogne). Un projet de production d'électricité en continu, qui supprimerait les Éoliennes, Panneaux voltaïques, et même  le Nucléaire. "Riez, riez"Il va s'en dire que ce projet très  au point  devra être accepté de la haute autorité, il risque de passer à la trappe, car ce projet va révolutionner le monde, et les gros industriels vont s'opposer farouchement pour que ce projet ne soit pas réalisé. On le comprend, ils n'hésiteront pas à tuer dans l’œuf cette technique. Qu'en penses les Périgourdins?

Cordialement,

Pascot Yves. Augignac.

Charte paysagère et lotissements à l’entrée des bourgs

 Par Francis LE GOYET
St Front la Rivière


La charte paysagère

L’entrée d’un village est un reflet et selon les cas, le village semble soit attirant, soit rebutant ou tout simplement quelconque. L’enjeu au nom du développement touristique et de l’attractivité des territoires est de préserver la silhouette des bourgs tout en acceptant et favorisant la venue d’entreprises.
Une charte paysagère est une action forte qui vise à identifier les composantes et les enjeux paysagers d’un territoire. Elle nécessite une mobilisation de tous et un engagement vers un objectif commun.
A l’heure actuelle il n’est pas évident que tous aient compris cet intérêt et adhèrent à cette démarche. Le paysage est-il un thème qui mobilise ?

Rôle de l’élu

Les élus ont-ils conscience des changements de fond qui s’opèrent ? On peut s’interroger sur leur réelle volonté et leur implication concrète en matière de paysage.
Si l’on en juge par la faiblesse de l’implication des communes dans la mise en valeur de centre-bourg ou de l’implantation des lotissements à l’entrée des bourgs, il semble que non.
C’est donc à chacun d’agir et d’accompagner l’évolution des paysages par une recherche constante de qualité : l’élu lorsqu’il crée ou révise son document d’urbanisme, le citoyen lorsqu’il plante une haie, l’architecte lorsqu’il dessine la forme d’un bâtiment, le lotisseur quand il découpe une parcelle…Concernant les lotissements à l’entrée des bourgs il faut impérativement penser à l’intégration paysagère. La plus importante, c’est celle qui consiste à prendre du recul et à créer des lisières coté plaine et coté rue ou route. De très mauvais exemples existent dans notre beau Périgord Vert ! Un soin croissant doit donc être apporté par les communes aux entrées des bourgs.

Le principal outil avec la charte paysagère

Le PLU(I) est un outil à l’échelle d’un territoire qui permet de mettre en place des règlements pour permettre le développement économique, il est le gage d’un agréable cadre de vie et d’une image attractive.

*PLU Plan local d’urbanisme

Les décisions budgétaires 2018

 Conseil communautaire du 12 Avril 2018, à Augignac, en séance publique,

-Les élus votent le budget primitif de la communauté pour 2018 :
-En fonctionnement, recettes et dépenses sont prévues à hauteur de 9 912 465 € (9 415 148 € en 2017) – (Détails dans un prochain article)
-En investissement, les élus choisissent de dépenser 2 187 978 € pour des achats et travaux dont :
Aménagement du bourg du Bourdeix , les travaux sur le Bandiat, la traverse du bourg de Saint-Barthélémy-de-Bussière, la déviation de Piègut, le plafond du cinéma, achat d'un bâtiment technique, achat de matériel informatique, des travaux à la maison de santé de Saint-Pardoux, l'aménagement d'un cabinet médical à Javerlhac, des travaux d'eaux pluviales à Nontron et Saint-Estèphe. (Détails dans un prochain article).

Côté impôts locaux, seule la taxe sur le foncier bâti augmentera pour la part communautaire, passant d'un taux de 1,14 à 1,78 en moyenne (Depuis la fusion des anciennes communautés, les taux appliqués sont différents mais deviendront identiques dans quelques années. Evidemment, ceux qui payaient le moins en Haut Périgord connaîtront une augmentation plus importante...!) Cette petite augmentation de taux rapportera quand même 100 000€ de plus au budget 2018.

Autre nouveauté, la contribution au SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours..Les pompiers ) payée précédemment par les budgets des communes sera pris en charge globalement par le budget de la Communauté de communes. Une charge en moins pour les communes annonce-t-elle une baisse des impôts communaux ? A suivre.

Nouveau aussi, pour une plus grande maîtrise de l'argent public, le Vice-président à l'enfance P Peyrazat a tenu à présenter les données budgétaires de son secteur de responsabilité  : les élus ….et les citoyens peuvent ainsi mesurer les efforts faits réellement pour l'enfance. Le budget présenté actuellement par nature de dépenses ne permet pas cette appréciation, tout étant bien mélangé ...ou dilué ! Ce premier pas positif devrait être suivi d'autres, dans un effort de transparence et de compréhension, dixit le Vice-président aux finances, Guy Lastère .
Les élus ont aussi fixé les taux applicables aux ramassage et traitement des ordures ménagères, ceux-ci variant en fonction du nombre de ramassage par semaine, de 1 à 3 suivant les communes ou les quartiers de communes. Ce taux s'applique sur la valeur du foncier bâti, allant de 9,62 pour une collecte par semaine, à 12,76 pour 2 collectes et enfin 16,19 pour 3 ramassages. Cela représente une somme de 1 807 235 € qui seront reversés au SMCTOM en charge de cette mission sur notre territoire (Syndicat Mixte pour la Collecte et le Traitement des Ordures Ménagères).

Les élus ont aussi voté les montants investissement et fonctionnement concernant la nouvelle compétence Eau Potable ( pour 2 977 395 €) et aussi pour l'Assainissement (pour 3 270 360 €) que gèrent dorénavant la communauté de communes en lieu et place du SIDE (ancien Syndicat Intercommunal Des Eaux dissous depuis le 1er janvier 2018) .

Beaucoup, beaucoup de chiffres que nous allons explorer prochainement pour permettre à chaque citoyen intéressé de comprendre la mécanique de l'action publique.

Roland Maquaire, Champniers-et-Reilhac

L’accueil de l’enfance et de la jeunesse en Périgord Nontronnais


Par Alain Dionneau; Busserolles

Vice-Président de la Communauté de communes du Périgord Nontronnais, en charge de la politique Enfance-Jeunesse, Pierre Peyrazat me reçoit dans sa mairie d’Augignac. Il m’accueille dans la salle aux murs blancs et nus du Conseil municipal, attablé auprès des dossiers au menu de notre rencontre. La retranscription de notre entretien se fera en deux parties ; d’une part la politique communautaire d’accueil de l’enfance et de la jeunesse, et d’autre part les enjeux de l’évolution du tissu scolaire dont il assure la concertation entre ses collègues des autres communes du territoire.


Quelles sont les orientations et les objectifs de votre Commission Enfance-Jeunesse ?


La commission a pour rôle de porter un élan collectif d’animation du territoire, de service à la population et de citoyenneté. Faire en sorte que les parents, quelque soient leurs ressources, je dis bien quelque soient leurs revenus, trouvent des organisations qui permettent à leur enfant de s’épanouir, c’est mon orientation privilégiée, je suis beaucoup plus tourné vers le public que le privé. C’est aussi pour que les familles qui arrivent trouvent des services qui leur permettent de rester chez nous.


Ce qui est important aussi c’est le maillage du territoire, ne pas tout mettre à Nontron la ville centre, alors que les volontés institutionnelles ont souvent tendance à regrouper. Quand on habite à Bussière-Badil ou ailleurs, on a le droit d’avoir des structures de proximité, même si je reconnais que ce n’est pas facile. Elles n’ont pas à être « rentables », même si beaucoup de mes collègues sont dans cette optique là, mais il faut qu’elles soient viables.


Pour commencer, quoi de neuf dans la petite enfance ?

Pour la petite enfance, on a un problème avec notre Relais Assistantes Maternelles « Les petits petons » c’est la diminution drastique des assistantes maternelles. On est passés de 53 répertoriée en 2016 à 39 en activité aujourd’hui. C’est un mode de garde très utilisé sur l’axe D 675, mais toutes les assistantes ne participent pas au RAM. A mon avis un jour celui-ci sera menacé, malgré un excellent travail, car le financement de la CAF pourrait être remis en cause.

Il y a une baisse démographique générale ?

Oui d’ailleurs le nombre d’allocataires de la Caisse d’Allocations Familiales est en baisse sur le territoire, il y a une baisse de la natalité mais ce qui est surprenant c’est qu’il y a énormément de « nomadisme » avec des gens qui partent et d’autres qui viennent d’ailleurs, mais ce sont souvent des familles en difficultés qui bougent beaucoup, par exemple sur Augignac j’ai une famille de 4 enfants qui s’est installée il y a un an et demi et qui repart sur Piégut maintenant…donc il ne faut pas se baser que sur les naissances.

N’est-ce pas lié à l’offre de logement social ?

Logement social, ça me fait rire, ou pas rire malheureusement, mais quand on appelle logement social des loyers HLM à 500 euros pour une famille qui est au RSA ! Excusez-moi mais… Mes prédécesseurs ont pourtant fait sur la commune des logements sociaux, mais avec des emprunts qui imposent des loyers encadrés. Logement social : politique à revoir !

Et du côté de l’accueil collectif avec la crèche l’Île aux bambins ?

La crèche est organisée pour un effectif de 30 enfants mais nous sommes soumis par la CAF à un taux de fréquentation d’au moins 70%. En 2016 on était à 80% mais sur les premiers mois de cette année on est juste autour de 70%. Le problème de la crèche ce sont les horaires car aujourd’hui bon nombre de parents ont des horaires complètement atypiques, il y aurait des demandes dès 5h du matin !

Pourrait-il y avoir plus de souplesse ?

Elle n’est pas ouverte le samedi alors que des parents travaillent, mais il y quand même une amplitude journalière énorme, elle n’est fermé que 3 semaines au mois d’août. Nous avons des tarifs selon les revenus, et les plus faibles sont de plus en plus nombreux, certains parents ne paient que 0,50 € par jour. La crèche coute plus 100.000 € par an de reste à charge après subventions. La petite enfance est une population en baisse et très peu d’enfants à la crèche sont de provenances éloignées de Nontron, près de la moitié d’entre eux ont leurs parents qui travaillent à Hermès, ce qui nous assure une stabilité indispensable. Nous avons ouvert un dialogue avec les dirigeants de l’entreprise pour préserver cela.
D’autre part il faut mentionner les deux micro-crèches « Les p’tits loups » à Piégut et Nontron pour des effectifs de 20 enfants, qui sont des gestions entièrement privées. On peut donc considérer que sur cette partie de la Comcom il y a ce qu’il faut !

Et la future Loi sur l’école maternelle à 3 ans ?

Ça ne changera rien chez nous c’est déjà la réalité à 97 %... c’est juste un effet d’annonce !

Pour en revenir à l’accueil de la petite enfance, devant ces perspectives de stagnation ou de baisse des fréquentations que faites-vous ?

Un effort de communication, par exemple nous avons élargi la diffusion du journal du RAM à toutes les mairies, nous avons eu quelques retours mais en fait, c’est surtout le nombre d’assistantes maternelles qui diminue sur le territoire.

Avez-vous fait une recherche auprès de ceux qui ne viennent plus ? Pour détecter des insatisfactions ou des évolutions nécessaires qui n’auraient pas été perçues ?

Moi je ne l’ai pas lancé mais le problème c’est plutôt ceux qui ne sont jamais venus, pourquoi ? Peut-être à cause des distances, de l’autre côté du Bandiat ce n’est plus trop le bassin de vie. La centralité a ses limites mais démultiplier les équipements de la qualité de celui de Nontron, avec une dizaine de salariés, aurait un coût énorme.

Et la fin des TAP ? (Temps d’Activités Périscolaires)

Le périscolaire intègre les garderies qui entrent dans la compétence communautaire définie lors de la fusion de janvier 2017. Quant aux TAP c’était à mon avis une réforme extrêmement positive sur le principe, c’est-à-dire l’éveil des enfants aux pratiques culturelles et sportives, un principe génial ! Mais c’est une réforme qui a été trop rapide et mal pensée pour le milieu rural, alors les résultats n’ont pas répondu aux objectifs. Pour décider de leur maintien ou de leur suppression nous avons associé les parents à la réflexion par une enquête, pour eux c’était clairement inadapté, les enseignants étaient plus partagés. En tant qu’élus on ne pouvait pas cautionner et nous les avons abandonnés.

Qu’est-ce qui est fait de l’économie de 150.000 € qu’ils coûtaient à la Comcom ?

Attendez, 150 000 c’est pour une année pleine. On a arrêté en juillet et s’est ajouté l’arrêt des contrats aidés par l’Etat qui constituaient une ressource. Donc il faudra attendre 2018 pour connaître l’économie réalisée qui devrait se situer entre 50.000 et 70.000 €. Il faut savoir qu’une partie des personnels a été réaffectée sur les Centres de loisirs du mercredi.

Quelle organisation communautaire pour les Centres de loisirs ?

Lors de la fusion on a tenu à garder le maillage des Centres de loisirs, on aurait pu en faire qu’un seul centralisé mais on en a gardé les trois existants. Et il a fallu harmoniser les tarifs, à Busserolles on était à 7€ pour 10€20 à Nontron et Saint Pardoux, par jour. Une différence de 3€ ce n’est pas grand-chose mais quand on multiplie par le nombre de jours et le nombre d’enfants ça peut faire beaucoup ! On a harmonisé par le bas en mettant partout 7€ et cela a permis de rééquilibrer les fréquentations entre les trois Centres. A contrario pour les garderies on a harmonisé par le haut, alors que la Comcom du Haut Périgord était à 0,50€/jour et le Nontronnais à 1,62€/jour. On est donc passé à 25€/mois partout, mais ma volonté serait de descendre à 20€ du fait du retour à la semaine scolaire à 4 jours. Mais ce n’est pas encore entériné par la Commission.

Est-ce qu’on peut dire que cette nouvelle organisation représente une belle réussite de coopération intercommunale ?

Oui mais cela a demandé beaucoup de réunions, et tout n’est pas parfait, par exemple Busserolles nous met gracieusement ses locaux à disposition alors que Saint Pardoux exige un loyer. Et grâce à la mutualisation du personnel d’animation nous parvenons à nous adapter aux variations d’effectifs entre les services et entre les sites.

Quelles réponses apportez-vous pour les jeunes ?

C’est au niveau des ados que notre politique Enfance-Jeunesse peut s’améliorer. Sur le Haut Périgord on avait expérimenté une politique de chantiers de jeunes citoyens. Les communes proposaient à une vingtaine de jeunes quelques travaux ce qui leur permettait de financer des sorties ou des séjours. Aujourd’hui l’action s’est étendue et profite désormais à plus d’une soixantaine de jeunes de notre Comcom. C’est une réussite grâce à toutes les communes qui se sont mises autour de la table !
Dans les collèges le service périscolaire propose des activités entre midi et deux, cela s’est bien passé sur Piégut mais la convention a tardé à se mettre en place sur le collège de Nontron. Aujourd’hui la Communauté de communes vient de trouver une location rue de Verdun sur Nontron pour le futur Local Ado. Au départ nous espérions le mettre dans nos anciens locaux mais ils ont été affectés aux artisans du PEMA. Finalement ce Local ne se trouve pas loin du Lycée mais ça n’est qu’une location provisoire qui permet de lancer le projet Ados pour les 14-17 ans. Cela constitue vraiment notre priorité 2018 avec le soutien de la CAF. Notre objectif c’est que les jeunes y trouvent un accompagnement pour monter leurs propres projets.

L’Education populaire fait partie de vos objectifs, quelles sont les réalisations ?

Dans le cadre de l’éducation populaire deux axes ont été développés, l’un sur une sensibilisation autour de l’intégration des handicaps, et l’autre sur la mise en place de conseils municipaux de jeunes, d’ailleurs je les ai récemment accompagnés dans la découverte du Conseil départemental. Ce sont des axes auxquels je tiens personnellement et sur lesquels je veux m’impliquer.

Au plan économique, 2017 est bouclé, alors quelles sont les tendances ?

Les Centres de loisirs c’est 555.000 € à la charge de la Communauté de communes, plus le RAM environ 10.000 € et la Crèche 137.000 €, soit en tout un peu plus de 700.000 € de fonds publics communautaires pour l’année. Je trouve que l’effort de la Communauté de communes est énorme !

Pour 2018 vous maintenez le cap même si il y a une érosion sur la petite enfance ?

Oui mais je m’inquiète quand même pour la fréquentation de la crèche, il va falloir que nous atteignons bien les 70% minimum de fréquentation exigés par la CAF.

Observe-t-on des phénomènes identiques dans d’autres territoires comparables ? Y-a-t-il des solutions expérimentées ailleurs ?

La CAF retrouve cela ailleurs aussi mais se dit elle-même confrontée à des baisses budgétaires nationales.

Combien de professionnels travaillent dans ces différents services ?

En plus de la douzaine de personnes travaillant dans la petite enfance (crèche et RAM), 28 sont employées par la CCPN sur les centres et les garderies, auxquels il faut ajouter les personnels communaux mis à disposition pour les garderies, soit 26,01 Equivalent Temps Plein en 2017/2018 (nous étions à 33,59 ETP en 2016/2017 avant la suppression des TAP).
La plupart sont vraiment supers et très motivés. Les personnels qui encadrent les séjours sont relativement jeunes mais tous ne vont pas rester dans l’animation, certains passeront des concours.

Et les parents ? Comment voyez-vous leur place dans une approche de coéducation ? On a vu les convictions avec lesquelles vous portez vos responsabilités, mais de quels espaces, de quelles modalités les parents disposent-ils au sein de vos différents services pour y contribuer avec leurs propres valeurs éducatives ?

Qu’ils se fassent élire !

Oui mais ça c’est tous les six ans ! Mais en dehors, peuvent-ils apporter une plus-value ?

Je trouve que c’est très facile de donner son avis quand on ne tient pas les rênes. Il ne faut pas croire, les élus savent aussi réfléchir, et notre Commission communautaire Enfance-Jeunesse est ouverte à des élus locaux non communautaires ainsi qu’à des personnels, mais effectivement il n’y a pas de parents. Nous les avons consultés pour les TAP mais ils ne sont pas associés de manière organisée ou continue. Il faudrait pouvoir toucher l’ensemble et pas seulement quelques-uns parce que je me méfie beaucoup du pouvoir du verbe, et de la place que prend celui qui a l’expression facile.

C’est vrai pour les élus ça aussi !

Oui c’est vrai, d’ailleurs vous ne m’entendez pas beaucoup parler en Conseils communautaires, je suis plutôt dans l’action. Mais pour vous répondre plus précisément, nous avons un Conseil de parents à la crèche mais c’est vrai que sur les Centres de loisirs on n’est pas trop en relation organisée avec les parents, peut-être pas assez.

Avant de nous quitter pouvons-nous faire une photo pour accompagner l’article ?

Oh la la… j’ai horreur de ça !
Quand on est élu il faut assumer…et surtout merci de nous avoir consacré ce temps !


Tout au long de notre entretien Pierre Peyrazat m’a semblé dégager une réelle authenticité, suspendant parfois l’élan de son propos pour chercher le mot juste. Derrière sa fine connaissance des réalités de terrain on sent l’homme de convictions, qu’il investit plus volontiers dans l’action que dans le discours.

Entretien réalisé par Alain Dionneau le 30 mars 2018

A suivre la semaine prochaine : « Quel avenir pour notre tissu scolaire en Périgord Nontronnais ? »

lundi 16 avril 2018

La relation Homme/Nature, une histoire pas si naturelle …


Ainsi s’intitulait l’interview de Valérie Chansigaud, historienne des sciences et de l’environnement, par Jean Lebrun, animateur historique de France Inter (« la Marche de l’Histoire »). Ce fut l’un des points forts du festival Nature « La Chevêche » organisé par le CPIE Périgord Limousin du 9 au 11 mars derniers. L’enregistrement complet de cet entretien sera bientôt en ligne.





                                                             Valérie Chansigaud   

Depuis quand l’Homme marque-t-il son environnement d’une empreinte spécifique ?

Pour Valérie Ch. c’est depuis qu’il maîtrise le feu et l’arme de jet : auparavant il n’était qu’un prédateur astucieux, mais avec le feu et la capacité d’atteindre ses proies à distance il devient un redoutable tueur. Le chasseur-cueilleur paléolithique, qui migre au fil des siècles, au gré des évolutions du climat et des parcours des gibiers, a ainsi massacré sur les territoires où il se manifestait des troupeaux de bêtes « naïves » qui ne le connaissant pas ne se méfiaient pas de lui, des fouilles de lieux de carnage en témoignent ; il a donc été, dès lors, responsable de disparitions d’espèces.
Mais avec l’apparition de l’agriculture et de l’élevage au néolithique il fait bien plus : il modifie plantes et bêtes pour qu’ils servent au mieux ses intérêts, il déboise, il modifie le cours des ruisseaux pour irriguer ses cultures, plus tard il développe les arts du feu, céramique, métallurgie, perfectionnant sans cesse armes et outils, processus encore à l’oeuvre de nos jours avec de vertigineuses accélérations. En outre l’Homme devient un loup pour l’Homme, prédateur de sa propre espèce, au cours de ses conflits territoriaux.

Comment a évolué, des origines à nos jours, le regard de l’Homme sur la Nature ?

« depuis longtemps, dit V.Ch., je regarde les gens regarder la Nature ». Pour elle, ce regard est très différent d’une civilisation à l’autre, en Occident, en Orient, en Afrique…mais il y a une constante : une indifférence généralisée par rapport aux conséquences des activités humaines sur l’environnement. Cette indifférence culmine aujourd’hui avec le refus majoritaire de reconnaître l’importance majeure, inédite, de la crise en cours qui menace toutes les régions du globe et toutes les espèces vivantes, y compris bientôt l’espèce humaine.
La civilisation occidentale, marquée par les traditions judeo-chrétiennes, a donné le ton en matière de maîtrise de l’Homme sur la nature. Tout était consommable et transformable à volonté, vision sacralisée par la Bible avec l’injonction divine : « croissez et multipliez, emplissez la Terre et soumettez-la ». Or il se trouve que cette civilisation a transmis au monde entier, grâce au développement prométhéen de ses outils, ses modèles économiques, et partiellement éthiques et sociaux. Elle a longtemps véhiculé l’idée que l’homme est destiné à être le maître du monde, à poursuivre l’œuvre créatrice de Dieu, que végétaux et animaux sont là pour le satisfaire…La prise de conscience du fait que nous vivons aujourd’hui un paroxysme qui menace tout le vivant ne date que des années 70 (Club de Rome) et peine à pénétrer l’opinion, préoccupée avant tout de pouvoir d’achat et d’alimentation à bon compte.

Discernez-vous cependant les indices d’une évolution plus favorable ?

« Pour l’avenir je n’ai pas de vision apocalyptique, ni d’espérance utopique, j’espère seulement que l’intelligence collective saura trouver des mécanismes adaptatifs à la hauteur des défis. » Une minorité agissante multiplie les démarches utiles ; les conférences internationales se succèdent et lancent des cris d’alarme aux plus hauts niveaux politiques, sur les risques difficilement maîtrisables du changement climatique ; jamais autant d’argent n’a été dépensé pour la protection de la nature et l’environnement, mais pourtant jamais la nature n’a été aussi mal. En effet il existe de puissants freins économiques et sociétaux empêchant les changements radicaux indispensables, dans nos modèles de production, de consommation et d’échanges. A quoi bon multiplier Parcs Naturels et réserves, s’ils se vident de leur biodiversité ? Comment faire pour que les utilisateurs de pesticides les trouvent moins désirables, n’y voient plus la condition de leur salut, mais y perçoivent une menace pour eux et leurs enfants ? Comment transformer le regard des hommes sur leurs pratiques, pour qu’ils trouvent préférable de les changer ?...

Valérie Ch. est l’auteure de plusieurs livres abondamment documentés, pleins d’exemples puissamment éloquents, d’arguments irréfutables, source exceptionnelle de connaissances qui devraient servir à faire évoluer l’opinion en profondeur. Mais dans son dernier ouvrage, « la Nature à l’épreuve de l’Homme », (qu’elle dédicaçait à Nontron) elle note que l’indifférence à la destruction de l’environnement comme à la souffrance animale s’enracine dans des pratiques économiques et culturelles qui ne doivent rien à l’ignorance, mais sont largement assumées.

Essai de synthèse par
Marie Elisabeth Chassagne. Varaignes.

et Matthieu Le Roux. (coordinateur CPIE du festival La Chevêche)

Subventions aux associations pour 2018

 (par Roland Maquaire. Champniers et Reilhac)

Sur proposition du CDD (Conseil de développement durable du Périgord vert), les associations culturelles ont travaillé l’an dernier à l’élaboration d’un projet culturel de territoire. Une des demandes était la mise en place de critères pour une plus grande transparence des subventionnements communautaires. C’est chose faite cette année. Retrouvez les critères (certes toujours discutables…), en cliquant ici.
Voici les subventions votées lors du conseil communautaire du 12 avril pour l’année 2018 :









Commentaires:
Si je ne m'abuse, mais j'ai loupé pas mal de réunions, il me semblait que la mobilité était un axe prioritaire de la CC.
Cette dernière implique que la génération entre autres des retraités soit autonome et alerte....
Des associations de gymnastique douce préventive, par exemple basée sur l'équilibre et la motricité œuvrent en ce sens.
Il me semble que le problème a été un peu pris à l'envers. "On fait le bilan des assos qui réclament (toujours les mêmes)" et on en tire des critères!!
Partir des priorités de la CC et déterminer les assos éligibles même si elles n'ont rien demandé parce-que résignées.... serait peut-être plus équilibré!!!

Gilles Brudieux Augignac


Suite commentaire du 17/4/2018

Parlons chiffres à présent, même si le détail ne m'est pas encore connu.
Recettes et dépenses de fonctionnement: 9.912.465€ dont une augmentation de 100.000€ des impôts.
Un peu plus de 50.000€ de subventions versées sur lesquelles il ne me parait pas concevable de les voir baissées.
Comme pour l'augmentation des taxes, examinons en pourcentage.
Les subventions ne représentent que 0,55% du budget. Une goutte d'eau!!!
Si la CC voulait faire l'effort d'augmenter cette ligne, combien importante pour notre lien social, il suffirait de faire une diminution de 0,5 à 1% de quelques chapitres. 1% ce n'est quand même pas insurmontable?
Hors dépenses incontournables et fixes, une enveloppe supplémentaire de 15 à 20.000€ serait vite dégagée.
Mais je ne veux pas faire dans la démagogie et proposer des solutions faciles...
A suivre peut-être

Gilles Brudieux Augignac


Subventions Saison 1 Épisode 3/3
Comment rendre plus d'associations éligibles et améliorer le montant des subventions sans augmenter les impôts et obérer les capacités d'investissement très modestes de la communauté.
La quadrature du cercle, pourtant à y regarder de plus près, une solution pourrait se dégager relativement simplement.
Pourquoi la situation financière de la CC est si délicate, un euphémisme peut-être. Un conseiller communautaire avait me semble-t-il fait il y a quelque temps, un commentaire quant aux rentrées financières "loupées" et la somme d'argent induite importante perdue qui aurait fait grand besoin à notre territoire.
Qui en est responsable?
La réponse est simple, de façon directe ou indirecte, individuelle ou collective, les élus communautaires du territoire en responsabilité!!!!
Je sais, vous allez me dire, ça c'est de la démagogie, voire du populisme. Si c'est du populisme, dans ce cas je crois qu'il se nourrit bien du cynisme de la politique...
Pourtant la démocratie est bien faite, au niveau des communes, on élit les conseillers municipaux, les meilleurs d'entre nous (comme disait un corrézien), donc "une belle cordée" quoi! (comme le dit un picard), le maire en premier.
Ensuite, est élue la gouvernance, la cordée communautaire. Encore les meilleurs des meilleurs d'entre nous, on ne peut pas dire que rien n'est mis en place pour avoir des équipes ad hoc.
Malheureusement, la politique, les intérêts individuels font que le déroulement du beau programme démocratique ne se fait pas tout seul.
Surtout que certains s'évertuèrent très longuement à vous convaincre et vous dissuader de toutes les catastrophes promises par des fusions de CC. Votant contre bien évidemment au passage, mais en outre se trouvant les mieux en capacité à pouvoir gouverner cette instance lorsque l'obligation de fusion en fût venue. Vous imaginez vous dans le monde normal, la mise en œuvre d'un projet associatif, professionnel par une équipe qui en partie n'en partage pas son contour, un truc de oufffff.
Comme on dit chez moi, si tu n'aimes pas la montagne, va à la mer!
La loi est aussi faite par et pour les politiques, en permettant en particulier même aux derniers des cordées municipales, par contre des experts de pouvoir œuvrer...
Voilà, je ne sais pas ce que les citoyens en pensent, mais ce serait un juste retour de voir les indemnités de la gouvernance communautaire faire un effort supplémentaire, une quinzaine à une vingtaine de pour cent  afin de dégager une enveloppe de 15000€, certes ce n'est pas Byzance, mais permettrait aux associations de vivre plus confortablement.


Gilles Brudieux Augignac

Classe maternelle bilingue à Nontron.


 Par Jaumeta Beauzetie. Champs Romain.

Réunion publique sur l'ouverture d'une classe bilingue à Nontron, le mercredi 4 avril à Nontron.
Après Sarlat, Ribérac et Brantôme, l'Education Nationale, représentée par Mme Braud Derson Inspectricede la circonscription de Nontron, Nord Dordogne, Mme Carine Faconnier, conseillère pédagogique, le Département représenté par Mme Régine Anglard, conseillère départementale en charge de la culture, Présidente de l'Agence Culturelle, le chargé de mission Sébastien Girard et M. Pascal Bourdeau, maire de Nontron sont prêts à ouvrir une classe bilingue occitan-français, en section maternelle à Nontron pour la rentrée prochaine, si les parents en font la demande.










Lors de cette réunion très riche en informations, où étaient également présents, Clément Flouroux, chargé de mission la fédération des parents d'élèves Oc-Bi, Mme Manon Boulanger, professeur des écoles, tout juste diplômée pour cet enseignement, des parents d'élèves, des membres de l'association « Union Occitana Camille Chabaneau » (qui filmait la rencontre), de nombreuses questions furent abordées sur les atouts et les « bonheurs pédagogiques » de cet enseignement.
En effet, il a été démontré que cet apprentissage dès le plus jeune âge, en plus d'être un pont entre les générations, donne d'excellents résultats scolaires. Il favorise la logique avec des retombées positives en mathématiques par exemple, enrichit l'inventaire phonétique et prépare à l'acquisition d'autres langues. Il favorise la transmission d'une culture, de valeurs, d'un patrimoine très riche dans la région et surtout très méconnu. Il favorise également la créativité et l'ouverture d'esprit et l'ouverture sur le monde.
Une excellente nouvelle pour le développement du Nontronnais si les parents le souhaitent.
Une autre réunion d'information est prévue après les vacances.
N. B.cette classe est ouverte à tous les élèves de la Communauté de Communes.

mercredi 11 avril 2018

Quel avenir pour notre tissu scolaire en Périgord Nontronnais?


  (par Alain Dionneau- Busserolles)

Vice-Président de la Communauté de communes du Périgord Nontronnais, en charge de la politique Enfance-Jeunesse, Pierre Peyrazat me reçoit dans sa mairie d’Augignac. Il m’accueille dans la salle aux murs blancs et nus du Conseil municipal, attablé auprès des dossiers au menu de notre rencontre. La retranscription de notre entretien se fera en deux parties ; d’une part la politique communautaire d’accueil de l’enfance et de la jeunesse, et d’autre part les enjeux de l’évolution du tissu scolaire dont il assure la concertation entre ses collègues des autres communes du territoire.

QUEL AVENIR POUR NOTRE TISSU SCOLAIRE EN PERIGORD NONTRONNAIS ?
 
La compétence scolaire ne relève pas de la Communauté de communes mais directement des Communes, alors quel est votre rôle ?
 
Tout à fait et c’est bien en tant que maire, que j’essaie de faciliter le dialogue entre les élus locaux et l’Inspection Académique.

Aujourd’hui où en sommes-nous ?
 
L’Inspection Académique a affirmé en réunion des maires sa volonté qu’il n’y ait plus d’école avec 1 seule classe et que les RPI (Regroupement Pédagogique Intercommunal) soient constitués d’au moins 4 classes concentrées dans un seul lieu. Il s’agit également de favoriser le cycle 3 en mettant les CM1, CM2 et 6ième au collège. Il faut dire que les problèmes démographiques que nous avons connus en primaire arrivent maintenant au collège. Les petits collèges sont donc menacés, le Conseil départemental, dont c’est la compétence, souhaite préserver un maillage rural, d’où la réfection actuelle du collège de Piégut (aujourd’hui 144 élèves). La volonté de l’Etat n’est pas pensée par rapport aux enfants mais avant tout aux contraintes économiques, elle est de centraliser au maximum les moyens humains et donc de créer des écoles de secteurs. Ainsi, la réforme des nouvelles classes de CP à 12 élèves ça pourra se faire sur les grosses écoles, comme à Bergerac, mais c’est le tissu scolaire de notre milieu rural qui en pâtit ! Chez nous le dispositif qui prévoyait plus de maîtres que de classes était vraiment positif mais il a été supprimé au profit de ces nouvelles classes de CP dans les grosses écoles.

Et ce scénario-là appliqué au territoire communautaire ça donnerait quoi ?
 
Ça voudrait dire les disparitions de Varaignes, Busserolles, Champniers, Saint Front, voire Saint Saud ou Abjat si les CM passent au collège. Le moratoire signé entre l’Union des Maires et le Rectorat avait permis une pause de 2014 à 2017 dans la restructuration de la carte scolaire. Les élus devaient mettre à profit ces 3 années pour élaborer localement des propositions (Bussière-Busserolles …St Pardoux-St Front) mais cela n’a pas abouti. Aujourd’hui le problème c’est que si on ne réfléchit pas sur une restructuration du tissu scolaire on va se faire manger en 2020. Sauf que c’est une année d’élection …

Comment percevez-vous les positions de vos collègues maires ?
 
Il y a des positions très arrêtées comme Busserolles qui dit : « si on enlève l’école je démissionne tout de suite », il y a certains maires qui espèrent peut-être récupérer les élèves de la commune voisine, et puis il y a ceux qui sont ouverts aux évolutions considérant que regrouper CM1, CM2 et 6ième ça peut se comprendre.

Qu’est-ce qui peut débloquer les choses ?
 
C’est je pense la liaison autour du collège, si on veut que le collège vive. Mais il faudra que la population soit associée aux décisions, pour l’instant on ne fait des réunions que d’élus, mais je veux associer les enseignants puis les parents. Je me suis fixé jusqu’en septembre 2019 pour aboutir.

                                                              Augignac -avril 2018

Peut-être que l’implication des parents peut faire bouger les lignes, ils sont moins dans des logiques de pouvoirs locaux ?
 
Absolument ! Mais pour l’instant ma priorité c’est de faire venir le nouvel Inspecteur d’Académie sur le terrain. Il faut aussi se rendre compte que certaines communes ont investi, par exemple des rénovations de cantines, et je comprends tout à fait les réactions des maires. Il faut mesurer les conséquences des fermetures des services publics, on s’aperçoit que dans des petites communes qui n’ont plus d’école les enfants sont scolarisés très tard et parfois même les parents font l’école à domicile. Nous en avons déjà répertorié une douzaine !
Et puis il y a ceux qui choisissent l’école alternative comme Saint Pierre de Frugie, qui accueille même des enfants de Champniers-Reilhac, je ne sais pas comment ils font. Il y a maintenant un même projet sur Champs Romain, qui a été acté par la commune. Alors quand l’Education Nationale se retire, je comprends très bien que le Maire veuille faire vivre sa commune. Certains maires désapprouvent mais j’essaie de leur faire comprendre que cela touche une frange différente de la population, qui arrive avec d’autres idées, d’autres façons de voir les choses, et il faut en tenir compte !

Est-ce qu’au sein de l’Education Nationale les organisations professionnelles ne sont pas aujourd’hui moins mobilisées sur la recherche et l’expérimentation pédagogique ?
 
Pas du tout, ce qui a changé c’est le recrutement des enseignants. J’étais instituteur et je l’ai choisi très jeune, c’était un choix personnel fondé sur des convictions, et aujourd’hui ce choix se fait très tard et souvent par défaut, et beaucoup d’enseignants n’ont plus cette fibre de transmission de valeurs… Je reconnais de grosses qualités à M. Jospin, lorsqu’il a décidé de mettre l’enfant au cœur du système plutôt que le savoir, c’était génial dans le principe ! Mais on a dérivé, on a laissé tomber le savoir, la citoyenneté, la notion de république, et c’est dommage parce qu’on s’est retrouvés vers de l’individualisme et de la sélection, voilà ! Et aujourd’hui le contenu, la culture, le fameux socle commun c’est devenu peau de chagrin… enfin bon, je ne veux pas non plus être trop archaïque mais bon …

Est-ce qu’il y a un lien avec le fait qu’aujourd’hui pour les enfants la connaissance peut venir d’ailleurs aussi ?
 
Tout à fait, c’est vrai qu’on ne peut plus s’en passer d’Internet et des nouvelles technologies et que le tableau noir c’est fini, mais il faut quand même garder cet esprit de citoyenneté, on forme la république de demain, et là on est en train d’aller vers l’individualisme.

Est-ce que les expériences alternatives courent ce risque-là ?
 
Absolument, c’est pour ça que moi je n’en suis pas très partisan, ça me pose quelques problèmes déontologiques. L’approche Montessori comprend de très très bonnes choses, je l’ai apprise à l’Ecole Normale et je l’ai utilisée dans ma classe mais je n’ai pas fait que ça. C’est vrai qu’il faut tenir compte de l’enfant, mais il ne faut pas oublier non plus la transmission du savoir. L’histoire a disparu de l’école primaire et c’est quand même dommage de ne plus apprendre ce qui s’est passé et d’où on vient. En même temps je pense que l’on a trop ouvert l’école aux parents.

On voit dans l’expérience de Saint Pierre de Frugie qu’elle ne représente pas seulement le maintien d’une école, mais qu’elle participe aussi à toute une dynamique locale.
 
C’est bien pour ça que lorsque j’entends l’Education Nationale dire « plus une commune avec une seule classe » je ne peux pas comprendre, je ne peux pas adhérer à ça ! Alors comment faire pour maintenir un tissu scolaire rural ? Pas facile !

Alors c’est quoi les leviers par rapport à l’Etat ? Quelle influence peut exercer la société civile organisée ?
 
Manifester, faire des pétitions, bof… alors c’est le vote ! Il ne faut pas avoir peur des urnes et se faire élire pour être légitime et agir. Ce sont les députés qui votent les lois, bien que dans un autre domaine, celui de la fin de vie, chaque député se dit d’accord pour qu’on revoie la Loi Léonetti, mais quand ils sont à l’Assemblée Nationale c’est autre chose… Pour ce qui est des fédérations nationales de parents d’élèves je ne suis pas sûr que le milieu rural y soit très représenté. En Dordogne il faut savoir qu’aujourd’hui l’Union des Maires n’est pas du tout d’accord pour renouveler une convention dans le nouveau cadre proposé.

                                  Nontron avril 2018 /PMQC: Plus de maîtres que de classes

Localement cela renvoie à une nécessaire réflexion locale pour un projet de territoire ?
 
Tout à fait et je veux inscrire notre travail en cours dans cette perspective, le Président de la Communauté de communes souhaiterait initier une telle démarche. Pour ma part, dans l’immédiat, je vais prochainement recontacter l’Inspection Académique.

Tout au long de notre entretien Pierre Peyrazat m’a semblé aborder ces tensions avec une certaine force tranquille. La cohérence de son engagement professionnel passé avec son engagement d’élu dans la politique éducative locale est évidente.
Entretien réalisé par Alain Dionneau le 30 mars 2018


Commentaires Décisions budgétaires 2018.


  Saison 2 Episode unique
 ( par Gilles Brudieux -Augignac)

Certaines réunions dégagent une atmosphère un peu lourde, gazeuse, magnétique que des citoyens habitués à ces rendez-vous importants de la validation du budget ressentent. Les élus répartis autour de la table par affinités, les yeux interrogateurs dans les dossiers évitant les palabres inutiles et ce malgré une ambiance relativement plus détendue en raison du peu de concitoyens présents….
Certains disaient et disent toujours peut-être, "ce n’est pas en regroupant 5, 10, 15 voire 28 communes pauvres, que l’on fera une CC plus riche". La richesse d’une CC se mesure en euros certes, mais aussi et surtout aux femmes et aux hommes qui la composent en mettant prioritairement toute leur énergie et intelligence au sens du collectif.
 Demandez aux navigateurs de voiliers démâtés, s’il vaut mieux une petite voile de fortune ou une 30 fois plus grande pour générer une allure plus rapide??  On est dans cette illusion, non pas d’un bateau fantôme dérivant au gré des vents et courants, mais plutôt d’un sous-marin en immersion périscopique  en panne de ballasts, tel un ludion tributaire de la pression,  tentant de prendre une bouffée d’air à chaque mouvement de houle, et concomitamment voulant rentrer au plus vite à la base…. pour une nouvelle mission après changement d'équipage.
Bien sûr, il est facile de poser des questions, j’en profite donc !!!
J’éprouve une légère frustration quant à mes incertitudes de ne pouvoir trouver une réponse , est-ce de "l’enfumage", du "roulage dans la farine", ou d’un fonctionnement dit nominal ?
Pourquoi ne pas mettre à disposition des citoyens les comptes-rendus de la CLECT, élément clé de gestion intercommunale et d’équité financière entre les communes? C’est tellement sujet à questionnement et de divisions, que même la loi laisse la possibilité à la gouvernance de s’affranchir par vote du CC des résultats de cette dernière… Pourtant quel travail fondamental d'intérêt communautaire impartial quand il est abouti !!!
Même si ce n’est pas obligatoire, pas de ville de +3500h, pourquoi une entité de plus de 15000 habitants ne réalise-t-elle pas de débat d’orientations budgétaires ? (du moins je n'ai pas connaissance de compte-rendu et bien vouloir m'en excuser si tel était le cas....). Pas besoin de planificateur électronique, OB en décembre/janvier, proposition vote des taux en février, vote budget en mars/avril et tout le monde y trouve son compte !!!!
Quelle assurance présidentielle permet d’établir le projet de budget sans que le taux de chaque impôt ne soit voté au préalable?
Est-il bien sérieux d’indiquer le comparatif des taux des différents impôts de nos 2 communautés voisines, sans porter à connaissance, à minima, la base fiscale et le nombre d’habitants ?
Surtout, comment l’argent collectif est-il redistribué en faveur du public (compétences/fonctionnement) ?
Pourquoi si peu de débats avec une telle assemblée représentative sur ce budget, élément primordial, dixit le président "notre richesse collective" ? Ainsi, par manque de vision stratégique et d'un minimum de courage responsable, la décision prise contribue à notre "appauvrissement récurrent individuel" sans tenir compte de notre environnement actuel!!!  Une richesse est issue d’une production, non des poches des citoyens, me semble-t-il !!!
Comment laisser planer ce flou et afficher cette générosité complaisante sur les fonds de concours?
Les impôts départementaux ne proviennent-ils pas aussi de notre portefeuille, et ainsi voir les 2 conseillers départementaux ne pas voter le plan financier de la déviation de Piégut , surprenant non cette solitude?
Bien sûr certains sont dans l’action, mais le principe même de la démocratie c’est de s’exprimer en débats devant les citoyens. Il y a presque un an et demi déjà, le candidat président ou président, je ne me rappelle plus de l’instant, se félicitait du monde conséquent dans la salle pour l’occasion, preuve de l’intérêt des citoyens porté à la vie démocratique. Mais ces derniers n’ont pas peur du respect juridique de la démocratie. Ils craignent uniquement le mauvais penchant de l’individuel au détriment du collectif. L’élection de la gouvernance entérinée, certains sont partis sans attendre la complétude de la réunion....
Alors enfumage, roulage ou bavardage ???
 cqfd….
Gilles Brudieux Augignac

La Communauté de communes investit en 2018


(par Roland Maquaire, Champniers-et-Reilhac)

Où , pourquoi , avec quel argent ?

Des travaux et achats ont été votés « en investissement » . En fonction de ses compétences, la communauté de communes (CdC)investit beaucoup (peut-être trop!) dans les travaux routiers . Celle-ci doit entretenir, rénover, améliorer la partie de réseau routier local dont elle a la charge : environ la moitié des routes du territoire sont devenues communautaires, hors routes départementales bien sûr.
C'est donc la CdC qui a la maîtrise d'ouvrage sur cette partie : elle choisit, commande et paie les travaux chaque année après avis de la commission « réseau routier » présidée par Michel Combeau.
Elle fait des demandes de subventions (Etat, Département, autres..), récupère la participation des communes sur lesquelles ont lieu les travaux ( 50% du reste à charge , hors subvention et TVA) et récupère le montant de la TVA. La part réelle de la CdC provient de ses fonds propres et d'emprunts.

Voici les travaux qui seront entrepris en 2018 et leur financement espéré :

Pont du Manet- Communes de Saint-Pardoux et Champs-Romain
Coût total : 52 000€ dont Subvention Etat 17 000€, retour TVA 8 600€, participation des communes 6 700€ chacune. Reste en charge de la CdC : 13 500€

Réseau Eaux pluviales de Nontron
Coût total : 96 000 € dont retour TVA 15 000 €, participation commune de Nontron 40 000 €. Reste à la charge de la CdC : 40 000 €

Réseau Eaux pluviales de Lacaujamet sur commune de Saint-Estèphe.
Coût total : 57 000 € dont retour TVA 9 000 €, participation Commune de Saint-Estèphe 24 000 €. Reste à charge de la CdC : 24 000 €

Déviation de Piègut-Pluviers ( qui permettra le contournement du marché par les véhicules lègers )
Coût total : 246 000€ dont retour TVA 40 000 €, Etat 70 000 €, Département 51 000 €, participation commune de Piègut-Pluviers 42 000 €. Reste à charge de la CdC : 42 000 €


Traverse du bourg de Saint-Barthélémy-de-Bussière
Coût total : 144 000 € dont retour TVA de 23 000 €, Etat 27 000 €, Département 33 000 €, participation de la commune 30 000 €. Reste à charge de la CdC : 30 000 €

Acquisition d'un bâtiment technique commun pour la CdC et la commune de Nontron :
Coût envisagé : 150 000 € dont Département 37 000 €, participation commune de Nontron 50 000€. Reste à charge : 62 000 €

Centre bourg de Le Bourdeix (maîtrise d'ouvrage par la commune car projet antérieur à la nouvelle CdC). Coût total : 117 000 € dont retour TVA 19 000 €, Etat 21 000 €, Département 21 000 €, Part départementale amendes de police 10 000 €, enveloppe parlementaire 4 000 €, participation CdC 20 000 € : reste à charge commune Le Bourdeix 20 000 €

Travaux réhabilitation de la rivière Le Bandiat
Coût total envisagé : 30 000 € dont subvention agence de l'eau Adour-Garonne 18 000 €, resterait à charge de la CdC 12 000 € (participation du PNR pour assistance à maîtrise d'ouvrage )

(Les montants ont été arrondis pour plus de facilités lors de la prise de note au conseil communautaire)