Sur sa page Facebook, Maryline Forgeneuf (*1) présidente du SMCTOM lance une alerte aux habitants: Le SMCTOM (syndicat mixte de collecte des ordures ménagères) est menacé de dissolution par le Conseil communautaire de Dronne et Belle!
(Voir ci-dessous les documents de délibération de ce Conseil).
Comment ça fonctionne actuellement?
-la collecte des déchets est assurée par le Syndicat Mixte de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères (SMCTOM)
- le traitement des déchets est assuré par le Syndicat Mixte Départemental des Déchets de la Dordogne (SMD3).
Sur quel territoire?
Le SMCTOM intervient sur les deux communautés de communes:
- Sur le territoire de la Communauté de communes du Périgord nontronnais (CCPN)
-Sur le territoire de la Communauté de Communes Dronne et Belle (CCDB)
Mais, par délibération du 17 mars 2022, le Conseil Communautaire de Dronne Belle a choisi de confier la collecte des ordures ménagères au SMD3 et demande la dissolution du SMCTOM.
Le Conseil sollicite le président de la Communauté de Communes du Périgord nontronnais afin que cette question soit aussi débattue au sein de leur conseil communautaire.
"J'affiche clairement mon positionnement en ma qualité de Présidente du SMCTOM de Nontron quant à la décision prise par mes prédécesseurs de s’engager pour un nouveau mode de collecte totalement inadapté à notre territoire rural avec une population vieillissante. Non seulement ils ont grevé le budget du SMCTOM de Nontron pour de nombreuses années avec des investissements insensés et irresponsables à hauteur de 4 000 000 d’euros mais en plus en éloignant le service des usagers.
Je ne peux que déplorer que mes collègues élus qui m’ont fait confiance et moi-même ne soyons pas arrivés plus tôt à la tête de ce syndicat. Je remercie néanmoins ces mêmes collègues élus qui ont en majorité accepté ma proposition de stopper les investissements supplémentaires prévus à hauteur de 3 700 000 €.
https://www.sudouest.fr/.../perigord-nontronnais-des...
En 2018, le SMD3 prend conscience qu’il devra faire face à l’augmentation constante de la taxe générale sur les activités polluantes. Pour réduire les déchets, il pense alors mettre en place une tarification incitative et commande un audit.
Finalement, il choisit la redevance incitative et la collecte par Points d’Apport Volontaire (PAV).
Il propose alors aux syndicats de collecte périgourdins ces solutions, mais aussi de lui transférer leurs compétences. Si tous acceptent la redevance incitative, les syndicats de Nontron et de Sarlat refusent leur disparition.
Pour les PAV, le SMCTOM commande 800 containers et deux camions-grues pour 4 millions d’euros. Les gens ne devaient donc plus déposer leurs poubelles devant leur porte mais dans des PAV, des lieux de collecte avec bacs situés à moins de 3 km de chez eux".
Mais, à la suite des élections municipales de 2020, l’équipe dirigeante du SMCTOM a changé.
Marilyne Forgeneuf a remplacé Gérard Combalbert à la présidence et Vincent Fargeas a remplacé Maurice Combeau à la vice-présidence.
« Nous étions pour une taxe incitative et contre les points d’apport volontaire, expliquent ces derniers. Le PAV est une aberration inadaptée à nos usagers ayant souvent des difficultés à se déplacer. En plus, la moitié d’entre eux n’arrivent pas à ouvrir les bacs ! »
Marche arrière
Leur première décision, en tant que nouveaux élus, a été de refuser de signer le bon de commande prévue pour l’achat d’un camion et de 1 000 containers pour 3,7 millions d’euros. La seconde est de conserver la collecte en porte-à-porte dans les zones à faible densité de population et de placer des PAV à moins de 500 mètres des habitations. Ils choisissent de faire avec l’équipement en place « par respect de l’argent public », mais optent pour le dépôt en vrac des déchets recyclables : « Les sacs jaunes coûtent 22 000 euros par an ! Des sacs réutilisables sont disponibles en mairie. »
À Nontron, la grue de 8 mètres et le choix des lieux d’implantation des PAV rendent les changements contraignants et délicats, et source de mécontentement.
"Et pourtant ces mêmes élus qui ont pris ces décisions démesurées s'entêtent et demandent la dissolution du SMCTOM par délibération du 17 mars 2022 pour rejoindre le SMD3 qui est à l'initiative de ce nouveau type de collecte sous prétexte que le SMCTOM n'aurait pas assez de ressources pour déplacer la déchèterie de Brantôme et que le SMD3 serait plus apte à financer un tel projet.
Mais qui peut croire que le SMD3 n'impactera pas cette décision sur la facture des usagers ? "
"Je me permets de rappeler que le déplacement de cette déchèterie fait suite à la demande de la société VDL ( *2) de se développer et de s'agrandir (ce qui est une très bonne chose pour notre territoire) Mais il s'agit d'un enjeu économique qui relève des communautés de communes et non d'un syndicat de déchets. Cherchez l'erreur !!!
N'hésitez pas à partager ces informations afin que les administrés des communes de Dronne et Belle (Brantôme-en-Périgord, Mareuil-en-Périgord, Bourdeilles, Biras, Bussac, La Chapelle-Faucher, Champagnac-de-Belair, La Chapelle-Montmoreau, Condat-sur-Trincou, La Rochebeaucourt, Quinsac, Rudeau-Ladosse, Saint-Pancrace, Saint-Félix-de-Bourdeilles soient informés des décisions de leurs élus.
Merci aux 8 courageux élus qui n'ont pas voté en faveur de la proposition faite par le président de la communauté de communes Dronne et Belle."
(*1) Maryline Forgeneuf est Présidente du SMCTOM et vice-présidente du SMD3. Elle est également vice-présidente de la Communauté de Communes du Périgord nontronnais.
(*2) Périgord Véhicules de Loisirs est le numéro 1 français du van aménagé. Il est basé depuis 40 ans à Brantôme et est en pleine expansion. Pour s'agrandir, la société va prochainement occuper l'espace actuel de la déchèterie qui va déménager à Champagnac de Bélair.
Patricia Huret- Champniers et Reilhac