dimanche 24 février 2019

On verra bien!

Voici une information, trouvée par hasard hier, dans un coin du site de la ville de Nontron.
Il s'agit d'un débat dans le cadre du Grand Débat (majuscules s'il vous plaît!!).
C'est le deuxième organisé à Nontron, après celui de France Bleu le 31 janvier dernier.
Débat animé par France Bleu auquel assistaient 70 personnes. Le prétendu débat sur les services publics a duré 45 minutes (déduction faite de la pub!) et la parole a surtout été donnée aux deux élus invités: le député Jean-Pierre Cubertafon et le maire de Nontron Pascal Bourdeau qui s'étaient volontiers portés volontaires pour cet exercice...de communication.

Donc, voici un deuxième débat sur le thème: Fiscalité et dépenses publiques...On imagine qu'il y aura bien des choses à dire à Nontron!
Qui organise??? Qui anime??? Qui choisira les domaines qu'on peut aborder et les questions qu'on peut poser???
J'espère qu'on ne restera pas seulement à" baisser les impôts pour dépenser moins en réduisant les services publics"et qu'on abordera "comment améliorer les services publics avec les moyens de l'évasion fiscale"...

On verra bien!

Patricia Huret Champniers Reilhac.


Festival La Chevêche

Je travaille au CPIE (Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement) du Périgord-Limousin, à Varaignes. Pour ceux qui ne nous connaissent pas, nous sommes une association loi 1901 qui œuvre à l'éducation à l'environnement et au développement durable du territoire Périgord vert. Nous organisons tout au long de l'année des événements pour le grand public afin de sensibiliser aux enjeux liés au développement durable.

Dans ce cadre, nous organisons les 8-9-10 mars prochain à Nontron la 7eme édition du festival La Chevêche. C'est un événement incontournable pour notre territoire.

En avant première, nous organisons une conférence à Saint Pardoux la Rivière, le 5 mars prochain, avec Sylvain Pellerin, chercheur à l'INRA. 



Découvrez le programme complet et détaillé du festival.




En espérant vous voir nombreux au festival, et en vous remerciant d'avance pour le relais de communication que vous pourrez faire de votre côté.
Je vous souhaite une très belle journée,

Matthieu Leroux

L'urgence de se doter d'un projet de territoire

Notre communauté de communes fait partie du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin. Pour moi, on créé un parc naturel parce qu'on a un patrimoine naturel et culturel à préserver. Les maires ont adhéré au parc en espérant en tirer un profit, probablement, entres autres, en terme d'attractivité touristique.

Depuis que je m'intéresse un peu à ce qui se passe dans ma communauté de communes, je constate que la population n'est pas souvent informée des projets, leurs enjeux ou encore les marges de manœuvres de nos élus.

Les ordures ménagères

Ainsi, je viens de lire que la sous-ministre de la transition écologique veut traiter les ordures ménagères par ordonnance (Brune Poirson recycle... les ordonnances, le Canard Enchaîné du 6 février)) c'est vrai, les citoyens n'ont rien à dire sur le sujet ni les élus locaux d'ailleurs.

Les pistes forestières

Autre sujet, les pistes forestières. Les élus ont voté un budget. Mais tout ce que j'ai compris jusqu'à maintenant c'est qu'une telle piste fait 8 mètres de large. (La route qui mène à ma maison fait au maximum 3 m.) Entre deux portes une personne m'a dit que c'est pour faciliter la sortie du bois des forêts. « Cela évite que les gros engins défoncent les routes. » Ah bon, et ils arriveront comment sur la piste, en avion ? A un des endroits prévus, il semble qu'on vient de couper le bois. Donc, aucune utilité pour les quarante ans à venir. Mon idée c'est, on veut plutôt des pistes pour les promenades en quad et moto-cross, peut-être aussi pour éviter un contrôle par la gendarmerie après un repas arrosé. Est-ce compatible avec une gestion responsable et écologique de nos forêts ? Est-ce compatible avec la charte du parc ?

L'éolien

L'autre sujet qui fâche et qui est volontairement passé sous silence : les éoliennes !

D'après mes dernières informations plusieurs conseils municipaux auraient voté pour l'installation de plusieurs éoliennes sur leurs territoires. On m'a parlé de Busserolles, Champniers-Reilhac, Piégut-Pluviers, Soudat, sans oublié le seul projet connu, celui de Saint-Saud-Lacoussière et ceux de Saint-Mathieu et Maisonnais-sur-Tardoire en Haute-Vienne, Feuillade-Souffrignac en Charente.

Qu'est-ce qu'une éolienne ?

Une éolienne est un bâtiment industriel et la gestion des parcs d'activités et d'installations industrielles sont maintenant du ressort des communautés de communes (décision de l'Etat). Comment cela se fait-il qu'une toute petite commune puisse en décider seule ?

Il faut aussi avoir du vent pour faire tourner une éolienne. La vitesse moyenne pluriannuelle mesurée à la station météo de la Maladrerie est de 7 km/h. (Pour information au bord de la mer du Nord où l'on a installé les premières éoliennes, la vitesse moyenne est de 15 à 20 km/h – avec autant de vent mes voisins crient chaque fois à la tempête imminente.) Pour « capter » quand même un peu de vent, les promoteurs montent plus haut, des engins de 200 m de haut, soit plus que le double que les plus hauts des pylônes qu'on voit sur nos collines. Les pylônes électriques de haute tension mesurent jusqu'à 35 m. Donc, une éolienne de 180 m égale 5 pylônes électriques superposés ! Des pylônes ne vous parlent pas ? Prenons un bâtiment : Une éolienne de 200 m de haut est presque aussi haute que la tour Montparnasse (210 m et 58 étages). Personne autoriserait la construction de plusieurs de telles tours en rase campagne. Mais une éolienne qui ne produira pas d'électricité par manque de vent, c'est différent. Le rendement que les promoteurs mettent en avant sont de la pure théorie, au maximum une éolienne tourne 20 % du temps et plus on construit d'éoliennes qui produisent de l'électricité par intermittence, plus il faudra installer d'usines à charbon ou gaz donc mécaniquement augmenter les émissions de gaz à effet de serre.

Citation : « ... plus la pénétration de l'éolien s'accroît, plus la production éolienne se substitue à du nucléaire et plus il devient nécessaire, en contrepartie, de développer le parc de centrales thermiques à flamme, mieux adapté aux variations de charge. » (Rapport sur l'énergie éolienne, Assemblée Nationale 2010, p. 35)

Une éolienne a aussi besoin d'un socle qui pèse des centaines de tonnes et est en béton armé. Après démontage de l'éolienne il restera dans la terre, qui ne redeviendra donc jamais une terre agricole mais une friche industrielle. Pour amener le matériel sur place, il faudra agrandir plusieurs routes et les virages, faire sauter des ponts qui ne sont pas assez larges, couper 1 hectare de forêt existant par éolienne etc. Ne pas oublier d'enlever toute les panneaux « village étoilé » qu'on commence à voir fleurir. En effet une éolienne clignote jour et nuit (pour mieux attirer la chauve-souris et la détruire).

Une chose est certaine, les touristes vont fuir et beaucoup des nouveaux habitants aussi. Mais j'oubliais : on ne parle pas des projets d'éoliennes pour qu'ils s'installent et s'ils demandent s'il existe un projet d'éoliennes on nie jusqu'au jour de l'enquête publique. (Je ne l'invente pas, j'ai rencontré les habitants en question.)

Pour toutes ces raisons et beaucoup d'autres, un projet de territoire devient très urgent. Comment s'opposer aux promoteurs agressifs si l'on a aucun projet aucune idée sur ce qu'on veut ou ne veut pas ?

Le site de la station météo de Nontron

http://temps.lamala.fr/indexDesktop.php


L'enquête de l'institut Leibniz de Berlin (article en anglais) sur la dangerosité des éoliennes pour les chauves-souris. Nous avons 18 (!) espèces différentes sur notre territoire.

https://www.telegraph.co.uk/science/2018/08/26/red-light-spells-danger-bats-near-wind-turbines/

Il est autorisé d'installer une éolienne de n'importe quelle hauteur (même 200 voir 240 m) à 500 m d'une habitation. Cette distance n'est pas suffisante. En effet, au mois de mars 2018 les pales d'une éolienne toute neuve se sont cassées et des débris ont volé à plus que 800 m du mât en parsemant des débris de fibres de verre partout. (Vitesse des rotors à ce moment 19 km/h)


Lien (article en allemand avec de nombreuses photos) http://gegenwind-borchen.de/windrad-havarie-neue-200m-windkraftanlage-in-borchen-voellig-zerfetzt

Sigrun Strunk, Javerlhac


Commentaire 

Comment ne pas être révolté de voir toutes ces mesures inappropriées pour soit disant protéger la nature? POURQUOI, ne se penche  t'on pas vers une énergie RENOUVELABLE à souhait! Deux Ingénieurs Brésiliens,"Nilson BARBOSA,et CLERISTON ont déposé un brevet d'un Générateur SURUNITAIRE, qui peux multiplier par 100, la puissance  électrique.(leur matériel a été CONFISQUE) curieux curieux curieux!
Ah, avec ce procédé, plus de centrales Nucléaires, plus d’éoliennes, plus de panneaux photovoltaïques, LE BONHEUR QUOI !.et  en plus les voitures rouleraient à l'électricité OUAH .
quel chômage en perspective !
Mais si nos Dirigeants commençaient par prendre au sérieux cette solution, et s'engager vers cette voie, en protégeant le chômage. Quel bonheur pour nos enfants et petits
 enfants. eh oui!, mais voilà, ils préfèrent nous imposer des taxes
PEUT - ON avoir des commentaires. RÉAGISSEZ.

Yves Pascot Augignac.

vendredi 15 février 2019

Stand du Scot sur le marché de Piégut

Le SCOT (voir précédent article) est "un outil pour faire dialoguer élus et habitants du Périgord Vert sur le futur de leur territoire au regard des menaces qui pèsent sur celui-ci mais aussi des opportunités à saisir".
 
Le 6 février, les élus du SCOT étaient présents sur le marché de Piégut. Ils invitaient les passants à compléter le questionnaire (toujours disponible en ligne).
La discussion s'est engagée avec plusieurs habitants tout au long de la matinée.
Jean-Pierre Grolhier président du Scot,  Nadine Herman, Michel Augeix (élus) et Caroline Chevrel (secrétaire) ont répondu aux nombreuses questions.



Quelques habitants estimaient que cela faisait double emploi avec les consultations citoyennes récemment organisées par le CDD.
Mais les consultations et débats ne sont-ils pas dans l'air du temps? Toutes les structures semblent se donner le mot pour en organiser...Les élus auraient-ils oublié de consulter la population depuis longtemps? Que soudain cela devienne nécessaire?

En fait, les consultations citoyennes organisées par le CDD visent à construire un projet de territoire pour les 10 années à venir au niveau de la Communauté de communes du Périgord nontronnais. 
Alors que la consultation du SCOT vise à harmoniser les projets, pour les 30 à 40 années qui viennent, sur l'ensemble des 6 Communautés de communes constituant le Périgord vert.

A noter le prochain débat organisé par le SCOT:   Le vendredi 8 mars à SAINT-MARTIAL-DE-VALETTE, salle des fêtes de 15h à 17h.
Le thème: L'agriculture et la forêt en Périgord vert. Quels paysages agricoles et forestiers en 2040 ? Quels potentiels pour les forêts ? Quelle valorisation pour notre agriculture ?

Et, puisqu'on nous consulte, sachons saisir l'occasion de faire entendre notre point de vue partout où on nous sollicite!

Patricia Huret Champniers et Reilhac.   

Conseil communautaire du 19 février: ordre du jour


Le prochain Conseil communautaire aura lieu à Saint-Martial de Valette le 19 février à 18 h 30.


 




samedi 9 février 2019

Des nouvelles de la classe maternelle bilangue de Nontron !

Depuis la rentrée, à l'école Jean Rostand de Nontron, l’Éducation nationale a créé, sous la pression des parents d'élèves et des associations, une classe de maternelle « bilangue » occitan-français où les activités se font dans les deux langues afin de permettre aux élèves de devenir bilingues.

Manon Boulanger, leur professeure, formée spécialement pour ce poste est ravie de transmettre ses savoirs à ses 15 élèves de 3 à 4 ans et cela lui met du baume au cœur de noter chaque jour, leurs progrès !

« Poden desja dire los nombres, los jorns de la setmana, las colors, la  meteò, bonjorn, quò vai, au reveire, merces, si te platz ». Elle leur apprend également des chansons, poésies et même des danses, comme la ronde « Sus lo pont d'Avinhon » et celle de « Joan Petit » .

Poden desja comprener tot plen d’istòrias e çò que lur dise de far dins la classa, per lo trabalh e dins la sala d’espòrt ». ( Ils peuvent déjà comprendre des quantités d'histoires et les consignes que je donne dans la classe ou la salle de sport ! )». Et Manon Boulanger note qu'en plus, cela apporte beaucoup de plaisir à tous ainsi qu'à Béatrice qui l'aide dans sa classe  !



Pour le moment, les enfants parlent peu à la maison mais les parents écoutent les nouvelles chansons et histoires avec intérêt.

Des élèves donneront même un petit récital lors de « L'Enchantada », (journée du chant occitan) de Nontron, les 12 et 13 avril.

« Par rapport aux autres élèves de l'école, cela se passe fort bien. Ils disent spontanément les formules de politesse à la cantine ou à la bibliothèque,  partout ! A Noël, tous furent très heureux de rencontrer le « Pair Nadau » qui s'exprimait en occitan ! »

L’an prochain, il est prévu une augmentation des effectifs dans sa classe qui comprendra alors 3 niveaux.

Manon Boulanger, consciente de l'efficacité de cet enseignement (rappelons que toutes les études des chercheurs démontrent que les « enfants bilingues sont capables de meilleures performances scolaires que leurs condisciples monolingues »)  est très heureuse de donner des racines à son jeune public et avec son large sourire, elle répète « si los parents an de las questions, poden me venir veire a l’escòla per ne’n parlar ! » (si les parents ont des questions, ils peuvent venir me voir à l'école afin d'en parler ! »

Jaumeta Beauzetie Champs Romain

vendredi 8 février 2019

Très haut débit en Périgord vert: où en est-on?

La réunion organisée le 4 février dans le cadre des « Rendez-vous du CDD » a réuni 75 personnes à la salle des fêtes de Bourdeilles.
Guy Latgé, animateur bénévole du CDD, avait conçu l’organisation de la réunion. Il est intervenu tout au long de la soirée pour faire clarifier les sigles et jargons techniques et pour donner la parole aux nombreux participants.


 Les deux invités, Jean-Philippe Sautonie, directeur du SMPN (Syndicat Mixte Périgord Numérique) et Jacques Broyer, directeur des relations collectivités locales d’Orange pour notre territoire, sont intervenus pour exposer l’avancée du projet.

Disposer d’une connexion numérique performante intéresse tous les secteurs d’activités mais également le simple particulier.

"Le déploiement du réseau numérique fibré très-haut-débit lancé en 2015 est déjà bien avancé"...en ville.

Le très haut débit pour quels usages ?

Si le bas débit (moins de 2Mbits/s) peut tout juste suffire à lire ses mails, le haut débit (jusqu’à 30Mbits/s) est nécessaire pour la messagerie instantanée, le télétravail ou l’administration à distance. Le très haut débit (supérieur à 30Mbits/s) permet la vidéo à la demande, la visioconférence, la multi-diffusion en direct, la télémédecine...

Le très haut débit chez moi, pour quand ?

Actuellement, selon que vous êtes situé à plus ou moins 2 km du NRA (nœud de raccordement des abonnés : environ 1 par commune), vous avez une bonne connexion ou pas (comment mesurer votre connexion). Le réseau passant par le cuivre (fil téléphonique) , la déperdition augmente avec la distance. La fibre garantit une connexion constante et aucune déperdition.
 
Depuis 2015, le SMPN installe progressivement la fibre jusqu’aux NRA avec l’objectif d’ « amener, à l’horizon 2025, la fibre à l’ensemble des utilisateurs tout en desservant les habitats isolés grâce aux technologies hertziennes (satellite et 4G) ». 

Des obstacles ralentissent les travaux : habitats disséminés, territoire boisé, adressage non effectué partout. En effet, pour permettre aux opérateurs de commercialiser une adresse, il faut la normaliser. Or, toutes les communes n’ont pas encore appliqué la réforme de l’adressage de 2016, avec localisation précise de chaque habitation (un nom de rue et un numéro pour chaque maison).

Le déploiement de la fibre en Dordogne s’effectue en 2 phases : une phase de 2018 à 2021 et la 2ème phase de 2021 à 2025 (voir les cartes ci-dessous).
En ce début 2019, 90 % des NRA de Dordogne sont déjà raccordés par la fibre.
La fibre sera raccordée jusqu’en limite de propriété ; il faudra faire le lien jusqu’à votre salon en choisissant l’opérateur de votre choix.

                     En jaune, communes fibrées phase1, en vert montée en débit.
                    


                      Phase 1 sur le Périgord vert
      En jaune communes fibrées, en vert impact de la montée en débit, en bleu clair fibre installée jusqu'au NRA et bleu foncé technologie hertzienne. En bleu très clair (Etouars, Javerlhac) fibre en 2019.

Pour connaître votre débit et votre éligibilité à la fibre, vous pouvez consulter le Plan France Très Haut Débit. Entrer votre adresse et cliquez sur votre maison. 




                                                 En bleu, communes fibrées phase 2
                                                

Qu’en est-il pour les entreprises ?

Les plus grandes ont déjà été raccordées par la fibre (exemple : Hermès à Nontron). Pour les autres, le Syndicat mixte Périgord numérique propose un diagnostic gratuit (selon les besoins et les attentes de l’entreprise) suivi de solutions disponibles.

Qui effectue les travaux ?

Le câblage représente un très gros chantier à l’échelle de la Dordogne (3ème plus grand département de France pour sa superficie). Environ 3000 techniciens sont recrutés spécialement. Trois lots ont été attribués à des entreprises ayant des sous-traitants locaux (voir la carte ci-dessous).



 Combien ça coûte ?

A l’échelle de la Dordogne, le SMPN (Syndicat mixte Périgord numérique) finance les travaux des zones rurales et l’opérateur Orange finance les zones urbaines (Communautés d’agglomérations de Périgueux et Bergerac).
Si j’ai bien compris, Orange sera donc propriétaire du réseau urbain rentable et le SMPN du réseau rural...peu (ou pas du tout) rentable (c’est un peu comme pour les autoroutes, non?).

Dans la 1ère phase, Orange dessert 75 000 « prises » (habitations ou entreprises). Le Syndicat Périgord numérique en dessert 75 000 également pour un investissement de 170M€.
Dans la 2ème phase, le Syndicat en desservira 150 000 de plus pour un investissement de 286M€. L’Europe, l’État, les collectivités locales financent ces travaux (voir tableau ci-dessous).




Par exemple, la participation de notre communauté de communes Périgord nontronnais est de 52 000 € en 2019 puis 55 000 € en 2020, 57 000 € en 2021, 58 000 € en 2022, puis 60 000 € en 2023 ( voir précédent article: Plan pluriannuel d’investissement).
Cela ne veut pas dire qu’on ne paiera pas en 2024 et après, mais cela fera l'objet d'une nouvelle planification.


Patricia Huret - Champniers et Reilhac

vendredi 1 février 2019

Ordures ménagères, les projets du département

Tout au début de l'existence de ce blog (16 février 2018), j'ai déjà écrit un article sur les ordures ménagères. Depuis, certaines personnes réfléchissent à un changement du système de collecte. La première fois, j'en ai pris connaissance en lisant le compte rendu du conseil municipal d'octobre de ma commune.

Depuis je me demande ce qu'il en est de la transparence de la vie publique. On dirait que des personnes qui s'auto-proclament experts décident seules dans leur coin sans consulter personne et en se cachant derrière des décrets, directives et peut-être le « déchet durable ».

Premières informations

D'après les informations du mois d'octobre 2018, à l'avenir, les ordures ménagères seront payées au poids à l'aide de poubelles individuelles avec puce électronique et carte d'accès. En plus il serait prévu d'installer 6 à 7 conteneurs de couleurs différentes.

J'ai interrogé quelqu'un de la mairie, car cela me semblait invraisemblable que le département installe 7 conteneurs en couleur plus, au moins, 7 conteneurs individuels (1 par maison) au carrefour de mon hameau. Effectivement, d'après les premières bruits de couloirs, les habitants des petits hameaux auront la joie et le privilège de promener leurs déchets dans un bourg central. (Et après on les accuserait de trop polluer avec leurs voitures individuelles! Peut-être que le département proposera un transport en commun de déchet. Non je blague.)


Le concours verre

Début décembre, j'ai vu fleurir des pubs pour un concours de ramassage de verre. Un prospectus multicolore que je n'ai pas bien compris. A vrai dire la mise en page a eu pour effet, que je n'ai même pas essayé de lire le texte. Finalement, dans une réunion, qui n'avait rien à voir avec le sujet, j'ai appris qu'il était question d'inciter la population de trier plus le verre. Mais un seul des conteneurs à verre du village était concerné par le « concours ». Il y en a plusieurs sur ma commune qui comporte de nombreux villages et hameaux. En fait, les responsables qui ont pondu le concours avaient la flemme de comptabiliser tous les conteneurs de la commune. C'est bien plus pertinent d'inciter la population de promener leur verre sur des kilomètres.

Je ne sais pas si la campagne a eu du succès et je ne sais pas non plus ce qu'il y avait à gagner pour la commune, à part du mérite.


La brochure SMD

Vers le 25 janvier 2019, nous avons reçu une brochure « SMD-magazine, Syndicat départemental des déchets de la Dordogne ». La brochure format A5 était noyée entre le grand tas de publicités format A4 (soit deux fois plus grand).

Par déformation professionnelle, j'ai d'abord lu l'ours (les informations obligatoires qu'on trouve dans toutes les publications). La publication date de novembre 2018 et sur la page 7 on parle du concours verre, qui s'est terminé le 14 janvier avant la distribution du magazine !

La forme du magazine :

En voyant la couverture, j'avais trouvé qu'elle était mal faite avec un photomontage bidon. De marquer en grand SMD et en beaucoup plus petit le nom complet de l'organisme était pour moi une garantie pour que la plupart des gens allaient jeter la brochure avec le reste des pubs. A la maison quelqu'un l'avait déjà sorti quand je l'ai vue.


Comme la couverture n'est pas jolie, je ne me suis pas attardée dessus et c'est la télé qui m'a appris que des femmes se sont insurgées qu'on ait mis une figure féminine sur des sacs poubelle. Comme une femme l'a dit, un homme sur des sacs poubelles n'aurait pas été mieux.

Continuons sur la forme. Je n'ai pas tout lu. Je trouve inadmissible d'écrire gris sur fond en couleurs dégradés, pire jaune sur blanc ! Je ne fais plus le moindre effort pour lire des choses comme cela. Il existe une charte d'accessibilité, pourquoi les responsables veulent faire « joli » (pour qui ?) en oubliant que toute la population n'a pas vingt ans avec une parfaite vision des couleurs et des contrastes. Non, écrire jaune pâle sur fond blanc ou blanc sur fond jaune n'est pas lisible, pas plus qu'une écriture noir sur fond rouge foncé ou écriture rouge foncée sur fond noir ! Un jour j'ai même fait remarqué qu'un texte n'avait aucun sens, car il n'y avait pas de sujet. Le sujet y figurait bien, même en très gros caractères, mais noir sur rouge.

Deuxième remarque : la relecture avant publication n'était pas au top. Page 3 on voit 3 images un conteneur compost, un conteneur jaune (écriture jaune invisible) et un conteneur bois. Mais non ! C'est verre en vert, jaune pour ( ?, illisible) et bois pour compost. Le texte sous les images met le compost sous le conteneur en vert qui est destiné au verre.

Les informations contenus dans le magazine :

L'année dernière j'ai écrit, que sur le site du syndicat des déchets, on lisait que chaque Périgourdin produisait 586 kg de déchets par an. Il faut dire que la prévention de la production de déchets n'a eu aucun effet. Maintenant nous sommes à 590 kg (p.1) par habitant !

Quand le département de la Dordogne a changé le mode de calcul de la taxe d'ordures ménagères pour facturer suivant la surface des appartements et maisons, dans d'autres départements et dans des pays voisins, on commençait à facturer la production de déchets par foyer. On n'a pas besoin de puce électronique pour faire cela. Il suffit de coller des vignettes sur les sacs ou des sacs spéciaux dont le prix intègre la vignette. L'inconvénient du système, c'est qu'il faut des êtres humains pour vérifier que le sac comporte sa vignette et on ne peut pas passer avec un énorme camion avec bras de ramassage télescopique. Je ne suis pas certaine qu'un tel camion revient moins cher qu'un ouvrier. D'accord le camion ne tombe pas malade, mais à la place il est susceptible de tomber en panne et les pannes des véhicules modernes reviennent beaucoup plus chères qu'un médecin pour humains.

L'idée de la carte à puce me déplait pour au moins deux raisons. D'abord ce n'est praticable que si les bennes sont centralisées et je n'ai pas l'intention de prendre une voiture et faire plusieurs kilomètres pour déposer mes sacs poubelles et puis, je me vois arriver au dépôt pour constater que je n'ai pas de carte d'accès sur moi. Qu'est-ce qu'on fait dans un tel cas, déposer le sac devant les conteneurs ou rentrer à la maison avec ses déchets ? En plus il y aurait combien de cartes par famille ? Une par foyer ou une par personne ? En effet, je m'imagine le topo si c'est une par famille. La puce sera introuvable et chacun accusera l'autre de l'avoir égarée. Solution prévisible à la campagne : le retour au dépôt d'ordures sauvage.

                                                            
Pour l'instant je constate qu'il n'y a aucune concertation ni réflexion qui impliquerait les citoyens et élus.

Il n'y a aucune chance que l'idée soit couronnée de succès, vu que les déchets ont encore augmenté l'année dernière.

Il faudrait déjà savoir qui produit les 590 kg par an. Qu'est-ce qui est compté, que le contenu des poubelles noires ou également le contenu des conteneurs pour le verre et le papier, les encombrants et peut-être même les déchets industriels ?

Tant qu'on ne sait pas qui produit quoi comme déchets, il est impossible de trouver une solution.

Dans notre commune limitrophe de la Charente nous constatons par ailleurs que des non-habitants déposent leurs sacs dans les bennes au bord des chemins. Des gens qui s'arrêtent en voitures et partent de manière précipitée si quelqu'un s'approche.


Depuis mon dernier article, j'ai pesé mon sac noir soit 800 g toutes les deux semaines pour trois personnes et mes voisins ne semblent pas produire beaucoup plus car nos deux petits conteneurs noirs n'ont débordé qu'une seule fois ces derniers temps, juste après les fêtes de Noël et ses emballages exceptionnels.

                                    Emballages et sur-emballages inutiles.

Une dernière remarque : Quel est le rapport entre transition énergétique et les ordures ménagères et en quoi la production de déchets est une croissance verte ? Je propose d'ajouter le terme « déchets durables », là nous avons tous les termes à la mode réunis.

Sigrun Strunk, Javerlhac


Commentaires

Oui, en effet la couverture de cette communication est plutôt maladroite et sexiste. Que fait cette femme vautrée dans les poubelles? Y a-t-il un message subliminal? "déchets ménagers"? "tarification incitative"?
A signaler que Pascale Martin, présidente de l’association Femmes solidaires de Dordogne, a annoncé ce vendredi 1er février qu’une plainte a été déposée il y a quelques jours auprès du Jury de déontologie publicitaire.
Patricia Huret Champniers et Reilhac



Ce billet presque « doux » me plaît bien.
En revanche, l’idée d’associer les habitants, qui sont, cela ne fait pourtant aucun doute, les premiers concernés, à la mise en place d’un mode de gestion des déchets ménagers est peut-être un peu trop révolutionnaire.
En outre refuser les cartes à puces, alors que le numérique est la solution souveraine de tous nos maux, mais aussi l’origine de bon nombre de nos problèmes sociétaux, c’est de la pure provocation.
Les déchets connectés, un bon entrainement pour le prochain combat, le compteur LINKY, le compteur « intelligent ».
Qui contera même en occitan. 
JC Frasnetti

Communauté de communes: des chiffres pour réfléchir

Ces données chiffrées provenant de l'INSEE, sont diffusées par le gouvernement dans le cadre du grand débat. Ces données sont utiles aussi dans les réflexions en cours sur le projet de territoire.
Roland Maquaire.






Conte pour mieux comprendre les occitans

 Certains amoureux sincères du français ne partagent pas mon attachement pour les autres langues de France. Ce petit conte leur est destiné. (1)

Imaginez…

Imaginez. Nous sommes en 2219 et l’Union européenne a beaucoup progressé. Elle est devenue un Etat unifié doté d’une langue commune : l’anglais.

Imaginez. Désormais, seule la langue de Shakespeare a droit de cité à l’école, à l’université, dans les administrations comme dans les entreprises.

Imaginez. Tous les élus, tous les patrons, tous les avocats, tous les journalistes, tous les artistes s’expriment en anglais.

Imaginez. A l’école, au collège, au lycée, à l’université, on n’enseigne plus à nos chères têtes blondes Molière et Balzac, mais Dickens et Kipling. En histoire, on ne leur parle plus de Louis XIV et de Napoléon, mais d’Henri VIII et de Cromwell.

Imaginez.. Dans les cours de récréation, les enfants surpris à utiliser le français sont punis. Les instituteurs expliquent à leurs parents qu’à la maison, il est temps de parler anglais et non plus « patois » : il y va de la réussite de leur progéniture.

Imaginez. L’abbé Gregor qui, en 2119, a écrit un rapport sur « la Nécessité et les Moyens d’anéantir les Patois et d’universaliser l’Usage de la Langue anglaise » vient de faire son entrée au Panthéon des grands hommes européens. A cette occasion, il a été qualifié d’« éveilleur de l’avenir » par le ministre de la Culture de l’Union.

Imaginez. L’article 2 de la Constitution européenne est ainsi rédigé : « la langue de l’Union est l’anglais ». Et les plus hautes instances veillent avec un soin jaloux à bannir les autres langues du Vieux Continent. Leur usage, selon elles, porterait « atteinte aux principes constitutionnels d’indivisibilité de la République européenne, d’égalité devant la loi et d’unicité du peuple européen ».

Imaginez. Le nouveau président de l’Assemblée régionale française, qui a osé prononcer son discours d’investiture en français, a été tancé depuis Bruxelles par le Premier ministre européen. « Il y a des lignes rouges qui ne peuvent pas être discutées : il n’y a qu’une seule langue dans l’Union, c’est l’anglais. »

Imaginez. Ceux qui continuent à défendre le français ne sont pas seulement moqués par les « modernes » et les intellectuels les plus en vue. Ils sont de surcroît accusés de « communautarisme » par les politiques autoproclamés « républicains ». Ceux-là ne cessent de leur asséner une vérité de droit divin : seul l’anglais est une vraie langue ; seule la littérature anglaise est digne d’intérêt ; seul l’anglais donne accès à « l’universel ».

Imaginez. Au fil des générations, la plupart des Français, de guerre lasse, ont cessé de transmettre la langue française à leurs enfants. Celle-ci n’est plus parlée que par quelques anciens et une poignée de militants. Selon tous les experts, elle aura disparu d’ici à quelques décennies.

Imaginez… Et peut-être comprendrez-vous mieux le sentiment d’injustice qui étreint aujourd’hui ceux qui, malgré des moyens étiques, continuent d’exprimer avec leurs tripes leur attachement au provençal, au corse, à l’alsacien ou au picard. Le même sentiment qu’éprouveraient tous les amoureux du français si notre belle langue nationale subissait leur triste sort.

(Texte originel de Michel Feltin-Palas)

Jaumeta Beauzetie  Champs Romain

(1) Les références renvoient à des textes ou à des propos utilisés au profit du français et aux dépens des langues dites régionales.