lundi 23 avril 2018

Quand les éoliennes montent au ciel, les apôtres essaient de reposer les pieds sur terre. Saint Front de Pardoux,

 A l’Hôtel de France, le 1er avril 2018


-          Tu connais pas la dernière ?
-          Non, mais tu vas me la raconter.

-          Vauriac, le grand chef éolien « Nuage blanc qui tourne » vient de s’apercevoir que les machines d’Abo Wind allait faire 200 m de haut, et il est pas content, mais pas content du tout !
Enfin il le fait croire, car il est bien le seul à découvrir cette réalité.
Et il le fait savoir, de façon à laisser penser que ce projet pourrait même être abandonné.
-          Pas sûr, en fait il ne connaît pas très bien ce dossier. Pour lui « l’éolien », tout l’éolien, c’est Rilhac-Lastours. Comme beaucoup de maires du secteur.
Quand ils sont allés se promener en Charente ils ne se sont même pas aperçus que dans la vie réelle, les éoliennes, dès qu’elles sont installées, elles se reproduisent dans tous les sens.
Plus prolixes que les lapins, plus invasives que l’ambroisie. (Voir ici la carte du parc éolien en Nouvelle Aquitaine)

Et il y a tellement longtemps qu’il est maire … Pour lui c’est un dossier comme un autre, un permis de construire pour un abri de jardin ou l’autorisation d’utiliser la salle municipale.
Et puis quand tu écoutes les commis voyageurs de l’éolien, ils sont tellement sûr de soi qu’ils en deviennent rassurants : d’ailleurs ils s’occupent de tout !
Même du vent, quand il n’y en a pas suffisamment, ils soufflent. « Ils portent le projet » comme ils disent.

-          Oui mais il est quand même président des maires du département.
-          Peut-être mais ça c’est un truc honorifique, en échange d’un autre hochet qu’on donne à bidule, et c’est un endroit où on ne parle pas beaucoup de l’éolien.
Sur les 500 maires, il n’y en a qu’une dizaine qui veulent accueillir des gyrophares sur leur territoire, pour se faire repérer sans doute.


-          Il est aussi président de la ComCom du Périgord-Limousin, ça c’est un vrai job.
-          Oui aussi, et d’ailleurs il a beaucoup de soucis avec les nouveaux conseillers qui n’arrêtent pas de l’empêcher de faire comme il avait l’habitude.
Ils lui imposent même de voter à bulletin secret. Remarque, il devrait être content, car en matière de secret c’est un expert !
Mais là encore l’éolien ne passionne pas les conseillers, c’est un problème qu’ils préfèrent ignorer, car ignorants sur le sujet et donc persuadés que cette éventualité ne se produira pas.


-          Mais dis-donc, il est pas président du PNR aussi ? Là tu es obligé de connaître un minimum de choses.
-          Penses-tu avec la kyrielle de techniciens qui animent le Parc il peut même trouver la réponse aux questions qu’il ne se pose pas.
D’ailleurs il y avait une personne qui ne s’occupait que des éoliennes mais elle est partie.
C’était une convaincue, une fervente, une esthète de l’aérogénérateur, une émancipée du galbe de la pale.
Sa devise : « Que la pale soit avec toi ! ».

           
Bon résumons-nous :
-          tu as devant toi un élu avec beaucoup plus de casquettes qu’il n’a de tête pour les porter toutes,
-          il est maire depuis une éternité et il connaît la spécificité et la fragilité du pays où il sévit,
-          il ne peut ignorer qu’il est au beau milieu d’un couloir majeur de migration, cela tout le monde le sait et en profite deux fois par an,
-          il sait en particulier que l’absence de vent nécessitera « économiquement » des équipements lourds et nombreux qui transformeront irréversiblement une partie très étendue du territoire,
-          et quand le promoteur dévoile une partie encore limitée de son projet il est étonné, surpris, déconcerté, qu’il faille des engins de 200 m de haut pour, peut-être, avoir un peu plus de lumière la nuit.

Et il nous fait un caprice, c’est pas ce que je vous avais commandé, et bien puisque c’est comme cela, j’en veux plus !
A quoi joue-t-il ? Et avec qui ? Et avec quoi ?
 Est-ce vraiment raisonnable une telle attitude pour un élu aussi chargé, peut-être trop, de responsabilités ?
Est-ce vraiment admissible pour un président de PNR de s’avouer si ignorant des conséquences inéluctables, et prioritairement sur les paysages, d’un projet éolien, quand plus de 10 000 machines ont déjà été installées ?


Alors que peux-tu penser de cet élu et à ton avis que doit-il faire ?
Et pour nous, est-ce vraiment acceptable de continuer à nous laisser illusionner et abuser ?



En fait tout ceci n’est qu’une petite histoire qui se raconte au bord d’un comptoir, en buvant un verre, mais malheureusement ce n’est pas une brève.
C’est une rumeur, car sur ce territoire la circulation de l’information « politique », au sens large de gestion de la cité, ne semble pas avoir dépassé ce stade :« La rumeur approche, l'écho la redit ».


Et sur ce sujet, la construction de centrales électriques faisant appel à des aérogénérateurs, installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE)*, depuis maintenant près de quatre années n’ont circulé que des rumeurs, des on-dit, un nombre considérable de « fake news » pour faire moderne, des déclarations incomplètes, péremptoires, hors sujet, infantiles, et les pires, les fadaises et tromperies des promoteurs. Sans oublier des éditoriaux moralisateurs, consternants et pitoyables.
Mais aucune information officielle, claire, simple, non partisane, n’a été fournie aux habitants de toutes les communes qui pourraient être impactées par les projets en cours. Et compte tenu de la dimension de ces projets et de l’ampleur qui pourrait être donnée à leur développement, ce sont pratiquement toutes les communes qui seraient concernées.

Il serait donc opportun de profiter de cette dernière fanfaronnade pour mettre un point final à cette triste farce et qu’enfin la sérénité revienne sur nos  territoires.
Car pendant que le président du PNR essaie de nous amuser, les dossiers avancent, se remplissent de photocopies, et que les enquêtes publiques se profilent.

Et cette fois ce sera trop tard, plus personne, hormis le Préfet, n’aura la main.
Et certainement pas le président du PNR, tout président qu’il soit, tout président de la ComCom qu’il soit, tout président des maires qu’il soit, et tout maire lui-même qu’il soit.
Et l’Etat est soudainement devenu pressé, les possibilités de recours viennent d’être fortement limitées de façon à raccourcir significativement les délais.
« Les Préfectures sont des monuments en airain … un coup d’aile d’oiseau ne les entame même pas … C’est vous dire ! »
Si les pales doivent monter jusqu’à 200 mètres pour être caressées par le zéphyr, et livrer quelques kilowatts, et bien elles monteront jusqu’à 200m.


Citoyens ! A vos plumes !

Mesdames et Messieurs les élus, maires et conseillers, ils ne vous restent donc que très peu de temps pour refuser cette catastrophe.
Et une solution toute simple, un vote négatif de votre conseil municipal. A bulletin secret évidemment !

Jusqu’à présent, une seule municipalité semble avoir su prendre ses responsabilités.
Son maire est une femme, simple coïncidence.

Jean-Claude Frasnetti – Chantres-Milhac de Nontron.


ICPE : une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) est une installation exploitée ou détenue par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peut présenter des dangers ou des nuisances pour la commodité des riverains, la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, la protection de la nature et de l’environnement, la conservation des sites et des monuments.


Commentaire:

Que tout le monde se préoccupe du respect de l'environnement, c'est formidable et indispensable. Concernant les éoliennes, et même les panneaux  voltaïques, il faut reconnaître que l'un comme l'autre ne sont pas esthétiques . Je fais partie d'une équipe de chercheurs et inventeurs;, nous avons des Ingénieurs qualifiés (décorés de la médaille du mérite par le préfet de la Dordogne). Un projet de production d'électricité en continu, qui supprimerait les Éoliennes, Panneaux voltaïques, et même  le Nucléaire. "Riez, riez"Il va s'en dire que ce projet très  au point  devra être accepté de la haute autorité, il risque de passer à la trappe, car ce projet va révolutionner le monde, et les gros industriels vont s'opposer farouchement pour que ce projet ne soit pas réalisé. On le comprend, ils n'hésiteront pas à tuer dans l’œuf cette technique. Qu'en penses les Périgourdins?

Cordialement,

Pascot Yves. Augignac.