dimanche 20 février 2022

L’éolien terrestre en prend un (tout petit) coup dans la pale !

En effet d’après  « Le Monde » et autres médias :


Le chef de l’Etat a annoncé, jeudi, la construction de six réacteurs de type EPR 2, tout en affichant des objectifs ambitieux pour l’éolien marin et l’énergie solaire.

 
M. Macron a annoncé l’objectif de doter la France d’une cinquantaine de parcs éoliens en mer pour « viser 40 gigawatts en service en 2050 », un seuil très ambitieux. Autre objectif : multiplier par deux la capacité de l’éolien terrestre, une augmentation plus lente que prévu. Ah bon !

 
Afin de doubler la production issue des énergies renouvelables électriques d’ici à 2030, il a aussi appelé à multiplier « par près de dix la puissance installée » de l’énergie solaire « pour dépasser 10 gigawatts ». « Il nous faut développer massivement les énergies renouvelables », a-t-il dit, « tout simplement parce que c’est le seul moyen de répondre à nos besoins immédiats en électricité là où il faut quinze ans pour construire un réacteur nucléaire ».

 
Il faut « avoir l’honnêteté de reconnaître que nous avons pris du retard », a ajouté le chef de l’Etat. M. Macron a notamment mis en cause la multiplication « des couches réglementaires » qui ont « retardé les projets », évoquant « cinq ans de procédure » pour faire naître un parc solaire. Il a également dit vouloir lever « toutes les barrières réglementaires à partir du moment où les projets seront acceptés localement ». Acceptés par qui ?


Bien, ce « volt » face nucléaire n’est encore qu’une promesse et les promesses d’élus chacun sait ce qu’elles valent, et surtout en période électorale.
Mais quel aveu de « légèreté coupable » dans la gestion de la transition énergétique totalement abandonnée depuis 20 ans aux investisseurs éoliens. A force d’être à genoux devant  les éoliennes et leurs gentils bâtisseurs, nous voilà au pied du mur. Et quel mur !


Alors surtout pas de relâchement, nos tribulations éoliennes sont encore bien loin d’être terminées. Un projet éolien ne meurt jamais et peut ressortir à tout moment. (voir La Rochebeaucourt-et-Argentine).
 

Et les projets en cours, courent toujours !!!

 
Surtout qu’autour de nous la pression reste forte :


    • En Haute Vienne, à nos portes donc, régulièrement un nouveau projet se fait jour, et tout particulièrement à l’intérieur du PNR. La nouvelle gouvernance, très portée paraît-il sur les aérogénérateurs, n’a pas perdu de temps pour emboiter le pas de Maisonnais sur Tardoire.
Mais quand on aime la nature, difficile de ne pas réitérer une aussi belle réussite paysagère !

La Haute Vienne serait-elle jugée et déclarée si peu attractive pour que l’on veuille, à toute fin, en faire un éden pour les centrales électriques !

    • En Nontronnais, la Communauté de Communes élabore laborieusement son PCAET. Au cours de la dernière réunion de présentation du « Diagnostic », la vice-présidente en charge de ce dossier est intervenue sèchement, à deux reprises, pour remettre au pas deux « malotrus » qui osaient franchir dangereusement la ligne jaune éolienne. Et nous n’en sommes qu’au diagnostic.

L’écologie « politique » c’est comme «la croissance verte », deux étiquettes  totalement « oxymoriques » !

 
Bon terminons sur une note plus réjouissante. Les conseillers départementaux de Dordogne ont voté à l’unanimité une motion complétant celle déjà votée en 2016. 


La motion précise que « du fait de l’insuffisance de vent les projets en cours nécessiteraient des mats d’une hauteur de 125 m » (soit une hauteur en bout de pale atteignant les 200 m et, très bientôt 240 m) et elle déplore « la division générée par ces projets de parcs éoliens auprès des habitants des territoires concernés ».

Vous trouverez dans l’article suivant de Patricia Huret tous les détails de cette motion sage et éclairée qui confirme que :

 
« L’éolien industriel n’a vraiment pas sa place en Dordogne » !

 

Jean-Claude Frasnetti - Chantres Milhac de Nontron