vendredi 29 avril 2022

Stratégie territoriale du PCAET: Commission du 27 avril 2022


Contribution personnelle de Grégoire Villedey, membre des commissions développement durable et Habitat


1.     100 % EnR (énergies renouvelables) uniquement avec la sylviculture douce et le photovoltaïque sur toiture, c’est possible !


Les éléments fournis par le bureau d’étude montrent que notre territoire a la chance de pouvoir
parfaitement :


• Réduire la consommation d’énergie à environ 130 GWh

 
• Produire en sylviculture douce environ 90 GWh et en photovoltaïque sur toiture environ 50
GWh

 
• Atteindre ainsi le 100 % EnR sans recourir ni à l’éolien industriel, ni au photovoltaïque en plein
champs, ni à la méthanisation industrielle, et ainsi ne pas diminuer son attractivité spécifique.
 

2.    100 % EnR mais pas n’importe comment !


L’objectif national est que les territoires atteignent 100 % d’EnR en 2050. Notre territoire doit viser cet
objectif, mais pas n’importe comment. Car nous devons aussi préserver nos atouts. Il faut donc concilier :
• Préserver nos capacités agricoles. Les EnR ne doivent pas réduire nos surfaces agricoles.


• Les EnR ne doivent pas sacrifier les éléments d’attractivité économique et de lieu de vie (paysages,
patrimoine, qualité de l’eau, de l’air, du bruit, tourisme, PNR…).


• Garder un ratio important de forêts (50%). « La forêt attire la pluie ». C’est notre enjeu
stratégique de long terme numéro 1.
La forêt est notre première EnR mais s’effondrera très vite si
nous ne mettons pas tout notre poids politique contre les « prédateurs du court terme ». Les forêts
ont beau être essentiellement privées, elles concernent notre eau publique commune.


Améliorer la qualité des eaux « en amont » pour assurer sur le long terme un accès « moins
coûteux au retraitement ».


• Préparer le territoire aux changements incertains (diversifié, décentralisé, local… Cf. ma première
contribution « résilience » du 26/01/22)
notamment inverser la courbe de la perte de biodiversité
pour éviter l’effondrement des services écosystémiques.


Rester proche du scénario "sobriété" de l'Ademe qui est celui issu des rencontres de
concertations, en premier lieu la rénovation thermique des petits logements.
 

3.   Ne pas oublier les autres leviers. Il n’y a pas que les EnR !


La maîtrise de la consommation énergétique et la production d’EnR ne sont pas tout. Nous devons aussi :
• Maîtriser les autres sources d’émission de GES.
• Favoriser la séquestration de carbone.


Ces deux objectifs relèvent principalement dans le cas de notre collectivité, de l’évolution des pratiques agricoles et forestières. Bien que beaucoup de leviers soient hors de notre pouvoir (notamment la PAC), nous pouvons faire beaucoup de choses.


Notre document de stratégie doit donc avoir au moins trois chapitres : « production EnR », « économies
d’énergies », « réduction / séquestration GES ». 


Grégoire Villedey . St-Martin le Pin.