mercredi 26 novembre 2025

Une association dans le Nontronnais pour défendre notre cadre de vie.

Après les éoliennes et les méthaniseurs XXL, une nouvelle source d’électricité verte, sème la discorde dans nos campagnes. Les entreprises de production d’énergie sillonnent les zones rurales à la recherche de terrains pour y installer des champs de panneaux solaires. Les agriculteurs voient dans l’agrivoltaïsme une nouvelle manne financière. Le risque de spéculation foncière existe. La chambre d’agriculture de la Dordogne vote en faveur de ces projets en commission CDPENAF( commission départementale de prévention des espaces naturels, agricoles et forestiers). A la cession du 30 novembre 2021, cette chambre précise pourtant que l'installation des panneaux photovoltaïques doit de faire prioritairement sur des bâtiments agricoles neufs ou existants.

Des panneaux photovoltaïques au dessus des troupeaux de vache ou des moutons sont en gestation dans le Nontronnais et en d’autres endroits du Périgord vert ( St Pierre de Frugie, Paussac) , ça change le paysage pour les riverains et les promeneurs. La course ne fait que commencer !.

Il ne s’agit pas de s’opposer systématiquement aux énergies renouvelables mais des incohérences économiques existent avec des projets très loin des zones urbaines qui consomment beaucoup d’électricité.

Des conséquences agricoles avec un risque de perte de souveraineté alimentaire, baisse de production agricole sous les panneaux, la terre doit garder sa fonction nourricière.

L’installation de jeunes agriculteurs deviendra impossible par l’envolée des prix du foncier et avec une incitation à la non transmission par des propriétaires rentiers. Le troupeau n’est qu’un alibi pour justifier les projets, Un risque de détournement du métier d’agriculteur avec une production réduite existe.

Conséquences sur la biodiversité , avec une flore et faune appauvries sous les panneaux, destruction d’ habitats naturels au moment des travaux, végétation moindre sous les panneaux pour le captage du CO2. Ces zones présentent des sensibilités environnementales indéniables.

Quid du démantèlement au bout de 40 ans ?

Conséquences sociales avec la dégradation paysagère avec des risques de saturation visuelle, de dépréciation immobilière, de désertification avec un frein sur l’arrivée de nouveaux habitants, des touristes. Risques de clivage entre habitants et agriculteurs et entre agriculteurs eux-mêmes.


Des habitants se réuniront à 18h le 1er décembre à la salle des fêtes de St Martial de Valette pour créer l’association Causses et Granite du Nontronnais en vue de s’opposer pour les raisons évoquées ci-dessus contre les projets portés par la Sté VALECO sur les communes de St Martial, Sceau St Angel, Nontron, St Pardoux la Rivière pour une surface totale de près d'une centaine d’hectares.

Un PLUI H en cours sur la CCPN doit entre autres impérativement fixer des règles de distances avec les riverains, au moins 500 mètres. Une réunion PLUI H est prévue le 2 décembre à 18h à la salle des fêtes de Nontron.

La charte du PNRPL qui a pour objet de protéger les paysages, de contribuer à la qualité de vie, doit se positionner clairement pour protéger les riverains dans le cadre de sa nouvelle charte.

L'association invite les habitants à se mobiliser, à prendre la mesure de ce qui se prépare, plus nous serons nombreux, plus nous serons entendus. Il faut agir avant qu'il ne soit trop tard. On ne peut pas laisser s'installer cette aberration agrivoltaïsme à grande échelle. Il est préférable d'installer des panneaux sur des toits, des parkings ou autres sites artificialisés.

Des élus partagent déjà notre position, les communes de St Martial et St Saud ont déjà délibéré contre. Les retombées fiscales ne doivent pas servir d'alibi aux communes.

Outre VALECO , PHOTOSOL un autre installateur à un projet sur Nontron à Brégout,  qui pose un problème de vue particulièrement inquiétant.

Dans un autre département, le préfet des Pyrénées Orientales précise qu'il faut éviter les terrains aux pentes trop fortes qui sont forcement très visibles depuis le versant opposé et c'est le cas à Brégout avec 11 hectares pour des moutons. 

Défendons notre cadre de vie. 

Francis LE GOYET -  St Front la Rivière