samedi 25 mai 2024

Journée découverte du site de la MEAC à La Tour Blanche.

« De la carrière aux champs »

Le groupe ribéracois du CDD Périgord Vert a organisé le 3 mai 2024 la visite du site industriel de la MEAC. Le nombre maximal de visiteurs est atteint, et nous sommes quinze inscrits et présents ce matin-là. La présidente Catherine Petit s’est jointe à notre groupe. Nous sommes accueillis par le directeur du site, Sylvain Marteau, et son responsable technique, Thierry Pasquet, qui est également maire de Connezac, autour d’un café-viennoiseries. Avant de mettre nos tenues de sécurité, le directeur nous présente la MEAC.

De quelle activité s’agit-il ?

La MEAC est l’entité française et agricole du groupe OMYA qui a son siège en Suisse. Elle exploite des carrières de carbonate de calcium (calcaire) et compte une vingtaine de sites en France, dont trois en Périgord Vert : les carrières de Tinteillac (site de Bourg-des-Maisons près de la Tour Blanche où a lieu la visite), du Bois de Halas (commune de Cercles) et de Verdinas (Sainte-Croix-de-Mareuil).

Ces trois gisements alimentent l’usine qui fonctionne selon le processus : extraction, concassage, stockage, broyage, séchage, re-broyage, stockage final des différents produits finis, qui diffèrent essentiellement par leur granulométrie. Ces produits correspondent à 3 marchés principaux : agriculture (amendement et fertilisation des sols), alimentation animale (poules, bovin, ovin) et industrie (papeterie, produits cosmétiques, peintures et vernis...).

L’usine produit 200 000 tonnes par an, correspondant à environ 30 camions par jour. Elle fonctionne en continu avec une douzaine d’employés. Les processus étant largement automatisés, seuls quelques employés peuvent être d’astreinte la nuit et le week-end en cas de problème.

Nos deux interlocuteurs mettent l’accent sur les aspects santé et sécurité. 

L’exploitation de carrières est très encadrée au plan réglementaire. L’autorisation d’activité résulte d’un arrêté préfectoral, accordé pour une période longue (jusqu’en 2040 pour la carrière de Tinteillac). La MEAC affiche une volonté de maîtrise des impacts environnementaux (bruit, poussière, intégration paysagère dans le site, dialogue avec les riverains). En fin de vie, la carrière est remblayée par les déblais de terre des carrières en activité, puis renaturée. Une préoccupation légitime des habitants des communes avoisinantes est celle du trafic routier engendré par l’entreprise (d’autant que les entreprises Lafarge et Chausson se trouvent dans l’immédiate proximité de la MEAC). Pour tenter d’y remédier, un plan de gestion du trafic (de camions) a été élaboré et signé avec les communes concernées, le département et la gendarmerie.

Actuellement des travaux d’agrandissement, à emprise constante (140 ha), sont en cours qui visent à terme à multiplier par deux la production. 

Cette très intéressante visite s’effectue durant toute la matinée et se termine par un déjeuner convivial au restaurant de la Cour des Miracles, à Verteillac.

Paul Brejon et Robert Huet, organisateurs de la visite