samedi 10 décembre 2022

Déchets ménagers : journée découverte du 5 décembre 2022

 Nous sommes 18 participants de différentes communes du pays Ribéracois pour cette première des quatre journées de visite de centres de traitement des déchets de la Dordogne. A chacun son rôle, le CDD organise, le SMD3 accueille et anime.
La matinée est consacrée à la découverte du centre de tri de La Rampinsolle. Les sacs jaunes de la majorité des périgourdins (70 à 75%).  A l’arrivée, les camions déchargent en vrac les sacs noirs (qui vont être regroupés afin de partir en semi-remorque au centre d’enfouissement) et les sacs jaunes qui vont être mécaniquement ouverts, avant de passer sur tapis roulants dans différents procédés de séparation des matières (cartons, papiers, bouteille plastique claires et opaques, emballages alu et acier...). Les machines ne font pas tout, et pour améliorer la qualité du tri, l’étape finale est humaine : des trieurs séparent, éliminent, réorientent à un rythme effréné. Une fois les matières séparées, elles sont compactées en « balles » de plastique, papier ou carton (d’environ 1m3) et en plus petites de métaux. Elles partent ensuite vers des usines de recyclage. En moyenne le taux de recyclage des emballages collectés dans les sacs jaunes atteint en Dordogne 75%. Ce site industriel de grande envergure fonctionne jour et nuit, en 3X8. 


Après un pique-nique « zéro déchet » d’excellents produits locaux, partagé dans l’espace pédagogique de l’ISDND1 de Saint-Laurent-des-Hommes, nous passons l’après-midi au centre d’enfouissement . 

 


 Non loin de l’A89, dans la forêt de la Double, sur le site de l’ancienne décharge locale, a pris place un des centres d’enfouissement les plus modernes de France et même d’Europe, sur un espace d’une cinquantaine d’hectares. Dans un sol argileux, des casiers ou alvéoles, très techniques (membranes géotextiles, drains de récupération des lixiviats, récupération du biogaz et production d’électricité...), d’un hectare de surface et de 23 à 25 mètres de profondeur, sont remplis en une année par les sacs noirs (80 000 tonnes par an). A ce rythme, le site sera saturé d’ici 20 ans. 

Oui, mais, on y trouve beaucoup de choses qui n’ont rien à y faire !

 Pour 203 kg (production moyenne annuelle d’un périgourdin), seuls 44 kg sont parfaitement à leur place. Il n’y a donc pas de fatalité à une saturation si rapide de ce grand site.


En bref, une journée captivante, une meilleure compréhension des enjeux, et notamment du rôle primordial de l’éducation, à commencer par celle des jeunes périgourdins.


Merci au SMD3 et à l’animatrice très pédagogue et motivée qui nous a accompagnés tout au long de cette visite.    


Paul Brejon- Ribérac