vendredi 28 janvier 2022

Maixent : un frigo partagé en libre accès pour lutter contre le gaspillage


À Saint-Maixent-l'Ecole, le premier frigo partagé du territoire du Haut Val de Sèvre est en service. Alimenté par les surplus de production de la cuisine centrale, il est accessible à tous. Objectif : lutter contre le gaspillage alimentaire.

Le premier frigo partagé mis en service sur le territoire du Haut Val de Sèvre a été inauguré vendredi 14 janvier, à Saint-Maixent-l’École. Une installation que les élus espèrent voir fleurir dans d’autres communes. Marie-Hélène Rossi-Daude, adjointe au maire en charge du vivre ensemble, a ainsi mis en avant « ce frigo partagé qui pourra servir d’exemple et susciter d’autres initiatives au sein d’autres communes ou d’autres structures de restauration collective pour lutter contre le gaspillage alimentaire ».

Article de La Nouvelle République

Les surplus non servis reconditionnés dans des bocaux en verre Le principe : éviter de jeter « le trop cuisiné » de la cuisine centrale du Panier fleuri qui alimente les cantines et le centre de loisirs, en reconditionnant les surplus non servis dans des bocaux en verre et en les rendant accessibles à tous, en libre-service.

« Il s’agit avant tout de lutter contre le gaspillage et la précarité alimentaire », a souligné l’élue. La municipalité a mené ce projet accompagnée par le Crepaq (Centre ressource d’écologie pédagogique de Nouvelle-Aquitaine), en collaboration avec le personnel de la cuisine centrale, sous l’égide de Stéphane Billaudeau, son responsable. La structure qui accueille le frigo a quant à elle été réalisée par un menuisier des ateliers municipaux.
"On ne devrait plus jeter d’aliments" « Bravo, car rares sont les communes qui ont fait cet engagement avec des bocaux en verre », a souligné Quentin Giraud, du CREPAQ. Le maire Stéphane Baudry s’est dit quant à lui très fier de ce projet « qui, en ayant pour but de réduire la précarité alimentaire, fait sens dans une société de surconsommation ».

« Ce frigo pourra essaimer, a commenté Daniel Jollit, président de la communauté de communes. À aucun moment le doute ne s’est posé sur sa mise en place, car aujourd’hui on ne devrait plus jeter d’aliments », a-t-il ajouté, en espérant que « cette idée s’étendra sur les autres communes de la communauté, qui les soutiendra ».

"Un projet écologique et solidaire"

Catherine Pelaud et Jean-François Renoux, conseillers départementaux, ont renchéri : « Cette réalisation était une promesse de campagne. Aujourd’hui, la société ne peut se satisfaire de précarité alimentaire. »

La députée Delphine Batho a terminé par ces mots : « C’est la première fois que j’inaugure un frigo partagé. Bravo à ceux qui ont travaillé sur ce projet écologique et solidaire, qui lutte contre l’insécurité alimentaire très forte et en augmentation. J’espère que cette réalisation fera école. »

 Une centaine de bocaux déjà récupérés

« Les surplus de production qui n’ont pas été servis aux élèves et aux enfants du centre de loisirs sont conditionnés dans des bocaux en verre par le personnel de la cuisine centrale. Le contenu et la date de consommation sont inscrits sur chaque bocal qui passe, si nécessaire, en cellule de refroidissement avant d’être acheminé jusqu’à l’espace réfrigéré partagé. Un agent municipal assure son entretien, la vérification et la prise de température, ainsi que son nettoyage quotidien, du lundi au vendredi. Un garde-manger permet également à tout un chacun d’y mettre des produits secs emballés. Un espace permet de déposer des bocaux vides, en bon état, lavés, sans étiquette et avec couvercle », précise Marie-Hélène Rossi-Daude, adjointe au vivre ensemble.

« Aujourd’hui, après deux semaines de fonctionnement, plus d’une centaine de bocaux ont été déposés et récupérés le plus souvent dans la journée. Cela permet aux personnes qui se servent d’avoir un repas ou un complément de repas, avec des produits de qualité déjà cuisinés. »

 

Je trouve cette initiative intéressante alors je partage...

Marilyne Forgeneuf - Saint-Estèphe.