dimanche 8 mars 2020

Périgord Nontronnais : Elections municipales...et communautaires !

En Périgord nontronnais, composé de 28 communes, les électeurs n’auront pas de choix dans 16 communes où une seule liste sera présente. Il y a même une commune, Hautefaye, où il n’y aura pas assez de candidats (9 pour 11 places).

Dans 8 communes (Javerlhac, St Martial, Savignac, St Pardoux, St Saud, Augignac, Champniers-Reilhac, St Barthélémy) 2 listes seront concurrentes.

Dans 3 communes des candidatures individuelles se rajoutent à des listes entières (St Front-la-R, Soudat, Bussière-Badil).

Enfin, les électeurs de Nontron auront le choix entre trois propositions.

Donc, 519 candidats pour 346 places.
A noter que 10 maires sur 28 ne se représentent pas en 2020.

L'intercommunalité: 3 minutes pour comprendre: 



Au niveau communautaire, il va y avoir du changement puisque le président et 5 vice-présidents sur 8 ne se représentent pas. D’autre part, dans les communes de moins de 1000 habitants, certains maires ne prévoient pas d’être automatiquement au conseil communautaire, laissant ce rôle à un conseiller municipal, d’autant plus facilement que la loi nouvelle vient d’instaurer des réunions de « conseil des maires ». On peut penser qu’à l’avenir une plus grande assiduité aux commissions communautaires sera effective si la charge est partagée entre plus d’élus.es. Le cumul des mandats a conduit à des manquements sur l’activation de l’intelligence collective, chronophage mais souvent pertinente.

En ce 8 mars, journée des droits de la femme, nous pouvons constater que l’obligation de listes à parité homme-femme dans les communes de plus de 1000 habitants a permis leur présence à hauteur de un peu plus de 43 % nationalement, 39 % localement (139 sur 356 élus communaux)
Par contre, dans les responsabilités localement, c’est jusqu’à aujourd’hui une autre histoire : seulement 3 femmes « maire » sur 28 en Nontronnais. Au niveau intercommunal, 10 femmes pour 42 élus.es siègent au conseil communautaire et une seule femme sur 12 membres siège au bureau communautaire !

Les élections municipales vont faire naître un nouveau conseil communautaire, pourtant on en parle pas ou peu dans les propositions des candidats. La politique communautaire très présente dans le quotidien des habitants semble ne pas être proposée au choix des citoyens. Pourtant, par exemple,  la problématique actuelle autour du futur ramassage des ordures ménagères montre qu’il y a des incompréhensions voire des oppositions entre décisions au niveau communal ou intercommunal ; cela se traduira concrètement par un service moindre pour un coût plus élevé, souvent inadapté à notre territoire, et tout ça sans information, sans concertation…

La période post-élections municipales pourrait ouvrir de nouvelles perspectives en matière de projet de territoire : élus, citoyens, associations, acteurs devront s’interroger en particulier sur la perte inquiétante de population ces dernières années, sur l’attrait de notre territoire, sur ses capacités d’accueil, sur la place des habitants dans les politiques publiques. Si la loi nouvelle dite « engagement et proximité » de décembre 2019 tend à renforcer la place des maires dans l’intercommunalité, elle ouvre aussi la perspective d’une plus grande prise en compte des citoyens.nes dans la préparation et l’évaluation des politiques publiques communautaires ; les élus à la communauté de communes devront en débattre dès leur début de mandat.

Les habitants-citoyens doivent réinvestir les affaires publiques pour qu’ à l’avenir soient proposées et débattues plus de propositions ; les candidats, qu’il faut remercier de leur implication, trouveront une plus grande satisfaction si leur élection est le résultat d’une véritable démarche démocratique dans le but de construire un avenir à notre territoire.

Roland Maquaire, membre du CDD (Conseil de Développement Durable)

PS : Rappel utile : on vote par liste entière dans les communes de plus de 1000 habitants (Nontron, St Pardoux, Piégut-Pluviers) ; on peut panacher dans les autres communes de moins de 1000 habitants sans dépasser le nombre de place d’élus.es.