Alors pourquoi l’alternance ? Tout simplement pour que les femmes ne soient pas
reléguées en fin de liste !!
La légitimité des femmes dans la vie politique est systématiquement dévaluée à cause :
- des stéréotypes sexistes qui restent dominants. On réserve aux femmes l’éducation et
le social, voire, éventuellement, la culture…
- de la persistance des violences sexistes et sexuelles qui servent à « remettre les femmes à
leur place » dans un ordre sexué inégalitaire ou la persistance d’un « paternalisme
pseudo bienveillant » pervertissant la notion même d’égalité.
- de la sur-valorisation des qualités masculines qui réservent aux hommes l’urbanisme,
les travaux, la sécurité, le sport…
- d’une présomption de compétence des hommes alors que 49% des femmes ont une
formation supérieure tandis que celle des hommes est de 40% (Chiffres de 2021).
- de « l’esprit de club » réservé aux hommes, ce qui leur permet de construire des
réseaux, de conserver le pouvoir et, éventuellement, préparer une future réélection.
- de la volonté du maire de protéger son pouvoir à l’aide d’un petit groupe dévoué, le
reste du conseil et en particulier les femmes en est réduit à une chambre
d’enregistrement muette.
Liste non exhaustive…!
C’est encore trop souvent un homme qui est tête de liste. Dans la communauté de
communes Périgord Nontronnais seulement 7 sur les 28 maires sont des femmes. Elles
sont également désavantagées dans les conseils municipaux puisque le nombre de
candidats est impair, le nombre de femmes est inférieur à celui des hommes.
Le mode d’élection des élus communautaires joue contre la parité. Sur 42 délégués,
communautaires de la Communauté de Communes Périgord Nontronnais, 11 sont des
femmes ; le bureau comprend 9 hommes et 4 femmes !
Malgré la parité et l’alternance, le choix de la tête de liste est un enjeu majeur pour une
meilleure représentation des femmes car il permet de rééquilibrer la répartition des
responsabilités, des délégations, des indemnités, de favoriser créativité et partage du
pouvoir.
La parité généralisée a mis fin à cette anomalie démocratique qui assignaient les femmes
à leur condition de sexe et de naissance. Enfin !
Marie Pauthier- Piégut Pluviers