Depuis quelque temps il me semble que Baoke ait à nouveau tendance à se faire remarquer et plus exactement entendre.
Mais il n’est pas tout seul.
Cela étant il m’a semblé qu’aujourd’hui son discours était plus raisonné et j’ai cru comprendre, à demi-mots, qu’il avait quelque chose à me dire.
En tendant l’oreille, ce que je réussis beaucoup moins bien que lui, je pense avoir entendu qu’il souhaitait participé à l’enquête du projet du « Petit Bos » et déposer une contribution.
Il m’a confié lorsque je m’éloignai, et d’une façon un peu plus ferme : « Nom d’un chien ! » je suis radicalement opposé à ce projet.
Il serait en effet aux premières loges et il tient trop à la quiétude dont il jouit aujourd’hui.
Je ne pense pas qu’au cours des centaines d’enquêtes qui se sont déjà déroulées qu’une telle requête ait été présentée.
Raison de plus pour la satisfaire en vertu du principe de précaution.
Continuant mon « Trail du confinement », en temps et espace limités, je rencontrai un petit troupeau de jeunes bovins qui, à la mi-journée, comme tous les ruminants, ruminaient.
Installées dans une des plus belles prairies du Périgord vert, comme posées dans un écrin d’herbes vertes et vautrées sur leur canapé végétal, ces animaux se doraient au soleil en toute sérénité.
Qu’en serait-t-il si à « à peine » plus d’un kilomètre leur horizon était balafré par des épouvantails géants tournant et clignotant jour et nuit.
On ne sait pas trop, et on ne veut pas trop savoir. Il sera toujours temps de s’en préoccuper, le moment venu, c'est-à-dire trop tard.
Il serait peut-être opportun que, comme pour Baoke, une contribution, toujours en vertu du principe de précaution, soit « bovinement » déposée.
Enfin en terminant mon « activité physique individuelle des personnes », subrepticement, je jetai un œil sur le panneau d’affichage municipal qui fait face à notre glorieuse chapelle.
Et, ô sacrilège !, je m’aperçus que l’affiche, la belle affiche, la superbe affiche « DANGER EOLIENNES GEANTES », que nous avions reposée suite à un premier arrachement, avait à nouveau disparue.
Mais comme dirait Stephan « on avance ! ».
Et on ne lâche rien !
Jean-Claude Frasnetti -Chantres Milhac de Nontron