(11/04/18) QUEL AVENIR POUR NOTRE TISSU SCOLAIRE EN PERIGORD NONTRONNAIS ?
Par Alain Dionneau- Busserolles
Vice-Président
de la Communauté de communes du Périgord Nontronnais, en charge de
la politique Enfance-Jeunesse, Pierre Peyrazat me reçoit dans sa
mairie d’Augignac. Il m’accueille dans la salle aux murs blancs
et nus du Conseil municipal, attablé auprès des dossiers au menu de
notre rencontre. La retranscription de notre entretien se fera en
deux parties ; d’une part la politique communautaire d’accueil
de l’enfance et de la jeunesse, et d’autre part les enjeux de
l’évolution du tissu scolaire dont il assure la concertation entre
ses collègues des autres communes du territoire.
QUEL
AVENIR POUR NOTRE TISSU SCOLAIRE EN PERIGORD NONTRONNAIS ?
La
compétence scolaire ne relève pas de la Communauté de communes
mais directement des Communes, alors quel est votre rôle ?
Tout
à fait et c’est bien en tant que maire, que j’essaie de
faciliter le dialogue entre les élus locaux et l’Inspection
Académique.
Aujourd’hui
où en sommes-nous ?
L’Inspection
Académique a affirmé en réunion des maires sa volonté qu’il n’y
ait plus d’école avec 1 seule classe et que les RPI (Regroupement
Pédagogique Intercommunal) soient constitués d’au moins 4 classes
concentrées dans un seul lieu. Il s’agit également de favoriser
le cycle 3 en mettant les CM1, CM2 et 6ième au collège.
Il faut dire que les problèmes démographiques que nous avons connus
en primaire arrivent maintenant au collège. Les petits collèges
sont donc menacés, le Conseil départemental, dont c’est la
compétence, souhaite préserver un maillage rural, d’où la
réfection actuelle du collège de Piégut (aujourd’hui 144
élèves). La volonté de l’Etat n’est pas pensée par rapport
aux enfants mais avant tout aux contraintes économiques, elle est de
centraliser au maximum les moyens humains et donc de créer des
écoles de secteurs. Ainsi, la réforme des nouvelles classes de CP à
12 élèves ça pourra se faire sur les grosses écoles, comme à
Bergerac, mais c’est le tissu scolaire de notre milieu rural qui en
pâtit ! Chez nous le dispositif qui prévoyait plus de maîtres
que de classes était vraiment positif mais il a été supprimé au
profit de ces nouvelles classes de CP dans les grosses écoles.
Et
ce scénario-là appliqué au territoire communautaire ça donnerait
quoi ?
Ça
voudrait dire les disparitions de Varaignes, Busserolles, Champniers,
Saint Front, voire Saint Saud ou Abjat si les CM passent au collège.
Le moratoire signé entre l’Union des Maires et le Rectorat avait
permis une pause de 2014 à 2017 dans la restructuration de la carte
scolaire. Les élus devaient mettre à profit ces 3 années pour
élaborer localement des propositions (Bussière-Busserolles …St
Pardoux-St Front) mais cela n’a pas abouti. Aujourd’hui le
problème c’est que si on ne réfléchit pas sur une
restructuration du tissu scolaire on va se faire manger en 2020. Sauf
que c’est une année d’élection …
Comment
percevez-vous les positions de vos collègues maires ?
Il
y a des positions très arrêtées comme Busserolles qui dit :
« si on enlève l’école je démissionne tout de
suite », il y a certains maires
qui espèrent peut-être récupérer les élèves de la commune
voisine, et puis il y a ceux qui sont ouverts aux évolutions
considérant que regrouper CM1, CM2 et 6ième ça peut se
comprendre.
Qu’est-ce
qui peut débloquer les choses ?
C’est
je pense la liaison autour du collège, si on veut que le collège
vive. Mais il faudra que la population soit associée aux décisions,
pour l’instant on ne fait des réunions que d’élus, mais je veux
associer les enseignants puis les parents. Je me suis fixé jusqu’en
septembre 2019 pour aboutir.
![]() |
Augignac -avril 2018 |
Peut-être
que l’implication des parents peut faire bouger les lignes, ils
sont moins dans des logiques de pouvoirs locaux ?
Absolument !
Mais pour l’instant ma priorité c’est de faire venir le nouvel
Inspecteur d’Académie sur le terrain. Il faut aussi se rendre
compte que certaines communes ont investi, par exemple des
rénovations de cantines, et je comprends tout à fait les réactions
des maires. Il faut mesurer les conséquences des fermetures des
services publics, on s’aperçoit que dans des petites communes qui
n’ont plus d’école les enfants sont scolarisés très tard et
parfois même les parents font l’école à domicile. Nous en avons
déjà répertorié une douzaine !
Et
puis il y a ceux qui choisissent l’école alternative comme Saint
Pierre de Frugie, qui accueille même des enfants de
Champniers-Reilhac, je ne sais pas comment ils font. Il y a
maintenant un même projet sur Champs Romain, qui a été acté par
la commune. Alors quand l’Education
Nationale se retire, je comprends très bien que le Maire veuille
faire vivre sa commune. Certains maires désapprouvent mais j’essaie
de leur faire comprendre que cela touche une frange différente de la
population, qui arrive avec d’autres idées, d’autres façons de
voir les choses, et il faut en tenir compte !
Est-ce
qu’au sein de l’Education Nationale les organisations
professionnelles ne sont pas aujourd’hui moins mobilisées sur la
recherche et l’expérimentation pédagogique ?
Pas
du tout, ce qui a changé c’est le recrutement des enseignants.
J’étais instituteur et je l’ai choisi très jeune, c’était un
choix personnel fondé sur des convictions, et aujourd’hui ce choix
se fait très tard et souvent par défaut, et beaucoup d’enseignants
n’ont plus cette fibre de transmission de valeurs… Je reconnais
de grosses qualités à M. Jospin, lorsqu’il a décidé de mettre
l’enfant au cœur du système plutôt que le savoir, c’était
génial dans le principe ! Mais on a dérivé, on a laissé
tomber le savoir, la citoyenneté, la notion de république, et c’est
dommage parce qu’on s’est retrouvés
vers de l’individualisme et de la sélection, voilà ! Et
aujourd’hui le contenu, la culture, le fameux socle commun c’est
devenu peau de chagrin… enfin bon, je ne veux pas non plus être
trop archaïque mais bon …
Est-ce
qu’il y a un lien avec le fait qu’aujourd’hui pour les enfants
la connaissance peut venir d’ailleurs aussi ?
Tout
à fait, c’est vrai qu’on ne peut plus s’en passer d’Internet
et des nouvelles technologies et que le tableau noir c’est fini,
mais il faut quand même garder cet esprit de citoyenneté, on forme
la république de demain, et là on est en train d’aller vers
l’individualisme.
Est-ce
que les expériences alternatives courent ce risque-là ?
Absolument,
c’est pour ça que moi je n’en suis pas très partisan, ça me
pose quelques problèmes déontologiques. L’approche Montessori
comprend de très très bonnes choses, je l’ai apprise à l’Ecole
Normale et je l’ai utilisée dans ma classe mais je n’ai pas fait
que ça. C’est vrai qu’il faut tenir compte de l’enfant, mais
il ne faut pas oublier non plus la transmission du savoir. L’histoire
a disparu de l’école primaire et c’est quand même dommage de ne
plus apprendre ce qui s’est passé et d’où on vient. En même
temps je pense que l’on a trop ouvert l’école aux parents.
On
voit dans l’expérience de Saint Pierre de Frugie qu’elle ne
représente pas seulement le maintien d’une école, mais qu’elle
participe aussi à toute une dynamique locale.
C’est
bien pour ça que lorsque j’entends l’Education Nationale dire
« plus une commune avec une seule classe » je ne peux pas
comprendre, je ne peux pas adhérer à ça ! Alors comment faire
pour maintenir un tissu scolaire rural ? Pas facile !
Alors
c’est quoi les leviers par rapport à l’Etat ? Quelle
influence peut exercer la société civile organisée ?
Manifester,
faire des pétitions, bof… alors c’est le vote ! Il ne faut
pas avoir peur des urnes et se faire élire pour être légitime et
agir. Ce sont les députés qui votent les lois, bien que dans un
autre domaine, celui de la fin de vie, chaque député se dit
d’accord pour qu’on revoie la Loi Léonetti, mais quand ils sont
à l’Assemblée Nationale c’est autre chose… Pour ce qui est
des fédérations nationales de parents d’élèves je ne suis pas
sûr que le milieu rural y soit très représenté. En Dordogne il
faut savoir qu’aujourd’hui l’Union des Maires n’est pas du
tout d’accord pour renouveler une convention dans le nouveau cadre
proposé.
![]() |
Nontron avril 2018 /PMQC: Plus de maîtres que de classes |
Localement
cela renvoie à une nécessaire réflexion locale pour un projet de
territoire ?
Tout
à fait et je veux inscrire notre travail en cours dans cette
perspective, le Président de la Communauté de communes souhaiterait
initier une telle démarche. Pour ma part, dans l’immédiat, je
vais prochainement recontacter l’Inspection Académique.
Tout
au long de notre entretien Pierre Peyrazat m’a semblé aborder ces
tensions avec une certaine force tranquille. La cohérence de son
engagement professionnel passé avec son engagement d’élu dans la
politique éducative locale est évidente.
Entretien
réalisé par Alain Dionneau le 30 mars 2018
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(29/04/18) Relever
la tête du guidon et dessiner un horizon
Avec
les bouleversements dans notre organisation territoriale, plus
souvent subie que choisie par nos élus, certains se trouvent aspirés
dans une spirale de concentration et de superposition des
responsabilités, tandis que d’autres se sentent mis à l’écart.
A cette nouvelle complexité s’ajoute la démultiplication des
réunions et surtout des trajets pour y participer. J’ai pourtant
rencontré deux élus du Périgord Nontronnais qui prennent de la
hauteur et du temps pour travailler sur l’avenir de notre
territoire à l’horizon 2040. Francine Bernard et Pascal Mechineau,
par ailleurs maires d’Etouars et de Milhac, participent depuis plus
d’un an aux travaux du SCOT « Schéma de Cohérence
Territoriale du Périgord Vert » dans le cadre du Bureau
du Syndicat Mixte du même nom.
![]() |
Francine Bernard, Déléguée Communauté de communes Périgord Nontronnais |
Pascal Méchineau, Délégué Communauté de communes Périgord Nontronnais |
Le
SCOT à quoi ça sert ?
Le
SCOT sert à établir une vision prospective de notre territoire et
de son aménagement pour les 20 prochaines années. Une vision à
l’échelle du Périgord Vert, une dimension pertinente pour fédérer
et imbriquer nos intérêts locaux, aujourd’hui 150 communes et 6
Intercommunalités, afin de faire cohérence ensemble.
Sur
quoi porte cette volonté de cohérence ?
On
est sur des perspectives assez larges ; l’économie,
l’urbanisme, l’agriculture, la forêt, le tourisme,
l’environnement, mais aussi la mobilité et les flux de population,
mais il nous faudra établir des priorités.
Mais
plus concrètement ?
Un
exemple flagrant d’incohérence, c’est la démultiplication
actuelle des zones d’activité économique (ZAE) financées par nos
impôts, et dont beaucoup se trouvent sous occupées voir inoccupées.
Autre exemple de question à se poser ensemble : pourquoi augmenter
les surfaces constructibles alors que nos centres bourg meurent ?
Ou encore, observer l’implantation des EHPAD pour en rechercher
une répartition équilibrée sur le territoire ?
Quel
est l’enjeu général ?
C’est
faire acte de résistance par rapport à l’état d’esprit général
qui nous entraine vers la désertification, et l’Etat qui a une
vision du développement durable centrée sur quelques pôles du
territoire. Mais c’est aussi parvenir à une vision partagée pour
dépasser l’esprit de clocher et nos concurrences locales, tout en
tenant compte attentivement de ce qui se passe dans nos communes,
précise F. Bernard. Il faudra aussi nous inscrire dans une
interaction avec les grands pôles urbains qui nous environnent ;
Angoulême, Brive, Limoges/Saint-Yrieix…
Comment
va se passer la procédure d’élaboration ?
Elle
sera accompagnée par un Bureau d’études pour lequel nous sommes
en phase de consultations. Mais nous ne voulons pas que celui-ci
définisse les orientations à notre place, ce sera à nous d’y
travailler. Elle va se dérouler sur 5 années en 3 temps : le
diagnostic, puis le projet d’aménagement et de développement
durable (PADD), puis le document d’orientations et d’objectifs
(DOO). Nous aurons des approches thématiques (ciblées dans le
temps) et géographiques en 3 pôles (Est, Centre, Ouest du Périgord
Vert)
Dans
un premier temps, le diagnostic devrait commencer en septembre
prochain. Il devra tenir compte des études déjà réalisées, des
documents d’urbanisme existants et des choix déjà engagés
localement. Puis un second temps sera consacré à l’élaboration
commune d’un projet d’aménagement et de développement durable
pour tout le Périgord Vert, démarche qui devrait aboutir vers 2020.
Enfin le troisième temps prendra appui sur ce projet concerté pour
définir des orientations et des objectifs qui devraient être
arrêtés par le Syndicat au plus tard en 2022.
Après
avis des partenaires publics et enquête d’utilité publique, le
projet devra être approuvé par le Syndicat pour devenir exécutoire.
Ensuite sera mis en place un observatoire pour une évaluation au
bout de 6 ans.
Le
SCOT combien ça coute ?
L’ensemble
des 6 Communautés de communes cotisent au Syndicat mixte du SCOT
Périgord Vert à hauteur de 1,50 € par habitant chaque année. Son
budget bénéficie également de subventions de l’Etat, de la
Région et du Département. Ses principales charges sont un poste de
Chargée de mission, un temps de secrétariat et des frais d’études.
Quels
enjeux spécifiques en Périgord Nontronnais ?
La
discussion est ouverte sur ce que chaque territoire a de plus
important et il nous faut regarder quels profits on peut tirer de nos
différences, précise F. Bernard, par exemple, le Nontronnais est
reconnu pour son activité économique tandis que le Ribéracois est
caractérisé par son agriculture. Aujourd’hui concernant
l’urbanisme, détaille P Mechineau, nos 28 communes du Périgord
Nontronnais se réfèrent à 4 plans locaux d’urbanisme, 23 cartes
communales et 1 administrée par l’Etat (Direction des
Territoires).
Notre
Communauté de communes est dotée de nombreux services ;
piscine, pôle des métiers d’arts, cinéma… mais notre point
faible c’est le logement. Bien qu’on ait réhabilité 600
logements en une dizaine d’années, on a un patrimoine immobilier
dégradé, avec trop de successions non réalisées et des personnes
âgées en habitat rudimentaire. De plus, beaucoup de ceux qui
viennent travailler chez nous choisissent d’habiter ailleurs !
Ce qui pose aussi le problème de la mobilité.
Autre
faiblesse stratégique, pour faire valoir notre territoire dans cette
démarche, il nous faudrait un projet de territoire, or si nous avons
bien quelques projets structurants, aujourd’hui nous n’avons pas
réellement de projet de territoire en Périgord Nontronnais.
Alors
le SCOT atout et contrainte ?
Il
nous créera une obligation de cohérence au niveau du Périgord
Vert, il organisera des surfaces avec des aspects environnementaux
mais sans entrer dans les détails. Il se déclinera en PLUI par
Communautés de communes et la dimension systémique devra être
reconnue, c’est-à-dire dans l’exemple d’une ZAE ou d’une
sortie de vacance, toutes leurs conséquences sur la démographie, le
logement, l’école, les services… car tout se tient.
Nous
sommes un territoire de tourisme accessible souligne F Bernard, mais
celui-ci découlera de nos choix pour l’environnement, et les
campagnes il faudra bien les entretenir même si on a moins
d’habitants ! Nous avons des joyaux à mettre en valeur, ainsi
une responsabilité de politique publique s’impose sur la Haute
Dronne. Mais les acteurs privés jouent un rôle primordial reconnaît
P. Mechineau, un resto fermé le dimanche ce n’est pas très
attractif !... les élus ne peuvent être que des facilitateurs.
Le Parc a loupé la marche sur le tourisme, même s’il y a eu
des productions intéressantes, le Parc fait du Parc, avec une
tendance à justifier sa structure.
Est-ce
que les citoyens seront associés à la démarche ?
Oui,
à toutes les étapes, et la dimension sociétale et citoyenne fait
partie de nos préoccupations. Les acteurs économiques me semblent
mobilisables, mais pour les citoyens je vois ça plus difficile,
reconnait P. Mechineau. On est dans la prospective, la société
change, il va falloir s’adapter et faire une relation entre les
générations à venir et l’avenir de ce territoire, mais comment
s’y prendre ? Pour notre logo nous avons associé des jeunes
de l’Université de Périgueux. Nous allons faire un film pour
aller à la rencontre des gens, mais il faudra éviter que ce soit
toujours les mêmes pour bénéficier d’un sang nouveau, et il
faudra également un renouvellement des élus et des acteurs
sensibilisés à ces enjeux-là.
Les
deux élus rencontrés m’ont semblés passionnés par leur
engagement dans cette démarche innovante, moins administrative que
la gestion d’une Communauté de communes et davantage portée sur
les enjeux, bien conscients que les politiques d’aujourd’hui
dessinent l’avenir de demain.
Entretien
réalisé par Alain Dionneau le 17 avril 2018
Pour
en savoir plus : www.scotperigordvert.com
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(29/04/18) Rencontre
avec le GEM : Groupe d’entraide mutuelle de Nontron.
Par
Patricia Huret. Champniers et Reilhac.
A
leur invitation, je suis allée rencontrer les animateurs du GEM et
partager le repas de midi avec les adhérents. J’ai eu du mal à
trouver la maison dans Nontron car il n’y a aucune indication. Pas
de panneau non plus devant le pavillon. Je suppose que cela va
venir…Le GEM est tout récent.
Guilhem
Sautereau, le gestionnaire référent, me reçoit dans son bureau. Il
souhaite que le GEM soit mieux connu de la population et tous les
relais sont les bienvenus.
Les
adhérents sont déjà dans la cuisine et préparent le repas. Tout
le monde participe. Ce midi, nous sommes 8 à table.
La pièce à
vivre est accueillante, la cuisine donne sur le jardin. « On
aimerait bien avoir une entrée par la rue côté
jardin, explique
Guilhem, cela faciliterait l’accès pour certaines
personnes. L’escalier d’accès à l’avant leur
est moins facile ».
Le
repas est convivial. Il y a les timides et les bavards. Mais peu à
peu, la parole se libère. La discussion tourne autour de l’activité
de l’après-midi : une sortie au bowling de Bussière Badil.
Certains n’y sont jamais allés. Il y a des interrogations.
Après
le café, je leur souhaite une bonne sortie et je rentre chez moi
avec quelques réponses aux questions que je me posais.
Comment
le GEM a-t-il vu le jour ?
C’est
l’ARS (Agence Régionale de Santé) qui a demandé l’ouverture en
2017 d’un GEM sur Nontron. Il est géré par l’association Croix
Marine(association d’aide et de soutien aux personnes en souffrance
psychique ou psychologique). En Dordogne, il y en a déjà 8 (+1
spécialisé pour les autistes). Dont 4 supplémentaires en moins de
2 ans ! Auxquels il faut ajouter les hébergements associatifs
(voir la carte des structures en Dordogne)
Cela
correspond donc à un réel besoin ?
Sur
son site, l’ARS prône une prise en charge des personnes fragiles
en
dehors du
milieu hospitalier
afin de leur permettre « une
réadaptation, une intégration et une insertion à la vie sociale.
Les GEM sont
des structures de prévention associatives et ne
constituent en effet pas des structures médico-sociales. Elles
fondent
leur action en termes d’insertion sociale, citoyenne et
professionnelle sur un projet d’entraide, plutôt que sur des
prestations assurées par des professionnels ».
Quels
sont les moyens financiers dont le GEM dispose ?
L’ARS
a versé à l’association Croix Marine une dotation globale pour
l’ouverture du GEM de Nontron. A charge pour l’association Croix
Marine de verser le salaire des 2 animateurs, le loyer et d’acquérir
un minibus 9 places. Pour la gestion quotidienne (repas, activités,
sorties…) elle verse 400€/mois. LE GEM est gratuit mais les
participants doivent s’inscrire et paient une partie du coût de
chaque sortie payante.
Comment
cela fonctionne-t-il ?
Chaque
GEM doit se constituer en association avec les personnes qui le
fréquentent. Celle de Nontron est en cours de création. Cela lui
donnera, entre autres, la possibilité d’organiser des
manifestations pour récolter de l’argent.
Actuellement, le GEM de
Nontron compte une quinzaine de personnes. C’est la dynamique de
groupe qui fait que les gens s’y sentent bien. C’est un lieu de
rencontres et d’échanges. Chacun participe à la planification et
l’élaboration des menus. Un programme d’activités et de sorties
est construit en commun, dans le cadre du budget alloué.
Actuellement,
le GEM est ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 17 h. Mais des
ouvertures supplémentaires ponctuelles le samedi ou en soirée ont
commencé.
Comment
la population est-elle informée ?
L’information
est relayée par les assistantes sociales, le CMP (centre médico
psychologique), la municipalité, le CIAS (centre intercommunal
d’action sociale), le bouche à oreille.
A
une exception près, les participants habitent tous à Nontron.
Pourquoi ?
Le
problème de la mobilité se pose pour des personnes qui n’ont pas
de moyen de déplacement (pas de permis, pas de voiture…). La
navette nontronnaise (4 places) fonctionne seulement le mercredi et
le samedi et seulement sur demande préalable.
Puisqu’ils
se multiplient, les GEM sont donc une bonne solution pour la
prise en charge des personnes fragiles ?
Certes,
on peut espérer que les adhérents progresseront peu à peu vers une
autonomie plus grande, qu’ils tisseront du lien social et rompront
avec la solitude. Mais certaines de ces personnes ont besoin d’une
thérapeutique adaptée. Or, rien n’est prévu dans ce sens au sein
d’un GEM.
Les
2 animateurs qui accompagnent les adhérents n’ont pas de formation
spécifique. Ils ont une formation d’animateurs, leur bonne volonté
et leur générosité de coeur pour parer aux difficultés
quotidiennes.
Coordonnées
du GEM de Nontron
9
rue Jean Moulin. 24300 Nontron
Tél :
09 84 07 29 25
Email :
gemnontron@croixmarine24.fr
Contacts :
Mme NOEL Mariette, M SAUTEREAU Guilhem
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Par Jaumeta Beauzetie. Champs Romain.
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(23/03/18) ECOLE ASSOCIATIVE DE CHAMPS ROMAIN
(23/04/18) L’accueil
de l’enfance et de la jeunesse en Périgord Nontronnais
Par Alain Dionneau; Busserolles
Vice-Président
de la Communauté de communes du Périgord Nontronnais, en charge de
la politique Enfance-Jeunesse, Pierre Peyrazat me reçoit dans sa
mairie d’Augignac. Il m’accueille dans la salle aux murs blancs
et nus du Conseil municipal, attablé auprès des dossiers au menu de
notre rencontre. La retranscription de notre entretien se fera en
deux parties ; d’une part la politique communautaire d’accueil
de l’enfance et de la jeunesse, et d’autre part les enjeux de
l’évolution du tissu scolaire dont il assure la concertation entre
ses collègues des autres communes du territoire.
Quelles
sont les orientations et les objectifs de votre Commission
Enfance-Jeunesse ?
La
commission a pour rôle de porter un élan collectif d’animation du
territoire, de service à la population et de citoyenneté. Faire en
sorte que les parents, quelque soient leurs ressources, je dis bien
quelque soient leurs revenus, trouvent des organisations qui
permettent à leur enfant de s’épanouir, c’est mon orientation
privilégiée, je suis beaucoup plus tourné vers le public que le
privé. C’est aussi pour que les familles qui arrivent trouvent des
services qui leur permettent de rester chez nous.
Ce
qui est important aussi c’est le maillage du territoire, ne pas
tout mettre à Nontron la ville centre, alors que les volontés
institutionnelles ont souvent tendance à regrouper. Quand on habite
à Bussière-Badil ou ailleurs, on a le droit d’avoir des
structures de proximité, même si je reconnais que ce n’est pas
facile. Elles n’ont pas à être « rentables », même
si beaucoup de mes collègues sont dans cette optique là, mais il
faut qu’elles soient viables.
Pour
commencer, quoi de neuf dans la petite enfance ?
Pour
la petite enfance, on a un problème avec notre Relais Assistantes
Maternelles « Les petits petons » c’est la
diminution drastique des assistantes maternelles. On est passés de
53 répertoriée en 2016 à 39 en activité aujourd’hui. C’est un
mode de garde très utilisé sur l’axe D 675, mais toutes les
assistantes ne participent pas au RAM. A mon avis un jour celui-ci
sera menacé, malgré un excellent travail, car le financement de la
CAF pourrait être remis en cause.
Il
y a une baisse démographique générale ?
Oui
d’ailleurs le nombre d’allocataires de la Caisse d’Allocations
Familiales est en baisse sur le territoire, il y a une baisse de la
natalité mais ce qui est surprenant c’est qu’il y a énormément
de « nomadisme » avec des gens qui partent et d’autres
qui viennent d’ailleurs, mais ce sont souvent des familles en
difficultés qui bougent beaucoup, par exemple sur Augignac j’ai
une famille de 4 enfants qui s’est installée il y a un an et demi
et qui repart sur Piégut maintenant…donc il ne faut pas se baser
que sur les naissances.
N’est-ce
pas lié à l’offre de logement social ?
Logement
social, ça me fait rire, ou pas rire malheureusement, mais quand on
appelle logement social des loyers HLM à 500 euros pour une famille
qui est au RSA ! Excusez-moi mais… Mes prédécesseurs ont
pourtant fait sur la commune des logements sociaux, mais avec des
emprunts qui imposent des loyers encadrés. Logement social :
politique à revoir !
Et
du côté de l’accueil collectif avec la crèche l’Île aux
bambins ?
La
crèche est organisée pour un effectif de 30 enfants mais nous
sommes soumis par la CAF à un taux de fréquentation d’au moins
70%. En 2016 on était à 80% mais sur les premiers mois de cette
année on est juste autour de 70%. Le problème de la crèche ce sont
les horaires car aujourd’hui bon nombre de parents ont des horaires
complètement atypiques, il y aurait des demandes dès 5h du matin !
Pourrait-il
y avoir plus de souplesse ?
Elle
n’est pas ouverte le samedi alors que des parents travaillent, mais
il y quand même une amplitude journalière énorme, elle n’est
fermé que 3 semaines au mois d’août. Nous avons des tarifs selon
les revenus, et les plus faibles sont de plus en plus nombreux,
certains parents ne paient que 0,50 € par jour. La crèche coute
plus 100.000 € par an de reste à charge après subventions. La
petite enfance est une population en baisse et très peu d’enfants
à la crèche sont de provenances éloignées de Nontron, près de la
moitié d’entre eux ont leurs parents qui travaillent à Hermès,
ce qui nous assure une stabilité indispensable. Nous avons ouvert
un dialogue avec les dirigeants de l’entreprise pour préserver
cela.
D’autre
part il faut mentionner les deux micro-crèches « Les p’tits
loups » à Piégut et Nontron pour des effectifs de 20 enfants,
qui sont des gestions entièrement privées. On peut donc considérer
que sur cette partie de la Comcom il y a ce qu’il faut !
Et
la future Loi sur l’école maternelle à 3 ans ?
Ça
ne changera rien chez nous c’est déjà la réalité à 97 %...
c’est juste un effet d’annonce !
Pour
en revenir à l’accueil de la petite enfance, devant ces
perspectives de stagnation ou de baisse des fréquentations que
faites-vous ?
Un
effort de communication, par exemple nous avons élargi la diffusion
du journal du RAM à toutes les mairies, nous avons eu quelques
retours mais en fait, c’est surtout le nombre d’assistantes
maternelles qui diminue sur le territoire.
Avez-vous
fait une recherche auprès de ceux qui ne viennent plus ? Pour
détecter des insatisfactions ou des évolutions nécessaires qui
n’auraient pas été perçues ?
Moi
je ne l’ai pas lancé mais le problème c’est plutôt ceux qui ne
sont jamais venus, pourquoi ? Peut-être à cause des distances,
de l’autre côté du Bandiat ce n’est plus trop le bassin de vie.
La centralité a ses limites mais démultiplier les équipements de
la qualité de celui de Nontron, avec une dizaine de salariés,
aurait un coût énorme.
Et
la fin des TAP ? (Temps d’Activités Périscolaires)
Le
périscolaire intègre les garderies qui entrent dans la compétence
communautaire définie lors de la fusion de janvier 2017. Quant aux
TAP c’était à mon avis une réforme extrêmement positive sur le
principe, c’est-à-dire l’éveil des enfants aux pratiques
culturelles et sportives, un principe génial ! Mais c’est une
réforme qui a été trop rapide et mal pensée pour le milieu rural,
alors les résultats n’ont pas répondu aux objectifs. Pour décider
de leur maintien ou de leur suppression nous avons associé les
parents à la réflexion par une enquête, pour eux c’était
clairement inadapté, les enseignants étaient plus partagés. En
tant qu’élus on ne pouvait pas cautionner et nous les avons
abandonnés.
Qu’est-ce
qui est fait de l’économie de 150.000 € qu’ils coûtaient
à la Comcom ?
Attendez,
150 000 c’est pour une année pleine. On a arrêté en
juillet et s’est ajouté l’arrêt des contrats aidés par l’Etat
qui constituaient une ressource. Donc il faudra attendre 2018 pour
connaître l’économie réalisée qui devrait se situer entre
50.000 et 70.000 €. Il faut savoir qu’une partie des personnels a
été réaffectée sur les Centres de loisirs du mercredi.
Quelle
organisation communautaire pour les Centres de loisirs ?
Lors
de la fusion on a tenu à garder le maillage des Centres de loisirs,
on aurait pu en faire qu’un seul centralisé mais on en a gardé
les trois existants. Et il a fallu harmoniser les tarifs, à
Busserolles on était à 7€ pour 10€20 à Nontron et Saint
Pardoux, par jour. Une différence de 3€ ce n’est pas grand-chose
mais quand on multiplie par le nombre de jours et le nombre d’enfants
ça peut faire beaucoup ! On a harmonisé par le bas en mettant
partout 7€ et cela a permis de rééquilibrer les fréquentations
entre les trois Centres. A contrario pour les garderies on a
harmonisé par le haut, alors que la Comcom du Haut Périgord était
à 0,50€/jour et le Nontronnais à 1,62€/jour. On est donc passé
à 25€/mois partout, mais ma volonté serait de descendre à 20€
du fait du retour à la semaine scolaire à 4 jours. Mais ce n’est
pas encore entériné par la Commission.
Est-ce
qu’on peut dire que cette nouvelle organisation représente une
belle réussite de coopération intercommunale ?
Oui
mais cela a demandé beaucoup de réunions, et tout n’est pas
parfait, par exemple Busserolles nous met gracieusement ses locaux à
disposition alors que Saint Pardoux exige un loyer. Et grâce à la
mutualisation du personnel d’animation nous parvenons à nous
adapter aux variations d’effectifs entre les services et entre les
sites.
Quelles
réponses apportez-vous pour les jeunes ?
C’est
au niveau des ados que notre politique Enfance-Jeunesse peut
s’améliorer. Sur le Haut Périgord on avait expérimenté une
politique de chantiers de jeunes citoyens. Les communes proposaient à
une vingtaine de jeunes quelques travaux ce qui leur permettait de
financer des sorties ou des séjours. Aujourd’hui l’action s’est
étendue et profite désormais à plus d’une soixantaine de jeunes
de notre Comcom. C’est une réussite grâce à toutes les
communes qui se sont mises autour de la table !
Dans
les collèges le service périscolaire propose des activités entre
midi et deux, cela s’est bien passé sur Piégut mais la convention
a tardé à se mettre en place sur le collège de Nontron.
Aujourd’hui la Communauté de communes vient de trouver une
location rue de Verdun sur Nontron pour le futur Local Ado. Au départ
nous espérions le mettre dans nos
anciens locaux mais ils ont été affectés aux artisans du PEMA.
Finalement ce Local ne se trouve pas loin du Lycée mais ça n’est
qu’une location provisoire qui permet de lancer le projet Ados pour
les 14-17 ans. Cela constitue vraiment notre priorité 2018 avec le
soutien de la CAF. Notre objectif c’est que les jeunes y trouvent
un accompagnement pour monter leurs propres projets.
L’Education
populaire fait partie de vos objectifs, quelles sont les
réalisations ?
Dans
le cadre de l’éducation populaire deux axes ont été développés,
l’un sur une sensibilisation autour de l’intégration des
handicaps, et l’autre sur la mise en place de conseils municipaux
de jeunes, d’ailleurs je les ai récemment accompagnés dans la
découverte du Conseil départemental. Ce sont des axes auxquels je
tiens personnellement et sur lesquels je veux m’impliquer.
Au
plan économique, 2017 est bouclé, alors quelles sont les
tendances ?
Les
Centres de loisirs c’est 555.000 € à la charge de la Communauté
de communes, plus le RAM environ 10.000 € et la Crèche 137.000 €,
soit en tout un peu plus de 700.000 € de fonds publics
communautaires pour l’année. Je trouve que l’effort de la
Communauté de communes est énorme !
Pour
2018 vous maintenez le cap même si il y a une érosion sur la petite
enfance ?
Oui
mais je m’inquiète quand même pour la fréquentation de la
crèche, il va falloir que nous atteignons bien les 70% minimum de
fréquentation exigés par la CAF.
Observe-t-on
des phénomènes identiques dans d’autres territoires comparables ?
Y-a-t-il des solutions expérimentées ailleurs ?
La
CAF retrouve cela ailleurs aussi mais se dit elle-même confrontée à
des baisses budgétaires nationales.
Combien
de professionnels travaillent dans ces différents services ?
En
plus de la douzaine de personnes travaillant dans la petite enfance
(crèche et RAM), 28 sont employées par la CCPN sur les centres et
les garderies, auxquels il faut ajouter les personnels communaux mis
à disposition pour les garderies, soit 26,01 Equivalent Temps Plein
en 2017/2018 (nous étions à 33,59 ETP en 2016/2017 avant la
suppression des TAP).
La
plupart sont vraiment supers et très motivés. Les personnels qui
encadrent les séjours sont relativement jeunes mais tous ne vont pas
rester dans l’animation, certains passeront des concours.
Et
les parents ? Comment voyez-vous leur place dans une approche de
coéducation ? On a vu les convictions avec lesquelles vous
portez vos responsabilités, mais de quels espaces, de quelles
modalités les parents disposent-ils au sein de vos différents
services pour y contribuer avec leurs propres valeurs éducatives ?
Qu’ils
se fassent élire !
Oui
mais ça c’est tous les six ans ! Mais en dehors, peuvent-ils
apporter une plus-value ?
Je
trouve que c’est très facile de donner son avis quand on ne tient
pas les rênes. Il ne faut pas croire, les élus savent aussi
réfléchir, et notre Commission communautaire Enfance-Jeunesse est
ouverte à des élus locaux non communautaires ainsi qu’à des
personnels, mais effectivement il n’y a pas de parents. Nous les
avons consultés pour les TAP mais ils ne sont pas associés de
manière organisée ou continue. Il faudrait pouvoir toucher
l’ensemble et pas seulement quelques-uns parce que je me méfie
beaucoup du pouvoir du verbe, et de la place que prend celui qui a
l’expression facile.
C’est
vrai pour les élus ça aussi !
Oui
c’est vrai, d’ailleurs vous ne m’entendez pas beaucoup parler
en Conseils communautaires, je suis plutôt dans l’action. Mais
pour vous répondre plus précisément, nous avons un Conseil de
parents à la crèche mais c’est vrai que sur les Centres de
loisirs on n’est pas trop en relation organisée avec les parents,
peut-être pas assez.
Avant
de nous quitter pouvons-nous faire une photo pour accompagner
l’article ?
Oh
la la… j’ai horreur de ça !
Tout
au long de notre entretien Pierre Peyrazat m’a semblé dégager une
réelle authenticité, suspendant parfois l’élan de son propos
pour chercher le mot juste. Derrière sa fine connaissance des
réalités de terrain on sent l’homme de convictions, qu’il
investit plus volontiers dans l’action que dans le discours.
Entretien
réalisé par Alain Dionneau le 30 mars 2018
A
suivre la semaine prochaine : « Quel avenir pour notre
tissu scolaire en Périgord Nontronnais ? »
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(16/04/18)Classe maternelle bilingue à Nontron.
(16/04/18)Classe maternelle bilingue à Nontron.
Par Jaumeta Beauzetie. Champs Romain.
Réunion
publique sur l'ouverture d'une classe bilingue à Nontron, le
mercredi 4 avril à Nontron.
Après
Sarlat, Ribérac et Brantôme, l'Education Nationale, représentée
par Mme Braud Derson Inspectricede la circonscription de Nontron,
Nord Dordogne, Mme Carine Faconnier, conseillère pédagogique, le
Département représenté par Mme Régine Anglard, conseillère
départementale en charge de la culture, Présidente de l'Agence
Culturelle, le chargé de mission Sébastien Girard et M. Pascal
Bourdeau, maire de Nontron sont prêts à ouvrir une classe bilingue
occitan-français, en section maternelle à Nontron pour la rentrée
prochaine, si les parents en font la demande.
Lors
de cette réunion très riche en informations, où étaient également
présents, Clément Flouroux, chargé de mission la fédération des
parents d'élèves Oc-Bi, Mme Manon Boulanger, professeur des écoles,
tout juste diplômée pour cet enseignement, des parents d'élèves,
des membres de l'association « Union Occitana Camille
Chabaneau » (qui filmait la rencontre), de nombreuses questions
furent abordées sur les atouts et les « bonheurs
pédagogiques » de cet enseignement.
En
effet, il a été démontré que cet apprentissage dès le plus jeune
âge, en plus d'être un pont entre les générations, donne
d'excellents résultats scolaires. Il favorise la logique avec des
retombées positives en mathématiques par exemple, enrichit
l'inventaire phonétique et prépare à l'acquisition d'autres
langues. Il favorise la transmission d'une culture, de valeurs, d'un
patrimoine très riche dans la région et surtout très méconnu. Il
favorise également la créativité et l'ouverture d'esprit et
l'ouverture sur le monde.
Une
excellente nouvelle pour le développement du Nontronnais si les
parents le souhaitent.
Une
autre réunion d'information est prévue après les vacances.
N.
B.cette classe est ouverte à tous les élèves de la Communauté de
Communes.
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(23/03/18) ECOLE ASSOCIATIVE DE CHAMPS ROMAIN
Rencontre
avec l’équipe pédagogique Corinne Barron et Laetitia Poinsot
enseignantes, et Maloue Eon directrice du projet au sein de
l’association « Ainsi font les girafons », le
24/02/2018.
Comment
est née l’idée de cette école associative ?
Cette
idée était en germination chez chacune d’entre elles, et
d’autres membres de différents collectifs depuis longtemps, et
c’est la conjonction de plusieurs rassemblements (groupe éducation
du collectif GECO, groupe parents de l’association La Scierie etc…)
qui a permis à cette idée de cheminer et de passer du rêve à sa
concrétisation très prochainement.
Au sein de ces groupes pendant environ deux ans, de nombreuses soirées ont donné lieu à beaucoup d’échanges, autour des conséquences bénéfiques ou néfastes de nos éducations respectives, de recherches partagées sur d’autres modes éducatifs, des lectures, de pédagogies et pratiques autres.
Au sein de ces groupes pendant environ deux ans, de nombreuses soirées ont donné lieu à beaucoup d’échanges, autour des conséquences bénéfiques ou néfastes de nos éducations respectives, de recherches partagées sur d’autres modes éducatifs, des lectures, de pédagogies et pratiques autres.
Puis
passage à plus de concret avec deux formations pour apprendre à
mettre en pratique ce à quoi tou(te)s aspirent : la formation
Faber et Mazlich, autour de l’éducation bienveillante avec
Ammandine Ampilhac ; puis les 3 modules en communication non
violente, avec Kevin Dancelme, les deux formateurs étant de Dordogne
et ayant leurs enfants en écoles associatives.
L’idée
continue son chemin
Des
rencontres et des visites d’autres écoles de ce type continuent à
nourrir leurs recherches et à affiner leurs envies : à l’école
de la Marelle à St Pantaly d’Ans, la Chrysalide à Captieux, Les
petites graines à la cité de Clairvivre à Salagnac, l’école de
Sophie Rabhi La ferme des enfants à Lablèche, Graines d’éveil à
Bressuire, etc…
Etape
suivante, une structure porteuse
Pour
ce faire elles créent en 2016 l’association « Ainsi font les
girafons » qui aura donc pour objet d’accompagner l’ouverture
de cette école, mais aussi d’organiser des événements autour de
l’éducation (conférences, films…) des formations, des activités
pour les enfants etc…
La
rencontre avec le maire de Champs Romain
Le
projet avançant, l’importance de trouver un lieu devint
primordial. L’école de Champs Romain avait fermé depuis quelques
années, après une forte mobilisation pour son maintien n’ayant pu
aboutir. L’association rencontre donc le maire, Guy Lastère, et
son conseil municipal, pour présenter ce projet d’école
associative. Le conseil municipal ira rencontrer le maire de St
Pierre de Frugie , ayant lui-même soutenu l’installation
d’une école Montessori, qui fonctionne actuellement.
L’idée
de rouvrir une école à Champs Romain sème l’enthousiasme, et
c’est à l’unanimité que le projet est adopté, au terme d’un
conseil municipal où l’association « Ainsi font les
girafons » est venue présenter en détail son projet !
Depuis
ce jour, à chaque réunion de l’association, le maire et ses
conseillers sont fortement présents et soutenants, notamment en
mettant les locaux à disposition gratuitement, et en engageant des
travaux de rénovation conséquents.
Financement
Concrètement,
l’école aura 2,25 emplois dont 2 à temps plein avec les enfants
(2 enseignantes) et 1 jour par semaine, la présence de la
directrice.
Les
parents devront payer 200€ par mois, ce qui ne couvrira pas
entièrement les frais de fonctionnement de l’école ; le
reste du financement se trouvera en organisant différents
événements, financement participatif…
Cette école ( l’école de
girafons en référence à la communication non violente, qui a pour
symbole la girafe du fait de son gros cœur) a entre autre l’envie
de faire une proposition supplémentaire pour scolariser les
enfants . Cette école a au centre de son projet le soutien de
façon la plus bienveillante possible les apprentissages des enfants.
Pour cela les pédagogies les plus connues en terme d’éducation
alternative seront de appuis de référence ( Montessori, Freinet,
Steiner…) et aussi en résonnance avec les écrits de Bernard Colot
ou des écoles démocratiques.
L’école
se voudra ouverte à des contacts avec l’école publique, et en
réseau avec d’autres écoles associatives françaises ou
étrangères. Elle aspire aussi à être un lieu d’échange entre
parents, enseignants, et enfants qui co-construisent leur vie.
A
ce jour 9 enfants sont inscrits, l’effectif maximal étant de 17
élèves. Pour en savoir plus et rencontrer l’équipe, vous pouvez
venir aux réunions mensuelles à Champs Romain, ci-dessous les dates
à venir :
Vendredi
30 mars 20h00
Mardi
24 avril 20h00
Mardi
22 mai 20h00
Vendredi
15 juin 20h00
Contacts :
mail : ainsifontlesgirafons@hotmail.com
N°
tel Maloue Eon : 06 66 25 98 26
Daniel Fournet Abjat sur Bandiat.
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