L’Éoloscope terrestre : un outil au service du développement de projets éoliens exemplaires.
Selon David Marchal, directeur adjoint à la direction exécutive de l’expertise et des programmes à l’ADEME, « l’Eoloscope permettra à chacun de se positionner de la manière la plus objective et constructive possible vis-à-vis des projets. L’énergie éolienne, qui fait l’objet d’une opposition active et marquée de la part d’une partie minoritaire de la population française, avec fortes communications de contre-vérités et idées reçues, nécessite un outil comme l’Eoloscope qui apporte objectivité et un esprit d’ouverture entre les acteurs. Ce nouvel outil s’inscrit ainsi pleinement dans la volonté réaffirmée de l’Etat de faciliter le développement harmonieux de l’éolien en France ».
Ce brave et brillant représentant de l’ADEME, à l’esprit d’ouverture affirmé, serait bien inspiré de relire les fortes communications de l’ADEME et ses nombreux satellites qui, depuis deux décennies, essaient vainement de convertir les incultes que nous sommes à l’idéal éolien.
Pour passer des vacances dans le vent
Par exemple dans « Eoliennes en 52 questions /réponses »* proposé par l’Observ’ER voyons la question n°40 : Un parc éolien peut-il devenir un site touristique ?
Notons avant toute chose, et en entrée en matière, l’utilisation abusive du mot « parc », comme on dit « un Parc Naturel », pour dénommer un ensemble d’aérogénérateurs qui en fait ne constituent qu’une unité industrielle de production électrique, appelée d’ailleurs à devenir une « friche industrielle ». Le summum de l’abus c’est d’installer, tout naturellement, un « parc éolien » dans un « Parc Naturel Régional ».
« C’est souvent le cas. Le site commence par attirer les curieux qui se laissent vite séduire par la beauté des installations. Certains sites (celui de Palm Springs aux Etats-Unis, par exemple) (A voir absolument) servent de cadre à des photos de mode ou de voyage. En France, les sites éoliens deviennent des lieux de visite avec écomusée, point d’information touristique et boutique de produits régionaux. (Un foie gras truffé). Les restaurateurs locaux y obtiennent des concessions pour proposer au public un lieu où se détendre en famille autour d’un rafraîchissement ou d’une recette locale. (Une omelette aux cèpes). Un parc éolien peut donc devenir un support de développement pour une commune. »
* 6ème édition (une 7ème édition revue et corrigée) vient de sortir.
Lorsque la presse se raccroche aux pales
Pour avoir un petit avant-goût de ce nouveau gadget nous vous conseillons la lecture d’un article paru dans l’édition de Sud-Ouest du 3 février 2020 « Les Lèches Projet éolien : il faudra quatre années d’étude ».
Cela commence gentiment, « L’idée d’installer des éoliennes sur la commune des Lèches a très vite suscité des oppositions. Une réunion publique avait permis aux opposants de développer leurs arguments (lire « Sud-Ouest » du 15 janvier) ».
Mais cela se gâte très vite : « Pour mettre dans la balance les arguments favorables, nous avons demandé à Paul Zunino, chef de projet éolien pour Nordex France, des précisions sur les étapes préalables à toute installation ».
Déroulement des étapes, Etudes de préfaisabilité, contacts avec les élus et propriétaires (déjà établis en avril 2019), définition du projet, mât de mesure, études d’impact, « Paul Zunino souligne que les collectivités sont accompagnées dans leurs projets de développement rendus possibles par les retombées financières » ???, instruction du dossier, et enfin « enquête publique durant laquelle les riverains et usagers peuvent notifier leurs remarques ».
Puis après la « balance » survient ce à quoi pourrait ressembler l’« Eoloscope » :
« Aucun trouble selon l’Ademe
Le bruit généré, selon les valeurs données par Nordex, (avant même les études et les mesures) se situe bien en dessous des seuils légaux. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), aucun trouble sur la santé n’est causé par l’éolien. Quant au démantèlement, question soulevée par les opposants, Paul Zunino se montre rassurant. L’exploitant s’engage à araser, voire à excaver l’installation. A toutes fins utiles, la société doit avoir constitué les garanties financières, une disposition légale, en cas de faillite. » (50 000 Euros pour un coût minimum de 500 000)
Et pour terminer l’article : Le photovoltaïque, souvent cité comme alternative, est plus consommateur d’espace que l’éolien …
Et l’éolien, souvent cité comme alternative à tout, et plus encore, est bien l’énergie qu’il vous faut ! CQFD
Elections munici … pales : soyez vigilants
Le maire des Lèches ne se représente pas. Mais cela ne l’a pas empêché d’ouvrir la porte des promoteurs éoliens à quelques mois de l’élection.
Attitude peu élégante certes.
Mais il y a plus inconvenant et méprisable, lorsque le nouveau maire, quelques mois après son élection, dévoile un projet tout ficelé, mais jamais évoqué lors de sa campagne.
Attention, cela n’arrive pas qu’aux autres, les promoteurs sont à l’affût et les cartons sont bien garnis.
Et n’oubliez pas, on a les élus que l’on mérite !
Jean-Claude Frasnetti-Chantres Milhac de Nontron